Cela fait presqu’un an que Mme Gao Rongrong a été torturée à mort, mais les personnes et les départements impliqués dans sa persécution n’ont toujours pas été traduits en justice.
Récemment, les parents et la soeur de Mme Gao Rongrong ont fait appel à différents services gouvernementaux, mais vainement. Ces services ont répondu invariablement soit qu’ils tiendraient une réunion pour discuter de la question, qu’ils étaient trop occupés à autre chose, ou qu’ils devaient rentrer chez eux et attendre une réponse du gouvernement.
Les parents de Mme Gao ont bravé les vents glacés et les basses températures pour rencontrer quelqu’un du Bureau des poursuites de la province du Liaoning. Toutefois, personne n’est sorti à leur rencontre et ils n’ont pas pu entrer dans le bâtiment.
Un peu avant que Mme Gao Rongrong ne décède, le Camp de travail forcé de Zhangshi dans l’agglomération de Shenyang, le Camp de travail forcé de Masanjia, le Bureau judiciaire provincial du Liaoning, et le Département du travail forcé de la province du Liaoning ont conspiré pour donner les mêmes réponses à la famille : "Soyez assurés que le meurtrier sera traduit en justice. Vous n’avez pas besoin de venir jusqu’ici. Rentrez simplement chez vous et attendez. Gao Rongrong ne courra plus aucun danger cette fois-ci. C’est seulement parce que nos supérieurs ne sont pas arrivés à une conclusion sur son cas. " Durant tout le processus, cependant, personne n’a jamais mentionné à la famille de Mme Gao qu’elle était au seuil de la mort.
Le 16 juin 2005, Mme Gao, jeune femme de 37 ans est morte dans la salle des urgences de l’hôpital N°1affilié à l’Université médicale de Chine. Les fonctionnaires des camps de travail, du bureau judiciaire et des départements provinciaux du travail forcé qui ont à répétition déclaré que les" hautes autorités "n’étaient pas parvenues à une conclusion concernant le cas de Mme Gao, font à présent pression sur ses membres de famille pour l’incinérer et faire disparaître toute trace de la torture.
Selon une source interne, en apprenant que plusieurs pratiquants de Falun Gong avaient secouru Mme Gao après sa tragique souffrance dans le Camp de travail forcé de Longshan, Luo Gan, un membre du Comité permanent du Bureau politique central du Parti communiste chinois et Chef du
Le 12 juin 2005, les parents de Mme Gao Rongrong ont reçu une notification qu’ils pouvaient finalement lui rendre visite à l’hôpital. Au moment où ils sont arrivés à l’hôpital, à environ 9h du matin, Mme Gao était inconsciente, ses organes internes ne répondaient plus, elle était émaciée et elle respirait au moyen d’ un respirateur artificiel. Les médecins leur ont dit " Elle est arrivée à l’hôpital dans un état critique. "
I. Choquée continuellement à la matraque électrique pendant sept heures d’affilée, elle était sévèrement défigurée
Mme Gao Rongrong était comptable au Collège des Beaux-Arts Luxun dans la ville de Shenyang, province du Liaoning. Lorsque la persécution commença en 1999, elle fut une cible majeure de la persécution. Elle perdit son travail parce qu’elle persistait à pratiquer Falun Dafa. Lorsqu’elle alla à Pékin demander justice pour Dafa, elle fut arrêtée et détenue pendant plusieurs mois. Elle fut envoyée au Camp de travail forcé de Longshan en juillet 2003.
Au camp de travail, Mme Ga fut sévèrement torturée. En conséquence, elle avait des douleurs abdominales, une douleur dans la région du foie, une fièvre intermittente et une nausée persistante, et était incapable de manger. Tang Yubao, chef adjoint de la brigade N°2 lui gifla le visage jusqu’à ce qu’elle perde l’ouie d’une oreille.
