Expérience de première main du cruel lavage de cerveau au Camp de travail forcé pour femmes de Pékin (Part 3)

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(Suite de la 2ème partie)

1ère partie :http://fr.clearharmony.net/articles/200702/31589.html
2ème partie :http://fr.clearharmony.net/articles/200804/38657.html


9. On ne peut pas renoncer à une croyance

La troisième fois que j’ai été torturée par l’”équipe d’attaque”, je suis restée debout exactement 42 jours et nuits. Ils ont dit " Cette fois elle doit renoncer.”

Le vent était glacial durant ces premières nuits d’hiver. Il y avait un petit bâtiment appelé salle de visite juste au sud-est du dortoir. Dans la salle de visite, en haut il y les chambres et au premier étage la pièce où se rencontrent les détenus et leurs familles. Elle ne peut être utilisée qu’à des moments spéciaux du mois, et est inoccupée les autres jours.

Une fois que les pratiquantes étaient détenues au Camp de travail pour femmes de Pékin, il y avait un nombre record d’atrocités peu connu du public et tant de crimes perpétrés au secret. La salle de visite est devenue une prison à l’intérieur de la prison où les pratiquantes sont secrètement persécutées.

Du 8 novembre au 20 décembre 2001, j’ai été détenue dans ce petit bâtiment lugubre pendant exactement 42 jours et nuits. Neuf personnes perverses ont lancé une troisième campagne " Briser la résistance " contre moi. Je ne pouvais pas dormir durant le jour ou la nuit, et j’étais forcée de me tenir debout jour et nuit. J’ai été psychologiquement torturée pendant 42 jours et nuits consécutifs.


(a) Menacée par une nuit froide

Le 8 novembre, prétendant m’aider, les gardes m’ont autorisée à voir quelqu’un. Elles m’ont emmenée dans une pièce d’un appartement au premier étage de la salle de visite. Dans cette pièce de nombreuses collaboratrices et criminelles étaient occupées à coller des journaux aux fenêtres et aux portes à proximité du couloir. À l’intérieur de la pièce elles ont grimpé à un balcon et scellé la fenêtre qui faisait face à une cour de récréation avec une couverture. C’était une pièce de surveillance d
ans le camp de travail, tout en été enlevé sauf une large étagère de métal.

J’ai été détenue là et je savais que m’attendait une nouvelle persécution

Cette fois-ci, elles ont changé de personnel, comprenant deux gardes, deux détenues toxicomanes et cinq collaboratrices. Neuf personnes sont entrées dans le bâtiment. Une autre procédure cruelle de "transformation " a commencé. Elles ont dit que cette fois-ci je devais renoncer.

Alors qu’il faisait complètement noir, un vent froid soufflait à travers les portes tout le long du mur. Toutes les collaboratrices étaient là, mais elles n’ont pas allumé la lumière. Au lieu de cela, elles ont ouvert la porte et laissé entrer le vent glacial. Les deux chefs d’équipe n’étaient pas là ; j’ai regardé en bas dans le couloir et n’ai vu personne. Il est bien connu dans le camp de travail forcé que lorsqu’un(e) pratiquant(e) est laissé(e) quelque part, un(e) chef d’équipe doit l’accompagner. Tandis que je regardai en bas la salle de visite vide et sombre, j’ai vu que beaucoup de gens s’étaient rassemblés, mais la chef d’équipe était absente. Les gardes avaient donc du faire cet arrangement à l’avance, et partir en connaissance de cause. Peu importe ce qui allait arriver, elles seraient excusée parce qu’elle n’était pas sur place.

Quelqu’un a crié : "Zhang Yijie, enlève tes vêtements." Je n’ai pas bougé.

Dans l’obscurité, plusieurs personnes se sont précipitées sur moi et m’ont forcée à enlever mes vêtements, et m’ont laissée en débardeur et petite culotte. J’ai été forcée à m’assoir sur le sol de ciment de l’autre côté de la grille, et en une minute j’ai été totalement gelée. Le vent qui soufflait ce soir là arrivait directement sur moi et me glaçait dedans et dehors. Assise sur le sol de ciment froid, j’avais si froid que je tremblais, mon esprit s’est vidé et mes pensées ont cessé. Je n’avais plus que deux pensées extrêmement claires " Je ne renoncerais jamais. Sois extrêmement compatissante et tolérante."

Le vent froid m’a enveloppée, et j’ai été immédiatement gelée.

Je n’étais pas allée aux toilettes depuis deux jours, et ils m’ont torturée en m’interdisant d’y aller jusqu’à ce que je sois "transformée." Un jour semblait une année, et j’ai énormément souffert de cela. Je ne mangeais et buvais chaque jour que de petites quantités de façon à pouvoir persévérer et endurer le plus possible.

