Reporters sans frontières : Internet - Chronique de la répression

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L'adoption, au cours de l'année 2000, de trois lois drastiques sur la circulation de l'information sur le Réseau, a permis aux autorités de Pékin de lancer une vague de répression sans précédent contre les cyberdissidents et les sites Internet jugés "subversifs" ou "critiques". Arrestations, fermetures de sites, menaces à l'encontre des opérateurs, censure de forums de discussion et fermetures de cybercafés sont les différentes facettes de cette répression quotidienne. Pour cela, une vingtaine de provinces se sont dotées de services de police spécialisés dans la traque des internautes "subversifs". Tout autant que la presse écrite et les médias électroniques, la Toile est devenue en Chine un enjeu majeur pour le régime dans le contrôle de l'information. Actuellement trente cyberdissidents sont emprisonnés dans le pays pour avoir tenté de briser cette logique de répression et de censure sur le Net.
chronologie

12.09.2002 - Selon Human Rights in China, les cyberdissidents Mu Chuanheng et Yan Peng ont été condamnés respectivement à des peines de prison de trois ans et dix-huit mois pour "complot contre l'Etat" et "insultes aux autorités". Le ministre chinois des Affaires étrangères s'est refusé à tout commentaire. Un officiel du tribunal de Qingdao a quant à lui simplement précisé qu'aucun délit "d'insultes aux autorités" n'existait dans le droit chinois.

14.08.2002 - Le 12 août, les ministères de la Culture et de la Sécurité publique ainsi que le Département de l'industrie et du commerce ont interdit l'ouverture de tout nouveau cybercafé en Chine. Les spécialistes d'Internet considèrent cependant qu'une telle mesure sera difficile à appliquer indéfiniment, le pays comptant près de 34 millions d'internautes.

8.08.2002 - Selon le quotidien South China Morning Post, une nouvelle réglementation pour les cafés Internet serait à l'étude, et pourrait entrer en vigueur avant la fin de l'année 2002. La "sécurité" en serait le maître mot, selon le vice-ministre de la Culture, Meng Xiaosi. La loi prévoirait l'interdiction des cybercafés aux adolescents, l'inscription des internautes et leur surveillance par des gardiens. Il serait également demandé aux propriétaires de cafés Internet une plus grande solvabilité, afin de favoriser des "franchises professionnelles et bien établies". Le vice-ministre a également indiqué que le gouvernement allait procéder à un nouveau recensement de tous les cybercafés en septembre.

1er.08.2002 - Le 29 juillet, dix-huit intellectuels chinois ont rendu publique une "déclaration des droits des internautes" chinois qui dénonce le Pacte d'autocensure du contenu de l'information sur Internet. Selon l'Agence France-Presse, Liu Xiaobo, dissident, et Mao Yushi, économiste indépendant, sont parmi les signataires de ce texte qui demande la possibilité de créer des sites et de surfer sur le Net en toute liberté. Interrogé par l'AFP, l'un des initiateurs de cette déclaration a affirmé : " Si les grands sites se soumettent à la volonté du gouvernement chinois, cela affaiblira considérablement les capacités de résistance des organisations non gouvernementales qui ont trouvé un espace pour s'exprimer sur Internet."

18.07.2002 - Le 17 juillet, une trentaine de cybercafés de Pékin ont rouvert leurs portes. Ils se sont engagés publiquement à ne pas accepter les jeunes de moins de 18 ans, à fermer entre minuit et 8 heures du matin et à bannir les paris et les jeux vidéo violents. Ils ont également pris une série de mesures anti-incendies.

11.07.2002 - Le 10 juillet 2002, les 528 cybercafés de la province du Hebei, au nord de la Chine, sont fermés sur ordre des autorités locales. Selon le Beijing Morning Post, des problèmes de sécurité seraient à l'origine de ces fermetures. 3813 cybercafés auraient été inspectés par le gouvernement du Hebei depuis le 17 juin et 2892 d'entre eux auraient présenté des défaillances pouvant causer des incendies, d'après le journal.

5.07.2002 - L'agence officielle Chine nouvelle a annoncé que les principaux sites web chinois et fournisseurs d'accès à Internet ont signé un "pacte d'auto-discipline", par lequel ils s'engagent à pratiquer l'auto-censure du contenu mis en ligne. Ce pacte, créé le 16 mars 2002 par l'Association de l'Internet chinois, l'organe national en charge d'Internet, interdit à ses signataires de produire ou de relayer des informations"nuisibles à la sécurité nationale et à la stabilité sociale".

1er.07.2002 - Dans le cadre de la campagne nationale de contrôle des cafés Internet, le gouvernement a décidé de rendre obligatoire l'installation dans les ordinateurs d'un nouveau "logiciel de surveillance". Selon le Centre d'information pour les droits de l'homme et la démocratie, le gouvernement profite de l'émotion suscitée par l'incendie d'un établissement Internet à Pékin pour imposer de nouveaux "logiciels espions". Ce programme permettrait de bloquer l'accès à près de cinq cent mille sites et de signaler aux autorités la consultation d'une "page interdite". Un responsable du ministère de la Culture a confirmé pour sa part que les responsables d'établissements Internet sans licence pourraient être poursuivis en justice. D'ores et déjà, le gouvernement a décidé que tous les opérateurs autorisés devront se faire réenregistrer avant le 1er octobre.

