Première partie :
http://fr.clearharmony.net/articles/200702/31589.html
6. Retenir et utiliser le courrier personnel
Le courrier a toujours été une façon conviviale d’envoyer des messages liés à des événements de la vie, le bonheur, l’amour, l’espoir, et ce depuis l’antiquité. Dans ces derniers sept ans de persécution, des lettres adressées à et envoyées par des pratiquantes détenues ont été utilisées par les autorités comme partie de la torture psychologique et constituent une preuve du déclin moral de l’humanité actuelle.
Le courrier est privé, et les lois abondent dans le monde entier interdisant à autrui d’ouvrir, de retenir, ou de détruire les courriers personnels. Mais dans les camps de travail chinois, les gardes peuvent violer cette loi à volonté. Ils sont devenus les premiers lecteurs de tous les courriers des pratiquants de Falun Gong. S’ils pensent qu’une lettre particulière n'" aidera " pas au lavage de cerveau d’un pratiquant, ou n’ "aidera " pas les collaborateurs qui ont déjà accepté le lavage de cerveau, ils retiendront la lettre et n’en parleront jamais au pratiquant. Quelquefois, ils rayent certaines phrases dans une lettre avant de la donner à son destinataire. Les seuls contenus qu’ils autorisent les pratiquants à lire sont ceux dont ils pensent qu’ils peuvent aider ces pratiquants à accepter le lavage de cerveau, tels que des membres de famille incapables de supporter la pression sous la persécution, demandant au pratiquant de renoncer, les plaintes d’un employeur, les incompréhensions quant au Falun Dafa, les enfants auxquels manquent leurs parents, les parents âgées se plaignant que leurs enfants pratiquent,les difficultés des familles à gagner leur vie, la solitude des membres de famille, un mari qui souhaite le divorce , leurs vieux parents qui sont malades, etc . Les gardes leur remettent toujours de telles lettres, et ils les utiliseront pour les torturer.
Tout d’abord, ils forcent les pratiquants à lire ces lettres devant tous ceux présents, c’est-à dire plus d’une centaine de prisonniers. Puis ils demandent à tout le monde d’en discuter les contenus et de tenter de faire du pratiquant la cible de la discussion. Ils préparent en amont des collaborateurs à leur reprocher leur froideur et à plaindre leurs familles. Les supplications d’enfants auxquels manque leur mère sont lues en particulier, de façon très émotionnelle. Puis ils les réprimandent en disant : " Où est votre compassion de pratiquant ? Où est votre tolérance si vous êtes contre le gouvernement ?" Certaines collaboratrices pleurent et disent combien elles regrettent que leur famille soit brisée et combien c’est douloureux, etc. Les gardes sont assis là, attisant la haine. La pratiquante qui a reçu la lettre sanglote souvent, et les collaboratrices utilisent les lettres comme un aspect critique du lavage de cerveau. Lorsque cette réunion torturante prend fin, les gardes forcent la pratiquante à écrire une lettre de compréhension, de la lire devant tous, puis de commenter avec leurs compréhensions. De nombreuses pratiquantes ont cédé après les sessions de lecture de la lettre mentalement torturante lorsque des tortures physiques y ont aussi été ajoutées.
Les lettres sont habituellement les résultats de ce que les gardes ont demandé à la famille d’un pratiquant où à son employeur. Ils ont clairement appris ce qui concerne la famille et la situation de travail de chaque pratiquante en lisant leur courrier et par d’autres moyens. Ils sont aussi très familiers avec les points faibles des pratiquants (leurs attachements) puis ils établissent un plan d’attaque. Ils donnent différentes raisons à différentes pratiquantes d’accepter le lavage de cerveau tel que réduire leur terme, ne pas compliquer la future carrière de leur mari, ne pas entraver l’éducation de leurs enfants, garder leur emploi, préserver leur mariage, etc . Sans tous ces points douloureux à toucher, ça ne marcherait pas. Par conséquent, les lettres concertées visent les attachements humains des pratiquantes.
