Le 25 mars 2010
New York - Un rapport présenté la semaine dernière à l'expert des Nations Unies sur la torture ainsi que des déclarations ultérieures faites au cours de la 13ème session du Conseil des droits de l'homme ont souligné la gravité et l'ampleur de la torture psychiatrique utilisée contre les pratiquants de Falun Gong en Chine. Ces actes de torture comprennent l'administration régulière de substances chimiques qui causent des dommages au système nerveux central.
"Parce que j'ai déplacé mes jambes pour refuser l'injection, ils ont enfoncé l'aiguille dans ma chaire et l'ont tournée. La douleur était tellement insupportable que je me suis cognée la tête contre le mur", Mme Fang Siyi, ancienne prisonnière de conscience.
Le Groupe de travail du Falun Gong pour les droits humains (FGHRWG) basé à San Diego a présenté mardi dernier une compilation détaillée de 1.089 incidents subis par des pratiquants de Falun Gong qui ont été soumis à diverses formes d'abus psychiatriques provoquant des hallucinations, des douleurs intenses, la paralysie et parfois la mort.
En plus du fait que les hôpitaux participent à l'utilisation de médicaments psychiatriques contre les pratiquants du Falun Gong, les pratiquants se voient également régulièrement injecter des drogues dans les centres de «rééducation par le travail» et les camps de travail. Le rapport a été soumis au Rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, le Rapporteur spécial sur la liberté de religion et d'autres.
"N'arrivant pas à briser la volonté des pratiquants de Falun Gong par la torture physique, les autorités chinoises ont intensifié l'utilisation de produits chimiques nuisibles au système nerveux afin de détruire directement leur capacité de penser et d'agir selon leur conscience", a déclaré Chen Shizhong, un représentant du FGHRWG et l'Association des Nations Unies de San Diego, lors d'une conférence de presse la semaine à l'occasion de la soumission de ces cas aux Nations Unies.
"Cette terrifiante torture psychiatrique détruisant l'esprit a rendu fous des centaines de personnes. C'est un crime que nous devons condamner et nous sommes ici afin de demander au monde de nous aider à y mettre fin ."
Amnesty International et Human Rights Watch ont documenté les abus psychiatriques des pratiquants du Falun Gong en Chine ces récentes années. C'est une extension d'une pratique qui a été utilisée pendant des décennies contre ceux qui ont un point de vue qui n'est pas en accord avec celui du Parti communiste chinois.
Une grande partie des travaux novateurs dénonçant de tels abus a été réalisée par Robin Munro qui s'est appuyé sur la documentation de cas venant directement des hôpitaux. Dans son livre sorti en 2006, China's Psychiatric Inquisition: Psychiatry and the Law in Post-1949 China , Munro consacre un chapitre à la question de la persécution psychiatrique du Falun Gong en Chine
Dans sa déclaration publique, le FGHRWG souligne la nécessité que la communauté médicale internationale réponde de façon approprié aux abus psychiatrique à grande échelle.
"Nous avons identifié les médecins qui ont utilisé leur compétence pour faire des choses qui vont totalement à l'encontre de la déontologie de leur profession" a déclaré Chen. "Nous demandons au monde de commencer par bannir ces médecins pour avoir volontairement participé à ces crimes"
"Deuxièmement, dans notre rapport, nous avons répertorié plus de 200 hôpitaux qui ont participé à cette torture psychiatrique. Nous demandons à la presse spécialisée de ne pas autoriser les publications de ces hôpitaux. Nous devons nous assurer que les individus, y compris les médecins qui ont participé à ces tortures ainsi que les présidents de ces hôpitaux, soient personnellement tenus responsables de ce qu'ils ont fait."
La délégation chinoise tente de réduire au silence un témoignage
Au cours d'un incident inhabituel qui a attiré l'attention lors de la session du Conseil des Droits de l'Homme de lundi dernier, les représentants du régime chinois ont tout fait pour empêcher l'opportunité de témoigner de M. Chen.
La délégation chinoise a soulevé plusieurs objections afin de bloquer le témoignage, provoquant plus d'une heure de retard. Finalement, un membre de la délégation des Etats-Unis, qualifiant les manigances d'irraisonnées et sans fondement, ainsi qu'une perte de temps pour tous, a recommandé vivement que le processus se poursuive (voir l'interruption en vidéo part 1 / part 2) M. Chen a pu lire sa déclaration, qui a en conséquence suscité un vif intérêt parmi les participants gouvernementaux et non gouvernementaux assistant à la session. ( l'intégralité du témoignage)
Les victimes d'abus rapportent leurs expériences devant des experts des Nations Unies
Participant également à la session du Conseil des Droits de l'Homme se trouvait cinq pratiquants de Falun Gong qui ont été personnellement emprisonnés et soumis à la torture, y compris à des abus psychiatriques. Les victimes ont rapporté leurs expériences lors de rencontres avec des experts des Nations Unies et une conférence de presse portant à la connaissance du public le rapport sur la torture psychiatrique.
"En avril 2001, des fonctionnaires du Bureau de la Sûreté de l'Etat de Jilin, du bureau 610 et de l'Armée [unité 465] m'ont arrêtée secrètement et emmenée dans les quartiers de l'Armée [unité 465], où ils m'ont torturée constamment avec des drogues," a dit Mme Fang Siyi, actuellement réfugiée en Finlande, lors de la conférence de presse mardi.
"Cinq médecins militaires m'ont attachée à un lit, mes bras et mes jambes écartelés. Puis, ils ont injecté des drogues dans mes bras et mes pieds. Suite à ces injections, je me suis sentie ballonnée, j'ai eu froid et j'ai ressenti une grande douleur parcourant tout mon corps. Immédiatement, mon orteil gauche est devenu violet. Parce que je bougeais mes jambes afin de refuser l'injection, ils ont percé ma chair avec l'aiguille et l'ont fait pivoter. La douleur était tellement insupportable que j'ai frappé ma tête contre le mur."
"Après que ma famille ait appris mon arrestation, les agents du bureau 610 ainsi que les docteurs ont commencé à s'inquiéter. Ils avaient peur que ma famille voit combien j'avais été gravement persécutée…, alors ils ont commencé à m'injecter d'autres drogues," a dit Mme Fang. "Le violet sur mes jambes a commencé à disparaître, mais les hallucinations ont continué et j'ai souffert de vertiges et de troubles de la vision. J'étais si faible que je ne pouvais plus marcher."
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