27.06.2002 - Les autorités de Shanghai ont fermé, le 26 juin, 244 cybercafés de la ville pour ne pas avoir respecté les normes de sécurité. Cette décision fait suite à une campagne nationale de contrôle des lieux d'accès à Internet suite à un incendie criminel dans un établissement de Pékin. La mairie de Shanghai a affirmé avoir procédé à l'inspection de plus de mille trois cents cafés Internet. Les établissements sont susceptibles de rouvrir s'ils améliorent leurs dispositifs de sécurité.

18.06.2002 - La municipalité de Pékin a annoncé, le 16 juin 2002, la fermeture de tous les cafés Internet de la capitale. Cette décision fait suite à l'incendie qui avait éclaté, dans la nuit du 15 juin, dans un cybercafé de Lanjisu (quartier universitaire, nord de Pékin). Ouvert depuis un mois, le café Internet opérait sans licence et ne disposait que d'une seule issue, accessible par un escalier étroit. Vingt-quatre étudiants ont péri dans le sinistre. Peu après la catastrophe, Liu Qi, maire de Pékin, a ordonné la fermeture immédiate des quelque deux mille quatre cents cybercafés de la ville, dont deux cents étaient pourtant titulaires de licences. Il a également suspendu les dossiers de candidatures en attente des inspections de sécurité. "A partir de maintenant, Pékin n'encouragera plus le développement des cybercafés", a-t-il déclaré. Seuls les cybercafés en règle seront autorisés à ouvrir de nouveau, après avoir sollicité une nouvelle licence. Dans le cadre de la campagne de lutte contre les "contenus nocifs" sur Internet, lancée le 1er mai 2002, la police de Shanghai avait procédé à la fermeture de près de deux cents cybercafés de la ville. Le Bureau de l'industrie et du commerce avait jugé "socialement très efficace" la fermeture de ces cybercafés qui ne disposaient pas de licences. Selon les médias officiels, deux cent mille cybercafés étaient recensés fin avril en Chine, et dix-sept mille avaient été fermés pour "activités illégales".

18.06.2002 - Selon le quotidien Shanghai Times, les autorités de Shanghai sont sur le point de fermer les cybercafés non titulaires de licences, qui représenteraient plus de la moitié des établissements recensés dans la ville. A Tianjin (nord du pays), la municipalité a lancé, le 17 juin, une tournée d'inspection des cybercafés. La province du Guangdong a, quant à elle, temporairement suspendu l'attribution des nouvelles licences. Selon l'agence de presse officielle Xinhua, les autorités de Hong Kong auraient, elles aussi, l'intention de fermer les cybercafés sans licence, et d'interdire l'accès de ces établissements à tout individu âgé de moins de seize ans. Dans le district Nanshan de la ville de Shenzen, cinquante trois des soixante seize cafés Internet ont été fermés.

6.06.2002 - Le jour anniversaire du massacre de la place Tiananmen, la police s'est rendue dans les locaux de neuf portails Internet à Pékin et en a sanctionné trois pour "contenu inapproprié". Les sites Tom.com, Sina.com et FM365 ont reçu une "punition administrative", dont on ignore la nature. Tom.com a dû faire disparaître des liens vers d'autres sites, mais n'a reçu aucune consigne quant à son contenu ou sa mise en ligne. Une porte-parole de Sina.com a, quant à elle, déclaré qu'il s'agissait d'un "malentendu" et que le site n'avait reçu aucune injonction sur son contenu. Selon le quotidien de la jeunesse de Pékin, la police aurait également inspecté le contenu des sites Netease.com, Capital Online (263.net) et Focus.com. Les autorités ont ainsi décidé que le contenu de plus de 827 sites devrait être contrôlé tous les mardis, jeudis et vendredis pendant les trois prochains mois. Le 3 juin, les autorités chinoises avaient déjà fermé neuf cybercafés clandestins à Guangzhou (sud du pays) et confisqué leur matériel informatique

17.05.2002 - Le 16 mai, des journalistes basés à Pékin et à Shanghai ont constaté que les sites Internet de médias internationaux, notamment ceux de l'agence Reuters, la chaîne de télévision CNN et le quotidien Washington Post, sont de nouveau accessibles aux internautes chinois. Les autorités n'ont pas confirmé la levée de cette censure. En revanche, les sites de la BBC, de Time Magazine et de Voice of America restent interdits aux Chinois. Selon un diplomate occidental basé à Pékin, cité par l'agence Reuters : "Les autorités chinoises ont peut-être réalisé qu'il était très facile de contourner leurs barrières. Il est alors plus efficace pour eux de laisser passer et ensuite de contrôler la consultation de ces sites."