Le 22 mars 2004, Mme Gao refusa d’assister à une réunion qui calomniait Dafa. Tang Yubao la tira hors du lit, l’attrapa par le cou, la traîna dehors, et la battit. Plusieurs chefs d’équipe attachèrent Mme Gao à une chaise. Tang Yubao ordonna aussi à deux chefs d’équipe de porter Mme Gao dans un bureau d’une section de l’administration et de la menotter à un tuyau de chauffage. Plus ils la frappèrent et lui choquèrent la tête, le visage, le cou, les mains et les pieds avec des matraques électriques pendant trente minutes. Ensuite, le chef du camp de travail Li Fengzhi entra et ignora la maltraitance de Gao Rongrong par les gardes. Au lieu de cela, il lui dit : "C’est une agence d’un gouvernement autocratique. Pourquoi penses-tu qu’il y a là des menottes et des matraques électriques ? Je ne crois pas qu’ils ne puissent réussir à te discipliner, petite Gao Rongrong."
En avril 2004, le Camp de travail forcé de Longshan détenait Mme Wang Xiuyuan, pratiquante de 52 ans du district de Shenhe, dans l’agglomération de Shenyang, en prolongeant son terme. Elle décéda le 27 avril 2004, une semaine après avoir été relâchée.
Le 7 mai 2004, Tang Yubao, chef adjoint de la Brigade N°2, et le chef d’équipe Jiang Zhaohua, appelèrent Mme Gao Rongrong au bureau de service. Ils la choquèrent avec des matraques électriques pendant six heures consécutives, de 3h de l’après midi à 9h du soir sans interruption. Elle avait de sévères brûlures au visage, sur la tête et le cou, ce qui avait fait enfler son visage qui était défiguré. Son visage était couvert d’ampoules, ses cheveux se mêlaient au pus et au sang, et du pus adhérait à sa peau écorchée. Elle pouvait à peine ouvrir les yeux et sa bouche était sérieusement enflée et déformée. Même les détenus qui restaient dans la même cellule n’ont pas pu reconnaître Mme Gao.
Des photos montrent son visage après que les ampoules aient séché, avec les cicatrices encore présentes. Les cicatrices sur certaines parties de son visage sont épaisses, ce qui montrent la sévérité des décharges électriques. Les autorités ont choqué plusieurs endroits de son visage à répétition. De nombreuses cicatrices d’ampoules et de brûlures se superposaient.
Les médecins n’ont appliqué aucun remède sur le visage écorché de Mme Gao, parce que de la perspective d’un traitement médical, appliquer un remède laisserait trop de pigment accumulé sur la peau du visage.
Le 7 mai 2005, les pratiquantes Liu Jinzhi, Sun Yan, Jin Kegui, Liang Sujie, et Wang Yu ont reçu des décharges de matraques électriques de Tang Yubao, Jiang Zhaohua et Wang Jichang. Parmi elles, le visage de Mme Sun Yan, sa bouche, son cou , ses mains et ses pieds ont développé de nombreuses crevasses suite aux décharges électriques. Sa bouche était enflée et ses mains et ses pieds étaient brulés. Tang Yubao a choqué Mme Jin Kegui au visage, lui causant de sévères brulures et le faisant enfler. La peau entourant ses yeux devint bleue et pourpre. Du pus suintait des crevasses sur sa peau. Elle est devenue infirme après la torture. Sa fille a demandé à lui rendre visite, mais les autorités du camp ont refusé. Sa fille n’a pu que crier tristement : " maman ! maman ! je veux voir ma maman ! "
Après que Mme Gao Rongrong ait souffert sept heures d’inhumaine torture, elle a été forcée de sauter d’une fenêtre d’un second étage pour tenter d’échapper à davantage de persécution. Elle s’est fracturée le pelvis et la jambe gauche et sa cheville droite a aussi été brisée. Elle était trop faible pour subir une opération.
Alors que Mme Gao recevait un traitement dans le Premier hôpital affilié avec l’Université de médecine de Chine, le Camp de travail forcé Longshan et le Bureau judiciaire de l’agglomération de Shenyang ont constamment expédié du personnel pour la harceler, aggravant encore son état de santé. La police du Camp de travail forcé Longshan la surveillait étroitement toute la journée et ils provoquaient souvent délibérément les membres de sa famille. Des officiers de police dormaient sur le sofa dans la pièce de garde jour et nuit. Deux policiers, Zeng Xioaping et Wang Jichang, qui ont participé à tourmenter et maltraiter Mme Gao, ont été assignés à sa garde à l’hôpital.
