Un voyage dans la ville russe orientale de Vladivostok

Partagé à la Conférence de partage d’expériences de Russie, en 2006
 
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Bonjour à Maître li, bonjour à tous les pratiquants !

Je m’appelle Yulia et j’ai pratiqué Falun Dafa depuis l’été 2004. J’aimerais saisir cette opportunité pour partager avec vous les expériences de mon voyage à Vladivostok.

J’avais déjà décidé d’aller en extrême orient avant que d’autres pratiquants ne le suggèrent. Je ne savais alors pas ce que j’allais aller faire là-bas, mais je savais que ce serait ne bonne opportunité de clarifier les faits à propos de la persécution et de dissiper un peu de la propagande instillée dans les esprits de si nombreux citoyens chinois. Un tel voyage me donnerait aussi la chance de passer du temps avec des pratiquants locaux afin de voir comment ils faisaient pour expliquer les faits concernant Falun Dafa aux chinois. Je dois dire ici que j’avais une petite expérience de communication avec des chinois mais sans grand succès. Toutefois, je savais qu’il était très important de leur faire connaître la vérité, bien que je ne réalisais pas alors combien c’était important.

Donc cet été, grâce à la coordination de pratiquants d’un peu partout dans le monde, nous avons réussi à arriver à Vladivostok. Nous sommes arrivés à la mi-juin et il s’est avéré que personne n’avait jamais essayé de clarifier la vérité aux citoyens chinois vivant là-bas et nous devions par conséquent arranger les choses et apprendre par nous-mêmes.

Heureusement, nous avions pris avec nous l’exposition “Voyage dans le monde du Falun Dafa”, nous avons donc d’abord décidé de trouver un bon endroit pour l’exposition. Le premier jour nous avons pratiqué les exercices de Falun Dafa et lu une conférence de Zhuan Falun. Puis nous sommes montés dans un bus de la ville mais comme nous ne connaissions pas la configuration de la ville nous lorsque nous sommes descendus, nous avons marché sans direction précise. Il s’est trouvé que nous avons marché directement vers le centre et nous avons visité tous les endroits pouvant convenir à une exposition. C’était à croire que tous les programmateurs de musées et d’expositions nous attendaient pour que nous les informions de la situation en Chine et de ce que le Parti communiste chinois (PCC) faisait là-bas aux pratiquants de Falun Gong. Même lorsqu’une salle ne convenait pas à notre exposition, ils étaient heureux de nous aider et d’entendre ce que nous avions à dire à propos de la répression du Falun Dafa en Chine. Certains ne tarissaient pas de remerciements en entendant parler de Falun Dafa et demandaient où ils pouvaient apprendre les exercices. Une réceptionniste était si reconnaissante lorsque nous lui avons expliqué la répression et lui avons donné un CD, qu’elle n’a pas voulu nous laisser partir avant que nous ayant accepté d’elles deux boîtes de poisson en conserve.

Il y avait beaucoup de touristes chinois au centre ville et nous avions avec nous quelques éditions des Neuf Commentaires sur le Parti communiste, mais nous avions peur de leurs réactions. A la place nous avons parlé avec le chauffeur du bus russe, qui avait amené les touristes au centre. Dès que nous avons commencé à lui parler des Neuf commentaires, il nous a dit qu’il en avait déjà entendu parler parce qu’il avait vu des gens à la frontière sino-russe, distribuer des documents et lever des bannières. Il a dit que les guides ne laissaient pas les touristes prendre les journaux, donc nous lui avons laissé les Neuf commentaires dans le bus, afin que le guide ne les voit pas et que les touristes puissent les lire. Quel plaisir de savoir que quelque part par là, des pratiquants avaient fait du bon travail. Ceci a renforcé notre confiance. J’ai réalisé que même si les chinois ne lisaient pas les Neuf Commentaires, ils bénéficieraient quand même de nous voir les distribuer et en viendraient à comprendre que la Russie ne soutient pas le communisme. Pour autant que je comprenne cela peut influencer l’opinion des chinois sur le communisme.

Nous avons vite décidé de distribuer les journaux aux groupes de tourists. En voyant les Neuf commentaires, certains s’exclamaient « Falun Gong, Falun Gong ! » Certains se détournaient et d’autres étaient confus mais prenaient prudemment le journal. Un groupe de touristes chinois a vu que nous prenions des photos entre nous et ils sont venus se joindre à nous lorsque nous les y avons invités. Ceci nous a donnés une chance de leur parler et de leur faire savoir que nous pratiquions le Falun Gong. L’un d’eux nous a dit qu’en Chine les gens étaient mis en prison s’ils faisaient partie du Falun Gong, mais lui ne l’approuvait pas.

