Il y a une devise sympa pour les Jeux Olympiques de Pékin 2008: "Un seul monde, un seul rêve." Ceci pourrait amener les gens à croire que les Jeux Olympiques de Pékin se conforment de façon tout à fait appropriée à l'esprit Olympique, lequel met en avant : "la compréhension mutuelle avec l'esprit de camaraderie, de solidarité et d'honnêteté." Malheureusement, la vérité est très loin de ces nobles buts établis dans la Charte Olympique depuis plus d'une centaine d'année.
En fait, précisément à cause des Jeux Olympiques de Pékin 2008, un grand nombre de citoyens Chinois sont désignés comme appartenant à un "monde différent" par le Parti communiste chinois (PCC). Les Droits humains dont ils jouissent sont, de loin moins nombreux que ceux dont bénéficient le reste du monde civilisé et leurs rêves ne sont certainement pas les mêmes que celui du PCC.
A cause des Jeux Olympiques de Pékin, des millions de pratiquants du Falun Gong ont été classés comme faisant partie de ce monde différent. Le Bureau de la Sûreté Publique de la Chine a transmis de nouveaux ordres pour "accroître l'intensité de la persécution sur le Falun Gong" avec pour but que : "Tous les adhérents du Falun Gong soient détenus avant les Jeux de 2008." Pourquoi ? Parce que le PCC craint que les pratiquants clarifient les faits concernant la persécution du Falun Gong aux médias venus couvrir les Jeux Olympiques, aux spectateurs et aux athlètes. Le PCC n'a pas de plus grande peur que celle que la vérité soit révélée, des choses que le public en Chine n'a jamais eu l'occasion d'apprendre, sans parler de l'image que la Chine veut donner d'elle-même au monde extérieur.
Depuis le mois d'août dernier, un an avant l'ouverture des Jeux de Pékin, rien que dans le District de Shunyi de Pékin, plus de 20 pratiquants du Falun Gong ont été arrêtés contre leur volonté sans recours au moindre processus légal. Et ce ne sont que les cas connus. Les arrestations ont été concentrées dans les zones où se dérouleront les épreuves sportives.
Près de 2 000 arrestations ont été recensées en Chine depuis le début de la nouvelle année, toutes étant le reflet de la politique du PCC de rassemblement et d'éradication du Falun Gong avant les Jeux Olympiques.
Alors que Pékin clame haut et fort : "Un seul monde, un seul rêve," un grand nombre d'adhérents innocents du Falun Gong sont placés dans des centres de détentions, des prisons et centres de lavage de cerveau (qui dans le double langage Orwellien du PCC sont souvent appelés "classes d'éducation légale"). Ils sont relégués dans un monde différent -- un monde sombre sans liberté. Parce qu'ils refusent de renoncer à leur foi, beaucoup d'entre eux sont torturés sans pitié avec des matraques électriques, beaucoup trop ont même eu leurs organes prélevés, assassinés à la demande pour permettre à leurs bourreaux corrompus du Parti de faire de gros profits. Pour ces pratiquants de Falun Gong, leur monde et leur rêves ne sont certainement pas les mêmes que ce qu'annonce la devise des Jeux.
Alors que Pékin clame haut et fort : "Un seul pays, Un seul rêve," des millions de travailleurs agricoles migrants qui fournissent un dur travail sur les chantiers des sites de construction des installations pour les Jeux Olympiques de Pékin sont eux aussi relégués dans un monde différent. En tant que résidents des zones rurales, les travailleurs Chinois migrants sont nés pour vivre une vie inférieure à cause du système d'enregistrement de domicile en Chine. Ils n'ont aucun droit de résider ou d'être scolarisés dans les villes où ils travaillent si durement. Aux yeux du PCC, ils sont clairement associés à la "saleté, au désordre, à l'infériorité" et "à l'instabilité." Par conséquent, durant la période des Jeux Olympiques, ils ne sont pas autorisés à être à Pékin -- à moins qu'ils n'obtiennent une "permission pour Pékin," un statut légal accordé au gouvernement au-dessus du niveau du Comté. Le PCC a abattu pas moins de 50 écoles pour les enfants de migrants dès le début 2006 dans le cadre des plans visant à montrer la prospérité de la Chine durant les Jeux Olympiques. Pour ces travailleurs migrants, leur monde et leurs rêves sont également à des lustres de ce qu'annonce le slogan des Jeux.