Toutes les lettres de réponse des pratiquantes doivent passer par les gardes. Elles ne permettent pas aux pratiquantes de sceller leurs lettres sortantes. Si le chef de salle pense que la lettre d’une pratiquante n’est pas conforme, soit elles rayent les parties fautives où demandent que la lettre soit réécrite. Les pratiquantes ne sont pas autorisées à écrire à propos des mauvaises conditions dans le camp, à propos de cultivation, où d’autres sujets qui y sont liés. Néanmoins, elles retiennent couramment des lettres entrant et sortant pour empêcher que les crimes dans le camp ne soient révélés au monde extérieur. Les familles des pratiquantes de Falun Dafa ne peuvent pas comprendre à quelle torture inhumaine les pratiquantes ont été soumises, psychologiquement et physiquement.
Toutes les pratiquantes " cibles" - celles qui ont refusé d’accepter le lavage de cerveau – doivent demander à l’avance pour écrire des lettres. Quelquefois, elles ne sont autorisées à écrire qu’une fois tous les quelques mois. La misérable situation des pratiquantes " cibles " dépasse l’imagination. Il y des caméras de surveillance juste au-dessus de leur tête, et le moindre de leurs mouvements, le moindre de leurs mots sont examinés attentivement. Il y a toujours trois prisonnières qui les surveillent de près 24heures par jour. Le courrier des familles devrait être un immense réconfort pour ces pratiquantes, mais il devient au contraire, une sévère torture mentale. Les semonces des gardes ou des collaboratrices sont faciles à endurer, mais le blâme et les incompréhensions des familles sont très durs à accuser. Les gardes encouragent même les membres de famille à menacer de se suicider pour forcer les pratiquantes à accepter le lavage de cerveau. Les gardes grossissent la chose au maximum et torturent à l’extrême l’esprit des pratiquantes, en particulier de celles qui ont des enfants et de vieux parents. Finalement, ces lettres sont collectées, et les pratiquantes ne sont pas autorisées à les garder puisqu’elles sont utilisées comme témoignages.
La première lettre que j’ai reçue était de ma fille. Les gardes l’ont donnée aux collaboratrices après l’avoir lue. Après que toutes les collaboratrices l’aient lue, ils me l’ont passée en disant " Lis la nous à tous. "
J’ai répondu : " Vous l’avez toutes lue, alors pourquoi voulez vous que je vous la lise !" j’ai rejeté la lettre.
Elles l’ont emmenée. Elles ont dit que je n’étais pas compatissante et négligeais mes enfants et mes devoirs maternels, que mon refus d’accepter le lavage de cerveau interfèrerait avec leur futur, etc. Avec un humour sarcastique, elles ont lu ce que ma fille avait écrit sur son incompréhension du pourquoi de ma pratique.
Voyant la laideur de leurs expressions, j’ai dit : "Si je pense qu’accepter le lavage de cerveau est juste, deviendrais-je la sorte de personne que vous êtes ? Même quelqu’un d’abruti peux vous dire qu’accepter le lavage de cerveau est une erreur totale ! "
"Vous n’avez pas le droit de lire mon courrier ou d’en commenter le contenu parce que ce sont mes affaires personnelles. Ce que vous avez fait est immoral.”
Elles ont répondu : “Qui se soucie de morale ? C’est le règlement du camp [d’ouvrir les courriers personnels], l’ignorez vous ? Accepter le lavage de cerveau est une direction, et vous devez être «transformée » que vous le vouliez ou non, qu’importe le temps qu’il faudra. Si vous continuez à refuser d’être « transformée » vos enfants ne vous accepteront plus.
J’ai répondu : "je décide de mes propres affaires, pas vous." J’ai déchiré la lettre pendant le dîner au moment où elles ne me regardaient pas. Elles ont réclamé la lettre après le dîner, et je leur ai dit que je l’avais déchirée. Elles étaient si furieuses qu’elles m’ont sauvagement sauté dessus, battue et bourrée de coups de pies. Une d’entre elles a rapporté aux gardes que j’avais déchiré la lettre.
