Libération d’une journaliste de La Grande Époque après une mystérieuse détention en Russie

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26-05-2008


La journaliste Lidia Louk à Moscou. (NTD News)


Lidia Louk (Lidiya Lukinykh), journaliste de La Grande Époque et correspondante de NTDTV, a été libérée de sa mise en détention par les autorités russes. Elle avait mystérieusement disparu la veille alors qu’elle s’apprêtait à retourner à New York. Des officiels russes ont fait sortir la journaliste de l’avion avant qu’il quitte Moscou.

La journaliste russe a témoigné qu’elle avait été déposée à l’aéroport Sheremetyevo 2 par sa collègue Julianova pour prendre le vol de 15h30 pour JFK. Plus tard, après que le vol ait été annulé, Julianova recevait un texto de la jeune femme : «Ils m’ont sortie de l’avion.» Elle a alors tenté de la rappeler mais les appels renvoyaient tout le temps sur la messagerie, indiquant que son téléphone avait été éteint.

Les officiels de la sécurité et du service client de l’aéroport de Moscou donnent une autre version des faits. Ils disent n’avoir aucun document ayant enregistré qu’un passager ait été retiré de l’avion ou mis en détention.

La compagnie d’aviation Aéroflot n’a pas pu confirmer si la journaliste avait embarqué ou non. La compagnie a déclaré qu’elle ne pouvait pas divulguer cette information à une autre personne qu’au mari de la passagère, Amir Talaizadeh.

M. Talaizadeh a appelé Aeroflot deux fois, depuis New York, pour faire confirmer que sa femme était bien à bord de l’avion. Les représentants d’Aeroflot ont refusé de divulguer quelque information sans ‘numéro de confirmation’, bien qu'il leur ai rappellé l’obligation légale de communiquer l’information à la famille proche.

Demandant l’aide du consulat russe de Manhattan, il a eu comme réponse que la seule chose qu’il pouvait faire était de remplir un formulaire en expliquant ce qui s’était passé et qu’il recevrait une réponse au plus tôt dans les 10 jours.

«Pour moi c’était clair que le gouvernement russe détenait ma femme et faisait de la rétention d’informations.»

Il pense connaître les raisons de la disparition de sa femme : «Ma femme pratique le Falun Gong et cette pratique est sévèrement réprimée en Chine. Elle a été détenue car le PCC a des liens étroits avec le gouvernement russe, il exporte la persécution dans d’autres pays, comme la Russie», explique-t-il.
«D’autres pratiquants russes ont déjà été détenus et plusieurs d’origine chinoise ont été illégalement déportés vers la Chine alors qu’ils leurs étaient attribués lu statut de réfugié des Nations Unies.»

Poursuite et intimidation

Il a alors expliqué que sa femme était parti en Russie pour accueillir le spectacle Shen Yun à St-Pétersbourg qui se tenait la première semaine du mois d’avril.

Fin mars, les organisateurs du spectacle en Russie avaient été informés qu’ils ne pourraient pas présenter le spectacle s’ils n’enlevaient pas le contenu du programme relatif au Falun Gong. Finalement, NTDTV a décidé qu’ils ne pouvaient pas garantir la sécurité des danseurs et de l’équipe de télé. Ils ont alors annulé le spectacle.

La journaliste a travaillé auparavant sur l’article 8 du traité signé par le président Poutine et le chef du Parti communiste de l’époque, Jiang Zemin. Dans cet article, il est spécifiquement écrit que tout ce qui est illégal en Chine le serait également en Russie.

Même si des mesures contre la pratique du Falun Gong ont été prises alors qu’elles allaient à l’encontre de la constitution chinoise, aucune loi visant à interdire le Falun Gong ou à arrêter ses pratiquants n’a été votée. Pourtant la répression du Falun Gong en Chine est violente et systématique. Ce traité permet aujourd’hui au PCC d’exporter sa répression illégale en Russie.

Selon M. Talaizadeh, le gouvernement russe marche sur un fil: «Au début ils n’ont pas pris au sérieux l’article 8 du traité, jusqu’en 2005 où le PCC a commencé à exercer des pressions pour que la Russie s’y conforme.»

«Mais même maintenant, ils ne veulent pas porter trop d’attention sur le fait qu’ils sont des pions du PCC. Je pense que c’est pour ça que ma femme a été relâchée si vite. Elle est journaliste après tout et ça, ça ne plaît pas.»

Pour M. Talaizadeh, les autorités russes ont appliqué la politique du PCC dans le cas de la détention de sa femme.

«Ma femme a rencontré plusieurs avocats », poursuit-il, « et plusieurs officiels du gouvernement à propos de l’article 8 et de la répression du Falun Gong en Chine. Suite à cela et lorsqu’elle a commencé à travailler sur le spectacle Shen Yun, elle s’est aperçue qu’elle était suivie par des espions russes.»

« Ils n’étaient pas discret et ont fait connaître leur présence à ma femme en la suivant partout. Il était évident que le gouvernement russe essayait de l’intimider tout en la surveillant. »

La mise en détention de la journaliste n’était pas la première pour elle en Russie. Elle a été détenue pour avoir porté une banderole avec les mots Falun Dafa Hao (le Falun Gong est bon) lors du relais de la flamme olympique à St-Pétersbourg.

«Aucun motif n’a été fourni pour son arrestation», déclare Talaizadeh. «Plusieurs autres pratiquants ont été mis à l’écart du passage de la flamme et arrêtés plusieurs heures avant d’être libérés. Pourtant aucune inscription sur un vêtement ou autre n’indiquait qu’ils étaient pratiquants de Falun Gong.»

«Les individus au sein du gouvernement russe savent que les pratiquants de Falun Gong sont de bonnes personnes. Cependant les réactions du gouvernement suivent les ordres du PCC, ce qui est mauvais, illégal et qui met en péril son avenir, car le PCC s’effondre en Chine.»


http://www.lagrandeepoque.com/LGE/content/view/4235/104/


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