Le 31 mai, David Matas, un célèbre avocat canadien des droits de l’homme, a dit lors d’une interview à NTDTV que le consulat chinois à NewYork, en particulier le consul chinois, Peng Keyu, a orchestré le harcèlement contre le Falun Gong à Flushing, et que c'est une conduite inappropriée pour un consul. M. Matas a suggéré au gouvernement américain d’expulser Peng, ce qui enverrait un message puissant et "aurait plus généralement un effet dissuasif".
Récemment, il y a eu des attaques répétées contre le Falun Gong à Flushing. Le 22 mai, l’Organisation mondiale d'investigation sur la persécution du Falun Gong a publié l’enregistrement téléphonique d’une conversation dans laquelle le consul chinois Peng Keyu admettait que le consulat chinois dirige les activités de harcèlement.
M. Matas a dit: "Il semble suffisamment clair que le harcèlement infligé aux manifestants est orchestré par le consulat chinois à New York et si vous me le permettez, c’est une conduite consulaire inappropriée, je veux dire que c’est tellement inapproprié que je le vois comme une violation de la convention de Vienne sur les relations consulaires, qui interdit aux ambassades et consulats de s'impliquer dans les affaires internationales du pays dans lequel ils sont accueillis. Je pense que Condoleza Rice, la secrétaire d’état des Etats-Unis, devrait expulser cet agent consulaire qui a orchestré ces événements comme persona non grata.
"D’après ce que je peux en dire ce ne sont pas juste des contre-manifestations. Il y a en fait des attaques physiques. Et ce qui se passe est que le droit à la libre expression est menacé aux Etats-Unis, pays qui accorde beaucoup de valeur à la liberté d’expression et c'est le fait d'un gouvernement étranger tyrannique qui ne pratique pas la liberté d’expression dans son propre pays. Donc ce que nous voyons est une projection à l’étranger de sa répression d’opinions contraires dans son pays. Les Etats-Unis, d’après moi, ne devraient tout simplement pas tolérer cela. "
M. Matas a dit qu’il y a évidence d’incitation à la haine. "D’après les rapports des média je dirai que cette conduite est largement inappropriée et, franchement, à des fins d’expulsion, c’est tout ce dont on a besoin. Vous n’avez pas besoin d’établir une infraction criminelle dans le but d’expulser un agent consulaire en tant que persona non grata. En fait, les agents consulaires ne sont pas comme les diplomates ; ils ont moins d’immunité que les diplomates et ils peuvent être poursuivis pour violation de la loi criminelle." M. Matas a suggéré une enquête criminelle. Il a dit aussi : "Criminel ou pas, ce n’est pas approprié. C’est une violation des standards consulaires. C’est une répression de la liberté d’expression et cela devrait être suffisant pour justifier l’expulsion. "
A la question : "À part le consul général, que peut on faire contre ceux qui agressent et attaquent les pratiquants du Falun Gong ? " M. Matas a dit : "Ils peuvent certainement être poursuivis pour infraction criminelle et je ne dis pas qu’il n’y a pas eu d’infraction criminelle. Je dirais qu’il doit y avoir une enquête pour déterminer s' il y en a eu une. Et si tel est le cas, alors les gens devraient être poursuivis. Mais je pense aussi qu’il devrait y avoir une protection de la police. Je veux dire, je me rends beaucoup à des événements publics où il y a un potentiel pour des interférences et la police intervient, elle escorte les gens, elle insiste pour qu’ils se tiennent bien et c’est ce que la police devrait faire à Flushing."
Interrogé sur ce qui peut être fait pour mettre fin aux attaques, M. Matas a dit : "Étant donné que, autant que je puisse dire, cela vient du consulat, si le consul était expulsé, ça s’arrêterait. Non seulement cela couperait en quelque sorte ou éliminerait la base de l'infrastructure, mais cela enverrait un message puissant. Je pense que c’est ce genre d’acte qui aurait plus généralement un effet dissuasif. Si vous prenez un des manifestants, le marionnettiste se contentera d'en trouver d’autres mais si vous vous adressez directement à la personne qui tire les ficelles, je pense que cela aura beaucoup plus d’impact.
"Les personnes qui font ça, je dirais, devraient arrêter de faire ça, elles devraient le savoir, elles devraient se conduire de façon plus responsable, elles sont devenues complices des violations des droits de l’homme en Chine en tentant de réduire au silence les protestations sur ces violations aux Etats-Unis. Je veux dire, ils violent les standards américains. L’Amérique les accueille mais ils violent les standards internationaux et quand vous vous tenez épaule contre épaule avec des criminels contre l’humanité, vous devenez vous-même complice de ces crimes.
"Ils sont potentiellement passibles d'une enquête criminelle et de poursuites, en fonction de ce que les autorités auront trouvé et c’est certainement un risque. Je veux dire, vous ne pouvez pas tout simplement agresser les gens dans la rue au hasard parce que vous n’êtes pas d’accord avec eux et vous attendre à vous en tirer sans être puni. Donc si c’est vraiment ce dont il s'agit, alors il y a ce risque de poursuite. S' ils sont reconnus coupables alors ils pourraient potentiellement aller en prison. S'ils n’ont pas de statut aux Etats-Unis ou s'ils ont un statut temporaire ou ne sont pas citoyens, s' ils ont juste une carte verte - sur la base de cette condamnation ils pourraient perdre leur statut et faire face à l’expulsion des Etats-Unis. "
Date de l'article original : 3/6/2008
Version chinoise disponible à :
http://minghui.ca/mh/articles/2008/6/2/179595.html
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