La garde s’est mise dans une colère noire. Je leur ai dit : "j’ai le droit de faire n’importe quoi que je choisis avec mon propre courrier, que le déchire ou non c’est mon propre choix ! »
Elles ont dit "Vous n’avez ni choix, ni liberté ! Vous devez vous souvenir que vous êtes dans un camp de travail force et vous n’avez pas encore été « réformée ». Vous devez vous souvenir qui vous êtes et vous positionner en conséquence!"
J’ai dit : "Peu importe qui je suis, j’ai le droit de m’occuper de mon propre courrier, la loi me donne de tels droits, mais pas vous !"
La garde a encaissé le choc, sachant qu’elles avaient tord. Puis elle a dit : "Regardez vous. Votre enfant vous a presque abandonnée, mais vous continuez à garder votre foi. A quoi bon ? Je vous le dis, votre situation ne finira pas bien." J’ai protesté que les collaboratrices m’avaient battue. Elle a ri froidement et est partie.
Mon fils et ma fille sont allés au collège ensemble en septembre 2000 dans d’autres provinces. Trois mois plus tard, j’ai été arrêtée et emmenée à un centre de lavage de cerveau puis dans ce camp de travail. Afin de ne pas interférer avec leurs études, mon mari ne leur a tout d’abord pas dit ce qui m’était arrivé.
Lorsqu’ils sont rentrés à la maison à leurs premières vacances, ils étaient impatients de partager avec nous leurs histoires de vie au collège, mais au lieu de ça, ils ont vu une maison froide lorsqu’ils ont ouvert la porte. Les meubles étaient recouverts et il y avait plusieurs centimètres de poussière. Le fait cruel que leur mère purgeait une peine de travail forcé a été pour eux une terrible calamité.
Etant leur mère, je peux comprendre à quel point ils étaient profondément blessés. Je ressentais toujours que les aider durant leur développement et l’acquisition de leur maturité jusqu’à l’état d’adulte était ma responsabilité. Je souhaitais tant communiquer avec eux par des lettres, et compenser un peu pour le choc émotionnel que leurs jeunes cœurs devaient supporter.
J’ai soumis mes lettres à mon fils et à ma fille aux chefs de cellule. Elle n’ont rien trouvé dedans qui puisse les offenser, mais elles ont dit que je ne pouvais pas leur dire que j’étais à Pékin, je devais leur dire que j’étais dans le Camp de travail forcé des femmes du district de Changping. Sans quoi elles refuseraient de poster mes lettres.
Je ne faisais qu’essayer de protéger leur fragile estime d’eux-mêmes. Si un de leurs camarades de classe ou un de leurs professeurs voyaient que ma lettre était envoyée d’un camp de travail, ce serait un désastre. C’était mon choix de mettre ou non l’adresse de retour du camp sur la lettre, bien que les autres prisonnières le faisaient toutes.
Face à leur comportement inhumain, j’ai fait des efforts pour me contrôler, je savais qu’elles essayaient tout bonnement de me torturer, de me mettre en colère et de m’attaquer parce qu’elles jamais soucié de ça pour les autres qui avaient accepté le lavage de cerveau.
J’ai repris tranquillement les lettres. J’ai décidé que je préférais leur abandonner le courrier plutôt que de céder à leurs manières perverses. Je savais clairement que cela signifiait que je ne pourrais jamais écrire à mes enfants. Les mots de confusion et d’incompréhension de mes enfants remplissaient constamment mon esprit. Je savais qu’ils s’inquiétaient pour moi, mais je devais enfouir profondément tout ça en moi-même. Mon moyen de communication avec mes enfants a été bloqué juste comme ça.
