Dans le vaste hall du centre, un chef de mon entreprise a payé 6000 Yuan cash à déduire de mes prochains salaires. (ce qui équivaut au salaire moyen dun travailleur urbain en Chine) La classe de lavage de cerveau demandait que quelquun de mon entreprise maccompagne partout, même pour manger et dormir. Ils appelaient ce genre de surveillance personnelle « accompagnement déducation. » Le policier femme de mon entreprise qui me gardait sous sa surveillance sappelait Peng Rong. Jétais assignée à la chambre 118 au rez-de-chaussée.Il y avait une lumière fluorescente sur le mur au-dessus du lit qui me tenait éveillée la plus grande partie de la nuit. Toutefois, je navais jamais le droit de léteindre. Lofficier de service contrôlait la chambre toutes les heures.
Tous les officiers de police de la classe de lavage de cerveau avaient été transférés du camp de travail forcé de la ferme Shayang. Chaque jour, outre insulter Maître Li et le Falun Dafa en ma présence, Peng Rong me surveillait constamment pour sassurer que je ne pratiquais pas les exercices. Chaque nuit quelle que soit lheure, lorsque je masseyais ou métendais sur le lit, elle exigeait que je garde les jambes droites. Je navais pas le droit de plier même une jambe, où elle disait que je pratiquais les exercices. Pendant plusieurs nuits, javais de hypertension (ce qui ne métait jamais arrivé avant de venir dans ce centre de lavage de cerveau). Comme je me sentais un peu nerveuse, je me suis assise. Elle est immédiatement venue enlever ma couverture et ma dit de mallonger. Lorsque jai refusé, elle a demandé à la police militaire de venir.
Un officier de police dune trentaine dannées surnommée Zhang était le chef des classes de lavage de cerveau. Le troisième jour, elle ma emmenée dans un chambre au troisième étage, où il y avait cinq collaboratrices [danciens pratiquants de Falun Gong ayant cédé au lavage de cerveau et à la torture] qui essayaient de me « conditionner ». Toutes venaient du Camp de Travail Forcé de la ferme Shayang. Tout dabord, elles ont essayé de cacher leur statut de collaboratrices et ont continué à se présenter comme pratiquantes de Falun Dafa, mais lorsquelles mont vue si déterminée elles ont montré leur vraie couleur. La plus grande qui sappelait elle-même Liu Hai'ou ma violemment frappé la tête avec un livre, puis a délimité un espace de la taille dune tabouret carré pour que je my asseye. Elle ne ma pas permis de bouger ni de parler. Si je parlais, elle me frappait de nouveau, et la seule chose quelle me laissait faire était de lécouter lire son bourrage de crâne. Liu Haiou est de la ville de Laohekou, Province de Hubei, et elle faisait couramment suivre ses menaces de coups.
Jai été plus tard transférée au deuxième étage dans une chambre vide avec seulement plusieurs tabourets carrés et une table. Chaque jour, jétais forcée découter les discours des collaboratrices. Elles étaient toujours au moins trois, et quelque fois jusquà une dizaine. Jétais forcée de masseoir sur un petit tabouret carré mes pieds pendant au-dessus du sol, ce qui était très douloureux. Elle me surveillaient à tout de rôle. Le soir, elles restaient jusquà dix heures ou minuit. Après être retournée dans ma chambre, elles me forçaient encore à écouter les lectures dendoctrinement de la police et des collaboratrices.
Le dixième jour, ma pression sanguine augmenta, javais des vertiges et pouvais à peine ouvrir les yeux. Je voulais seulement dormir. Ignorant mon état, elles me firent monter à létage. Une collaboratrice de la ville de Xiangfan, de taille moyenne et habillée dun costume gris, la peau violacée, minsulta. Voyant que je ne répondais pas, elle commença à pincer et tirer mes oreilles, mes yeux, mon nez et mes épaules. Les collaboratrices me crachaient au visage et dans la bouche. Lorsque je recrachais, cinq dentre elles me crachaient aussitôt au visage et dans la bouche en hurlant après moi. Elles commencèrent à me frapper, me faisant tomber par terre. Je métais évanouie mais elle me ramassèrent simplement pour me frapper un peu plus. Cela attira lattention de la police militaire, aussi retournèrent elles lhistoire, disant que je leur crachais dessus et avais essayé de les frapper. La police les aidait aussi, il ny avait aucune justice à attendre dun tel endroit.
Le treizième jour, encore une dizaine de collaboratrices arrivèrent de la ferme camp de travail de Shayang pour continuer le lavage de cerveau, mais je demeurais déterminée. Il y en avait une de 36 ans de la ville de Huangshi appelée Yang Huizhen qui prit une bassine pleine deau et me la versa sur la tête, trempant mes cheveux mon pull et mes sous-vêtements. Le soir, lorsque mon pull avait un peu séché, Yang Huizhen apporta une autre bassine deau et était sur le point de la verser de nouveau sur ma tête. Cette fois, je la fis tomber dentre ses mains. Elles utilisèrent un autre tour et me demandèrent de me tenir droite contre le mur pendant une heure, avec une jambe levée. Pendant ce temps une autre jeune collaboratrice de la ville de Xiangfan me demanda de répondre à ses questions. Mais je lignorai .
Il y avait dorénavant trente collaboratrices de la ferme camp de travail de Shayang à mentourer chaque jour. Tard dans la nuit, elles me tiraient littéralement la main pour me faire écrire la lettre de garantie. [Une lettre déclarant quon regrette davoir pratiqué le Falun Gong et garantit de ne plus pratiquer de nouveau, ni daller faire appel à Beijing pour le Falun Gong, ni de jamais sassocier avec des pratiquants de Falun Dafa]. Le soir du seizième jour, les mauvaises personnes ont eu raison de moi et jai écrit la lettre de garantie. Maintenant je suis de nouveau lucide, et je regrette ce que jai fait.
Je veux finalement dire aux pratiquants, quils soient dehors ou dans les classes de lavage de cerveau, une chose daprès ma propre expérience cauchemardesque : quelles que soient les tortures utilisées par le régime pervers, si nous avons Vérité-Compassion-Tolérance dans le cur et demeurons déterminés, nous sortirons certainement ouvertement et avec dignité de ce repaire démoniaque.
Ladresse et une description du soi disant centre déducation légale :
Lac Pingzui
District Jiangxia
Ville de Wuhan
Province de Hubei
Ce "Centre déducation légale" est un immeuble de trois étages, il y a une cour et une porte dentrée face à lest. Aucune indication sur la porte de fer qui est gardée par la police militaire. A coté il y a deux maisons vides, qui forment un triangle avec le bâtiment. Sur le côté gauche du lac il y a plusieurs maisons, un étang pour la pêche, et un jardin potager.
http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2002/10/27/28080.html
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