Abandonner l’ego et mieux s’harmoniser avec le seul corps

Salutations au Maître et aux compagnons de pratique

Récemment, en tant qu’un des dix pratiquants accusés dans le procès à Singapour, j’ai cumulé quelques expériences dans ce processus et je souhaite les partager avec vous.

Il y a eu une discussion quant à savoir si nous devrions recruter un avocat lorsque le procès a commencé au début. Je persistais à exprimer mon désir d’avoir un avocat et refusais de considérer les points de vue des autres pratiquants. J’étais également sur la défensive lorsque j’entendais différentes opinions et j’étais prête à les abattre quand elles se présentaient. Par crainte que les opinions différentes n’influencent les accusés, j’ai commencé à les appeler un à un, essayant de les persuader d’accepter l’avocat. A ce moment là, j’étais furieuse et je les ai réprimandés. Je pensais que mon point de vue était le plus correct et que je voyais les choses plus clairement que quiconque.

Pendant cette période, j’avais également de grandes difficultés et j’étais très stressée. Je pleurais souvent et je pensais que personne ne me comprenait. Les pratiquants impliqués dans l’affaire avaient fait face à plusieurs situations délicates. La discussion concernant le fait de prendre un avocat, comprise du point du vue d’une personne ordinaire, balançait entre le fait d’en avoir un ou de ne pas en avoir. Les pratiquants de Singapour et à l’étranger n’étaient pas au courant de cette situation chaotique.

Une pratiquante qui était avocate était en relation avec les pratiquants impliqués dans le procès et a partagé plusieurs cas dont ils s’étaient occupés. Elle a dit que sa plus grande compréhension d’après ces cas était la coopération en équipe. Elle a dit : « Vous pouvez avoir choisi la meilleure méthode pour traiter ce cas mais du fait des frictions, du manque de coopération et des failles de compréhension entre les pratiquants, au bout du compte ce problème ne sera jamais résolu correctement. Par contre, si vous choisissez la pire des méthodes mais que les pratiquants la soutiennent avec des pensées droites et coopèrent et s’accommodent les uns les autres, le problème sera très vite résolu. Nous tous pratiquants venons de différents univers, avec différentes expériences et destinées (sorts). Donc, nos chemins de cultivation, perceptions et compréhensions des principes de la Loi sont clairement différents. Avoir des différences et des désaccords est normal, mais ce qui est important est que les pratiquants ayant différentes opinions soient capables de les mettre de côté et de soutenir le cas. Lorsque tout le monde peut véritablement s’unir, se coordonner et se soutenir mutuellement, lorsque tous ensemble nous pouvons atteindre des niveaux plus élevés et ce qui nous est demandé, naturellement la tribulation des forces anciennes n’existera plus. Le procès aura également un résultat positif. »

J’ai réalisé plus tard que prendre un avocat n’était pas important, ce qui comptait était la coordination et la coopération entre pratiquants. Les forces anciennes avaient établi ces obstacles comme une excuse pour tester la cultivation des pratiquants de Dafa comme ensemble. Si chacun s’obstinait dans ses propres points de vues et refusait de coopérer et de se soutenir, la séparation entre les pratiquants serait inévitable. A partir du moment où j’ai abandonné mes attachements, subitement j’ai senti mon corps devenir léger. La joie que j’ai expérimentée était indescriptible. Le stress que j’avais ressenti dans le passé disparut en quelques secondes. J’ai compris que le stress et la douleur dont j’avais fait l’expérience étaient tous des problèmes sans fondements qui résultaient de mes propres attachements.

Récemment, j’ai lu un partage d’expérience de cultivation appelé « Les compétences supra normales de précognition et la cultivation », et j’ai compris que mes connaissances, que ce soit la famille, les amis ou les compagnons de pratique, tous ont leurs propres destinées. Certains d’entre eux sont des bienfaiteurs et d’autres sont des débiteurs, donc qu’ ils vous considèrent comme « bon ou mauvais » n’est pas sans raison. Certains pratiquants peuvent ne pas être d’accord avec les compagnons de pratique, peut-être parce qu’ils avaient une dette dans le passé. Les forces anciennes utilisent ces dettes pour créer des différences entre les pratiquants et répandre la désunion.

