Weekend Aisen (Journal danois): l’appel de détresse du Falun Gong

Quasi quotidiennement, des informations dramatiques sont envoyées par le mouyement chinois Falun Gong concernant la persécution de ses adhérents en Chine, qui a souvent la mort pour conséquence.

Le mouvement essaie – jusque là sans grand succès – d’éveiller la conscience publique en Europe sur le sort de tant de ses adhérents en Chine, et déclare avoir vérifié 634 cas de morts résultant de la persécution depuis que le mouvement a été interdit en 1999.

Le dernier rapport annuel des droits de l’homme du Ministère des Affaires Etrangères des Etats-Unis indique que des millions de personnes ayant organisé des activités de Falun Gong ou étant de simples adhérents ont été placés dans des camps de « rééducation par le travail » ou des prisons.

Le rapport annuel américain, dont la crédibilité est rarement remise en question, se réfère à diverses sources selon lesquelles plus de 200 pratiquants de Falun Gong ont été tués en détention ou en résultat de la torture et des mauvais traitements. Même si seulement une partie de l’information s’avérait être vraie, alors nous serions en face d’une des plus grandes violations des droits de l’homme en Asie aujourd’hui. L’apparatus du pouvoir communiste chinois essaie en bien des façons d’étouffer le débat concernant la persécution du Falun Gong et autres « déviants ». Mais en dépit de la censure, qui vise aussi l’Internet, des informations alarmantes nous parviennent régulièrement.
Vu de cette perspective, le peu de débat autour de la répression massive de la liberté d’expression en Chine et de ses citoyens, qui s’efforcent d’exprimer leurs points de vue pacifiquement, est surprenant.
Au Danemark, les efforts de soutien aux droits de l’homme et contre la torture sont une priorité majeure – chaque année un quantité considérable de fonds est consacrée à la recherche dans ce domaine. On pourrait s’attendre à une plus grande attention aux sérieuses violations des droits de l’homme en Chine tout du moins de la part de l’Institut [danois]des Droits de l’Homme.
Dans ce contexte, la question n’est pas de savoir si on aime le Falun Gong ou ses voies – mais bien plutôt seulement la question de se focaliser sur le comportement violent de l’apparatus du pouvoir chinois contre sa population qui fait appel pacifiquement, ce qui devrait être autorisé dans n’importe quelle communauté fondée sur l’autorité de la loi. La Chine communiste s’est engagée internationalement à s’opposer à l’usage de la torture, mais nous apprenons encore et encore que la torture est exactement ce qu’utilise l’apparatus du pouvoir chinois contre le Falun Gong.
Durant la Conférence Mondiale des Nations Unies sur les Droits de l’Homme à Vienne en 1993, la Chine a voté pour appeler tous les états à «mettre fin immédiatement à la pratique de la torture et à éliminer ce mal pour de bon. »
L’été 2002, la Chambre des Députés à Washington a passé une résolution qui caractérise le cours de l’action du gouvernement chinois contre le Falun Gong comme étant contraire à la constitution chinoise, au Traité International sur les Droit Civils et Politiques, ainsi qu’à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
D’une perspective européenne il doit être clarifié si l’information régulière envoyée par le Falun Gong à propos de la persécution de ses adhérents est correcte. Si tel s’avère être le cas alors ce devrait être une base pour une initiative non seulement danoise, mais une initiative politique de l’UE, envers la République Populaire de Chine pour que les autorités observent les droits de l’homme.