IGFM et GFBV: La sentence prononcée contre es pratiquants de Falun Gong est complètement inacceptable
Hong Kong/Berne/Frankfurt (15 Aout 2002)
Un tribunal de Hong Kong a aujourd’hui déclaré les 16 membres du Falun Gong coupables de tout ce qui leur était reproché. Parmi les accusés 4 suisses et un néo-zélandais. Ils avaient été accusés de troubler l’ordre public et de résister à leur arrestation alors qu’ils manifestaient pacifiquement le 14 mars 2002. Ces personnes avaient manifesté contre la persecution de leur mouvement par les autorités chinoises. Lors de leur manifestation, ils avaient étendu une banderole : "Jiang Zemin, cesse les meurtres."
L’ IGFM --Internationale Gesellschaft fuer Menschenrechte (Association International pour les droits de l’homme) et le Gesellschaft fuer Bedrohte Voelker (Association pour les personnes menacées) demandent que les dirigeants chinois mettent fin à la répression du Falun Gong et d’autres systèmes de croyance.
Dans des circonstances normales, 1 ou 2 années de prison punissent les transgressions dont le groupe a été accusé. Les membres du Falun Gong étrangers ont été condamnés à des peines de 3,000 HK$ (environ 410 euros ou 400 US$).
La sentence prononcée par le juge est légère, probablement pour éviter des remous internationaux. Pourtant, ce jugement a des conséquences qui vont loin, parce qu’il établit un précédent. Falun Gong a été interdit et massivement persécuté en Chine depuis 1999, mais est resté légal à Hong Kong jusqu’à maintenant. Le verdict coupable ne se limite pas à reconnaitre et valider la persécution en Chine continentale, mais il l’importe à Hong Kong, et conduit à une aggravation réelle et dramatique de la situation des droits de l’homme en Chine.
M. Erich Bachmann, un des Suisses accusé, a mentionné par téléphone depuis Hong Kong aujourd’hui que le procès n’avait pas été équitable. L’avocat de la défense a en vain expliqué que le juge pouvait être impliqué dans une conspiration. D’après le témoignage de Mr. Bachmann, le juge n’a prêté attention qu’aux témoignages des policiers impliqués et a rejeté comme des mensonges les témoignages des pratiquants de Falun Gong.
Les associations de défense des droits de l’homme IGFM et GFBV demandent que les dirigeants chinois cessent de prétexter de “lutte contre le terrorisme” comme d’une excuse arbitraire pour ignorer la liberté de croyance et qu’ils cessent de réprimer les systèmes de croyance religieuse, que ce soit les membres du Falun Gong, les catholiques et les membres d’églises protestantes libres, les musulmans ouighour ou les tibétains. Le droit de pratiquer sa croyance ne doit pas être restreint.
Cette persécution a conduit à des arrestations arbitraires, à des procès inéquitables, à des dètentions forcées dans des hôpitaux psychiatriques et à des tortures, jusqu’à des meurtres aggravés en détention. Cela comprend l’utilisation excessive de la peine de mort. Les protestations publiques contre cette répression sont punies pour « trouble à l’ordre public ».