Australian Financial Review Mettre sur liste noire les libertés civiles

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(30 juillet 2002)

Pour chaque deux pas en avant que fait la Chine dans son marché financier et ses réformes politiques, mettant en conflit sa philosophie communiste et la démocratisation, Hong Kong fait deux pas en arrière.

Là où cette mise sur liste noire de Hong Kong semble être la plus évidente c’est dans la cacophonie grandissante des demandes, ces quelques derniers mois, de promulgation d’un loi anti-subversion, connue comme article 23. Au début de ce mois, le vice Premier Chinois Qian Qichen qui est responsable pour les affaires de Hong Kong, a mis en garde contre tout report dans la création de la nouvelle loi, suivant des commentaires antérieurs similaires par d’autres fonctionnaires Chinois.

A Hong Kong, le Chef exécutif du gouvernement Tung Chee-hwa et le Secrétaire de la justice Elsie Leung ont tous deux essayé de calmer le débat sur le sujet controversé. Leung a promis aux 6.7 millions de constituants de Hong Kong que le Gouvernement ne suivrait pas aveuglément la volonté de Beijing. Bien que des opposants à la loi ne prennent pas cette réassurance pour argent comptant avant d’avoir vu son projet final lorsqu’elle sera finalement débattue devant le Conseil Législatif du « Parlement » de Hong Kong.

Aucun calendrier n’a été spécifié pour l’introduction de l’article 23, bien qu’on croit généralement que ce devrait être pour cette année, Leung ayant admis que cela pourrait être ultra rapide.

L’Article 23 demande que le Gouvernement produise une législation pour interdire la trahison, la sécession, la sédition et la subversion contre le Gouvernement Chinois.
Les défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie croient qu’une telle loi est une bête noire pour les libertés civiles de style Occidental garanties pour 50 ans à Hong Kong après son retour à la souveraineté Chinoise en 1997. Si une telle loi était promulguée elle pourrait directement affecter des groupes religieux comme le Falun Gong, qui ont l’autorisation de manifester à Hong Kong, mais sont interdits sur le continent. Cela pourrait potentiellement voir l’arrestation de représentants de syndicats, ou de journalistes qui rapportent des sujets tombant dans la zone grisée des « secrets d’état ».

``Tout semble indiquer que le gouvernement de Hong Kong cherche à introduire une loi qui pourrait violer les droits de l’homme, » a dit Yuk-kai directeur de Human Rights Monitor, à l’ Australian Financial Review. ``Nous sommes très préoccupés à propos d’un législation sur ce genre de proposition.''

Inquiétudes auxquelles a fait écho la semaine dernière le Ministre des Affaires Etrangères Anglais, qui a dit que Hong Kong avait fait assez bien durant ces cinq années depuis qu’elle était retournée à la Chine sous le « un pays, deux systèmes ». Cependant, l’Angleterre notait sa préoccupation que Hong Kong soit en train de devenir moins tolérante à propos des manifestations et le Secrétaire aux Affaires Etrangères Jack Straw avertissait que``la liberté de rassemblement et d’expression de Hong Kong ne devait pas être compromise''.

Hong Kong a récemment attaqué en justice trois activistes pro-démocratie pour avoir organisé des manifestations non-autorisées. Le territoire a soulevé plus de controverses lorsqu’il a refusé l’entrée à un ancien détenu des camps de travail Chinois et citoyen américain Harry Wu, qui est maintenant un activiste.

Aussi, 16 adeptes du Falun Gong sont actuellement jugés pour avoir soi-disant créé une obstruction publique lors d’une protestation devant le Bureau de liaison du gouvernement Chinois à Hong Kong.

L’ancien Consul des Etats-Unis à Hong Kong, Michael Klosson a dit que si l’article 23 était simplement mis en place pour circonscrire des activités sensibles, la communauté internationale demanderait à savoir ce qui est en train d’advenir à l’arrangement du « un pays, deux systèmes »
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