Mon nom est Wang Lian et je suis né le 10 avril 1974 à Wuhan, une ville située dans la province de Hubei. Après avoir fini mes études en 1996 et obtenu mon titre de diplôme en informatique de l’université de Wuhan, je me suis rendu à l’université de Hong Kong pour des études postuniversitaires. En 2000, sous la tutelle de mon directeur d’études, j’ai commencé ma thèse de doctorat que j’ai achevée en juin 2004. De septembre 2004 à janvier 2007, j’ai travaillé en tant qu’assistant à l’université des sciences et de la technologie de Macao. Mon travail consistait à donner des cours en technologie de l’informations à des étudiants non diplômés aussi bien qu’à des diplômés dans et superviser deux étudiants actuellement en doctorat.
Le PCC m’a surveillé pendant plusieurs années
Wang Lian |
En septembre 2001, le journal the Epoch Times (La grande époque) a été établi et j’ai endossé le rôle d’éditeur, j’assumais de surcroît la fonction de technicien informatique avec une autre personne Parce que je donnais des cours à l’université de Macao, j’ai cessé de travailler comme éditeur en septembre 2004, mais j’ai continué la partie de conseiller technique pour les systèmes informatiques jusqu’au 5 février 2007. Pendant cette période j’ai participé aux démonstrations massives contre « l’article 23 » et à des manifestations incitant les gens à quitter le PCC le plus vite possible, la distribution des
Mon visa d’étudiant a expiré vers la fin de l’année 2002, mais à ce moment il semblait que j’allais avoir besoin d’au moins une année supplémentaire avant de pouvoir terminer mes études. Ainsi j’ai effectué la demande au département de l’immigration de Hong Kong et de la République populaire de Chine pour obtenir une extension de mon visa d’étudiant. J’ai rapidement reçu une réponse du département de l’immigration de Hong Kong qui acceptait mon extension du visa, mais parallèlement je n’ai rien reçu comme réponse du département central de l’immigration de la République Populaire de Chine.
Plus tard ma mère a demandé à un ami qui se trouvait à Pékin de vérifier ou en était ma demande. L’ami a rencontré le fonctionnaire responsable pour mon visa qui a dit : « Je peux étendre le visa de toute personne mais pas celui de Wang Lian, parce qu’il pratique le Falun Gong. » Je n’ai pas eu de choix que de quitter Hong Kong en 2002 et je suis retourné à Wuhan. Dans le passé, au mois d’août 2000, lorsque je suis entré dans la ville de Shenzen à la douane de Luohu, j’avais été détenu un jour parce que j’avais sur moi un livre du Falun Dafa.
Comme ma femme est une résidente permanente de Hong Kong, on m’a permis de solliciter un visa de trois mois permettant de « rendre visite aux connaissances » auprès du bureau d’immigration local de la ville de Wuhan plutôt qu’au bureau central de l’immigration à Pékin. Ainsi en renouvelant à chaque fois mon visa de visite familiale j’ai finalement pu terminer mon diplôme postuniversitaire.
Selon la loi, après cinq années de mariage avec un(e) résident(e) de Hong Kong on peut devenir un résident permanent de Hong Kong. Puisque je m’étais marié en juillet 2002, j’allais pouvoir obtenir mon permis de résidence permanente en juillet 2007. C’est 10 mois avant que cette échéance ne passe que le malheur c’est abattu.
Arrestation à la douane de Gongbei
Le 12 septembre 2006, sur demande de mon université je me suis rendu à la ville de Zhuhai, dans la province de Guangdong pour discuter d’un projet commun avec une autre université. Au moment de passer la douane au district de Gongbei, j’ai été détenu dans une petite pièce et deux heures plus tard plus de dix personnes y sont entrées. Certains étaient en uniforme de police, d’autres en civil. Après avoir confirmé mon identité, ils m’ont bandé les yeux, m’ont retiré ma montre, ma ceinture et mon téléphone portable pour m’emmener ensuite de force dans une fourgonnette stationnée à l’extérieur. Je ne sais pas pendant combien de temps nous avons roulé, mais finalement j’ai été amené dans une pièce. Toutes les fenêtres étaient scellées et les rideaux tirés. Il y avait une caméra dans la pièce. Trois hommes étaient assis derrière un bureau comme pour un interrogatoire. Une petite chaise se trouvait placée en face du bureau, apparemment pour que j’y sois assis pendant l’interrogatoire.