Plus tard dans la journée, nous avons commencé à distribuer les journaux et les Neuf commentaires sur le marché où travaillent beaucoup de chinois, et nous les avons aussi laissés dans les restaurants chinois. La réaction était différente, mais principalement positive. Je me souviens encore d’une discussion avec une femme chinoise sur le marché, qui se plaignait du gouvernement. Lorsque nous lui avons dit que nous pratiquions Falun Dafa, elle était très contente et a dit que c’était bon pour la santé. Après que nous lui ayions donné des matériaux contenant la vérité à propos du Falun Gong et de la persécution, elle n’a pas voulu nous laisser partir avant que nous n’acceptions deux paires de chaussettes en cadeau. ¨Puis elle m’a fait un signe avec la main signifiant que nous devrions rester discrets sur ces choses. Un autre chinois, à qui nous avons parlé de notre pratique, a dit qu’il savait qu’il s’agissait de Vérité, Compassion, Tolérance – les principes essentiels du Falun Gong. Nous avons répondu oui, Zhen Shan Ren- Hao ! Il a répété plusieurs fois en souriant Zhen Shan Ren- Hao ! (Vérité –Compassion-Tolérance est bon)

Nous avons trouvé l’endroit pour l’exposition dès le premier jour. Lorsque nous sommes arrivés au musée il était fermé mais il se trouvait que le directeur et son assistant étaient encore là et nous les avons rencontrés à l’entrée. Entendant parler de notre exposition, ils ont immédiatement commencé à planifier les détails et parlaient de comment ils allaient l’organiser, quels médias ils allaient inviter et comment nous leur enseignerions les exercices. La conversation semblait assez émotionnelle et j’ai senti que tout semblait marcher si parfaitement que rien de mauvais ne pourrait arriver.

Quelques jours plus tard, nous avons discuté les détails, compose un plan pour le jour du vernissage et une sorte de communiqué de presse pour les medias. Le directeur a noté l’information à propos de Falun Dafa, mais décidé que nous ne devrions rien dire à propos de la persécution. D’une certaine façon j’ai accepté. Le jour et le moment déterminés les pratiquants ont signé le contract. On nous a dit que le directeur en chef le signerait bientôt et qu’ensuite nous paierions la location. Cela nous a pris deux jours pour installer l’exposition et j’ai saisi cette opportunité pour parler à tout le personnel et aux visiteurs qui venaient voir les autres expositions du musée. Cela semblait significatif que le musée fut situé juste à proximité de l’Arc de triomphe, d’où partent tous les voyages organisés,et il y avait sans cesse des chinois allant et venant. Le matin, nous avons pratiqué là et d’autres pratiquants qui étaient arrivés plus tard cette semaine ont distribué les Neuf commentaires.

La veille du vernissage de l’exposition, nous avons envoyé le communiqué de presse à tous les medias pour les informer à propos de Falun Dafa et de l’illégale persécution qui sévissait en Chine. Avant d’aller nous coucher, nous avons préparé un discours et des documents pour les médias. Comme nous étions encore très exités, nous riions et plaisantions tout en discutant le jour suivant. Nous avons pensé que le rire peut se transformer en larmes (selon un proverbe russe) mais nous avons essayé d’écarter ce genre d’appréhension et sommes allés nous coucher.

Plus tard, nous avons compris qu’il était important d’avoir un juste état d’esprit, en particulier la veille d’une si grande occasion et que nous avions besoin d’étudier davantage les enseignements du Falun Gong et d’essayer d’avoir un état d’esprit droit, empêchant toute idée négative de se former et se développer. Cette nuit-là j’ai eu du mal à trouver le sommeil tant j’étais inquiète, mais je ne réalisais pourtant pas de façon appropriée l’importance d’un tel événement. J’ai pensé que rien ne pourrait arriver, tout s’étant si bien passé jusque là. Je suppose qu’il y avait un esprit de contentement de soi, au lieu de réaliser à quel point l’opportunité était précieuse pour permettre aux gens de connaître la mauvaise situation en Chine. Evidemment, cet état a laissé une grosse faille pour les influences négatives.

