Je suis pratiquante de Falun Gong. J’ai été relâchée il y a trois mois de la Prison des femmes N°2 de la province du Yunna. Ma soi-disant condamnation m’a été infligée par le système de ‘justice’ du Parti communiste chinois (PCC) J’ai appris que récemment certaines personnes avaient exprimé des doutes sur l’authenticité des rapports de brutalité dans la prison, spécifiquement les rapports concernant la torture des pratiquants de Falun Gong par les gardiens. J’aimerais par conséquent écrire ce dont j’ai fait l’expérience et ce à quoi j’ai assisté afin que les gens et les pratiquants puissent avoir une meilleure compréhension des faits.
En 2005, des gens de notre bureau de police locale et le
Au bout d’un certain temps, j’ai développé des plaies sur mes fesses. La douleur me donnait l’impression d’avoir les fesses poignardées avec des aiguilles. Une fois, une collaboratrice m’a giflée et insultée par ce que je m’étais légèrement penchée. Etant assise, je n’étais pas autorisée à bouger les yeux du tout, je ne pouvais que regarder fixement ce qui était en face de moi. Une fois en hiver, j’ai levé le coin de mes vêtements pour me couvrir la main posée sur mon genoux à cause du froid. La personne qui me surveillait du dehors l’a vu, elle s’est approchée et a commencé à me bousculer et m’insulter. Même si quelque chose d’aussi insignifiant qu’une aiguille tombait par terre, si je faisais le geste de la ramasser, j’encourrais des réprimandes furieuses. Parce que je ne pouvais pas voir le soleil, que je n’étais autorisée ni à bouger, ni à parler, ni même à me brosser les gens, je me suis engourdie graduellement. J’étais constamment sans expression et j’avais quelque fois l’impression que mon corps se déformait.
J’ai entendu dans la cellule à côté qu’une pratiquante de Falun Gong endurait les injures des collaboratrices pour avoir fait les exercices dans la nuit. Les gardiennes de service hurlaient après elle sans la moindre considération pour celles qui dormaient. Une gardienne a pénalisé cette pratiquante et l’a fait rester debout toute la nuit avec la lumière allumée. Ce qui signifiait que les autres détenues dans la même cellule ne pouvaient pas dormir non plus. Les collaboratrices et les gardiennes incitaient alors les autres à la haine en disant que c’était à cause d’une pratiquante de Falun Gong qui n’observait pas à dessein les règlements de la prison. Le travail était lourd et intensif et les heures de travail interminables. En moyenne nous devions travailler plus de 12 heures par jour. Par conséquent le temps de repos pour les prisonnières est précieux, il n’était alors pas difficile de susciter la haine envers celle qui l’avait perturbé.
Les pratiquantes qui étaient sous surveillance stricte étaient placées avec 20 à 30 autres détenues. Nous n’étions pas autorisées à prendre des douches ni à laver nos affaires, et nous ne pouvions changer de vêtements qu’occasionnellement. Nous n’avions pas non plus le droit d’acheter du dentifrice ni un gant de toilette. Cela contribuait à nuire à l’image des pratiquantes et à inciter les autres détenues à la haine contre elles. Parce que les cellules étaient habituellement surpeuplées, lorsque d’autres détenues rentraient du travail, elles butaient souvent sur moi qui était assise au centre de la pièce. Lorsque les collaboratrices nous servaient nos repas nous leur disions toujours « merci ». Après un moment je ne pouvais plus dire que ces deux phrases : « Je suis désolée » et « merci ».
Régulièrement les gardiennes m’emmenaient dans leur bureau pour me faire regarder des vidéos diffamant Dafa et le Maître. Elle me forçaient aussi à lire des livres et des articles critiquant le Falun Gong, puis elles me forçaient à écrire mes propres réflexions. Si je refusais où que ce que j’écrivais leur déplaisait, j’étais pénalisée en devais rester debout pendant de longues heures. C’est ce qu’on appelait « édudier ». Je devais rester debout du moment où je me levais jusqu’au soir 11h. Je devais me tenir constamment dans une posture militaire sans pouvoir jeter ne serait-ce qu’un regard à l’extérieur. A n’importe quel moment donné, je pouvais être appelée dans la pièce de service ou un autre bureau où j’étais soumise aux injures de plusieurs gardiennes. Quelquefois c’était une attaque purement personnel, et elles appelaient cela "m’aider." Une pratiquante a fini par s’évanouir dehors sur les marches après avoir été cruellement torturée avec de telles méthodes. Après avoir été forcée à me tenir debout pendant une semaine, mes jambes étaient devenues terriblement enflées. Mes genoux étaient si raides que je ne pouvais plus les plier. Chaque fois que j’allais aux toilettes je devais les frotter pendant plusieurs minutes avant de pouvoir marcher. Chaque jour je restais debout jusqu’à me trouver mal et nauséeuse, et ne plus pouvoir manger.
J’ai demandé à être autorisée à faire appel, mais la gardienne Zheng Ping a dit que ça n’était pas permis. Ce n’est qu’après que j’ai argumenté avec elle du point de vue légal qu’elle m’a à contrecoeur autorisé à m’asseoir et à écrire des lettres d’appel. Trois semaines après que j’ai inséré ma lettre dans la boîte, elle s’y trouvait encore. Après que j’ai fermement protesté, j’ai entendu dire par les collaboratrices et les gardiennes que ma lettre avait été prise. Je n’ai plus jamais entendu parler de ma lettre d’appel tout le temps que je suis restée là.
L’environnement était extrêmement déprimant, je sentais que la torture mentale et physique était en train de me détruire et j’ai souvent souhaité mourir. J’ai appris qu’au rez-de chaussée du bâtiment où j’étais détenue, une pratiquante âgée était si déprimée qu’elle s’était mise à hurler et avait demandé qu’on la tue. Cet état mental était le résultat de la souffrance due à une torture à long terme. Elle était au bord de l’effondrement mental !
Pour avoir
Durant cette période où j’ai été forcée à passer par la soi-disant « ‘étude », un membre de famille a appris où je me trouvais après m’avoir cherchée partout et a demandé à me voir en personne. J’ai été autorisée à prendre une douche et à changer de vêtements avant de le voir. Lorsque je suis finalement apparue devant lui, aucune blessure n’était visible sur mon corps et je lui ai semblé normale. Il a dit que je semblais avoir pris du poids mais en fait mon corps avait enflé. Il y avait des gardes autour de nous durant notre visite m’empêchant de m’exprimer librement. Sans compter le fait qu’à ce moment je ne voulais pas qu’il connaisse ma véritable situation et s’inquiète pour moi.
Après que j’ai été relâchée et suis retournée dans la société, j’ai eu la chance d’obtenir une copie des
Date de l’article original : 3/1/2008
Catégorie : Récits de témoins oculaires
Version chinoise disponible à http://minghui.ca/mh/articles/2007/12/12/168257.html
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