A partir du 9 août, Mme Gao a eu du sang dans ses urines et elle ne pouvait plus absorber ni nourriture ni eau. Ses yeux s’enfonçaient dans leurs orbites et tout son corps était complètement délabré. Les docteurs ont averti la police qu’elle pouvait mourir à tout instant et émis plusieurs " avertissements critiques. " Cependant, les superviseurs au Camp de travail forcé Longshan et au Bureau judiciaire de Shenyang ont refusé de la laisser. Ils ont prétendu que l’hôpital donnerait un traitement d’urgence et qu’ils ne laisseraient pas Mme Gao rentrer chez elle quand bien même elle mourrait.
II. L’obstruction des autorités
Après le 7 mai 2004, quand le visage de Mme Gao était défiguré par les chocs électriques, les départements impliqués dans son cas n’ont fait aucun commentaire. Les membres de la famille ont fait appel de son cas selon la loi, mais la seule réponse qu’ils ont eue était que son cas avait été pris en charge par l’’ "équipe des cas spéciaux " Les résultats de ses examens médicaux ne sont pas enregistrés au niveau provincial et son cas est à présent entre les mains du Bureau 610 du Gouvernement central.
Ce qui suit est le récit de Mme Gao sur le processus d’appel enclenché par sa famille et comment ils se sont heurtés à un mur. C’est aussi un récit du tourment continu qu’elle a souffert aux mains de la police pendant qu’elle était traitée à l’hôpital.
“Le personnel du Bureau judiciaire de l’agglomération de Shenyang n’a fait aucun arrangement pour examiner mes blessures, tout en disant qu’ils “enquêtaient sur l’affaire." Ils ne sont jamais venus me parler, moi la victime, pendant cinq mois pleins, alors qu’ils étaient supposés enquêter sur l’affaire. Au lieu de cela, ils ont exercé une pression sur le personnel médical qui me soignait à travers le comité du Parti de l’hôpital. En fait, ils ont continué à me tourmenter et me maltraiter alors que je subissais un traitement médical, disant qu’ils ne me relâcheraient jamais, même morte. "
Parce que le Bureau judiciaire de l’agglomération de Shenyang couvrait les crimes du Camp de travail forcé de Longshan, la famille de Mme Gao a fait appel au Bureau des poursuites de l’agglomération de Shenyang au nom de Mme Gao. De plus, les départements judiciaires avaient lancé un mouvement destiné à «"Sérieusement enquêter sur les affaires dans lesquelles le personnel gouvernemental prend avantage de ses privilèges pour empiéter sur les Droits de l’homme " de mai 2004 à juin 2005.
Sur la façon dont le bureau des poursuites a traité son cas, Mme Gao a dit :
"Dès le 1er juillet, lorsque le personnel du Bureau des poursuites de l’agglomération de Shenyang est venu enquêter sur le cas, les membres du personnel Wang Hui et Liu Ge (deux femmes) se sont précipitées à l’hôpital pour découvrir ce qui se passait. Elles sont revenues de nouveau l’après midi, me disant que quelqu’un leur avait rapporté mon cas. Elles ont également pris des notes et des photos de mes blessures faciales."
“A deux heures pile, le même jour, Liu Ge, Wang Hui et un homme d’âge moyen sont de nouveau venus dans ma chambre, disant qu’un homme du nom de Li était le chef du Comité politique et judiciaire de Shenyang. L’homme m’a demandé si mes blessures faciales me faisaient mal. Puis il a appuyé sur les croûtes sur mon visage et gratté en vitesse une des croûtes. La partie grattée n’est pas tombée parce qu’elle collait au fin pansement. Lorsque les membres de ma famille l’ont arrêté, il s’est dépêché de partir. "
Le 8 juillet, le Bureau des poursuites de l’agglomération de Shenyang a demandé à un médecin légiste du Bureau judiciaire provincial du Liaoning de vérifier mes blessures et de prendre des photos. Ils ont été sous le choc en voyant mon visage défiguré. "
Normalement le rapport des médecins légistes est achevé en seulement quelques semaines et certaines mesures auraient du être prises par le bureau des poursuites. Toutefois Mme Gao et sa famille n’ont plus jamais entendu parler du bureau des poursuites. Lorsqu’ils sont allés vérifier auprès du personnel, la personne responsable leur a dit que le Comité des Politiques et des Lois du PCC de l’agglomération de Shenyang avait établi une "équipe de cas spéciaux " pour le cas de Mme Gao, et que le Bureau judiciaire de l’agglomération de Shenyang n’avait pas autorité pour enquêter sur le cas.
