Discours prononcé par la représentante d'Amnesty International au rassemblement de Sydney contre l'Article 23

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Par la représentante d'Amnesty International Dianne Hiles, coordonnatrice du China Rapid Action Network

Amnesty International a le mandat de défendre les droits humains partout, c'est-à-dire, les droits fondamentaux de la Déclaration universelle des droits de l'homme, tels que la liberté de parole et la liberté d'association.

Nous sommes donc inquiets quand un acte juridique tel que l' Article 23 de la Loi de la Constitution est proposé et menace ainsi de restreindre les droits humains, PARTOUT. La criminalisation ou la restriction des droits humains fondamentaux devrait tirer la sonnerie d'alarme partout.

Une grande partie de la législation proposée est vague et non précise, en particulier la section concernant la trahison, la sécession et la sédition. Vous devez à juste titre vous demander : « Que signifie sédition ? Et bien, mon dictionnaire dit que c'est un discours ou un comportement dirigé contre la paix d'un État, offense qui nuit à l'autorité d'un État. Il mentionne aussi qu'elle est archaïque et dans la plupart des pays où elle demeure dans les textes de loi, le principe est devenu caduc.

Donc, au lieu de moderniser la législation de Hong Kong, les autorités font marche arrière.

Amnistie Internationale demande que la période de consultation soit prolongée. Nous pensons que de nombreuses infractions déclarées illégales sont déjà couvertes et il y a eu une augmentation considérable des pénalités dans la législation existante, une augmentation considérable des peines de prison et d'amendes illimitées, ce qui n'encourage guère la tenue d'un débat.

À titre de coordonnatrice du China Rapid Action Network d'Amnesty International en Australie, j'ai observé durant ces dernières années le déroulement de la campagne menée par une poigne de fer. Durant trois mois en 2001, Amnesty International a enregistré 2 960 peines de mort et confirmé 1 781 exécutions. Cela veut dire que les autorités judiciaires chinoises ont exécuté un plus grand nombre de personnes en trois mois que le reste du monde durant trois ans. La plupart des gens exécutés auraient subi la torture afin qu'ils confessent leurs crimes. Peu d'entre eux auraient obtenu un procès juste.

Tous ces gens sont le fils, le frère, la mère, la sœur d'une personne, mais à ma connaissance, les familles n'ont noté aucun succès à traduire en justice les criminels de la torture et les erreurs judiciaires.

Depuis que la Chine s'est jointe à l'Organisation mondiale du commerce, cela signifie qu'elle doit tenter d'atteindre les normes internationales concernant sa façon de faire fonctionner son système judiciaire. Les changements proposés à l' Article 23 de la loi de la Constitution à Hong Kong ne semblent pas mener dans cette direction.


http://www.falunau.org/indexArticle.jsp?itemID=245

http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2003/1/8/30656.html

Traduit au Canada le 10 février 2003.

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