Les trois personnes m’ont dit qu’elles étaient du Bureau de la Sécurité publique de Zuhai. Je leur ai demandé la raison de mon enlèvement et elles ont répondu : « Vous devriez connaître vos propres problèmes. » Je leur ai dit que je n’en avais pas connaissance et après un certain temps ils m’ont dit « C’est parce que vous pratiquez le Falun Gong et plus précisément parce que vous travaillez pour The Epoch Times de Hong Kong. »
A la suite de cet interrogatoire, j’ai été détenu dans la pièce. C'est-à-dire, que chaque chose que je faisais se déroulait sous surveillance d’au moins deux personnes, y compris se rendre aux toilette et se doucher. Je leur ai demandé : « Combien de temps vais-je être sous détention ? » Ils ont dit : « Cela pourrait être une journée ou six mois. Après six mois, tu pourrais rester ici pendant six mois de plus. Cela prendra le temps requis jusqu’à ce que nous estimions que c’est approprié de te relâcher. N’oublie pas que nous sommes une organisation très particulière du gouvernement. Nous sommes habilités à agir de la sorte. »
Puis je leur ai dit : « Pratiquer le Falun Gong relève de ma propre liberté. A travers les enseignements d’Authenticité Bienveillance et Tolérance, ma santé s’est améliorée et je suis devenu une personne plus paisible. Mes amis sentent qu’ils peuvent me faire confiance et estiment que je suis une bonne personne. Qu’y a-t-il de mauvais à pratiquer le Falun Gong ? En ce qui concerne mon travail et mon lien avec le journal The Epoch Times de Hong Kong, cela s’est déroulé sous l’autorité et la protection des lois de l’administration spéciale de la région de Hong Kong. Puisque je n’ai jamais travaillé pour The Epoch Times en Chine continentale, alors de quoi suis-je coupable ? Finalement je suis aussi retourné voir mes parents en Chine continentale cette année, alors pourquoi me kidnappez-vous maintenant ? »
En réponse à mes questions, ils ont sorti un dossier épais, format lettre. « Nous avons enquêté à votre sujet pendant plusieurs années. Voici votre dossier. Nous sommes une organisation très spéciale du gouvernement. Nous avons l’autorité de vous arrêter quand nous le désirons. Nous ne vous avions pas arrêté précédemment parce que le moment n’était pas encore venu. Mais nous savons très bien à quel moment s’est passé chacun de vos retours en Chine et ce que vous avez fait lors de chaque voyage.
«Pratiquer le Falun n’est pas une question de liberté religieuse ou de croyance personnelle. Vous avez été trompés. C’est au gouvernement chinois que revient la responsabilité de vous dire ce à quoi vous devez croire et ce à quoi vous ne devez pas croire. Vous êtes un citoyen de la République Populaire de Chine, ainsi vous devez obéir au gouvernement.
Vous pouviez pratiquer le Falun Gong avant que le gouvernement n’ait commencé à le réprimer. Maintenant que le gouvernement chinois a banni le Falun Gong, vous devez obéir au gouvernement. Vous devez renoncer immédiatement au Falun Gong. Si vous aviez abandonné le Falun Gong plus tôt, nous ne vous aurions pas arrêté.