16.05.2002 - Aux termes d'une réglementation annoncée par le ministère de la Culture, l'accès des cybercafés n'est désormais autorisé aux mineurs que pendant les vacances scolaires et pour une durée maximale de trois heures. De plus, les jeunes âgés de moins de seize ans devront être systématiquement accompagnés par des professeurs. Cette nouvelle réglementation a pour principal objectif de "limiter les influences négatives de l'Internet", notamment en matière de pornographie, de jeux et de violence.

6.05.2002 - Dans le cadre de la campagne de lutte contre les "contenus nocifs" sur Internet, lancée le 1er mai 2002, la police de Shanghai a procédé à la fermeture de près de deux cents cybercafés de la ville. Le Bureau de l'industrie et du commerce a jugé "socialement très efficace" la fermeture de ces cybercafés qui ne disposaient pas de licences.

25.04.2002 - Le 23 avril, la chaîne de télévision australienne ABC annonce que l'accès à son site Internet est bloqué par les autorités chinoises. La direction de la chaîne publique a déposé une plainte auprès du ministre des Affaires étrangères chinois et contre le Département de sécurité publique. Un responsable de l'ambassade d'Australie a déclaré que le barrage aurait été installé après des discussions au sein des plus hautes sphères de l'Etat, ce qui a aussitôt été démenti par un porte-parole du gouvernement. La visite du Dalai-Lama en Australie en mai prochain pourrait expliquer cette mesure de répression.

18.04.2002 - Début avril 2002, le ministre de la Sécurité publique, Jia Chunwang, a convoqué à Pékin une réunion de travail sur la sécurité et la protection des informations d'Etat. Les discussions ont porté sur les moyens de combattre les délits commis sur Internet, particulièrement les délits à caractère subversif ou la publication de secrets d'Etat. Selon des témoins présents à la réunion, le ministre aurait affirmé que "les organes de surveillance sur Internet sont devenus des outils indispensables à la sécurité nationale, à la stabilité politique et à notre souveraineté". Les autorités, irritées par la diffusion d'articles critiques sur le web par le mouvement spirituel Falungong ou par le Parti démocrate chinois (CDP), ont décidé d'accélérer le recrutement de spécialistes chargés de combattre les "forces étrangères" qui tentent de "subvertir la Chine par Internet".