En août 2004, lorsque Mme Gao était dans un état critique, sa famille est allée au Comité des Politiques et des Lois et au Bureau 610 de l’agglomération de Shenyang et ils ont demandé que son cas soit traité de manière appropriée. La réponse qu’ils ont reçu a été : " Nous n’avons pas la responsabilité de traiter son cas." Un mois plus tard, la famille de Mme Gao a reçu une autre réponse, disant que le cas était assigné à une " équipe de cas spéciaux." Les résultats de l’examen légiste ne se trouvaient dans aucun département de la province du Liaoning, et le Bureau 610 central s’était directement chargé de son cas.
III. “Le cas majeur Numéro 26” du Département de la Sécurité publique
L’après-midi du 5 octobre 2004, avec l’aide de compagnons de pratique, Mme Gao Ronrong s’est échappée de l’hôpital sous haute sécurité. On a dit que cet incident avait mis en émoi les plus hauts rangs à Pékin, en particulier le Membre du Politburo du Parti Luo Gan, qui était chargé de la persécution du Falun Gong. Il a personnellement désigné la fuite de Mme Gao comme le "Cas majeur Numéro 206 " pour le département de la Sécurité publique. De plus, il a ordonné une perquisition systématique pour trouver Mme Gao, et a mobilisé chaque niveau du gouvernement pour que des mesures soient prises en conséquence.
Le Secrétaire adjoint du Parti de l’agglomération de Shenyang, Liu Yaqin, une femme, a émis l’ordre que chaque unité de travail devait être vigilante, entreprendre une action immédiate, et considérer cette perquisition comme une opération de haute priorité. Une récompense monétaire et une opportunité d’emploi ont été offertes à ceux qui ont fourni des informations sur Mme Gao et sur ceux qui l’avaient aidée à s’enfuir. Chaque bureau dans chaque grande ville et comté ont du mener une perquisition, se focalisant sur les maisons et les locations des pratiquants et de leurs proches. Liu Yaqin a également donné l’ordre à la police de résoudre le cas le plus tôt possible.
Des fonctionnaires du Bureau judiciaire de l’agglomération de Shenyang ont fait diffuser par la station radio des transports de la province du Liaoning des informations afin de découvrir où se trouvait Mme Gao Rongrong et l’arrêter.
Dans l’histoire qu’ils ont diffusé, le département judiciaire n ‘a pas osé mentionner que Mme Gao était pratiquante de Falun Gong et qu’elle avait le visage défiguré en résultat de la persécution ; Au lieu de cela, l’information inventée de toute pièce a prétendu qu’une femme sans défense avait été kidnappée. Ils ont dit : "Le département judiciaire souhaite ardemment aider la famille de la victime à la retrouver." De plus, le département a menti, disant que la famille de Gao offrirait une grosse récompense à quiconque retrouverait Mme Gao.
