Le 1er octobre 2009
Un juge du tribunal de district de Tel Aviv a déclaré que l’université de Tel Aviv avait “violé la liberté d’expression et cédé à la pression de l’ambassade de Chine” en interdisant l’année dernière une exposition organisée par des étudiants sur la répression du mouvement spirituel le Falun Gong aux mains du gouvernement communiste chinois.
L’exposition composée de 25 peintures par 17 artistes du monde entier, dépeignait la pratique spirituelle Falun Gong ainsi que la torture et les assassinats dont ses membres ont dit on été victimes ces dernières années.
Le mouvement qui est basé sur une ancienne méthode de méditation traditionnelle chinoise a pour but d’apporter à ceux qui le pratiquent un plus grand éveil spirituel et a été interdit en Chine en 1999. Certains des peintres qui ont survécu aux camps de travail chinois ont été eux mêmes soumis aux tortures qui sont décrites dans les tableaux.
Initialement l’exposition avait eu l’autorisation du chef de département des études asiatique de TAU, du Professeur Ariel et de l’administration de l’université qui avaient accordé deux semaines d’exposition des peintures dans la bibliothèque qui se trouve dans le campus.
Mais après seulement deux jours d’exposition les organisateurs ont été sommés d’enlever les œuvres. Quand ils ont protesté ils leur ont accordé trois jours de plus au bout duquel ils ont été contraints de les enlever.
Les deux étudiants qui avaient organisé l’exposition, Yaniv Nitzan et Itay Tamuz ont été révoltés affirmant que la décision d’arrêter l’exposition avait été prise suite à la pression exercée par l’ambassade de Chine de Tel Aviv, ils ont décidé de porter l’affaire devant les tribunaux.
Nitzan et Tamuz ont déposé la plainte contre à la fois le TAU et le syndicat des étudiants de l’université et les deux figurent en tant que défendeurs sur les documents judiciaires.
Selon un membre des syndicats des étudiants qui connaît bien l’affaire, les deux étudiants ont eu le sentiment que le fait que le syndicat des étudiants ait refusé de se prononcer sur la question jusqu'au jugement du tribunal, montrait que lui aussi s’opposait à l’exposition.
Néanmoins, après plus d’un an de bataille juridique, le juge Amairam Benyamini a rendu sa décision mercredi disant que le TAU ” a succombé à la pression de l’ambassade de Chine qui finance diverses activités de l’université et empêché l’exposition en violant la liberté d’expression [des étudiants].
Benyamini a également stipulé dans son jugement que l’exposition se voit offrir une autre semaine pour être présentée et a ordonné au TAU de payer la somme de 45 000 NIS aux étudiants pour les frais judiciaires.
TAU a refusé de faire des commentaires sur l’affaire mercredi après midi et un porte parole de l’ambassade de Chine a également refusé de faire un commentaire en disant au Jerusalem Post que c’était un « jour férié » avant de raccrocher.
Le syndicat des étudiants du TAU qui n’état pas affecté par le jugement a émis une réponse disant apporter sa solidarité aux étudiants et a demandé à l’université “d’encourager le pluralisme et la liberté d’expression parmi les étudiants”.
“En conséquence le syndicat des étudiants assistera les organisateurs dans leurs efforts de présenter l’exposition sur le campus universitaire. Au moment où l’université a décidé de refuser l’exposition le syndicat a attendu le jugement du tribunal. Après la décision du tribunal, nous sommes maintenant aux côtés des étudiants qui ont organisé l’exposition et nous les assisterons par tous les moyens pour présenter à nouveau l’exposition. "
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