18.02.2002 - Le 18 février, on apprend que le procès de Lin Yang, Ma Yan, Li Chunyang, Jiang Yuxia, Li Yanfang et Huang Kui, étudiants à l'université Tsinghua (dans la banlieue de Pékin), accusés d'avoir diffusé sur Internet des documents sur le mouvement Falungong, ne reprendra qu'après la visite du président Bush en Chine. Selon le Centre pour les droits de l'homme et la démocratie, leur procès avait débuté en septembre 2001 devant la cour de Zhuhai (sud du pays). Le président Bush doit prononcer un discours dans l'enceinte de l'université Tsinghua le 22 février prochain.
Le 5 février, le directeur adjoint de Feiyu, la plus grande chaîne de cafés Internet du pays avec plus de quatre cents établissements, a annoncé que les autorités ont sanctionné de trois mois de fermeture l'entreprise pour ne pas avoir respecté la législation en vigueur. Feiyu aurait omis de signaler aux services de sécurité la consultation par des clients de sites, notamment pornographiques, jugés "dangereux" par les autorités. Cette sanction fait suite à une enquête de la police du district de Haidain, banlieue de Pékin, où Feiyu dispose de deux cafés Internet géants avec plus de huit cents ordinateurs chacun. Le responsable de Feiyu a déclaré qu'il "espérait seulement pouvoir rouvrir le plus vite possible."
14 janvier 2002 : Début janvier, le ministre de l'Information et de la Technologie a promulgué une nouvelle régulation qui exige des fournisseurs d'accès de nouvelles mesures en matière de surveillance des informations sur Internet. Les fournisseurs d'accès opérant dans des "domaines stratégiques et sensibles", notamment les sites d'actualité ou les forums, doivent désormais enregistrer des renseignements sur leurs visiteurs tels leurs identifiants Internet, leurs adresses postales ou leurs numéros de téléphone. Il leur est également demandé d'installer des softwares permettant de surveiller et de copier le contenu des emails "sensibles". Selon cette nouvelle loi, les fournisseurs d'accès doivent donc interrompre le transfert des courriers électroniques contenant des propos obscènes ou "subversifs", prônant le "terrorisme" ou menaçant la "sécurité et l'unité nationale". Les auteurs de ces emails doivent être dénoncés aux services du ministère de l'Information et de la Technologie, au ministère de la Sécurité publique et au Bureau pour la protection des secrets d'Etat. Enfin, les compagnies étrangères qui vendent des logiciels en Chine doivent maintenant s'engager par écrit à ne pas installer des systèmes d'espionnage sur les ordinateurs chinois. Cette législation complète la soixantaine de dispositions déjà adoptées le 31 janvier 2001.
Le 14 janvier 2002, on apprend que Lu Xinhua, membre du Parti démocrate chinois (PDC), a été condamné en décembre dernier à quatre ans de prison par la Cour intermédiaire de Wuhan (province du Hubei, centre du pays). Le cyberdissident est accusé d'avoir critiqué le président Jiang Zemin dans un article diffusé sur Internet. Lors de son arrestation le 11 mars dernier, la police avait mis à sac son domicile et confisqué son ordinateur.
Le 27 décembre 2001, l'agence de presse officielle Xinhua (Nouvelles de Chine) a annoncé la condamnation à trois ans de prison de Quan Huicheng, adepte du mouvement spirituel Falungong, pour avoir téléchargé, photocopié et distribué des documents sur des sites Internet de Falungong basés à l'étranger. Quan Huicheng a été arrêté, en octobre, à proximité d'un cybercafé de la ville de Dongfang, sur la côte de l'île de Hainan (sud du pays).
Le 13 décembre, six adeptes du mouvement spirituel Falungong ont été condamnés à des peines allant jusqu'à douze ans de prison pour "diffusion d'informations subversives sur Internet". Selon le Centre d'information sur les droits de l'homme et la démocratie (basé à Hong Kong), un officiel de la première cour populaire intermédiaire de Pékin a confirmé la condamnation de quatre professeurs de la prestigieuse université de Tsinghua et de deux autres adeptes pour avoir diffusé en Chine, grâce à Internet, des informations sur ce mouvement spirituel interdit depuis 1999. Selon le Centre, Yao Yue, chercheuse en microélectronique à l'université de Tsinghua, a été condamnée à douze ans de prison. Deux professeurs de l'université, Meng Jun et Wang Xin, ont reçu des peines de dix et neuf ans. Dong Yanhong, une employée de l'université, et son époux, Liu Wenyu, ont été condamnés à cinq et trois ans de détention. Enfin, Wang Xuefei, étudiant à Shanghai, s'est vu infliger une peine de onze ans.
22 novembre 2001 : Le journal chinois Wen Hui Bao a affirmé, le 20 novembre, que plus 17 000 cybercafés chinois avaient été fermés pour avoir négligé de bloquer l'accès à des sites "subversifs" ou "pornographiques". C'est le résultat d'une campagne gouvernementale de vérification des cafés Internet lancée en avril 2001 par les autorités. Seulement la moitié des 94 000 cafés Internet chinois ont installé les programmes capables de bloquer l'accès aux sites interdits aux internautes chinois. Selon le journal gouvernemental cité par l'agence Associated Press, ces filtres ont été rendus obligatoires par l'adoption en 2000 des lois sur l'Internet.