J’ai vu les autres écrire ou appeler leur famille chaque mois ou recevoir des visites, mais en tant que prisonnière " cible", je n’avais pas un tel droit. Les lettres de mes enfants étaient toutes interceptées. Ne pas communiquer avec mes enfants pendant toutes ces années les a profondément blessés, mais ils ne croient pas que leur mère est devenue froide et indifférente comme la propagande des médias le leur dit. Ils ont été témoins des changements fondamentaux qui se sont produits en moi quand j’ai commencé la 'cultivation'. Ils ne pouvaient simplement pas comprendre comment leur lettre semblait avoir sombré au plus profond de l’océan, et pourquoi leur mère était prisonnière ? Leur mère leur enseignait à avoir un bon travail et une éthique, à être patriote envers leur pays, loyaux et bons envers les gens. Et aussi à avoir de l’intégrité et de bonnes manières, à obtenir la sagesse et à être digne de confiance. Pourquoi une mère aussi gentille avait elle été renvoyée d’un bon emploi et enfermée dans un camp de travail ? Ils ne pouvaient pas trouver à cela de réponse logique.
7. Utiliser les relations familiales pour faire pression sur nous et nous faire accepter le lavage de cerveau
Durant le processus d’essayer de me laver le cerveau, elles ont recouru à toutes sortes de moyens. Une d’entre elles utilisait mes émotions pour ma famille : mon père âgé, mon mari et mes deux enfants. Elles essayaient de me tuer psychologiquement.
Mes deux gosses sont venus me visiter lorsqu’ils étaient étudiants de seconde année. Voyant l’énorme grille de métal et les hauts murs de ciments, mon fils n’a pas pu retenir ses larmes. Ils étaient encore plus choqués de voir que leur mère était devenue si maigre, si faible, et que tous ses cheveux étaient blancs après seulement un an de séparation. Ma fille a éclaté en larmes ! Ce moment bouleversant les a changés. La douleur, la haine, et le choc ont été tous pressés profondément dans leurs cœurs.
Cette courte visite était remplie du chagrin de mes enfants. J’ai fait de mon mieux pour leur dire d’être fort et de distinguer le bien du mal, que leur mère n’avait rien fait de mal, et qu’ils devaient étudier dur. Je leur ai dit aussi pourquoi je n’avais pas pu leur écrire et leur ai demandé de ne plus revenir. J’ai retenu mes larmes, leur ai souri, et leur ai dit d’une voix ferme « Gardez la tête haute et le dos droit ! Votre mère est dans un camp de travail parce qu’elle recherche Authenticité-Compassion- Tolérance, ce qui n’est pas honteux ! »
Voyant leurs visages alors qu’ils se retournaient pour me regarder, je n’ai pas pu contenir mes larmes.
Qu’est-ce qu’un cœur brisé ? A ce moment, j’ai appris ce que signifie avoir le “cœur brisé"!
En sortant du camp de travail, mes deux enfants portaient en eux une douleur insupportable, des questions indicibles, et un sentiment de vide en retournant à l’école. Leur père a un travail important, et il n’avait pas le temps de se soucier de ce qui les préoccupait. Cela a causé des nœuds dans leurs cœurs, mais je ne peux pas communiquer avec eux par des lettres ou des appels téléphoniques. Mes enfants n’ont pas pu supporter autant de pression mentale. Mon fils a envisagé de quitter l’école. Il est allé à un autre extrême et il s’est rebellé, a quitté son job dans l’association d’étudiants, a joué violemment au foot, s’est bagarré avec ses camarades et ses professeurs, a violé les restrictions de discipline de l’école, et a arrêté les cours.
Ma fille est allée à l’autre extrême. Elle m’a écrit, une lettre après l’autre, bien que je ne les recevrais peut-être jamais si elle les envoyait. Elle a étudié avec une telle frénésie qu’elle a obtenu une licence avec double mention et a rejoint le PCC pervers.
Tout cela s’était produit sans que j’en ai la moindre idée. Les gardes et les collaboratrices étaient bien au courant. Elles m’ont non seulement privée de mon droit à recevoir mon courrier, mais elles ont aussi essayé de me blesser avec les faits révélés dans les lettres. Un jour la garde Jiao (nom de famille inconnu) est venue me trouver et a dit "Zhang Yijie, tu fais du mal à tes deux enfants en restant dans le camp de travail. Ton fils a commencé à pleurer à la grille lorsqu’il vient te rendre visite. N’es-tu pas triste ? » Elle est partie avec une impression heureuse sur le visage en pensant à quel point elle m’avait blessée profondément.