Quelque fois ma région abdominale état intolérable ment douloureuse, mais chaque fois qu’une collaboratrice calomniait le Maître et la Loi, j’étais extrêmement alerte et ma souffrance était donc diluée et je pouvais l’endurer à nouveau. Dans la soirée, lorsque j’ai demandé à utiliser les toilettes, elles ont encore une fois refusé, disant que je n’avais pas été " transformée ".

Vers les minuit, tout était silencieux excepté le sifflement du vent glacial. Une personne inconnue m’a donnée un coup de pied et dit d’une voix contrefaite : "N’as-tu pas froid ? bouge un peu pour te réchauffer. Ne veux tu toujours pas être 'transformée ?' Vas-tu éternellement résister ? Réchauffons nous."

Puis la collaboratrice Zhang Yanchun est arrivée et s’est tenue derrière moi et a tiré mes épaules. Deux autres personnes me sont montées sur les genoux, une de chaque côté. Zhang Yanchun a tiré mes épaules et pressé le haut de mon corps vers mes jambes. Les deux autres personnes appuyaient fermement sur mes genoux et s’assuraient que mes jambes restaient droites. J’étais pliée en deux avec tant de force que toute la tension se reportait sur ma colonne vertébrale. Zhang a calomnié la Loi tandis qu’elle me torturait. À ce moment je n’avais aucune force à lui opposer. Zhang qui était sur mon dos, m’a tirée vers le haut et rapidement, pressée vers le bas à nouveau contre mes jambes, puis m’a tirée à nouveau vers le haut. Elle a répété cela à nouveau et ma colonne vertébrale était aussi douloureuse que si elle se déboitait. J’ai lutté pour plier mes genoux afin de soulager la pression de mon dos, mais les deux collaboratrices qui étaient montées sur mes genoux coopéraient complètement. Elles pressaient de toutes leurs forces, et je ne pouvais rien y faire. Elles m’ont pressée de plus en plus rapidement – j’étais juste comme un morceau de pâte sur un pétrin tandis qu’elles me poussaient et me pressaient. Zhang Yanchun était si fatiguée qu’elle pouvait à peindre reprendre son souffle, mais elle n’a pas arrêté jusqu’à ce qu’elle ait épuisé toute sa force. Je n’ai pas pu bouger de longtemps après coup.

Cette torture a disloqué mes vertèbres et blessé mes genoux. A force d’être battue et torturée pendant plus d’un an, les blessures de mon dos et de mes jambes ont empiré. A la seconde où j’ai été relâchée du camp, je suis allée à l’hôpital pour me faire faire une radio du dos et des jambes.

Après qu’elles aient cessé de me torturer, elles ont demandé à nouveau : "Veux-tu être transformée ? Veux tu écrire une déclaration à ce propos ?"

Comme d’habitude je leur ai dit : "Je n’écrirais rien pour vous ."

Lorsque j’ai refusé, elles sont passées à une autre forme de torture. Elles ont tordu mes bras derrière mon dos puis les ont soudainement tirés jusqu’à ce qu’elles ne puissent plus tirer. Elles ont exercé toute leur force pour me tirer du côté droit puis du côté gauche et cruellement cherché quel était mon point le plus douloureux. Si je hurlais à un certain point ou angle, elles poussaient ou tiraient encore et encore à cet endroit douloureux. Cette douleur déchirante me faisait tant transpirer et souffrir que je souhaitais presque mourir.

Le vent et les hurlements, accompagnant mes sanglots, résonnaient dans l’horrible petit bâtiment ce soir glacial. Endurant cette torture brutale et inhumaine, j’ai pleuré pour la brutalité répétée des collaboratrices et les faits qu’elles aient accepté d’aider un tyran à commettre le mal. Où avaient elles appris ces méthodes de torture qui causaient une telle agonie sans laisser de traces ? En me rappelant cela aujourd’hui j’en frémis encore.

Après avoir été torturée pendant une nuit, j’étais épuisée. Mes tourmenteuses étaient épuisées aussi et ont dormi à tour de rôle dans l’appartement. Deux collaboratrices qu’on avait réveillées pour continuer la garde ont cligné leurs yeux gonflés et rougis et se sont assises en face de moi. Elles n’arrêtaient pas de me donner des coups de pied dans les tibias pour soulager leur agitation due au manque de sommeil. Mes maigres tibias avaient déjà reçu des coups au point d’être noirs et enflés, et ces blessures antérieures n’étaient pas encore cicatrisées, mais elles continuaient à me bourrer de coups de pieds et la douleur était semblable à des os qu’on casse. Face à ces tourmenteuses stupides et inhumaines, il ne me restait plus une larme à pleurer.

Le soleil n’apparaissait pas mais l’aube était là. Après avoir été torturée pendant une nuit, avec seulement une fine couche de vêtements sur le corps j’étais devenue froide et raide. Mon corps engourdi ne sentait plus la douleur. Les deux gardes ne se montraient toujours pas. Par la suite, j’ai appris qu’elles avaient déjà fait des accommodations dans une pièce à quelques mètres de là et qu’elles surveillaient et dirigeaient de près ce qui s’y passait. Elles savaient tout de ce qui m’était arrivé.