Je me souviens que la même avocate pratiquante avait mentionné que, lors d’une session d’interaction avant d’entrer au tribunal, subitement elle a été mécontente d’une pratiquante en particulier. Intérieurement elle était mal à l’aise et elle a réalisé immédiatement que cet état d’esprit était incorrect. Tout de suite elle a dit à cette pratiquante : « Je suis mécontente de toi. » A l’improviste, cette pratiquante a répondu : « Je suis également mécontente à ton égard. » Les autres pratiquants ont réalisé que c’était les forces anciennes qui utilisaient leurs dettes karmiques passées pour encourager le désaccord entre elles. Ils ont décidé d’envoyer des pensées droites pour éliminer l’interférence de la perversité. Ce n’est qu’après qu ils sont entrés au tribunal et ont continué à soutenir le procès et se soutenir mutuellement avec des pensées droites. La pratiquante avocate a également partagé les miracles qui se sont produits au tribunal lorsque les pratiquants étaient unis et coopéraient.

Pendant le procès, j’étais aussi mécontente d’une autre pratiquante. Je n’aimais pas son attitude et ce qu’elle disait et faisait, lorsqu’elle me faisait une suggestion, je refusais intérieurement de la considérer. Mais lorsque je me suis calmée et que j’ai vraiment pris en compte sa suggestion, j’ai réalisé que c’était extrêmement pertinent. C’était un avis vu sous un angle différent, quelque chose à laquelle je n’aurai jamais pensé. Immédiatement, j’ai commencé à faire des préparations et le problème fut entièrement résolu en douceur. A partir de ça, je me suis éveillé au fait qu’un coordinateur n’est pas nécessairement celui qui prend des décisions. Le coordinateur est responsable d’écouter calmement les différentes suggestions et les points de vue et alors de coordonner les efforts des pratiquants pour exécuter ce qui a été accepté dans le cours de l’action. La Loi a de très hautes exigences pour un coordinateur. Un coordinateur ne peut pas être attaché à ses opinions et il doit abandonner son ego pour coordonner et soutenir d’autres cas. C’est difficile car on doit abandonner son ego.

Lorsque notre avocat fut envoyé dans un hospital psychiatrique, j’étais extrêmement perturbée et mon esprit était tout entier préoccupé par cette situation. Je pensais à plusieurs façons de le faire sortir de l’hôpital psychiatrique, lorsque, en réalité, toute la cour et la couverture des media tournaient autour de l’ avocat. Personne ne faisait vraiment attention aux pratiquants accusés et personne ne se préoccupait de la vérité derrière la persécution.

La pratiquante avocate m’indiqua: « Tu te concentres trop sur notre avocat plutôt que sur nos pratiquants impliqués dans le procès. » J’ai réalisé que pendant ces jours, je n’avais même pas considéré les pratiquants dans le procès. Je n’avais pas considéré comment exposer la vérité derrière la persécution mais j’avais seulement pensé à exposer la vérité derrière la discrimination contre l’avocat et à faire sortir notre avocat de l’hôpital. A ce moment, j’ai clairement compris que j’étais trop obsédé, au point que j’en avais perdu mon sens de la direction. Non seulement je n’avais pas aidé l’avocat, mais en fait je lui avais porté préjudice.

Soudainement je me suis éveillée, puisque dès le tout début je n’avais jamais douté de la façon dont je faisais les choses, considérant qu’elles étaient les plus justes. Je pensais de mauvaise grâce que les autres étaient attachés à l’ego, sans réaliser qu’en fait c’était moi qui avait cet attachement. Lorsque l’on est bloqué par nos propres attachements et piégé par notre ego, on ne peut pas voir au delà et on finit pas creuser dans une corne de buffle et le chemin devant nous se fait de plus en plus étroit. Heureusement, mes compagnons de pratique m’ont pressée ce qui m’a permis de m’éveiller à temps. Après ma découverte, mes horizons se sont élargis.