Le jour de l’ouverture, lorsque nous sommes arrives à l’exposition, le directeur en chef et d’autres personnels du musée nous attendaient. Ils avaient déjà rapidement décroché notre exposition. Ils nous ont expliqué qu’elle ne convenait pas à l’esprit du musée. Le directeur a dit qu’il était interloqué que nous ayons accroché des photos sans qu’il les ait vues ni signé le contrat. Je n’arrivais pas à croire ce qui était en train d’arriver. Cependant, j’ai essayé de rester calme. Le directeur et ses assistants nous ont parlé pendant un long moment, comme pour dire désolés, mais en même temps souhaitant entendre la vérité.
Nous avons essayé de leur en dire le plus possible, mais il était difficile de toucher leurs coeurs, parce qu’ils étaient verrouillés par la peur. Le directeur s’inquiétait à cause d’un article dans le journal local Vladivostok, publié le jour même et intitulé « Protégerons nous le Falun Gong ? »

Lorsqu’un journaliste est arrivé, le directeur ne lui a pas permis de nous parler et s’est adressé à lui dans son bureau. Après cette rencontre, le journaliste a réussi à nous poser quelques questions, il était clair qu’il ne croyait pas à la persécution des pratiquants de Falun Gong. Il a décidé de ne rien écrire plutôt que d’écrire quelque chose de négatif.

Bien que le personnel ne disait rien de négatif à notre propos ou à propos de Falun Dafa, ils refusaient de réinstaller l’exposition. Ils avaient très peur. Nous sommes restés constemment calmes dans nos conversations et avons appelé plusieurs fois le musée par la suite, juste pour leur parler. Nous voulions qu’ils aient une bonne opinion de Falun Dafa.

Bien que personne ne nous l’ait dit, nous avons vite découvert la véritable raison pour laquelle l’exposition avait été annulée. Des gens du service fédéral avaient rendu visite au musée tôt dans la matinée. Le personnel du musée nous a dit qu’ils n’avaient jamais vu un tel cirque.

Pour moi, tout cela a été un énorme test exposant mes attachements. J’ai senti la profonde dévastation et la faiblesse de ne pas être capable de faire quoi que ce soit lorsqu’il y a sur moi beaucoup de pression. Quelquefois, j’ai pensé qu’il n’y avait que moi à être aussi faible, et que tous les autres pratiquants étaient très forts. Je ne savais pas comment je pouvais continuer dans un tel état. Cependant, après avoir regardé en moi et échangé avec d’autres pratiquants, j’ai compris que mon état est le résultat de mes émotions. Tout ce que je faisais était basé sur les sens, et c’est pourquoi les choses tournaient comme elles l’ont fait. Le champ de celui qui cultive détermine l’état de son environnement, et cela peut causer du tort à d’autres personnes en leur faisant manquer l’opportunité de comprendre la vérité. Aussi je me suis éveillée au fait que nous ne devrions jamais oublié pourquoi nous entreprenons de telles activités, et s’il y certaines pensées très mauvaises, nous devrions nous en débarrasser immédiatement. S’il y a une indication, je ne devrais pas l’ignorer, car on ne peut pas attendre que la situation change avant de se mettre à faire quelque chose.

J’ai réussi à sortir d’un tel état grâce à l’étude quotidienne de l’étude des enseignements du Falun Gong et en pratiquant les exercices en même temps qu’au soutien des autres pratiquants, et naturellement grâce à Maître, qui m’a même laissé prendre une photo de lui avec les pratiquants russes cette fois-ci à New-York. J’ai ressenti le champ compatissant, qui semblait tout envelopper d’une façon difficile à décrire avec des mots. Après que ces événements se soient produits en Russie, nous avons commencé à accorder plus d’importance à la distribution des versions russes des Neuf Commentaires au gouvernement , aux universités aux musées d’histoire, aux bibliothèques etc …

Après avoir pris en considération nos insuffisances nous avons décidé d’organiser une autre exposition, mais cette fois en prêtant davantage attention à la préparation et au sérieux. Nous voulons empêcher des choses similaires de se reproduire afin de donner à davantage de gens une chance d’apprendre la vérité.

Je veux remercier tous les étudiants qui étaient avec nous et ceux qui nous ont soutenus tout au long du voyage, et naturellement nous envoyons nos plus grands remerciements à notre Maître compatissant, qui nous aide à voir nos attachement et qui attend si ardemment pendant que nous avançons sur nos chemins de cultivation.

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