Alors que Pékin clame haut et fort : "Un seul monde, un seul rêve," les paysans des Provinces de Hebei et du Shanxi, en manque d'eau, sont eux aussi relégués par le PCC dans un monde différent. A cause des Jeux Olympiques, ces deux Provinces touchées par la sécheresse ont transporté vers Pékin, d'énormes quantités d'eau de leur approvisionnement déjà limité et ils auront encore à transporter à Pékin, en 2008, 300 millions de mètres cube d'eau. Pourquoi ? Parce que cette eau est nécessaire à la construction du Parc à Thème Olympique et également pour "laver et nettoyer les rivières, canaux et lacs [de Pékin] pollués et nauséabonds afin de présenter un environnement propre et agréable aux visiteurs venus pour les Jeux Olympiques." La Province du Hebei souffre de la sécheresse depuis déjà 11 années consécutives. Une grave sécheresse qui maintenant menace quelques 3.3 millions d'hectares de terres cultivées, 250 000 personnes manquent cruellement d'eau potable. Les ressources en eau par habitant dans le Shanxi ne représentent que 17 pour cent environ des ressources du pays. La Province subit actuellement une sécheresse extrême, les nappes phréatiques sont sérieusement sur exploitées, et de nombreux habitants locaux ont du forer à des profondeurs avoisinant les 1 000 mètres pour trouver de l'eau. Tout ceci tandis qu'à Pékin ont clame à tue-tête "Un seul monde, Un seul rêve" et les reportages des médias du PCC disent : "Les exploitations agricoles dans la Province de Hebei souffrent d'une grave sécheresse, mais les responsables chargés des Jeux Olympiques affirment que l'approvisionnement en eau pour cet évènement ne sera pas affecté". Pour les paysans qui vivent sur leurs exploitations craquelées par la sécheresse et ceux qui n'ont pas assez d'eau pour boire, leurs mondes et leurs rêves ne sont certainement pas les mêmes.
En avril de l'année dernière, le Ministère de la Sûreté Publique a envoyé une note confidentielle à tous ses départements dans toute la Chine : "une note concernant une exécution stricte des vérifications des antécédents des candidats aux Jeux Olympiques et autres évènements". Ce document liste 11 catégories internationales et nationales ainsi que 43 types de personnes devant être exclus des Jeux Olympiques, incluant ceux que le PCC a étiqueté comme étant "des personnes idéologiquement importantes", "les pratiquants du Falun Gong", "ceux qui sont mécontents du PCC et du gouvernement", "ceux qui ont porté plainte contre les autorités du PCC dans les pays étrangers" et ainsi de suite. Ces personnes sont aussi reléguées par le PCC dans un monde différent. Y sont inclus les journalistes détenus, les écrivains, les avocats qui ont osé s'en prendre aux PCC, les paysans déplacés par les expropriations forcées par le PCC, les personnes "relocalisées", les migrants, et plus encore. Leurs mondes et leurs rêves, également, ne sont certainement pas les mêmes que ceux du PCC.
Le "monde différent" et "les droits de l'homme différents" imposés au peuple par le PCC sont une profanation de l'esprit Olympique et une insulte aux innombrables personnes affectées. Les gens en Chine sont impatients d'avoir des Jeux Olympiques qui feront que la nation Chinoise se lèvera fièrement et sera forte aux yeux du monde. Cependant, le PCC profite de l'organisation des Jeux Olympiques pour forcer de nombreux Chinois à se coucher à ses pieds de manière à ce qu'il fasse bonne impression.
Si le peuple Chinois veut que les Jeux Olympiques de Pékin incarnent véritablement l'esprit de l'Olympisme, le PCC devra se retirer du paysage. Déjà plus de 33 millions de Chinois ont renoncé à leur adhésion au PCC et à ses organisations affiliées, ces dernières années, avec un total qui augment de plus de 50 000 démissions par jour, ce n'est pas une idée aussi farfelue qu'elle pourrait sembler aux premiers abords.
Date de l'article original : 21/3/2008
Version chinoise disponible à :
http://minghui.org/mh/articles/2008/3/13/174251.html
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