Etant considérée capable aux yeux des gens ordinaires, j’avais constamment peur d’être critiquée. Un pratiquant a dit à l’improviste : « Est-ce que les choses externes sont aussi importantes pour toi ? » Je fus effrayée et j’ai réalisé que le Maître utilisait ses paroles pour me donner une indication. Je suis u perfectionniste et j’essaie de ne pas vexer qui que ce soit. Je ne veux pas que les gens disent de mauvaises choses sur moi, en particulier, qu’ils disent de mauvaises choses sur ma cultivation. Je voulais également me justifier quant quelqu’un me critiquait. Ce pratiquant a dit : « Tu as tellement de bagages mais tu souhaites encore partir. Comment peux-tu passer la porte de ta propre maison avec autant de bagages ? » Comme ce pratiquant avait raison ! Est-ce que je voulais atteindre la plénitude de perfection tout en sauvant la face ? Sans une cultivation solide de ma part, pouvais-je atteindre la plénitude de perfection en saisissant les opportunités ? Après avoir été « secoué » par ce pratiquant, j’avais l’esprit plus clair et je savais clairement qu’il était temps d’abandonner cet attachement. Comment l’abandonner alors ?

C’était difficile au debut. Je craignais encore d’être critiquée par mes compagnons de pratique. Alors j’ai pensé qu’au lieu de laisser les compagnons de pratique m’indiquer mon attachement, je ferais mieux de parler moi-même. J’étais sensible à ma réputation et je ne voulais pas admettre mes erreurs. Bien que sachant que j’avais tort, je restais silencieuse. Cette fois-ci, j’étais déterminée à l’admettre, je voulais abandonner un tel attachement à l’ego. Lorsque je découvrais de mauvaises pensées, j’étais déterminée à parler aux compagnons de pratique et exposer cette mauvaise chose car je pensais que la cacher la pousserait plus profondément dans mon esprit, du fait de mon instinct acquis de me protéger moi-même. Aussitôt que je la découvrais, je l’exposais entièrement. J’ai remarqué qu’après l’avoir révélée, je n’étais plus embarrassée ou comme si j’avais perdu la face. Au contraire, je me sentais détendue et contente. Chaque cellule de mon corps semblait rire. Après avoir été exposée, la mauvaise pensée fut facilement enlevée. Je crois que Maître a vu ma détermination à l’abandonner et il m’a aidée à m’en débarrasser.

Une fois, lorsqu’un pratiquant de Malaisie a partagé leur expérience d’aller à la ville de Suntec pour clarifier la vérité lors de l’exposition tenue pour Li Lanqing. J’admirais beaucoup ces pratiquants et je leur ai dit que j’avais un attachement à la peur et que je n’osais pas clarifier la vérité directement en cette occasion. La pratiquante ne s’était pas moquée de moi mais a dit que tout le monde a peur et qu’il est inutile de se sentir embarrassé. Elle avait également peur, seulement le degré et la façon dont cela se manifestait étaient différents. Elle m’a dit comment elle avait éliminé sa peur. Elle m’encouragea aussi, disant qu’avoir le courage de faire face et prendre mon attachement sérieusement demandait du courage et qu’elle admirait mon courage.

Parler de l’attachement à la peur, cela ne veut pas juste dire le reconnaître et l’accepter mais s’en débarrasser. Certains pratiquants disent qu’ils étudient la Loi et envoient des pensées droites chez eux et puis ils font le premier pas pour clarifier la vérité au public après qu’ils aient abandonné leur attachement à la peur et après que leur xinxing s’est amélioré. Si on échoue à faire les trois choses, on ne peut pas s’améliorer en étudiant seulement la Loi chez soi. L’attachement à la peur ne disparaîtra pas tout seul. C’est seulement dans le processus de faire les choses qu’il peut être éliminé petit à petit. Au début du procès, j’avais très peur. J’avais peur de perdre mon emploi et ma famille. J’avais peur de voir la police et d’entrer à la cour. Mais je savais que si j’avais l’attachement à la peur, les forces anciennes s’en apercevraient et utiliseraient mon attachement pour accroître mes difficultés. Quoi qu’il en soit, je devais m’en débarrasser, car je ne pouvais pas reculer. A présent je comprends que, parce que mes attachements à la renommée, à l’intérêt personnel et aux sentiments n’avaient pas été abandonnés, je craignais de les perdre, donc j’avais peur.