En ce qui concerne votre travail pour The Epoch Times branche de Hong Kong, vous pensez peut-être que cela ne viole pas les Lois de Hong Kong, mais Hong Kong fait partie du territoire chinois. Vous ne devez pas attaquer le parti communiste chinois. La branche de Hong Kong de The Epoch Times est maintenant une organisation ennemie. Nous éradiquerons tôt ou tard cette organisation. »
Distribuer les neufs commentaires peut conduire à une peine de prison
Ils ont dit : « Distribuer les neufs commentaires est suffisant pour vous condamner à la prison. De plus, vous fournissez un support technique pour the Epoch Times de Hong Kong et vous lui permettez de fonctionner normalement, ce qui amène à propager les neufs commentaires largement. Votre crime est très sérieux. Vous aidez aussi le maintient du site Internet de The Epoch Times à Hong Kong. Vous n’avez pas idée du nombre de personnes qui lisent les neuf commentaires à travers ce site internet. Que pensez-vous que nous devrions faire de vous ? Exécution, ou passer le reste de votre temps en prison ? »
J’étais quelque peu effrayé et ils l’ont senti. Ils ont continué à me répéter que mes « crimes » étaient aussi grands que le ciel ; même la peine de mort ne serait pas suffisante pour moi. En même temps ils ne cessaient de me rappeler que : « Vous êtes si jeune, vous avez obtenu un doctorat, enseignez à l’université et vous avez un salaire de 20'000 yuans mensuel. Vous avez travaillé dur pour y arriver. Pensez à vos parents, et pensez à votre femme et votre fils. Si vous étiez réellement exécuté ou condamné à l’emprisonnement à vie, comment pourraient-ils survivre ? Qu’en est-il de votre propre futur ? »
Sous leur menace constante, j’étais effrayé. Mes parents âgés, ma femme, mon fils de deux ans et mon emploi,… ces choses faisaient constamment écho dans ma tête. Ils ne m’ont pas autorisé à me reposer ne serait-ce qu’une seconde et ils m’ont forcé de leur raconter les détails de la manière dont j’avais commencé la cultivation dans le Falun Gong et ce que j’avais fait pour the Epoch Times à Hong Kong.
Lorsque je répondais à leurs questions, je découvrais qu’ils savaient déjà tout de moi; comme c’était effrayant! Je ne savais que dire. Ils savaient tout, alors pourquoi insistaient-ils pour me poser ces questions ? Plus tard j’ai réalisé qu’ils les utilisaient pour m’affaiblir psychologiquement et qu’ils visaient à me briser. J’avais un enseignement à donner pour une classe le matin suivant et ils m’ont ainsi autorisé à envoyer un email à l’université et mentir en disant que j’avais des difficultés avec ma carte d’identité et que je devais ainsi rester dans la ville de Zhuhai pour les résoudre.
Je ne savais pas quelle heure il était et ils ont dit : « C’est tout pour aujourd’hui. Vous pouvez manger quelque chose et penser à vos problèmes. » Je n’avais pas d’appétit et n’était pas capable de m’endormir bien qu’étant épuisé.
Le matin suivant ils ont continué avec les questions des jours précédents. Ils m’ont continuellement questionné en détail sur ce que j’avais fait pour the Epoch Times à Hong Kong me remémorant combien énormes étaient mes « crimes » en disant : « Vous devez tout nous dire ; ne pensez à rien d’autres. »
Aux environs de l’après midi, lors du deuxième jour, ils ne m’ont pas interrogé mais deux femmes et un homme sont venus et ont discuté d’affaires familiales avec moi d’une manière très amicale. Puis, une des femmes a dit qu’avoir la foi était acceptable, mais que croire en Dieu était trop stupide. La deuxième femme diffamait constamment le Falun Gong et disait que les pratiquants de Falun Gong étaient trop ignorants et sauvages, qu’ils feraient tout pour leurs intérêts personnels. L’homme a sans ambages dit qu’il n’y avait pas de dieu dans le monde et que l’être humain devait faire face à la réalité. Gagner plus d’argent était la seule chose juste à faire. Ils ont essayé de me laver le cerveau pendant plusieurs heures, puis sont partis.
Les agents de la sécurité sont revenus et ont répété leurs questions sur les détails de mon travail pour The Epoch Times à Hong Kong jusqu’à ce qu’ils soient fatigués. Ils m’ont laissé appelé ma femme aux environ de 21 h 30 et j’ai menti en disant que je faisais quelques affaires dans la ville de Zhuhai, au cas ou elle se serait inquiété de ne pas me voir rentrer.