Un autre jour, Jiao est revenue et m’a dit : “Zhang Yijie, ton fils est soumis à la discipline à son université. Il s’est presque fait expulser. Son père n’en peut plus entre sa charge de travail quotidienne et les problèmes liés à ton fils.
Utiliser mes enfants pour me démolir était leurs moyens habituels de torture mentale. Elles ne me disaient jamais exactement ce qui se passait mais à la place me forçaient à m’inquiéter et essayer de deviner. Si j’acceptais le lavage de cerveau, je serais autorisée à communiquer immédiatement avec ma famille. Elles essayaient simplement de me forcer à renoncer. Voyant que leurs tactiques ne marchaient pas, elles disaient : " Zhang Yijie, cultives tu la compassion ? Tu as abandonné ta famille et tes enfants ! Ton mari est si occupé, pourtant il doit être à la fois une mère et un père. Comme ce doit être difficile ! Tu as une merveilleuse famille que les gens t’envient (signifiant que mon mari avait une haute position sociale et que nos deux enfants allaient à l’université) , alors pourquoi ne chéris tu pas cela ? Pourquoi es-tu si différente des autres ? Tu es si cruelle que tu as blessé ta famille avec ton égoïsme ! Si tu continues à cultiver, tu ruineras tes enfants et ton mari divorcera ! "
Mon mari était un jeton de poker que la perversité utilisait constamment. Lorsque Jiao essayait de m’attaquer, elle me parlait de ce qu’elle avait entendu à propos de mon mari. Un jour après m’avoir fait des reproches concernant mon fils, Jiao est revenue : " Zhang Yijie, j’ai vu ton mari dans les nouvelles du soir. Il est allé à l’étranger avec le Premier Zhu Rongji. ", tu ferais mieux de te dépêcher d’accepter le lavage de cerveau, parce que quelqu’un a envoyé des femmes dans ta maison. Ton mari peut avoir n’importe quelle sorte de femme, alors pourquoi t’attendrait-il ? Tu ne sortiras jamais d’ici à moins d’être ‘transformée’. Si tu continues sur cette voie, ta famille sera partie. »
Elles avaient utilisé mon mari pour faire pression sur moi depuis le 20 juillet 1999. Elles essayaient de m’attaquer en utilisant la future carrière de mon mari. À présent elles utilisaient d’autres femmes.
J’ai dit à Jiao : “il existe ce dicton : “le ciel veut qu’il pleuve, et la mère veut se remarier, mais ces choses ne sont pas déterminées ni par toi ni par moi. ‘ Si mon mari veut vraiment divorcer, je lui souhaite bonne chance ! "
Jiao a été tout à coup perdue. Elle a dit d’un ton totalement vaincu : " Vous autres pratiquants de Falun Gong êtes inconcevables. Êtes-vous tous stupides ? Vous ne connaissez qu’une seule façon jusqu’au bout ? Zhang Yijie, tu comptes l’argent lorsque les autres sont en train de te vendre.”
Je n’ai pas prêté attention à son nonsens parce que personne ne peut me vendre ni m’acheter, ni même m’ébranler !
Les collaboratrices ont essayé de coopérer avec les gardes pour me forcer à renoncer. Elles pleuraient auprès de moi, me disant combien leurs enfants leur manquaient, ou combien elles avaient des regrets à propos de leurs maris ou de leurs enfants. En voyant leur cinéma, j’étais un peu en colère, " Arrêtez, Vos larmes ne pourront jamais m’émouvoir ! Avant le 20 juillet 1999, vous savez toutes que chaque famille de pratiquants était heureuse et harmonieuse ! Mon Maître nous a dit de regarder en nous-mêmes à l’apparition de conflits et de cultiver la vertu et de devenir de meilleures personnes. Ses enseignements ont aidé tant de familles à résoudre leurs problèmes et à soigner leurs maladies et ont permis à d’innombrables familles de vivre dans une atmosphère chaleureuse et sereine. Qui au juste a détruit nos familles ? Qui a ruiné nos enfants ? Ce n’est pas à cause de nous que nos familles sont brisées. Cultiver Vérité, Compassion, Tolérance’ n’a rien de mauvais. En quoi voulez vous me transformer ?”