Le 14 novembre, le procès de Wang Jinbo s'est ouvert dans la province du Shandong (est du pays). Selon le père de l'accusé, la cour du district de Junan s'est retirée à l'issue de la première journée du procès sans avoir fixé de date pour la prochaine audience, ni avoir prononcé aucun verdict. Seuls les membres de la famille du dissident ont été autorisés à assister au procès.
6 novembre : On apprend le 6 novembre que Wang Jinbo, membre du Parti démocratique chinois accusé d'avoir envoyé des courriers électroniques critiques à l'égard des autorités, doit être jugé le 14 novembre pour "subversion" par le tribunal de Junan, dans la province orientale du Shandong. Ce jeune dissident de 29 ans a été arrêté en mai 2001 notamment pour avoir exigé sur Internet la révision du verdict officiel sur le mouvement démocratique de 1989 et réclamé la libération des prisonniers politiques.
Le 29 octobre, dès le départ du Président Georges W. Bush de Shanghai, les autorités chinoises bloquent de nouveau l'accès aux sites de plusieurs médias américains dont ceux de CNN et du Washington Post.
Le 16 octobre, le forum de discussion Zhejiang, réservé aux journalistes chinois sur le site chinois Xici.net, est fermé par les autorités de Pékin. Le site est accusé de "diffusion d'informations subversives", de "diffamation à l'encontre d'hommes d'Etat et de corps constitués". Sous la pression des autorités, le webmaster du forum est licencié et les responsables du site doivent renforcer leur contrôle sur les autres forums. En Chine, les administrateurs d'un site sont responsables du contenu des forums et des chats. Les autorités ont refusé de répondre aux questions de la presse étrangère sur la fermeture de Zhejiang qui intervient lors de la tenue du sommet de l'APEC à Shanghai.
Le 16 octobre 2001, la Chine débloque l'accès aux sites Internet de plusieurs grands médias américains, dont le New York Times et le Washington Post, à l'occasion du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) qui se tient à Shanghai. L'accès à d'autres sites jugés sensibles par le gouvernement chinois, tel celui de la BBC ou du mouvement spirtuel Falungong, demeurent interdit d'accès aux internautes chinois ainsi qu'aux journalistes étrangers qui couvrent le sommet.
24 septembre 2001 : A cette date, les sites Internet suivants sont inaccessibles depuis la Chine : hrichina.org (site de Human Rights Watch in China), hrw.org (site de Human Right Watch), amnesty.org, amnesty.org.uk, amnestyusa.org (sites d'Amnesty International), freetibet.org (site de l'organisation freetibet), tibet.com (site du gouvernement tibétain en exil), cnn.com (site de la chaîne d'information américaine CNN), bbc.co.uk (site de la BBC), washingtonpost.com (site du quotidien Washington Post), 6-4tianwang.com (site du cyberdissident Huang Qi) et bignews.com (site du journal dissident en ligne VIP reference).
14 septembre 2001 : Zhu Ruixiang, avocat et ancien rédacteur en chef de la radio Shaoyang et cofondateur, est reconnu coupable de "subversion" par le tribunal de Shaoyang (province du Hunan, sud-est de la Chine) et condamné à trois ans de prison pour avoir fait parvenir à douze de ses amis des articles du quotidien prodémocratique en ligne VIP Reference (www.bignews.org) critiquant le gouvernement. Condamné en première instance à seulement neuf mois de prison, les autorités chinoises ont demandé aux magistrats d'être plus sévères. Lors de son arrestation le 8 mai dernier, tous ses biens, dont son ordinateur, lui ont été confisqués par la police de Shaoyang.
6 septembre 2001 : Le bulletin en ligne Baiyun Huanghe (bbs.whnet.edu.cn) de l'université de Science et de Technologie de Huazong (centre du pays) est fermé sous ordre du Conseil d'Etat, suite à la diffusion par des étudiants d'articles sur le massacre de la Place Tiananmen. Baiyun Huanghe avait été créé il y a cinq ans et comptait 30 000 abonnés. Le bulletin en ligne s'intéressait de très près à la politique et particulièrement aux affaires de corruption. Jusqu'à l'année dernière, les étudiants pouvaient librement échanger sur le forum leurs opinions à propos de sujets tabous comme le Printemps de Pékin. L'accentuation du contrôle de l'information par le Parti a finalement eu raison de cet espace de dialogue jugé "subversif" par les autorités.
4 septembre : Les sites Internet de la chaine de télévision américaine CNN, du quotidien International Herald Tribune, de la radio française RFI, de la radio britannique BBC, du site de la section américaine d'Amnesty International et des liens vers des organisations humanitaires (par exemple, Médecins sans frontières) sur des portails chinois, sont bloqués par les autorités chinoises à la veille d'une visite du président Jiang Zemin en Corée du Nord. Ces médias contiennent des informations sur la famine et la répression dans ce pays allié de Pékin.
3 septembre 2001 : On apprend que les sites Internet, pourtant proches du Parti communiste, China Bulletin, magazine politique d'information en ligne, et Tianya Zongheng, un forum Internet basé à Haikou (province du Hainan), ont été fermés le mois dernier après avoir publié des articles critiquant le président Jiang Zemin et plus précisément, sa volonté d'ouverture économique du régime communiste. Ces fermetures sont la conséquence du "nettoyage idéologique" réclamé par Jiang Zemin dans son discours du 1er juillet 2001.