Après qu’elles m’aient bourrée de coups de pied, les collaboratrices ont dit "Refuses-tu encore d’écrire la déclaration ? Tu as peut-être pu endurer aujourd’hui mais pas demain. Tu verras si tu peux encore endurer trois, cinq, six mois ou un an ! Mets toi à genoux, à genoux ! "

Plusieurs personnes m’ont forcée à me mettre à terre. Avant cela j’ai demandé à aller aux toilettes, mais elles ne m’y ont toujours pas autorisée. Après qu’elles m’aient forcée à me mettre à terre, elles ont à nouveau pressé ma tête et mes épaules vers le bas jusqu’à que ma tête touche le sol entre mes genoux. Ma colonne vertébrale blessée me faisait souffrir terriblement. J’ai été forcée à me pelotonner et ma région abdominale a été compressée. Je n’ai pas pu contrôler ma vessie et n’ai pas eu de sensations pendant plusieurs jours. Mes pantalons ont été immédiatement trempés et l’urine goûtait par terre. Les collaboratrices ont hurlé et fait un bond de côté. J’ai regardé la mare d’urine sous mes pieds et écouté leurs rires et leurs injures : Je ne ressentais plus rien, et mon esprit était calme, je n’avais aucun sentiment d’humiliation.

Alors des gens ont apporté les serpillères pour nettoyer, et une personne a dit “laissez la nettoyer elle-même !"

Elles m’ont vicieusement poussée dans l’urine et bousculée. Tout mon corps, mon visage et mes cheveux étaient trempés. Mes vêtements qui avaient trempé dans l’urine me collaient à la peau, et j’avais si froid. J’étais complètement mouillée et me tenais là, l’urine dégoulinant de mes cheveux et mes vêtements, mon esprit était vide.


Ramasses les et manges les toutes

Il y a une sorte de maltraitance spéciale, parmis les nombreuses méthodes de sévices psychologiques – qui se perpétue à l’intérieur du camp de travail forcé. C’est que si vous avez été déterminé et avez refusé d’être " transformé", les gardes vous font expérimenter la vive’ différence entre cette situation et une situation de contraste. Elles vous mettent délibérément dans cette situation de contraste, vous font voir, entendre et sentir la discrimination, l’humiliation, les sévices, et l’isolation des autres détenus. Comme elles disaient " Si tu n’as pas renoncé, tu perdras tout ce que tu as. Nous nous occuperons de toi et te ferons souffrir à petits feux. "

Votre esprit restera-t-il calme lorsque vous voyez que toutes les détenues autour de vous prennent un repas de petits pains de farine blanche à la vapeur et se gavent des plats tandis que vous n’avez qu’un peu de pain noir et de saumure ? Ressentirez vous de la colère lorsque vous verrez que les autres détenues jettent ostensiblement ce qui reste de leurs repas dans la poubelle ou vous privent de vos propres repas sous vos yeux alors que vous n’avez pas assez à manger ? Resterez vous indifférente et détachée de vos désirs physiologiques alors que vous voyez sous vos yeux les autres détenues mastiquer et apprécier le poulet grillé et les saucisses délibérément de la boutique à l’intérieur du camp alors que vous n’êtes autorisée à y faire aucun achat ? Votre cœur restera-t-il impassible lorsque vous êtes forcée à rester toute une nuit sous la surveillance des collaboratrices et des gardes alors que les autres dorment profondément ? Fléchirez vous lorsque vous êtes forcée à vous asseoir sur le sol glacé entourée de glace et de neige tout la journée et à souffrir de la faim et du froid seule dehors alors que les autres détenues jouissent d’une chambre chauffée et confortable ? Attacherez vous peu d’importance à la situation lorsque vous n’êtes pas autorisée à vous laver et devez porter des vêtements sales et rester négligée alors que les autres détenues sont autorisées à prendre une douche et à laver leurs vêtements ? Votre cœur restera-t-il déterminé lorsque vous voyez les autres détenues autorisées aux visites et à écrire des lettres à leurs familles ou recevoir des appels, alors que vous êtes privée de ces droits pendant de longues périodes de temps ? N’éprouverez vous pas de haine et pas de regret lorsque votre terme de détention est prolongé parce que vous n’avez pas renoncé à votre croyance en Falun Dafa et refusé d’être " transformée ", tandis que les peines de détention des autres détenues sont réduites parce qu’elles ont accepté de renoncer à leurs croyances ? Est-ce que toutes vos pensées excessives seront éliminées et serez vous capable de n’avoir plus de considération pour la vie ou la mort lorsque vous endurez les insultes, les coups et les tortures vicieuses pendant une longue durée seulement parce que vous tenez à vos croyances en Falun Dafa et refusez d’être " transformée. "

(à suivre)


Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

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