Deux expositions d’art chinois se sont ouvertes au Centre du Congrès. Une étonnante collection d’une pratiquante de Falun Gong et une collection d’œuvres des adeptes de la pratique spirituelle [persécutée]. Article de Joel Kom.
Les barrières divisant la grande pièce sont comme un grand mur qui sépare deux des nombreux visages de la Chine.
D’un côté de la pièce, un portrait de femme – d’une valeur approximative de plus d’1 million de$ - est suspendu au mur aux côtés d’autres symboles de la riche histoire de l’art de la Chine.
De l’autre côté se trouve une peinture crue d’un homme torturé au fer chaud et à la cigarette, une marque de fabrique d’un peu de l’oppression caractérisant la Chine moderne actuelle.
Mais en dépit des différences criantes entre les deux côtés, ils sont unis par une seule influence : le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, la pratique spirituelle interdite par le gouvernement chinois en 1999 et le fréquent objet de manifestations sur la Colline du Parlement.
La scène de torture fait partie de l’exposition d’art créé par les pratiquants de Falun Gong, alors que le portrait d’un million de dollars appartient à la collection qui n’est montrée que parce que sa propriétaire dit qu’elle a été sauvée par la pratique voici huit ans.
Les peintures sont quelques unes des quelques cent oeuvres constituant les deux expositions au Congrès cette semaine. L’exposition a été lancée hier et sera à Ottawa jusqu’à mardi.
La collection privée, appartenant à Mei-Ling Dai et à son fils Tony de nationalité chinoise, est estimée à plusieurs de dizaines de millions de dollars et présente des oeuvres de quelques uns des artistes chinois les plus connus. Le portrait de femme par Zhang Dhaqian, connu comme le « Picasso chinois, » est similaire à une autre de ses peintures qui s’est récemment vendue pour 1 million $ à une vente aux enchères.
Mme Dai, qui a fait déménager sa famille en Australie en 1989, dit qu’elle a survécu à une maladie estimée terminale après qu’on lui ait présenté le Falun Gong. C’est ce qui l’a poussée à partager sa collection d’art, initialement commencée par des ancêtres ayant des positions dans le gouvernement de la Dynastie Qing, il y a cent ans de cela.
La collection a survécu à la destruction d’état massive de l’art pendant la Révolution culturelle mais est demeurée privée jusqu’à la guérison de Mme Dai.
"J’allais mourir dans un hôpital australien ," a-t-elle dit hier. "Falun Gong m’a donnée une seconde vie."
Pour d’autres, toutefois, le Falun Gong les a envoyés en prison où des adeptes disent qu’ils ont été torturés. (*) Ce qui a mené à l’exposition 'Courage sans compromis' à côté des peintures de Mme Dai qui présente des œuvres de pratiquants de Falun Gong.
Outre les scènes de torture, dont certaines sont inspirées par certaines des propres expériences des artistes, il y a des peintures de [résistance] et d’espoir spirituel. Il y a plusieurs œuvres de KunLun Zhang, un résident d’Ottawa qui a été libéré d’un camp de travail chinois en 2001 grâce la pression internationale – surtout canadienne – sur le gouvernement chinois.
Kathy Gillis, un professeur d’art d’Ottawa et la seule occidentale à avoir ses oeuvres présentées dans l’exposition a dit que les peintures entendent montrer ce que les adeptes du Falun Gong ont enduré.
Lorsque j’ai vu la force de la caractère qu’ils ont personnifiée, j’ai commencé une série de peintures sur ce thème, » a dit Mme Gillis.
Ses tableaux ont voyagé avec l’exposition ces deux dernières années, qui a tourné en Indonésie, aux Etats-Unis et en Corée du Sud.
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(*) L’ancien dirigeant du Parti communiste chinois, Jiang Zemin a illégalement interdit la pratique en juillet 1999. Depuis lors, des centaines de milliers de pratiquants ont été arrêtés, torturés, envoyés dans des camps de travail sans jugement, et à ce jour 2733 morts ont été vérifiées, bien qu’on pense que le nombre réel en est beaucoup plus élevé.
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