Partagé à la Conférence d’échange d’expériences de Falun Dafa 2006 à Paris

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Je m’appelle Guerti, j'ai commencé la pratique du Falun Gong en 1998. Je voulais méditer pour mieux me connaître. J'ai fais les exercices et j'ai lu Zhuan Falun, en prenant mon temps.

J'ai relu Zhuan Falun pour voir ce que peut être je n'avais pas compris la première fois!!

Longtemps je n'ai rien compris si ce n'est que cette pratique ne comprenait rien qui soit en désaccord avec la tradition Catholique d'où je suis issue. C'était quand même rassurant.

J'ai continué à lire mais toujours en prenant mon temps.

Petit à petit j'ai pris conscience que Falun Gong était quelque chose de fort.

Il y avait Zhen, Shan, Ren qu'il fallait intégrer à sa vie, et contrairement à ce à quoi je m'attendais ce n'était pas si facile que ça.

Il y avait des rencontres avec d'autres pratiquants et je cheminais très graduellement.

Lors de rencontres et de Fa-hui certains témoignages me laissaient entrevoir l'immensité de cette Loi.

Pendant assez longtemps je pensais que pour moi il faudrait un petit quelque chose de plus , une indication claire, un signe pour me convaincre que Dafa était une cultivation juste. Puis j'ai accepté que les trois choses à faire étaient les mêmes pour tous et c'était mon goût de la facilité qui parlait. Mais Maître dit bien que c'est avec notre propre esprit d'éveil que nous devons cultiver.

Plus tard une pratiquante m'a poussé à faire des traductions. Je pensais que ce travail n'était pas pour moi; mon français n'était pas assez sur, je n'avais pas assez de temps et je ne savais même pas utiliser un ordinateur. En fait la paresse, l'orgueil, le désir de ne rien changer à mon mode de vie étaient les vraies raisons de mon peu d'empressement même si par ailleurs j'étais un peu flatté que l'on me l'ait demandé.

Faire des traductions était un tremplin pour mieux rentrer dans Dafa. D'abord j'ai mieux compris ce qui se passait en Chine; les persécutions, les tortures, les mensonges faites pour mettre la confusion dans les esprits ,mais aussi la foi sans faille de ces pratiquants.

Parfois j'ai des larmes qui montent aux yeux quand je raconte les horreurs auxquelles les pratiquants sont soumis. En traduisant un témoignage sur Rong Rong qui a été si cruellement torturée et brûlée au visage, je me suis prise à taper les lettres sur mon clavier tout en douceur pour ne pas lui faire mal.

Combien de fois ne m'a-t-on pas envoyé pour traduction un partage sur un point qui me pose justement problème à ce moment-là. Maître m'aide à sa façon à travers ce travail qui est une des multiples façons de clarifier la vérité.

Récemment j'ai eu beaucoup de problèmes d'ordinateur. Il semblait que l'on m'avait tout remis en ordre mais il me fallait utiliser de nouveaux outils. Chaque fois que je retournais sur mon ordinateur il y avait encore quelque chose qui n'allait pas. J'en ai pleuré un jour, vraiment pleuré. Deux ou trois jours encore après, cela a recommencé. Les larmes d'exaspération me montais de nouveau aux yeux mais cette fois je me suis dit que ce n'était pas une façon de faire pour une pratiquante. Pourquoi est-ce que je pleurais? C'était la personne totalement ordinaire qui pleurait parce que les choses me résistaient. Ma patience de personne ordinaire était au bout. Ma pensée était entièrement prise par la dimension ordinaire. Je ne souffrais pas de ne pas pouvoir faire mon travail de clarification.. C'était mon ego qui s'imposait tout simplement.

J'ai proposé de faire du Falun Gong dans une MJC dans ma ville .J'ai présenté le Falun Gong au Président de la MJC en ne niant pas qu'il comportait une dimension spirituel et il m'a permis de commencer, sans pour autant avoir eu l'assentiment de tout son conseil d'administration. On allait en quelque sorte me surveiller. Il y a de cela quatre ans. Chaque année il y a plus de monde. J'explique sur quoi est basé la pratique; Zhen Shan Ren, et que cela peut changer quelque chose dans leurs vies. Je mets les livres à la disposition des gens mais ne fais jamais de lecture. J'essaie d'être digne de Maître quand je fais la pratique avec eux. Ils ressentent un grand bienfait dans l'ensemble mais ne cherchent pas vraiment à aller plus loin.

Ecrire ce témoignage me force à regarder de près ce que je fais dans Dafa, pourquoi je le fais et comment je le fais.

Il y a les doutes qui me déstabilisent, le sentiment de culpabilité qui me pousserait à dire que Maître ne voudra sûrement plus de moi comme disciple, mon incapacité à ne plus prendre certains médicaments.

Il y a les questionnements sur mes motivations, est-ce que je fais cela pour ne pas vieillir, pour ne pas tomber malade? parce que j'ai peur? Par habitude? Et puis vient le moment ou je me souviens que la perversité s'infiltre partout avec ces pensées là, qu'il ne s'agit pas là de pensées droites.

Maître dit qu'il faut chérir notre chemin de cultivation. Il a dit aussi que tout ce qui nous arrive est en rapport avec notre cultivation ( Stockholm).

A la vue de toutes les manques que j'ai dans ma cultivation, les peurs, les petites lâchetés, la paresse, l'aspiration au confort, physique et mental, mon égoïsme, je dois croire que c'est bien Maître qui me guide et me remets toujours dans le bon chemin, celui qu'il m'a choisi.


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