Les postes de police et les zones de police aux voies ferrées, aux sites d’aviation commerciale, et dans le domaine pétrolifère de Shenang et les grandes villes et régions environnantes ont reçu les ordres d’appréhender Mme Gao. De plus, ils ont reçu une "Notification d’aide à enquête " sur une lettre à entête du Bureau judiciaire de l’agglomération de Shenyang. La notification disait : " Gao Rongrong est maigre, elle ne pèse que 40 kilos. Il y a des traces visibles de cicatrice sur le côté droit de son visage. Elle n’est pas capable marcher seule. "
Le Bureau 610 provincial du Liaoning, le Bureau judiciaire provincial du Liaonin et le Bureau de la Sécurité de l’agglomération de Shenyang ont créé un “Groupe de travail spécial " et établi un bureau spécial et une salle d’interrogatoire dans le petit bâtiment blanc du Camp de travail forcé de Zhangshi. Chaque pratiquant suspecté d’avoir eu une connexion avec Mme Gao y a été emmené pour y être interrogé. Ils ont publiquement annoncé leurs noms sur des sites Internet et ont suivi et surveillé ces pratiquants pour trouver le moment le plus opportun pour les arrêter.
Le "Petit bâtiment" de Zhangshi, qui était jusque là la maison d’hôte des membres de famille des détenus, a été transformé en un endroit spécifique pour persécuter des pratiquants au début de 2001. Plus de la moitié deschambres sont utilisées pour faire subir un lavage de cerveau aux pratiquants. Les méthodes de torture qui y ont utilisées sont extrêmement cruelles.
Mme Wang Hong, une pratiquante dans la trentaine, a été transférée du Camp de travail forcé de Longshan au “Petit bâtiment " de Zhangshi à la mi juin 2001. Elle a été torturée pendant 18 jours, ce qui comprenait la privation de sommeil, l’accroupissement et l’inclinaison du corps pendant huit heures, les coups, le gavage forcé avec une mixture de farine de mais et de solution saline concentrée. Au début juillet, elle a été renvoyée au Camp de travail forcé de Longshan pour y être persécutée davantage. En conséquence elle a eu une défaillance rénale. Bien qu’elle ait été relâchée en août, elle est morte quelques jours plus tard.
Mme Yang Sulan du district Huanggu de l’agglomération de Shenyang avait 65 ans. Elle fut envoyée au "Petit bâtiment " de Zhangshi en octobre 2002. Près de dix personnes l’ont attaquée et humiliée et privée de sommeil. Ils l’ont choquée jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus lever les bras. Ils ont menacé que si elle ne se " réformait" pas, elle serait condamnée au travail forcé où à la prison. Après plus de cinquante jours d’une sévère torture, Mme Yang fut relâchée. Elle est décédée chez elle le 1er juin 2003.
IV. Mme. Gao Rongrong est illégalement arrêtée pour la deuxième fois
A 3h du matin, le 6 mars 2005, la Division de la Sécurité d’Etat des services de police de l’agglomération de Shenyang ont conspiré avec l’Equipe de la Sécurité d’Etat de la Section Tiexi du Bureau de police de l’agglomération de Shenyang pour
Fin février et début mars 2005, chaque personne impliquée dans le sauvetage de Mme Gao été arrêtée et emmenée au Camp de travail forcé de Zhangshi, puis au Camp de travail forcé pour femmes de Masanjia, et finalement au Camp de travail forcé de Shenxin. Pendant ce temps, ils ont tenu secret l’endroit où se trouvait Mme Gao après son arrestation le 6 mars.
Les parents de Mme Gao Rongrong étaient retournés à Shenyang après un voyage et ont découvert qu’elle avait disparue. Le personnel du Bureau de la Sécurité publique de Shenyang, le sous-Bureau de Heping, et le poste de police local ont refusé de dévoiler où elle se trouvait. Son ancien employeur, l’Académie des Beaux-Arts Luxun, a même publié un faux document à la fin mars, prétendant que Mme Gao avait quitté la Chine.
En mars 2005, les parents de Mme Gao sont allés au Camp de travail forcé de Zhangshi demander après elle. Shi Fengyou, qui était chargé de laver le cerveau des pratiquants, leur a dit : " Le Centre de rééducation de Zhangshi n’a pas accepté Gao Ronrong, " et qu’il l’avait vu à l’hôpital de Masanjia. Il est par la suite revenu sur sa déclaration en disant qu’il avait vu Mme Gao lorsqu’il avait emmené Dong Jingya (une autre pratiquante détenue) au Camp de travail de Masanjia. Shi Fengyou a déclaré : "La situation est sous contrôle. Vous n’avez pas besoin de continuer vos recherches. Ses jambes n’ont pas récupéré. Elle ne peut pas se lever pour le moment. Quand tout ira bien, elle sera renvoyée à la maison. Elle va bien."