22 août 2001 : Selon le journal officiel Le Quotidien du Peuple, le ministère de la Culture a demandé aux autorités locales lancer une campagne de "nettoyage spirituel" visant entre autres à supprimer les cybercafés clandestins. C'est au cours de la conférence sur le "contrôle de la propagation de la corruption et de la décadence" qui s'est tenue à Pékin le 20 août 2001 qu'il a ainsi été réclamé aux représentants de l'Etat dans les provinces de ne plus accorder de nouvelles licences et de sévir contre les activités illégales des cafés Internet.
14 août 2001 : Chen Qiulan, âgé de 47 ans, membre du mouvement spirituel Falun Gong, meurt d'une crise cardiaque dans le centre de détention de Daging (province de Heilongjiang, nord-est du pays). Il avait été arrêté au mois de juillet 2001 pour avoir diffusé desinformations à propos de Falun Gong sur Internet.
14 août 2001 : Le procès maintes fois repoussé, de Huang Qi (signez la pétition ), détenu depuis quatorze mois, "s'est tenu à huis clos et dans le plus grand secret" selon son avocat, Fang Jung. Il s'est achevé le 13 juillet après seulement deux heures d'audience. Le verdict de la cour intermédiaire de Chengdu (sud-ouest du pays) n'a pas encore été rendu public. Toujours selon Fang, aucun membre de la famille du fondateur du site 6-4tianwang.com n'a été autorisé à assister aux audiences. L'épouse de Huang Qi s'est même vue confisquer son appareil photo car elle avait pris un cliché de son mari conduit dans la salle du tribunal. Huang Qi est apparu "amaigri mais souriant", selon un proche. Le procès de Huang Qi est le premier intenté à un créateur d'un site Internet pour avoir diffusé des informations "subversives".
13 août 2001 : Mu Chuanheng est interpellé à Qingdao (est de la Chine) pour avoir réclamé publiquement la libération de son ami Yan Peng, cyberdissident arrêté le 11 juillet 2001 dans la province du Guangxi (sud du pays). L'ordinateur de Mu Chuanheng ainsi que plusieurs de ses écrits sont saisis au cours d'une perquisition menée à son domicile par une douzaine de policiers. Le dissident a notamment participé au premier "Printemps de Pékin" en 1979.
2 août 2001 : Le Centre d'information pour les droits de l'homme et la démocratie de Hong Kong annonce que Li Changjun, adepte de Falungong, est mort le 27 juin 2001 après avoir été torturé au cours de sa garde à vue. Il avait été arrêté le 16 mai pour avoir téléchargé et imprimé des documents concernant Falungong sur Internet. Li Changjun, âgé de 33 ans, travaillait au centre des impôts de Wuhan, dans la province de Hubei (centre de la Chine), et avait déjà été arrêté à plusieurs reprises pour avoir maintenu son adhésion à la "secte malfaisante" comme la qualifient les autorités. La mère de Li Changjun a déclaré que son fils était couvert de cicatrices et d'hématomes, que son cou et ses oreilles étaient violacés et qu'il était anormalement maigre.
1 août 2001 : Depuis le début du mois de juillet, les pages en mandarin du site web de Radio France Internationale (RFI) sont inaccessibles aux internautes chinois qui ne peuvent donc plus écouter les émissions du service chinois disponible sur le site. La direction de RFI compte demander des explications au gouvernement chinois.
14 juillet 2001 : Le lendemain de l'attribution des Jeux Olympiques d'été de 2008 à Pékin, on apprend que Yan Pen, un dissident âgé de 38 ans et vendeur de matériel informatique, a été arrêté, le 11 juillet, dans la province du Guangxi (sud du pays). Selon le Centre d'information pour les droits de l'homme et la démocratie, il revenait d'un voyage organisé au Viêt-nam et il est accusé d'avoir violé les lois sur l'émigration. La police de Qingdao (province de Shandong, sud-est de Pékin) dont est originaire Yan Pen, a informé son épouse qu'il avait été arrêté. Son ordinateur lui a été confisqué. Le 16 juillet, trois dissidents de Qingdao ont tenté d'intervenir en faveur de la libération de Yan Pen, mais la police a refusé de les recevoir. Le dissident est connu pour être l'un des premiers dissidents à avoir utilisé Internet pour lutter contre la dictature du Parti communiste chinois. Il a été incarcéré à plusieurs reprises depuis 1989. La ville côtière de Qingdao doit accueillir les épreuves de voile des J.O. de Pékin de 2008.
11 juillet 2001 : Le président Jiang Zemin a appelé, à l'occasion d'une conférence du Parti Communiste Chinois, au renforcement de la législation sur le contrôle d'Internet, qu'il juge insuffisante, afin d'empêcher la propagation d'"informations néfastes". Bien qu'ayant reconnu l'apport d'Internet dans la croissance économique de la Chine, Jiang Zemin a condamné la présence sur les sites "de la superstition, de la pornographie et de la violence" portant atteinte à "la santé mentale de la population et de jeunesse".