Menacé d’être tué ou emprisonné à vie
Le troisième matin de détention dans la petite pièce, quelque part dans la ville de Zhuhai, les « trois experts de lavage de cerveaux » ont passé plusieurs heures à essayer de me convaincre de diffamer le Falun Gong. Puis les trois hommes du Bureau de la Sécurité publique de la ville de Zhuhai m’ont à nouveau demandé ce que je faisais pour The Epoch Times à Hong Kong. Cela a duré pendant toute l’après midi. A la fin de la journée, deux nouveaux fonctionnaires sont entrés. Ils avaient l’air d’être d’un rang plus élevé que ceux qui m’avaient questionné auparavant.
Ils avaient l’air pas mal en colère « Vous devriez être au courant de quels types de crimes vous avez commis ! Les neufs commentaires sur le parti communiste attaquent le grandiose parti communiste chinois (PCC). Cela donne une mauvaise image des dirigeants chinois. Actuellement chaque jour, quelqu’un lit les articles du site Internet de The Epoch Times de Hong Kong, là où vous travaillez. L’influence est très mauvaise. Que pensez-vous que nous devrions faire? Même l’exécution et des dizaines d’années de prison ne seraient pas suffisantes ! » Ils continuaient à me répéter cela et je n’avais rien à leur répondre. J’avais la sensation que tout espoir s’était évaporé et que je n’attendais que ma mort.
Puis ils ont changé de ton : « Après tout, vous avez été à l’école pendant un grand nombre d’années. Comment pouvez-vous croire dans le Falun Gong? Comment pouvez- croire que les divinités existent ? Laissez-moi vous dire; les divinités n’existent pas. Si elles existaient, pourquoi ne vous leur demandez pas de vous protéger? Toutefois notre gouvernement est très aimable et enclin au pardon. Aussi longtemps que vous avez la volonté de vous repentir, nous pouvons trouver des moyens pour réparer les dommages que vous avez causés. Commençons par signer cette lettre de repentir. »
Les agents de la sécurité m’ont forcé à devenir un espion
Après plusieurs jours de détention, j’ai été torturé mentalement et épuisé physiquement. Je n’ai plus pu supporter la pression qu’ils m’imposaient et j’ai signé la lettre de repentir contre ma volonté. La lettre disait que j’abandonnais volontairement la pratique du Falun Gong. Une fois que j’ai signé ils m’ont demandé d’ajouter : « Je viendrai peu importe le moment où je serai appelé et ferai tout ce qui me sera demandé. » Cette dernière ligne m’a éclairé sur leurs vraies intentions en m’enlevant : me transformer en espion à leur service.
Une fois la lettre de repentir signée, les deux fonctionnaires ont souri, ce qui était rare. Ils ont demandé aux gardiens de m’amener un peu de thé et m’ont laissé me reposer puis ils sont partis. Environ une heure et demie plus tard, ils sont revenus leurs visages rougeâtres et l’haleine chargée d’alcool. Ils m’ont dit avec le sourire : « Nous sommes contents, aussi nous avons bu quelques verres pour fêter ça. » Ils ont demandé aux gardiens d’arrêter de me surveiller et ont essayé de me calmer. « Ne vous inquiétez pas. Sortons manger quelque chose. »
On était le matin du 15 septembre 2006. Lorsque nous avons mangé au restaurant, leur bonne humeur était débordante. Un des gardiens m’a dit : « Savez-vous ? Il y a tellement de personnes qui pratiquent le Falun Gong à Hong Kong, mais nos supérieurs ont regardé partout et vous ont choisi vous. Vous êtes vraiment impressionnant ! » Son supérieur qui était un des deux hauts fonctionnaires qui m’avait parlé auparavant a dit : « Oui, vous avez commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998, ce qui était très tôt. Vous avez aussi obtenu un doctorat et tous les pratiquants de Hong Kong vous font confiance. Nous aider sera la meilleure des choses. Nous pouvons nous rencontrez souvent à l’avenir. Vous devriez arrêter de lire les livres du Falun Gong, ou alors il se pourrait que vous croyiez à nouveau dans le Falun Gong. Mais vous pouvez encore continuer à pratiquer les exercices. Si vous ne pratiquez pas les exercices pendant une longue période et ne parvenez pas à croisez les jambes lorsque vous méditez les autres commencerons à vous suspecter.