Le père de Gao Rongrong a demandé : “Luo Gan a-t-il personnellement été impliqué dans le traitement de son cas ?” Shi Fengyou a répondu : "Luo Gan a donné la direction, car cette affaire a un trop grand impact international. Nous devons 'bien gérer la situation'. "
Les vieux parents de Mme Gao se sont rendus de nouveau au Camp de travail de Masanjia, mais personne n’est venu les rencontrer. Ce n’est qu’après avoir insisté intensément que la responsable Su Jing est venue les rencontrer. Su Jing a dit : "on peut dire que Gao Rongrong est à Masanjia bien qu’elle ne soit pas là en personne. "Elle leur a dit qu’elle n’avait pas la possibilité de voir Mme Gao, car les autorités appropriées étaient en train de l’interroger.
Début avril, les parents de Mme Gao sont retournés à Masanjia. Ils ont trouvé Su Jing et l’ont interrogée sur la grève de la faim de Mme Gao. Su a dit : " Pour le moment, tout va vien. Elle mange bien." La mère de Mme Gao a demandé : " N’avez-vous pas dit que vous ne pouviez pas voir Gao Rongrong ? Comment pouvez vous être sûre qu’elle mange bien ? " Su a répondu : " J’ai été informée de cela. Je le sais. "
Ils ont demandé où se trouvait Mme Gao et demandé à la voir en personne. Su Jing a refusé leur requête et leur a dit de rentrer chez eux. Elle a dit qu’ils devaient attendre les instructions de personnes de niveaux plus élevés qui s’occupaient de son cas.
La famille de Mme Gao est allée à Masanjia de nombreuses fois pour essayer de voir leur fille et demander sa libération. L’adjointe Zhao les a rencontrés chaque fois. Une fois, la mère de Mme Gao l’a interrogée sur sa jambe cassée et demandé à la voir. Zhao a dit, " elle va bien. Vous n’avez pas besoin de vous inquiéter d’avoir à lui apporter de la nourriture. " La mère a suggéré de nouveau qu’elle aimerait prendre Mme Gao chez elle pour soigner sa jambe mais Zhao a déclaré : " Nous ne pouvons pas la laisser rentrer chez elle dans l’état où elle est à présent. L’impact social ne serait pas bon. "
Shi Fengyou du Camp de travail forcé de Zhangshi, Su Jing, la directrice adjointe du Camp de travail forcé de Masanjia Zhao, et des cadres du service judiciaire provincial ainsi que le bureau du travail forcé ont tous dit que la loi punirait les criminels en conséquence. Ils ont dit à la famille de rentrer chez eux et d’attendre davantage de précisions et que "leurs supérieurs " n’étaient pas arrivés à une conclusion concernant ce cas. Cette fois, Mme Gao Rongrong n’est pas en danger, les gens qui l’ont emmenée sont en danger, pas Mme Gao. Nous la renverrons chez elle lorsque l’affaire sera classée . De plus, nous discuterons la question de traiter ses jambes et s’il faut d’abord la soigner ou la laisser rentrer chez elle et y recevoir un traitement. "Du début à la fin, personne n’a mentionné que Mme Gao faisait une grève de la faim et que son état était critique.
V. Histoires tragiques avant et après le décès de Gao Rongrong
Les autorités du Camp de travail forcé de Masanjia ont envoyé Mme Gao Rongrong à l’hôpital N°1 affilié à l’Université médicale de Chine le 6 juin 2005, pour un traitement d’urgence après qu’elle ait été enfermée dans l’hôpital de Prison de la Prison Dabei, agglomération de Shenyang. Il y a au moins cinq cellules dans l’hôpital de la prison qui détient des pratiquants de Falun Dafa et d’autres pratiquants, une cellule pouvant contenir de quatre à dix personnes. Cependant, Mme Gao a été détenue seule dans la cellule N°1.
