Partagé à la Conférence d’échange d’expériences de Falun Dafa 2006 à Paris

Bonjour Maître, Bonjour compagnon de pratique.

J’ai commencé à pratiquer il y a bientôt deux ans et demi. Dès le départ, la grande majorité de mes proches a compris que j’avais enfin trouvé ce que je cherchais depuis toujours. Ma famille et mes amis m’ont vu me transformer en une personne enfin apaisée et libre de ses dépendances.

Malgré le fait que j’ai compris très vite combien le Falun Dafa est précieux, je n’ai pas vraiment réussi à le chérir autant que j’aurais dû.

J’ai mis de côté beaucoup de paroles de Maître, d’instruction simple au premier abord en les considérant comme étant incompréhensibles ou en pensant que cela n’était pas valable dans telle ou telle circonstance.

Maître dit dans le texte intitulé « Position » [points essentiels pour un avancement diligent Tome 2] « Les épreuves que traverse un pratiquant ne peuvent être supportées par un homme ordinaire, ainsi dans l'histoire ceux qui ont atteint la plénitude par le Xiulian étaient fort peu nombreux. L'homme est simplement l'homme, au moment crucial il lui est très difficile d'abandonner la pensée humaine, mais il trouve cependant toujours des prétextes pour se persuader lui-même. Or un grand pratiquant peut justement dans l'épreuve importante, abandonner son ego, jusqu'à toute pensée humaine. »

Et pendant deux ans, j’ai trouvé beaucoup de prétexte pour me persuader moi-même. Ainsi, pendant longtemps, je pensais qu’aussi longtemps que j’avais raison, je pouvais me comporter comme je voulais avec les autres. J’interprétais librement la Loi en prenant le prétexte de la préserver. « Ne pas rendre un coup pour un coup, ni une injure pour une injure » est ce que nous demande Maitre dans Zhuan Falun, c’est – dans ma compréhension actuelle – une des bases fondatrices de son enseignement. J’ai eu beau lire et relire ces phrases et comprendre leur sens, quelque chose en moi trouvait toujours des prétextes. Graduellement, j’ai commencé à accepter l’idée que rétorquer était mal et allait à l’encontre de la voie sur lequel je marchais. Et graduellement, j’ai compris du fond du cœur qu’il fallait que je me restreigne sur ce point précis.

Dernièrement, un pratiquant a parlé de ses expériences de clarification de la vérité en face à face et cela m’a beaucoup touché. Je me sentais mal à l’aise en l’écoutant. Je travaille surtout sur internet pour clarifier la vérité et me sentais un peu coupable de ne pas sortir distribuer des dépliants et dire la vérité aux gens en face à face plus souvent. En étudiant la Loi, j’ai compris que ce n’est pas vraiment un problème, parce que chaque pratiquant suit un chemin de Xiulian différent, chacun a des choses différentes à faire pour faire connaitre la vérité.

Grâce à l’expérience que nous a relaté ce pratiquant, j’ai pu voir l’un de mes autres insuffisances. Dans ma vie quotidienne, lorsqu’il y a des gens qui viennent me solliciter dans la rue pour me vendre quelque chose ou autre, je réagissais souvent par le rejet, j’avais une attitude ferme ou rude envers eux. Je ne réalisais pas que les gens qui venaient à moi, venaient au devant d’une pratiquante. C’est peut-être une opportunité pour eux de connaître sur le Dafa, d’être sauvés. Donc, ’en tant que pratiquante, je devais leur parler de la persécution en Chine pour les informer. Au moins si cela n’était pas possible, je devais leur laisser le comportement droit et compatissant d’une pratiquante en souvenir.

Sur le chemin de la cultivation, il y a des épreuves que l’on passe mal. Lorsque j’ai n’arrive pas à surmonter une épreuve, j’ai du mal à y faire face. Je m’y mettrais dans une heure, demain ou la semaine d’après, etc. . Comme si, tout était bon pour garder l’attachement et ne pas le lâcher.

Dans la neuvième leçon de Zhuan Falun, Maître dit : « Une personne vraiment résolue à cultiver et à pratiquer pourra faire preuve d’endurance et laisser tomber ses attachements à toutes sortes d’intérêts personnels, elle pourra prendre cela avec légèreté ; tant que vous parviendrez à faire tout cela, ce ne sera pas difficile. Les gens pour qui c’est difficile sont justement ceux qui n’arrivent pas à lâcher ces choses-là. Cultiver et pratiquer cette méthode n’est en soi pas difficile, élever son niveau n’est en soi pas difficile ; on a seulement de la peine à abandonner ce cœur humain, alors on dit que c’est difficile »

En lisant sans cesse la Loi, maintenant, je regarde les épreuves mal passées avec beaucoup plus de rationalité et de calme. je ne perd plus mon temps à m’en vouloir. Je peux donc faire face à l’épreuve, et voir à quel moment je dois agir pour qu’elle se reproduise pas Quand je vois mes pensées négatives germer et grandir en moi je me reprends tout de suite en me disant d’éliminer ces pensées de sentimentalités, de désir de plaire et de me faire remarquer. Mise bout à bout, « de fil en aiguille » comme on dit, si on les laisse grandir, elles finissent par nous manipuler sans qu’on le sache.

À la fin du Jingwen « Avec le bâton et la Khat également » Maître dit : « Les personnes qui cultivent et pratiquent ne sont pas des divinités qui cultivent et pratiquent, au cours du Xiulian tout le monde commet des erreurs, l’important est comment y faire face. Certains peuvent s’en rendre compte, d’autres ne le peuvent pas, il y a aussi des gens s’attachant à l’esprit de crainte et à d’autres facteurs de tout genre qui ne veulent pas s’en rendre compte. »

Je m’en suis donc rendu compte finalement que l’essentiel était là : les erreurs ne sont là que pour que nous nous cultivions, il n’est d’aucune utilité de perdre du temps et de l’énergie à nous complaire dans la culpabilité, La culpabilité, dans mon cas, m’avait empêchée de faire ce travail pour comprendre l’origine réelle de mes erreurs : je les refaisais et m’en voulaient un peu plus à chaque fois, ce qui n’arrangeait rien. La seule chose à faire est de vraiment comprendre nos erreurs et faire ce qu’il faut pour ne plus les refaire.

Quoiqu’il arrive, j’ai la détermination d’aller jusqu’au bout du chemin et de tenir le vœu que j’ai formulé il y a très longtemps. J’espère que mon témoignage va encourager mes compagnons de pratique dans leur cultivation à faire face sereinement à leurs erreurs. Merci à tous pour vos témoignages et vos partages d’expérience, il m’aide très souvent. Merci à Maître pour son immense compassion.

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