De plus vous devriez continuer à lire site Minghui autrement vous ne serez pas au courant des dernières tendances du Falun Gong et d’autres vous suspecterons. Vous pouvez vous reposer après le repas. Nous vous emmènerons demain après-midi. Le samedi après-midi vous devriez vous rendre au bureau de The Epoch Times à Hong Kong. Le mercredi suivant, vous pouvez être de retour à Zhuhai. Nous vous dirons où nous vous rencontrerons. Xiao Cao, sera en contact avec vous. Souvenez-vous de ne parler à personne de cela, y compris votre femme et vos parents. Si vous agissez bien, vous recevrez plus rapidement les papiers de résident permanent à Hong Kong. Si ce n’est pas le cas…. Vous êtes intelligent. Vous devriez savoir. Aussi, lorsque vous irez à Macao, inscrivez-vous directement à l’école. »
Des remords et la détermination à garder ma foi
Comme ordonné, je suis retourné à Macao, l’après midi du 15 septembre. La première chose que j’ai faite, après être arrivé à Macao, était d’annoncer que mon problème avec les douanes avait été résolu. Plus j’ai cherché un train pour Hong Kong. Dans le train j’ai pleuré. C’était le Falun Gong qui m’avait enseigné à vivre selon les principes d’Authenticité Bienveillance et Tolérance et à avoir de la considération pour autrui. Cela avait modifié mon tempérament fougueux et m’avais donné une bonne santé. Toutefois je l’avais abandonné. Ce qui me faisait encore plus mal était que je me retrouvais espion. Je trahirais bientôt les bonnes personnes qui travaillaient avec moi. J’ai senti que je ne pouvais plus le supporter d’avantage. J’avais besoin d’en parler à quelqu’un. Je ne pouvais pas vraiment abandonner ma croyance dans le Falun Gong.
Lorsque le train est arrivé à Hong Kong, j’ai tout raconté à une autre pratiquante, Tante Sun. Elle m’a dit que je devrais essayer de me rendre le plus vite possible à l’étranger. Le soir même j’ai tout raconté à ma femme.
Le 16 septembre, je me suis rendu au bureau de The Epoch Times comme d’habitude. Toutefois je ne voulais parler à personne et me sentais très coupable. Même un petit sourire ou un petit geste d’une autre personne me paniquait. Le 18 septembre, Xiao Cao m’a envoyé un email et m’a demandé de me rencontrer à l’hôtel de Jidazhongtian dans Zhuhai. Il m’a laissé son nom complet « Cao Yunfeng. » Le 20 septembre je l’ai rencontré dans le lobby de l’hôtel. Il m’a emmené dans une chambre de l’hôtel où se trouvaient un des hauts fonctionnaire et un des ses subordonné qui m’avait interrogé. Après que nous nous soyons assis et que nous ayons discuté un peu, le haut fonctionnaire a dit : « Vous ne devez pas éprouver de culpabilité. Travailler pour nous revient à travailler pour le Parti et la nation. C’est le plus glorieux et le plus honorable. Si vous agissez bien, cela ne devrait pas vous prendre plus que quelques mois pour obtenir votre permis de résident permanent à Hong Kong. »
Je lui ai dit : « Je suis vraiment nerveux. Lorsque je me suis rendu au bureau de The Epoch Times à Hong Kong, j’ai eu l’impression d’être un voleur et me sentais très mal à l’aise. » Le haut fonctionnaire a dit : « Ne vous inquiétez pas, ils ne vous feront rien. Souvenez vous que vous êtes au service du Parti et du pays. Vous devriez être fier. »
J’ai dit que je devais y aller doucement. Il a répondu : « Pas de hâte, soyez tranquille, nous vous assurons votre sécurité personnelle. Nous avons arrêté plusieurs dizaines de milliers de criminels dans la ville de Shenzhen chaque année. Nous pouvons faire disparaître quelqu’un sans laisser une seule trace ! »
Le principal but est de détruire The Epoch Times
Ensuite le haut fonctionnaire m’a donné les ordres : « Vous devez saper la filière de The Epoch Times de Hong Kong de l’intérieur. Pensez et planifiez avec prudence avant d’agir. » Il m’a dit de passer plus de temps à discuter avec le personnel de the Epoch Times et de voler leurs logins et mots de passe lorsque je réparais et maintenais les ordinateurs. Il m’a aussi demandé de voler certains documents sur les serveurs de The Epoch Times.