Les gardes ont vu que les collaboratrices ne pouvaient pas me convaincre, alors elles leur ont vite ordonné de me laisser. Sans quoi j’aurais " retourné la situation" et les aurais aidées à reprendre la 'cultivation'.
Famille, mari et enfants sont la moitié de la vie de chaque femme, et pour certaines même toute leur vie. Si elles étaient capables d’avoir quelque chose qui leur appartiennent, ce serait leur carrière. Les gardes pensaient que je me considérais maltraitée par le Ministère du commerce extérieur (mon employeur). Si ma cour arrière était en feu, ce serait la dernière paille. Je connaissais leurs tactiques, mais j’étais chaque fois très triste qu’elles m’attaquent de cette façon.
Il me semblait voir le désastre arriver, juste comme Jiao l’avait décrit. Comment allait mon fils ? Je souffrais pour le stress mental que mes enfants avaient à endurer. Je pensais à la façon dont je les avais élevés au sein de tant de difficultés, mais ils étaient comme de tendres pousses d’arbre, ils ne pouvaient pas supporter les coups violents. J’ai même regretté de les avoir élevés trop traditionnellement les amenant à ne pas pouvoir faire face à une réalité aussi perverse dans une telle société mondaine. Je voulais tant leur dire comment considérer cette réalité cruelle, comment faire face aux tribulations, et comment étudier dur, mais j’étais privée de mon droit fondamental. Je ne savais pas exactement ce qui était arrivé à mon fils, où se trouvait mon mari, et s’il était vrai qu’il voulait divorcer.
Toutes ces pensées peinaient mon cœur et consumaient mon corps, j’avais atteint le point de rupture. Je refusais de me permettre d’y penser. Je pensais à ma foi et à la rationalité. Je me forçais moi-même à réciter
Sans fin je récitais “on peut mourir le soir si on a entendu le Dao le matin ! on peut mourir le soir si on a entendu le Dao le matin ! On peut mourir le soir si on a entendu le Dao le matin ! » Des larmes emplissaient mes yeux, et cette phrase remplissait totalement mon esprit et mon corps réduisant la douleur de mes émotions.
Une voix m’a dit : " Si tu peux mourir pour Dafa, alors quelle épreuve ne pourrais tu pas supporter ? Parce que tu cultives, tu dois être dans la
J’ai baissé la tête, laissant les larmes couler le long de mes joues. Après un moment, j’ai essuyé mes larmes et levé la tête et fait face aux collaboratrices et à la caméra accrochée au plafond.
8. Les amis et la famille m’ont fait souffrir aussi
Un jour, quelqu’un a crié dans le couloir, "Zhang Yijie sors !"
Je suis sortie et j’ai suivi la chef de cellule dans le bâtiment des visiteurs. Je me suis assise à une place vide et j’ai attendu. Cela faisait longtemps que les gardes ne m’autorisaient pas à avoir de visites. Je ne savais qui venait. Je me suis frottée le visage pour avoir l’air plus énergique et aussi pour me détendre un peu.
La porte s’est ouverte, et mon frère aîné est apparu, en face de moi. Je me suis levée instantanément. Lorsque nos yeux se sont rencontrés, mon frère a pleuré. Etait-ce à cause de mes joues creuses et de mes cheveux blancs ? Etait-ce parce que j’avais si terriblement changé ? ça n’a duré que deux secondes, puis il a repris le contrôle sur lui-même comme s’il n’avais jamais pleuré. Mais bien sûr j’avais tout vu, clairement et vivement. Etant sa plus jeune sœur, j’ai pu sentir la vague de ses émotions retenue par la force de sa rationalité, enfermée au-dedans pour notre bien. J’ai soupiré intérieurement : " mon frère est un homme véritable ! "
Il n’exprimait jamais ses émotions, donc ça ne lui ressemblait pas lorsqu’il s’est avancé vers moi, m’a pris par les épaules et a dit : “Yijie, rentrons à la maison !” Mon cœur a ressenti un millier de choses dans cette seule phrase, j’ai lutté pour retenir mes larmes.
