Il y a 4 ans de cela, la responsable du point de pratique de ma région a du déménager, et comme nous étions peu de pratiquants, elle me proposa très tôt (un an avant son départ) de prendre le relais. En effet, les autres pratiquants potentiels étaient tous en passe d’aller vivre ailleurs, la plupart dans d’autres pays. J’étais donc, à cette période, la seule pratiquante géographiquement stable qui pouvait prendre en charge le point de pratique.
Seulement, j’étais débutante dans mon activité professionnelle qui me prenait du temps, et aussi débutante dans la cultivation (je pratiquais depuis moins d’1 an), et comme je manquais beaucoup de confiance en moi, j’avais des réticences à assumer cette responsabilité seule.
Cependant, je savais l’importance de l’existence d’un point de pratique et me rendais bien compte que j’étais sur le moment, la seule possibilité de le maintenir sur la région. Donc, avec l’impression d’être mise au pied du mur, j’acceptai à contrecœur.
Entre temps, 4 mois avant le départ de la responsable, une nouvelle pratiquante commença à venir régulièrement. La responsable, sentant probablement que je n’étais pas motivée, demanda un jour à cette nouvelle pratiquante si elle souhaitait s’occuper du point de pratique.
Celle-ci répondit que oui, elle le pourrait volontiers. Mais, moi, sachant qu’elle avait des activités extra-professionnelles qui semblaient prenantes et craignant alors pour la stabilité du point de pratique, je rétorquai immédiatement en affirmant, définitivement, que je me chargerais de ce point de pratique.
Après réflexion, je pense que mon esprit de compétition est ressorti, accompagné en plus d’autres attachements, tel que de bien se faire voir des autres, de relever les défis… mais mon cœur véritable de pratiquante de Dafa n’était pas impliqué dans cette décision. J’avais toujours au fond de moi, cette impression d’avoir été obligé de le faire, et non d’avoir choisi moi-même avec mon cœur de pratiquante.
Parallèlement, j’ai commencé, de plein gré cette fois, une activité de recherche et d’écriture d’articles pour le journal La Grande Epoque, qui, avec mon travail d’enseignante, me prenait beaucoup de temps.
J’arrivais de plus en plus souvent en retard, occupée jusqu’à la dernière minute sur mon ordinateur. Là encore, J’y vois aujourd’hui un manque de patience, je ne savais pas m’arrêter à temps, car je voulais finir mon travail tout de suite. Je ne savais pas prioriser mes activités dans le temps, et souhaitais avant tout finir… attachée que j’étais au résultat et non au processus.
Quant à ma compagne de pratique, nous avons appris à nous connaître et semblions en apparence bien nous entendre. Au point que nous nous étonnions lorsque des conflits apparaissaient entre d’autres pratiquants, car tout semblait aller pour le mieux de notre côté.
Mais, inconsciemment, je lui reprochais intérieurement de n’être pas suffisamment présente sur le point de pratique ou à la lecture collective hebdomadaire.
Sachant qu’elle était souvent prise par ses autres activités, je poursuivais ce chemin en silence, espérant qu’elle s’investirait davantage, et surtout, que nous pourrions avancer ensemble. C’est encore le manque de confiance en moi, et la peur d’être seule, cette peur datant de l’enfance et peut-être même plus avant, qui ressortait aussi. Je comprends aujourd’hui que manquer de confiance en moi, c’est aussi manquer de confiance en Maître et en la Loi
Puis, il y a 3 mois, je ressenti une forte et profonde saturation. J’ai craqué et lui avouai que j’en avais assez de supporter seule ces responsabilités, qu’elle était trop souvent absente, et que depuis longtemps, j’espérais qu’elle me propose elle-même de se charger au moins d’un des deux jours de pratique.
Nous eûmes alors une discussion longue où nous nous avouâmes nos pensées et conceptions de l’une envers l’autre. C’est là qu’elle m’appris qu’elle pensait depuis toujours que je ne voulais surtout pas céder cette place. La surprise était de taille ! depuis 3 ans, nous nous côtoyions donc en ayant des conceptions complètement erronées l’une sur l’autre.
De mon côté, je me rendais compte que je n’avais pas assez confiance en elle, pensant inconsciemment qu’elle ne serait pas capable de s’occuper du point de pratique !
Quelle conception erronée et quelle projection de l’esprit !!
Qui suis-je pour penser que tel pratiquant possède ou non la capacité d’effectuer une activité de Dafa !
Mais après ces révélations, je dus faire face au ressentiment , car attachée au sentiment de reconnaissance, j’en voulais à cette compagne de pratique, que je pensais avoir « coaché » pendant ces 2ans, insistant pour l’intégrer au groupe des pratiquants, ou pour la faire participer aux activités de clarification…
Je voulais, inconsciemment, l’insérer dans un moule, mon moule. Probablement du fait de mon attachement à la peur d’être seule, je voulais inconsciemment qu’elle m’accompagne dans ma cultivation, en prenant le même chemin…
Or, nous avons tous un chemin de cultivation qui nous est propre ! Seule Maître décide et sait la tournure qu’il peut prendre.
Ayant pris conscience de ces nombreuses insuffisances et de ces attachements, j’ai décidé de renforcer mon étude de la Loi, seule capable de dissoudre tous ces états incorrects, et de m’assimiler davantage à Zhen Shan Ren.
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