A la fin du mois de septembre, ils ont reçu l’assignation d’arrêter des pratiquants de Falun Gong dans la ville de Shenzhen et ne m’ont ainsi pas rencontré. Un jour au début du mois d’octobre, ils se sont rendus à Macao pour me voir. Ils m’ont donné deux disque dur portables qui avait chacun une capacité de 2 giga et m’ont demandé de copier des documents concernant les serveurs de The Epoch Times sur les disques durs. Ils étaient excités et m’ont dit qu’ils avaient arrêté plus de dix pratiquants de Falun Gong dans la ville de Shenzhen à la fin du mois de septembre 2006.
Au début du mois d’octobre, je me suis rendu à la filière de The Epoch Times de Hong Kong et j’ai copié la version principale de trois semaines d’édition en format pdf de la version Hong Kong de The Epoch Times sur les disques durs portables. Avant de les retransmettre aux agents de la sécurité publique j’ai effacé tous les noms des éditeurs et les informations personnelles de ces fichiers. J’ai aussi effacé certains des fichiers pdf, que je ne voulais pas qu’ils puissent voir, tels que les publicités.
Lorsque mon visa de Hong Kong a expiré, je n’avais pas d’autre choix que d’appliquer pour un visa touristique pour Hong Kong. Je ne suis pas entré à Hong Kong pendant un mois. Lorsque je rencontrais les agents de la sécurité nationale y compris le fonctionnaire de haut niveau je leur ai dit « Vous ne devriez pas vous fatiguer à vous déplacer pour me rencontrer ici. Vous (le dirigeant) pouvez envoyer un agent ici ou me donner vos ordres via emails. Est-ce vraiment nécessaire de nous rencontrer si souvent ? »
Le haut fonctionnaire m’a répondu : « Le saviez-vous ? Lorsque vous habitiez Hong Kong, nous avons enquêté depuis Shenzhen. Lorsque vous vous êtes déplacé à Macao nous nous rendions à Zhuhai pour continuer l’enquête. Ce n’est pas facile de trouver quelqu’un de votre calibre. C’est pourquoi j’insiste pour vous rencontrer chaque fois. Chaque fois nous avons conduit pendant deux heures de Shenzhen à Zhuhai juste pour vous rencontrer c’est parce que nous voulons continuer à vous aider et être certain que vous ne retourniez pas vers le Falun Gong. Vous avez pratiqué le Falun Gong pendant si longtemps, c’est difficile à dire, si nous ne vous rencontrons pas souvent, vous pourriez pratiquer à nouveau le Falun Gong. »
A la fin du mois d’octobre, j’ai informé l’école de la ma décision de quitter mon travail. Le doyen était tout surpris de ma décision et m’a à plusieurs reprises demandé de changer ma décision. Finalement il a abandonné et m’a dit : « Ce n’est pas facile de trouver quelqu’un de votre calibre. » Au mois de novembre, j’ai donné aux agents le document indiquant comment les ordinateurs étaient répartis dans le bureau de The Epoch Times du bureau de Hong Kong et des informations sur les pratiquants qui utilisaient les ordinateurs, mais les informations que j’ai données n’étaient pas complètement justes.