J’ai répondu : " Veux tu que je rentre au prix de mon intégrité ou de ma vie ?! " J’ai étroitement dissimulé la porte et empêché qu’il me confronte devant les autorités. Si dans le passé, ma réponse aurait suscité une guerre verbale, cette fois ci il était silencieux. Je pouvais dire qu’il était très triste et essayais de se contrôler.
Après le 20 juillet 1999, j’étais allée faire appel le 21 juillet. Mon employeur ; Le Ministère du commerce extérieur du PCC, était impliqué dans le mouvement politique et a essayé de me forcer à renoncer à cultiver Falun Dafa, de sorte que je puisse être " sur la même page »" que le PCC. Ma famille aussi a essayé de me convaincre. Mon frère le plus âgé était le plus actif de mes trois frères aînés. Mon père, un professeur d’histoire, a coopéré avec lui. Une fois, ils m’ont soudainement enfermé dans une pièce et essayé toutes sortes de façons pour me forcer à renoncer. Mon père a utilisé de nombreux récits historiques à propos de gens qui s’étaient trompés. Le plus âgé de mes frères est un ministre civil provincial. Il est chargé de persécuter le Falun Gong dans cette province. Il sait clairement que le PCC prévoit d’éradiquer le Falun Gong. Ils pensaient qu’ils pouvaient me sauver du désastre et m’empêcher de ruiner ma réputation et de perdre du profit ou ruiner ma famille.
Parce que je refusais de renoncer, mes membres de famille se sont contredits mutuellement sans arriver à un terrain d’entente. Mon père était si triste parce qu’il n’avait pas pu convaincre sa fille chérie alors qu’il avait été toute sa vie professeur d’histoire. Mon frère aîné était près à sortir de ses gonds, mais il n’avait pas d’autre choix que de me raisonner avec patience.
Au début, j’ai pensé que l’attitude de mon frère aîné avait influencé ma famille et m’avait causé beaucoup de stress. Je pensais qu’il était une personne ayant le sens de la justice et qu’il aidait la perversité. C’est après que je sois sortie du camp de travail que j’ai appris qu’il avait aussi été terriblement malmené du fait de ma cultivation. La perversité étendait ses griffes sur ma famille immédiate.
Le 3 janvier 2001, j’ai été ouvertement enlevée par les agents du Bureau de la sûreté d’état dans la cour de mon lieu de travail. Ils m’ont emmenée à une session de lavage de cerveau tenue par l’Unité du Ministère d’état. Elle avait lieu dans un camp de travail forcé. Ces quatre gros hommes m’ont suffoquée et presque tuée en me portant dans leur véhicule. J’ai commencé une grève de la faim pour protester de l’enlèvement illégal et du lavage de cerveau forcé. J’ai absolument refusé d’être « transformée » même après que la session de 15 jours se soit achevée. Ma résistance serait un choc pour la plus haute autorité. Ils avaient l’intention de me forcer à rester dans l’établissement jusqu’à ce que j’accepte le lavage de cerveau. Mon frère aîné et ma plus jeune sœur sont venus me rendre visite durant ma grève de la faim, et ma sœur aînée et ma fille sont venues me rechercher une fois les quinze jours passés. Le Nouvel an chinois approchait à grands pas, et ils m’ont laissée rentrer chez moi.
Je me suis rendue dans la ville de Changchun, province de Jilin, la ville de mon enfance, pour y passer des vacances et aussi essayer d’échapper à un autre lavage de cerveau. Néanmoins, les autorités m’ont pourchassée à Changchun. À la veille du nouvel an, des policiers et les administrateurs de voisinage ont cogné à ma porte, demandé 4000 yuans et nous ont averti qu’on leur avait demandé de me surveiller étroitement.
