Leeshai Lemish. (The Epoch Times) |
Peut-être avez-vous pu croiser Leeshai Lemish dans les couloirs du prestigieux Pomona College comme vous avez pu le voir sur la scène du Radio City Music Hall, ce jeune homme de 30 ans ayant fait ce que ne pourraient où n’oseraient faire la plupart d’entre nous au cours de leur vie.
Le public du « Chinese New Year Spectacular » s’est peut-être demandé "Mais qui est donc ce type en blanc qui présente le spectacle ? Et voilà qu’il chante à présent une chanson populaire du Sichuan appelée 'Kanding ' dans un chinois impeccable, à son homologue féminin sur scène ? '
Brillant et passionné, Lemish tend à plonger tête la première dans tout ce qu’il entreprend, et qui l’a conduit sur un chemin incluant d’être dans l’armée israélienne, jouer au baseball amateur, tomber amoureux de la culture traditionnelle chinoise, et défendre les droits de l’homme en Chine.
Lemish est un Israélien américain, qui, après avoir passé ses années d’enfance et d’adolescence en Israël, a déménagé aux États Unis pour poursuivre des études supérieures accompagnée de sa future femme Sarah.
Après un cursus brillant au Pomona college, Lemish a reçu la récompense de la meilleure thèse d’études asiatiques, ses recherches l’ont conduit à Taiwan, au Cambodge et au Laos, où il a interviewé des réfugiés chinois qui avaient souffert la persécution religieuse – une entreprise peu commune pour un mémoire d’étudiant. De plus, cette année, l’Association des étudiants sino-américains a décidé de décerner pour la première année son prix à un non-chinois, et Lemish a eu cet honneur.
Lemish prépare actuellement la saison 2009 du « Chinese New Year Spectacular ». Les dates de représentations approchant, The Epoch Times va se pencher sur les diverses facettes de cette production qui en fait le spectacle chinois le plus acclamé dans le monde.
Lemish qui va passer cinq mois de l’année à voyager aux Etats-Unis et dans le monde avec les danseurs de la Divine Performing Arts pour présenter le “Chinese New Year Spectacular » a répondu aux questions de The Epoch Times :
Epoch Times (ET) : Depuis combien de temps jouez vous le rôle de présentateur pour le ‘ Spectacular’ ?
Leeshai Lemish (Lemish) : Cette année sera ma quatrième avec le “Chinese New Year Spectacular,” et ma troisième avec Divine Performing Arts (DPA). Mon premier spectacle était en mai 2005 pour le Festival de Bateau Dragon à Cal State LA (California State University, Los Angeles), puis le spectacle au Radio City Music Hall en Jan. 2006. En décembre 2006, je suis devenu présentateur à temps plein pour DPA.
ET : Comment la production s’est-elle développée depuis vos débuts ?
Lemish : La production a maintenu le même esprit qu’elle avait à ses débuts, mais elle s’est élevée au rang d’un spectacle de classe internationale qui s’est taillé une place unique dans le domaine de l’art et du divertissement. Le thème du spectacle a évolué vers la danse classique chinoise et restaurer les traditions chinoises; le spectacle a mûri avec DPA. Pour les deux premiers spectacles, en 2005 et 2006, nous avions la participation de différents groupes – des artistes locaux, un orchestre à cuivres, et un mélange de différentes choses. Depuis la fin 2006, toutefois, avec la création de DPA, ça s’est beaucoup recentré. L’amélioration est évidente et impressionnante. La mission du spectacle est claire, et il est intact de tout ce qui a pu se passer en Chine ces soixante dernières années.
ET : Quelle est la chose la plus difficile concernant les tournées ?
Lemish : Outre le fait de devoir être séparé de ma femme, je ne considère pas que les tournées soient plus difficiles. Je suis présentateur. Il y a beaucoup de voyages à faire. En présentant le spectacle, j’ai la possibilité de voir le spectacle et d’être avec les artistes qui sont les meilleurs dans leur domaine et c’est là un merveilleux environnement. Je dirais que la chose la plus difficile est de rester à la hauteur des autres interprètes.
Les danseurs, les chanteurs et l’orchestre ne sont jamais satisfaits du niveau qu’ils ont atteint, et ils mettent tout leur cœur et leur âme dans ce qu’ils font, recherchant sans cesse de nouvelles façons d’exceller et d’atteindre un état mental de dévouement total au moment et au public en étant sur scène. L’énergie du spectacle et les retours du public en ont fait un environnement sublime où se trouver. Lorsque je m’en éloigne, la tournée me manque. C’est difficile à équilibrer [d’être et de ne pas être en tournée] Lorsque je ne suis pas en tournée, je passe mon temps à faire des recherches et à écrire à propos des droits de l’homme.
ET : En quoi les réponses du public diffèrent-elles dans différentes villes et différents pays ?