4 juillet 2001 : Le site Internet du ministère des Affaires étrangères australien (www.dfat.gov.au) est enfin accessible depuis la Chine après dix-huit mois de blocage. Le rétablissement du site fait suite à l'appel lancé par le ministre australien des Affaires étrangères au chargé d'affaires chinois en poste à Canberra, Xie Xiaoyan. Inaccessible pour les internautes chinois pendant plus d'un an, le site était réapparu brièvement le temps de la visite à Pékin du ministre de la Communication australien, Richard Alston, au mois de juin 2001. Le porte-parole du gouvernement chinois écarte toute volonté de censure et invoque des incidents techniques à l'origine de ce black out. Il indique également que "le gouvernement n'a jamais fait obstacle pour que soit résolu le problème et qu'il a même offert son assistance". Mais, selon plusieurs observateurs, les informations présentes sur le site, notamment à propos des droits de l'homme et des risques de conflit dans certaines régions de Chine, sont la cause véritable de ce blocage.
2 juillet 2001 : On apprend que Li Hongmin a été arrêté au milieu du mois de juin à Canton (sud de la Chine) pour avoir divulgué par e-mail la version chinoise 2001 des "Archives de Tiananmen". Le texte révèle les responsabilités de certains hauts responsables chinois dans le massacre de la place Tiananmen en juin 1989.
2 juillet 2001 : Des statistiques de la police chinoise font état de la fermeture d'au moins 8 014 cafés Internet au cours des deux derniers mois. 56 800 cyber cafés ont également été inspectés durant cette période.
27 juin 2001 : le procès de Huang Qi, arrêté le 3 juin 2000 pour avoir diffusé des informations "subversives" sur son site Internet, est de nouveau reporté sine die par le tribunal intermédiaire de Chengdu (sud-ouest). Un porte-parole a justifié cette décision en raison de la célébration du "80ème anniversaire de la création du Parti communiste chinois". Mais selon de nombreux observateurs, il s'agirait, pour le régime de Pékin, d'éviter d'attirer l'attention de l'opinion publique internationale avant la décision de Moscou pour l'attribution des Jeux olympiques de 2008. Déjà, le 13 février 2001, les juges avaient suspendu le procès en raison de l'état de santé de Huang Qi. Le créateur du site 6-4tianwang.com risque au moins dix ans de prison s'il est reconnu coupable de "subversion" en vertu de loi sur la diffusion d'information sur Internet.
18 juin 2001 : Le magazine en ligne "Hot Topic" est suspendu après quatre ans d'activité. Ce magazine a notamment publié des articles critiquant le gouvernement. Il compte 235 000 abonnés.
2 juin 2001 : Wang Zhenyong, professeur assistant en psychologie à la Southwestern Normal University, est arrêté pour avoir adressé par e-mail quatre articles sur la secte Falungong. Il avait téléchargé ces articles sur des sites étrangers en décembre 2000 avant de les envoyer à un collègue qui les a ensuite diffusés sur Internet.
1er juin 2001 : On apprend que Liu Weifang, commerçant, a été condamné au printemps 2001 par un tribunal de la province de Xinjiang (nord-ouest), à trois ans de prison pour "subversion". Il est accusé d'avoir publié, en 2000 et 2001, sur des forums de discussions plusieurs articles très critiques envers le Parti communiste chinois et sur les réformes économiques entreprises par le gouvernement. Malgré l'utilisation d'un pseudonyme, "Lgwf", la police est parvenue à l'identifier.
18 mai 2001 : Hu Dalin est arrêté par la police de Shaoyang (sud-ouest) pour avoir publié des articles en ligne écrits par son père. Aucune charge n'ayant été déposée contre lui, la police a notifié à sa famille qu'il avait été arrêté pour "activités subversives sur Internet".
14 mai 2001 : Wang Jinbo, membre du Parti démocratique chinois (illégal et dont les principaux leaders sont emprisonnés) déjà placé en détention à plusieurs reprises par le passé pour ses activités politiques, est arrêté par la police de Junan (province du Shandong, est) pour avoir "diffamé" la police sur un site Internet.
5 mai 2001 : Une déclaration de l'entreprise publique de télécommunications "Xinjiang Telecommunications" annonce que dorénavant les portails Internet non officiellement enregistrés seront automatiquement fermés.
30 avril 2001 : Wang Sen, membre du Parti démocratique chinois, est arrêté à Dachuan, province du Sichuan (sud-ouest du pays), pour avoir dénoncé sur un site Internet la vente au prix fort, par un centre médical public, des médicaments contre la tuberculose fournis gracieusement par la Croix-Rouge.
29 avril 2001 : Les autorités chinoises décident de fermer les cyber cafés dans la principale avenue de Pékin et dans un rayon de 200 mètres autour des bâtiments du Parti communiste chinois et des écoles de la capitale.
26 avril 2001 : Guo Quinghai, employé de banque âgé de 36 ans, est condamné à quatre ans de prison par le tribunal de Cangzhou (sud de Pékin) pour "subversion" en vertu de la loi sur Internet du 28 décembre 2000. Il avait été interpellé en septembre 2000 pour avoir publié des articles en faveur de la démocratie et de la réforme politique sur des sites Internet étrangers. Bien qu'utilisant un pseudonyme pour signer ses articles, la police est parvenue à l'identifier.
20 avril 2001 : Accusé de "subversion", Lu Xinhua est arrêté à Wuhan (centre du pays). Il est l'auteur de nombreux articles, parus sur des sites Internet étrangers, faisant état de violations des droits de l'homme à Wuhan et critiquant ouvertement le président chinois Jiang Zemin.