Deux femmes portant une blouse blanche de “médecin” surveillaient à tour de rôle Mme Gao 24h sur 24. Les détenus dans les autres cellules ont par la suite reconnu les deux femmes comme étant des gardes de prison du camp de travail forcé de Masanjia. Elles n’avaient rien à voir avec le corps médical.
Le 10 juin 2005, trois mois après l’arrestation de Mme Gao, ses parents sont allés au Camp de travail de Masanjia pour demander si elle se trouvait là. Le directeur Wang a dit : " au début nous ne voulions pas l’accepter, mais j’ai eu la pression d’en haut. A présent j’attendrais leurs ordres quant à quand autoriser les visites et la relâcher. " Il n’a pas mentionné du tout que Mme Gao était au seuil de la mort.
Autour de 9h le matin du 12 juin, après avoir reçu une notification, les parents de Mme Gao se sont précipités à l’hôpital. Ils ont vu que Mme Gao était au seuil de la mort après un diagnostique de défaillance systémique. Son pouls était très faible. Elle dépendait d’un réservoir d’oxygène et était émaciée. Elle était inconsciente et ne réagissait plus aux stimuli extérieurs. Les cicatrices laissés sur son visage par les décharges électriques étaient encore profondes.
Un des proches de Mme Gao ayant une certaine connaissance médicale a immédiatement indiqué qu’elle ne recevait pas assez de suppléments nutritionnels et que ceux qui étaient administrés n’étaient pas appropriés pour sa condition. Il en a conclu que Mme Gao avait une défaillance des systèmes corporels causés par une malnutrition à long terme et mourait de faim.
Le médecin des urgences chargé du cas de Mme Gao a dit : “Elle était dans un état critique lorsqu’elle est arrivée ici le 6 juin.”
Les membres de famille de Mme Gao ont questionné les gardes du Camp de travail de Masanjia qui étaient postés à côté de sa chambre : " Pourquoi est-elle dans un tel état ? Pourquoi ne nous en avez vous pas averti plus tôt ? " Les gardes ont tous dit qu’ils venaient juste de commencer à travailler pour le camp de travail et qu’ils ne savaient rien concernant Mme Gao.
Des témoins ont dit qu’il y avait de nombreux étrangers surveillant chaque porte et chaque grille de l’hôpital. Les nombreux officiers de sécurité se demandaient fréquemment l’un l’autre "Quand mourra-t-elle ? "
En même temps, plusieurs représentants du gouvernement restaient en permanence autour de la maison de Mme Gao. Ils disaient à ses voisins : " Gao Rongrong fait une grève de la faim, et elle est mourante."
Le 16 juin 2005, Mme Gao est morte dans la salle des urgences de l’Hôpital N°1 affilié à l’Université médicale de Chine. Elle n’avait que 37 ans lorsqu’elle est morte. Ceux en charge, qui n’ont cessé de dire que les "hautes autorités " n’étaient pas parvenus à une conclusion sur ce cas, font à présent pression sur les membres de la famille de Mme Gao pour qu’ils incinèrent le corps et détruisent toute preuve de la torture.
A ce jour, selon des sources internes, il a été vérifié que plus de 2800 pratiquants de Falun Gong ont été persécutés à mort. Parmi eux 55% étaient des femmes, et approximativement 57% avaient plus de cinquante ans. Sous la Politique de Terrorisme d’Etat mise à exécution par le régime communiste chinois, le Bureau 610 persécute systématiquement les pratiquants de Falun Gong qui persistent dans leur croyance en perpétrant une politique génocidaire consistant à " détruire leur réputation, les ruiner financièrement et les éliminer physiquement", et en suivant la politique " Les battre à mort n’est rien et sera compté comme suicide ; n’identifiez pas la personne et incinérez directement le corps." En conséquence, de nombreux pratiquants ont été blessés, rendus infirmes, où ont été battus à mort, leurs familles déchirées et ils ont été forcés à devenir sans domicile. Des millions de familles, et de collègues des pratiquants ont été impliqués à divers degrés et soumis au lavage de cerveau.
Date de l'article original : 4/5/2006
Version Chinoise disponible sur :
http://minghui.ca/mh/articles/2006/4/8/124732.html
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