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| L'article "problématique" du Chongqing Evening News. (capture d'écran) |
Un journal local du sud-ouest de la Chine, le Chongqing Evening News, a publié un article qui a apparemment dépassé les bornes s'agissant de la politique de couverture de Google par Pékin.
La migration de la créature Internet mythique Gu Ge a fait les gros titres en page 32 du Chongqing Evening News le 28 mars. Elle est relatée sous forme d'histoire fictive façon cartoon avec quelques jeux de mots en chinois et fait allusion au retrait de Google de Chine comme résultat direct de la politique de censure de Pékin. Le régime est en train d'examiner son contenu.
La question à présent est de savoir si la publication de cet article aura des conséquences pour le Chongqing Evening News. Selon le Hong Kong’s Apple Daily, une éditrice au Chongqing Evening News avait entendu dire par les instances supérieures que "le Département de la section du supplément du journal serait l'objet d'une investigation … il pourrait y avoir des ennuis.”
Suborner les directives
Le conseil d'information d'État de la Chine a publié des directives spéciales pour tous les médias du continent s'agissant de la couverture de l'incident Google, incluant que les reportages d'information ne peuvent utiliser que les sources du média central du régime. Toute autre source est interdite. Lorsque les articles sont repris de sources autorisées, leurs titres ne peuvent pas être changés.
L'article 'Migration' utilise Gu Ge, qui se prononce comme le nom chinois de Google et signifie en chinois “ancienne colombe”.
Gu Ge, commence l'histoire, a été incapable de s'adapter au changement de climat, et, en particulier à l'infestation générale de son ennemie naturelle la "rivière crabe," Ainsi l'ancienne colombe Gu Ge a migré vers le sud dans une "ville portuaire" du Sud de la Chine et s'est éteinte en Chine continentale.
Le mot chinois pour "rivière crabe" est un homonyme du mot "harmonie" et est aujourd'hui souvent utilisé par les habitués du net chinois pour faire allusion à la censure, puisque "maintenir l'harmonie et la stabilité" est devenu la justification majeure du régime pour réprimer la liberté d'expression et l'activisme pour les droits de l'homme.
Une tendance a émergé que lorsqu'un média chinois rapporte des informations peu flatteuses pour le régime, telles que les morts et blessures résultant des démolitions forcés, le régime accuse aussitôt la source de "porter atteinte à l'harmonie et la stabilité."
Dans la culture chinoise, le crabe est caractérisé comme une créature qui malmène le faible. Comme les crabes ne peuvent marcher que de travers, ils se mettent souvent en travers du chemin des autres. Il y a aussi une expression chinoise qui se réfère à quelqu'un qui marche de travers et domine la route comme un tyran.
L'histoire du journal continuait en disant que le 23 mars au soir, de nombreux défenseurs des animaux se sont rassemblés pour pleurer le départ de Gu Ge. Le départ de Gu Ge amènera l'espèce d'oiseaux de Pidu - un homonyme du célèbre moteur de recherche Baidu - à faire face à une explosion de la population. Mais l' espèce d'oiseaux de Pidu est très venimeuse et vicieuse : elle se nourrit d'argent et ne parle que le chinois. Avec le départ de Gu Ge, la population chinoise n'a d'autre choix que de se tourner vers cette créature mythique super-féroce.
Un observateur de l'Internet de Hong Kong, Marin Oei a commenté cet article qui a largement circulé. "L'article a été originellement écrit par un habitué du net - ce qui permet de voir qu'il y a un fort soutien à Google parmi les surfeurs chinois."
Pékin semble minimiser le retrait de Google. Qin Gong, le porte parole du Ministère des affaires étrangères de Chine, l'a caractérisé comme "simplement un acte individuel d'une entreprise commerciale."
L'analyste de la Chine Shi Changshan, basé à Washington DC, indique que l'intention de Pékin est d'empêcher l'incident de continuer à faire l'objet de discussions publiques, car toute discussion approfondie prolongée amènerait certainement à révéler la vérité derrière la censure Internet du régime."
Il a ajouté : "le régime pourrait trouver un autre sujet de discussion, afin que le public oublie rapidement l'incident de Google ... Mais en privé, ce n'est que le début de la rétorsion contre Google par le régime.”
http://www.theepochtimes.com/n2/content/view/32471/
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