Lemish: Les publics réagissent différemment d’un endroit à un autre. Dans différentes cultures les amateurs de théâtre ont différentes habitudes. Boston, par exemple, a un public éduqué qui en sait davantage sur le contexte historique sur lequel certaines scènes sont basées. Nous allons aussi dans des endroits comme Huntsville, en Floride, où ailleurs où les publics ne savent pas grand-chose de la culture traditionnelle. Ils peuvent se connecter au spectacle à travers les thèmes sous-jacents des scènes, la vertu, la compassion, la justice et la bravoure. Tous ont accès au spectacle à un niveau humain.
Dans des endroits comme le Japon et Taiwan, les publics sont plus conservateurs et n’applaudissent pas même au moment le plus impressionnant ou le plus poignant des scènes. Dans leur culture, il est plus poli de rester silencieux jusqu’à la fin. Derrière le rideau, nous sommes en train de nous demander « Que pensent-ils de cette scène ?! » Et puis à l’entracte ou après le spectacle nous découvrons combien de spectateurs ont été touchés aux larmes durant le spectacle
ET: Avez-vous des histoires touchantes à partager ?
Lemish : Il y a eu une réponse particulièrement touchante dans toute l’Europe l’an dernier. Un de nos numéros appelé “Le pouvoir de la conscience” a suscité de vives réactions. Il s’agit d’une pratiquante de Falun Gong et de sa fille qui sont persécutées en Chine à cause de leur croyance et comment la population chinoise dans leur communauté les a courageusement défendues et a chassé la police, qui représente le Parti communiste chinois. Après la performance, le public continuait à applaudir même après que les deux présentateurs que nous étions soient arrivés sur scène pour présenter la scène suivante. Donc nous avons fini par ajouter un rappel de rideau spécial pour cette scène. C’est devenu une sorte de phénomène dans toute l’Europe. La foule a réagi de manière similaire en Suède, à Prague, en Slovaquie et en Italie, et dans d’autres pays. Nous avons donc ajouté des rappels de rideau pour cette scène spécifique. Les thèmes sous-jacents de la justice et de l’intégrité dans cette scène sont universels, je pense que c’est la raison pour laquelle les gens ont été aussi touchés.
C’est aussi un phénomène courant de voir dans le public des gens qui pleurent. Ils ont la sensation de découvrir quelque chose de très précieux. Il y a des gens qui se précipitent sur scène après le spectacle pour parler avec les interprètes et exprimer leur appréciation.
ET: Quelle est votre scène favorite et pourquoi ?
Lemish: C’est difficile à dire, pour être honnête, je les aime toutes. J’aime l’équilibre que nous avons – la douceur et l’élégance des danses féminines, et les danses masculines plus fortes avec « Un zest de baguettes » et les tambours.
ET: Qu’y a-t-il d’unique à propos du ‘Spectacular’ ?
Lemish : Il est unique de bien des façons. Si vous êtes un chinois familier avec la danse, l’art et la musique classiques chinois, alors il est unique du fait de son art classique chinois authentique, qu’il est rare de voir de nos jours.
Ce qui est aussi unique à son propos c’est qu’il n’est pas teinté par l’influence du régime qui a gouverné la Chine ces dernières décennies. Vous voyez cette influence aigre/amère dans des films comme « Héro », où en surface ça a l’air très chinois et haut en couleur – mais ça n’est que la surface. Ça ne vous communique pas vraiment l’esprit. Ce spectacle a maintenu l’esthétique de la culture traditionnelle chinoise, mais il en a aussi la connotation intérieure. Il inclut des thèmes classiques comme la relation de l’homme avec la nature et avec les autres êtres humains, la spiritualité de l’homme et le constant défi de maintenir une vie avec des principes, une vie morale.
Si vous allez voir un ballet, comme Roméo et Juliette, ou la Danse du cygne, ou d’autres, de nombreux classiques en occident contiennent de forts éléments romantiques et traitent de la relation entre homme et femme. Si vous considérez la culture chinoise traditionnelle, le contenu dépasse de loin l’amour romantique et porte sur la contemplation de mondes plus profonds. Il s’agit de ce que nous faisons ici, quelles sont les lois de la nature, et comment on trouve sa propre authenticité son être profond. D’une certaine façon, c’est aussi inspiré du Bouddhisme et du Taoïsme. C’est ce qui fait la grande différence entre notre spectacle et les autres.
Et puis il y a encore une autre différence qui est comment notre spectacle mêle la musique orientale et occidentale. Nous avons un intéressant mélange d’orient et d’occident – le Pipa (instrument à cordes en forme de poire), le Dizi (flûte de bambou), la Percussion chinoise, et le Erhu (violon chinois) avec les instruments classiques occidentaux.
Le 'Chinese New Year Spectacular' et les danseurs de Divine Performing Arts s'arrêteront dans plus de 70 grandes villes du monde cette année, il sera présenté à Paris au Palais des Congrès les 27-28 février & 1er mars 2009. (http://www.divinearts.org/)
Version anglaise disponible à :
http://en.epochtimes.com/n2/arts-entertainment/leeshai-lemish-on-the-chinese-new-year-spectacular-6690.html
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