18 avril 2001 : Leng Wanbao, un dissident de la province de Jilin (nord-est du pays), est interrogé pendant plus de deux heures par la police qui lui reproche la parution "d'articles subversifs" sur Internet.
14 avril 2001 : La Chine décide de suspendre pendant une durée de trois mois l'ouverture de nouveaux cyber cafés pour mieux réglementer l'accès au réseau.
26 mars 2001 : Les utilisateurs d'ordinateurs de la région de Shanghai sont informés qu'il est interdit de diffuser des programmes radios ou télévisés sur le Net sans l'accord officiel du gouvernement.
13 mars 2001 : Yang Zili, fondateur du site Internet www.lib.com, est arrêté à Pékin alors qu'il sortait de chez lui. Le même jour, sa femme est interpellée puis libérée 48 heures plus tard après avoir été obligée de s'engager par écrit à ne pas révéler l'affaire. Yang Zili, 30 ans, diplômé de la prestigieuse Université de Pékin, est l'auteur d'une série d'articles théoriques diffusés sur son site dans lesquels il prend position pour le libéralisme politique, critique la répression contre le mouvement spirituel Falungong et dénonce les difficultés des paysans. Dans un poème, il appelle à "asséner un coup fatal" au "spectre du communisme". Depuis son arrestation, la police refuse de révéler les raisons et le lieu de l'incarcération de Yang Zili. Le même jour, trois autres animateurs du site lib.126.com, Jin Haike, ingénieur en géologie, Xu Wei, journaliste du "Quotidien du consommateur" et Zhang Honghai, journaliste free lance, sont arrêtés à Pékin par la police.
6 mars 2001 : Suite à une explosion ayant provoqué la destruction d'une école primaire à Fanglin (province de Kiangxi) et causé la mort de 38 enfants, un responsable du site Sina.com a déclaré qu'il avait effacé une centaine de messages du forum de discussion s'insurgeant contre l'explosion. Les villageois nient la version du gouvernement qui attribue l'attentat à un aliéné du nom de Li Chuicai. Selon eux, des instituteurs dans le besoin faisaient fabriquer des feux d'artifice par les enfants de l'école.
28 février 2001 : Le ministère de la Sécurité publique lance de nouveaux logiciels connus sous le nom d' "Internet police 110" créés pour empêcher l'accès à des sites ayant un caractère religieux, sexuel ou violent.
13 février 2001 : Le procès de Huang Qi, arrêté le 3 juin 2000 pour avoir diffusé des informations politiques dites sensibles par les autorités chinoises sur son site Internet, est ajourné par le tribunal intermédiaire de Chengdu (sud-ouest) après seulement un jour de débats. Un porte-parole du tribunal indique que le procès est repoussé à la semaine prochaine en raison du mauvais état de santé du prévenu. Une déclaration de sa femme, Zeng Li, révèle que son mari a été frappé en prison et porte une cicatrice au front. Il a également perdu une dent à la suite des coups qui lui ont été infligés. Cette dernière n'a pas été autorisée à lui rendre visite et son avocat ne l'a vu qu'une seule fois en sept mois.
1er février 2001 : La police de Chongquing (sud-ouest de la Chine) contraint les propriétaires de cybercafés à installer des logiciels filtrants sur leurs ordinateurs afin d'identifier et de bloquer les sites contraires à la "moralité publique".
31 décembre 2000 : Jiang Shihua, enseignant et propriétaire du "Café Internet Sillicon Valley", a été condamné à deux ans de prison au cours du mois de décembre 2000 par un tribunal de Nanchong (province du Sichuan, sud-ouest) pour "incitation à la subversion contre le pouvoir d'Etat". Jiang Shishua avait été arrêté le 18 août 2000 après avoir publié sur le forum de discussion du site de la mairie de Nanchong, une lettre dans laquelle il contestait le rôle du Parti communiste chinois. Le texte signé sous le pseudonyme Shumin (citoyen ordinaire) concernait la corruption des cadres du Parti. Jiang Shishua écrivait notamment : "Nous avons tous en tête la phrase que nous ne dirons jamais : renverser le Parti communiste."
29 juillet 2000 : Zhang Haitao, un ingénieur en informatique créateur du seul site Internet du Falun Gong basé en Chine, a été arrêté le 29 juillet 2000, cinq jours après que les autorités ont suspendu son site. Le 11 octobre 2000, à Changchun (province de Jilin), il a été accusé de subversion pour avoir fait la promotion du Falun Gong sur le Net et avoir mis en ligne une pétition contre l'interdiction du groupe par les autorités.
Liste des internautes chinois détenus pour avoir diffusé des informations jugées "subversives" par les autorités :


04.2002. Li Dawei
13.12.2001. Dong Yanhong
13.12.2001. Liu Wenyu
13.12.2001. Yao Yue
13.12.2001. Meng Jun
13.12.2001. Wang Xin
13.12.2001. Wang Xuefei
13.08.2001. Mu Chuanheng
11.07.2001. Yan Pen
2.06.2001. Wang Zhenyong
10.06.2001. Li Hongmin
14.05.2001. Wang Jinbo
18.05.2001. Hu Dalin
8.05.2001. Zhu Ruixiang
1.05.2001. Liu Haofeng
30.04.2001. Wang Sen
20.04.2001. Lu Xinhua
21.03.2001. Liu Weifang
13.03.2001. Jin Haike
13.03.2001. Zhang Honghai
13.03.2001. Xu Wei
13.03.2001. Yang Zili
11.10.2000. Zhang Haitao
8.10.2000. Zhang Ji
1.09.2000. Guo Quinghai
18.08.2000. Jiang Shihua
3.06.2000. Huang Qi
2.09.1999. Qi Yanchen
19.06.1999. Wu Yilong
19.06.1999. Zhu Yufu

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