Je n’avais pas d’argent. Où pouvais-je emprunter autant d’argent à la veille du Nouvel an, ce qui va contre la coutume chinoise ? Je croyais que je n’avais violé aucune loi, mais si je restais dans la maison de mes parents, ma famille serait profondément blessée, et je ne pouvais pas retourner à Pékin pour davantage de lavage de cerveau. J’ai du quitter la maison sans dire au revoir à mon père.
Ma disparition a provoqué la colère des autorités. Ils m’ont mise sur la liste nationale des personnes recherchées. Ils ont reproché à mes frères aînés de ne pas coopérer avec eux, de me relâcher et d’interférer dans mon cas. Ils leur ont reproché quatre " crimes ". Par-dessus tout ça, ils ont, avec le Chef du Ministère des Affaires étrangères, écrit au comité du PCC de la province de Jilin, leur demandant qu’ils arraisonnent mon frère aîné, le chef du bureau civil provincial et mon troisième frère aîné, le président du bureau employé par le bureau de la justice provinciale.
Le Secrétaire du PCC de la province de Jilin, Wang Yunkin a commenté la lettre : “occupez vous en après l’enquête » Cet « ordre » a causé à mes deux frères une énorme pression mentale et a sévèrement entravé leur vie quotidienne et leur travail.
Le mauvais traitement officiel de mes frères m’a forcée à partir. Les autorités ne voulaient même pas me laisser passer sept jours de vacances paisiblement avec ma famille. Ils m’ont forcée à me cacher à la veille du Nouvel an et ont même impliqué mes deux frères aînés !
S’ils gouvernent vraiment le pays avec intégrité, comme ils le prétendent («" sauver les gens de l’inondation ou du feu, donner de l’eau à celui qui a soif") ou même s’ils étaient simplement raisonnables, comment pouvaient ils enlever les gens en plein jour ? Comment pouvaient ils " transformer" les gens par la violence ? J’étais une employée du gouvernement, pourtant j’étais traitée si injustement. La noirceur des comtés locaux et des villes dépasse l’imagination. Ils peuvent enlever les gens juste pour les amener à changer leurs pensées ! Afin de changer vos croyances, ils vous démettent de votre position, vous renvoient de votre travail, diminuent votre salaire, vous envoient dans une région reculée, vous forcent à subir le lavage de cerveau et vous condamnent aux travaux forcés si vous refusez d’accepter le lavage de cerveau et impliquent vos familles. Où est la justice ?! Où est la loi ?!
Après le 21 juillet 1999, mon frère aîné et mes proches un par un m’ont vue être maltraitée jusqu’à ce que je sois forcée à disparaître. Après que j’ai été arrêtée dans l’agglomération de Guangzhou, dans la province du Guandong, ma famille a vu le gouvernement me maltraiter davantage. Ils n’ont pas accepté cela calmement. Ils ont des pensées droites et ont été forcés à repenser à des faits douloureux. Le juste et le faux et le bon et le pervers se manifestaient dans leur vie quotidienne et influençaient leur conscience. Ils se sont éveillés de la persécution douloureuse et ont distingué le bien du mal
Mon frère aîné a été un fonctionnaire honnête pendant plus de vingt ans. Néanmoins, personne n’osait ignorer les ordres du Secrétaire Wang Yunkun. Il est très facile d’être accusé d’un « crime » sous les règlements pervers du PCC.
Peu après, les hauts fonctionnaires de la province de Jilin se sont réunis pour " étudier ". Mon frère aîné était en retard, du à des questions liées au travail. Il a demandé à un collègue : "Qu’allons nous étudier aujourd’hui ? "
Les gens ont répondu passivement" Les trois représentations de Jiang. "
Mon frère aîné était ennuyé et a dit : "Qu’y a-t-il là à étudier ?" et il est parti immédiatement.
Plus tard, un châtiment disciplinaire dans son cas a été annoncé à l’intérieur du PCC provincial, ce qui signifie qu’ils ont finalement suivi l’ordre de Wang Yunkin.
(à suivre.)
Le 14 novembre 2006
Date de l’article original: 14/2/2007
Version chinoise disponible à :
http://www.minghui.org/mh/articles/2006/11/17/142460.html
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