Tentative de destruction de la maintenance des ordinateurs de The Epoch Times
Le 20 décembre, j’ai fourni des fichiers pdf de deux éditions déjà publiées de The Epoch Times. La rencontre était différente des précédentes. Dans le passé ils n’étaient pas inquiets, mais cette fois-ci ils avaient l’air très inquiets. Leur chef m’a demandé : « Que pensez vous qui soit la manière la plus rapide pour détruire la filière de The Epoch Times de Hong Kong ? » J’ai répondu : « Je n’en ai pas la moindre idée. » Il m’a dit : « Vous et un autre pratiquant êtes en charge de maintenir les ordinateurs de The Epoch Times. Vous êtes déjà l’un des nôtres. Pensez vous pouvoir faire en sorte que l’autre personne les quitte ? Si les ordinateurs de The Epoch Times sont cassés comment publieront-ils The Epoch Times pendant que vous êtes à Macao et que l’autre personne refuse d’aider ? Ils ne pourront pas blâmer le Parti Communiste chinois de saboter leur publication ! » Et ils sont partis d’un grand fou rire.
J’ai répondu que je n’osais pas l’approcher et qu’il n’agirait pas de la sorte. Le chef a dit : « Ne vous inquiétez pas. Nous entrerons en contact avec lui à travers ses amis. Il est un problème. Nous avons déjà enquêté sur lui. Il est seulement entré en Chine une fois ces dernières années et il est retourné le jour même à Hong Kong. Que pensez-vous de cela ? Lorsque vous êtes de retour à Hong Kong, rapprochez-vous de lui. Invitez le à déjeuner et discuter d’avantage avec lui. Essayez de découvrir qui sont les membres de sa famille où ils vivent et quels sont leurs numéros de téléphones. Le plus d’information vous pourrez obtenir sur sa famille le mieux se sera. »
Après la rencontre je suis retourné à Wuhan et j’ai tout raconté à mes parents. Les deux m’ont conseillé de m’échapper à l’étranger. Le 21 janvier 2007, je suis retourné à Hong Kong et j’ai fait la demande d’un visa de visiteur pour le Canada et l’Australie. Le 8 janvier, j’ai obtenu le visa de visite pour le Canada. J’ai regardé le visa et j’ai couru dans les rues, jubilant. Finalement j’allais être capable d’échapper à tous ces soucis.
Le 12 janvier, Cao Yunfeng m’a demandé de me rendre à Zhuhai par email, mais je n’ai pas répondu. Le 21 janvier j’ai terminé mon travail à Macao et le 25 janvier j’ai obtenu un visa de visiteur pour l’Australie. Je me suis immédiatement rendu à la compagnie de voyage et j’ai commandé un billet pour quitter Hong Kong tout de suite. Toutefois l’agent m’a dit qu’il n’y avait pas de places disponibles avant le 12 février. Il se pourrait qu’il y ait quelque ticket à la fin du mois de février ou alors je devrais annuler ma réservation. Finalement j’ai obtenu un billet pour le 6 février en direction de Melbourne. Ma femme m’a demandé de rester à Hong Kong quelques jours pour passer plus de temps avec elle et obtenir un billet pour moitié prix pour une date plus ultérieure.
Mais je ne pouvais attendre d’avantage. Depuis le jour où j’avais obtenu mon visa pour l’Australie je craignais qu’ils entreprennent quelque chose. Chaque jour, j’attachais mon passeport conservé dans un petit sac en plastic contre mon abdomen parce que je savais que j’étais mort si les agents venaient à voler mon passeport.
Lorsque l’avion a enfin décollé et quitté Hong Kong, je ne savais pas si je devais me sentir heureux ou inquiet tandis que je cachais le passeport sous mes vêtements. J’étais heureux de savoir que je n’avais plus à travailler pour le PCC ou à vendre les autres ou moi-même. Je suis inquiet pour mes parents qui vivent en Chine. Vont-ils tomber dans les mains de ces malfrats ? Je suis aussi inquiet pour ma femme et mon enfant.
Le 10 février 2007
Traduit le 18.04.2007 de l’anglais en Suisse
Version chinoise disponible à :
http://www.minghui.org/mh/articles/2007/2/13/148839.html
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