When the company where I had worked for eight years decided to fire me because of the court case, I did not have fear. I didn't have hatred, either, only sympathy. Many of my colleagues saw my name in the newspaper, but they dared not ask me about it because they were afraid of hurting me. I took the initiative to tell them about the court case with confidence, and told them why it had come about. Many of them had a good relationship with me, but in the past, whenever I started talking about the truth of Falun Gong, they refused to listen to me. But now, my being charged in court became big news in my company, all my colleagues showed concern and were curious and wanted to know why. Although this case seemed to be a big tribulation for me on surface, on the other hand, it became an opportunity for me to clarify the truth to my colleagues. Some friends and colleagues who had not wanted to listen to my truth clarification phoned me to learn about the truth, and finally they told me that they admired me, though they did not understand much about Falun Gong.

Quand la société pour laquelle je travaillais depuis huit ans décida de me licencier à cause du procès, je n’avais pas peur. Je n’avais même pas de la haine mais seulement de la sympathie. Beaucoup de mes collègues avaient vu mon nom dans le journal mais ils n’osaient pas me poser de questions car ils avaient peur de me blesser. J’ai pris l’initiative de leur parler du procès avec confiance et je leur ai dit pourquoi cela était arrivé. Plusieurs d’entre eux avaient une bonne relation avec moi, mais dans le passé, quant je commençais à parler de la vérité sur le Falun Gong, ils refusaient de m’écouter. Mais aujourd’hui, d’être accusé en cour était une grande nouvelle dans ma compagnie, tous mes collègues étaient soucieux, curieux et voulaient savoir pourquoi. Bien que ce cas semblait être une grande tribulation pour moi en surface, d’un autre côté, cela devint une opportunité pour moi de clarifier la vérité à mes collègues. Certains amis et collègues qui ne voulaient pas entendre ma clarification de la vérité m’ont téléphoné pour apprendre la vérité et finalement ils m’ont dit qu’ils m’admiraient, bien qu’ils ne comprenaient pas grande chose au Falun Gong.

Depuis le début du procès jusqu’à maintenant, j’ai fait l’expérience de plusieurs tribulations et je suis tombée plusieurs fois le long du chemin. J’avais de la chance que mes compagnons de pratique m’aient encouragée, me rappelant et m’aidant à m’éveiller à plusieurs principes de la Loi et je me suis beaucoup améliorée. Lorsque les compagnons de pratique m’indiquaient mon problème, au début c’était difficile de l’accepter et j’étais triste. Mais Maître nous a dit que rien n’est accidentel, donc si cela ne jouait pas le rôle de m’améliorer, cette chose ne serait pas arrivée. Maître nous a dit de regarder à l’intérieur lorsque nous rencontrons un problème. Donc, je m’efforçais de ne pas les repousser lorsque j’entendais des critiques à mon propos mais je restais silencieuse. Si intérieurement je me sentais toute chamboulée, j’étudiais la Loi. Lorsque j’étais calme et réexaminais les critiques de mes compagnons de pratique, je regardais à l’intérieur et je voyais mon attachement et je m’en débarrassais. Au début le fait d’être mal à l’aise dura quelques jours mais à présent la période s’est raccourcie et je peux le surmonter en quelques minutes.

Ci-dessus sont quelques unes de mes expériences et de mes compréhensions. A cause des limites de mon niveau, je vous prierai de m’indiquer bienveillamment si mes compréhensions ne sont pas inappropriées.

Merci.

Date de l'article original : 21/3/2007

Version chinoise disponible à :
http://minghui.ca/mh/articles/2007/2/26/149715.html

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