Vénérable Maître, chers pratiquants,
’aimerais partager avec vous quelques unes des expériences auxquelles j’ai fait face lors de ma ‘cultivation’ en relation avec ma petite fille. L’élever m’a beaucoup aidé dans ma ‘cultivation’. Elle s’appelle Gloria.
Depuis sa naissance jusqu’à maintenant, j’ai beaucoup appris d’elle, et je suis certaine que cela va continuer. Tous ceux qui ont des enfants savent de quoi je parle. On ne peut tout simplement pas fuir les problèmes que l’on rencontre avec ses enfants. On peut choisir d’ignorer ou de constamment lutter avec l’enfant et finalement avec soi-même. Ou l’on peut aussi prendre la décision de regarder à l’intérieur et essayer de trouver la cause du problème en soi, comme les principes du Falun Gong nous l’ont appris. J’ai souvent remarqué que lorsque je changeais moi-même et observais mes propres pensés, ceci avait un résultat immédiat sur le problème, menant à une plus grande harmonie.
A mes débuts de mère, j’avais un besoin urgent de faire tout ce que je pouvais pour Gloria et remplir chacun de ses vœux pour la rendre heureuse. Mais je n’ai pas réussi tout ce que je faisais, Gloria pleurant de plus en plus chaque fois qu’elle était avec moi. De plus, je ne pouvais pas regarder Gloria comme une personne indépendante, probablement née au sein de notre famille pour une seule raison, celle de se ‘cultiver’. Je n’ai pas non plus vu que j’avais donné à Gloria le pouvoir de prendre ma vie en main et je n’ai fait que ce qu’elle voulait. Cette situation a continué jusqu’au jour où je n’arrivais plus à le supporter. J’ai alors appelé au secours. Quelque chose devait changer.
Avec l’aide d’une de mes connaissances, j’ai pu reconnaître ce que j’avais fait à ma fille et le fardeau que je lui avais imposé. Elle ne sait encore rien de la vie et a besoin de sécurité, d’un modèle, de quelqu’un qui lui dise ce qui est juste et faux. J’ai pris conscience que je devais me prendre en charge et devenir un modèle pour elle. Je me suis demandé quel modèle j’avais été jusqu’à maintenant et j’ai pris conscience que je n’aurais pas dû être surprise du tout lorsque Gloria pleurait beaucoup et était agitée. Elle était mon miroir et me montrait mes sentiments les plus profonds, mon agitation, mon chaos !
Une vieille question est de nouveau apparue : qui suis-je, qu’est-ce que je veux, où vais-je ? Quel genre de modèle est-ce que je veux être pour elle ? Enfin, je voulais être une mère qu’elle pourrait respecter et qui lui donnerait de la sécurité. Mais afin d’être tout cela, je devais reconnaître ce qui était important pour moi. J’avais le droit de reconnaître que je ne suis pas une mauvaise mère si je ne peux pas la prendre dans mes bras chaque fois qu’elle pleure, parce que je suis en train de m’habiller, de me déshabiller, de déjeuner, etc. Avant cela, j’avais toujours mauvaise conscience, je me critiquais constamment et je n’avais pas conscience que Gloria avait besoin d’apprendre tout cela. Je voulais aussi lui apprendre la tolérance et la patience que le Falun Gong nous enseigne. Quand allait-elle l’apprendre, sinon d’abord dans notre relation ? Elle était maintenant assez âgée pour gérer ces petites frustrations et pour, petit à petit, apprendre qu’elle devait être pleine d’égard envers les autres.
Lorsque je me suis réveillée le lendemain avec ce changement dans mon cœur, Gloria aussi avait changé. Elle n’a pas râlée quand je l’ai posé au sol le temps de me faire le petit déjeuner. Avant cela était presque impossible. Je me suis sentis tellement libre, et ceci a continué. J’ai de plus en plus pris conscience que Gloria est un être indépendant qui a son propre chemin et que j’étais autorisée à l’accompagner sur ce chemin. J’apprends constamment à éliminer mon attachement envers elle.
Un pratiquant m’a fait une bonne comparaison, disant que je devrais considérer cela de la même façon que notre Maître nous traite, nous pratiquants. Il ne peut pas éliminer toutes nos épreuves et nos souffrances, sinon, comment nous ‘cultiverions-nous’ ? C’est comme cela que je devrais agir en étant la mère de Gloria.
J’ai commencé à me sentir plus à l’aise au quotidien, mais je n’arrivais toujours pas à lui présenter l’idée de ‘cultivation’. Même si je pouvais pratiquer quelques uns des exercices de Falun Dafa face à elle lorsqu’elle jouait joyeusement au sol, je n’étais pas capable de me débarrasser véritablement des pensées d’une personne ordinaire. Je notais que je manquais de compréhensions profondes des principes enseignés dans le Falun Gong, afin de reconnaître l’urgence du temps présent. Il était plus important pour moi de lire des livres banals, de regarder un film et de me préoccuper de ma vie en tant que personne ordinaire. J’ai continué de m’intéresser tout spécialement au sujet d’être parent, l’éducation des enfants et tout ce que les gens font mal à ce sujet. De plus, j’avais peur en pensant à ‘lâcher’ cette vie et je ne savais pas comment me débarrasser de la notion de confort. Lorsque j’imaginais tout ce que, moi, en tant que pratiquante de Falun Gong, je devais faire au moment présent, j’étais terrifiée de la ‘montagne de travail’ que je voyais face à moi. Je savais aussi que tout ce que je devais faire c’était d’étudier plus les enseignements du Falun Gong et qu’ensuite, tout irait bien. Ayant la bonne compréhension, je serais capable de faire face aux tâches qui m’incombaient quant au Falun Gong et je n’aurais pas peur d’abandonner quelque chose alors que je participais aux projets en relation avec le Falun Gong. Cependant, lorsque je me suis finalement forcée à lire, je me suis rapidement ennuyée car je ne lisais pas véritablement du fonds de mon cœur, mon esprit était ailleurs et ma lecture n’était pas efficace. Je me suis arrêtée de lire très rapidement. Alors que j’émettais la pensée droite, je n’étais pas capable de me concentrer ne serait-ce que trente secondes. Je ne savais pas ce qui gênait mes pensées droites.
Je ne savais pas encore que j’allais bientôt avoir l’esprit beaucoup plus clair. Tout a commencé avec une querelle que j’ai eue avec mon père. Bien sûr, c’était au sujet de Gloria. Je n’étais pas satisfaite de sa façon de la traiter et il est devenu têtu, etc. En surface, j’avais espéré que cette querelle aurait tourné à mon avantage, mais avec le recul, il était tout à fait normal qu’il en soit autrement et nombre de mes attachements enfouis ont surgi à la surface.
Mon père m’a fait prendre conscience que, dans certaines situations, je faisais toujours souffrir les autres. Je regardais toujours les fautes des autres et leur disais souvent d’une façon brutale. Je n’étais pas consciente de l’impact que mes paroles pouvaient avoir, bien que la plupart du temps il s’agissait de Gloria. Par exemple, j’ai toujours voulu la protéger parce qu’elle était très timide et elle était vite effrayée lorsque quelqu’un s’approchait d’elle trop vite. Je n’ai jamais considéré les sentiments des autres et ai toujours imposé mes souhaits et mes exigences. Tout cela était bien loin de la compassion. J’ai vraiment souffert pour admettre cela. Je ne pouvais pas expliquer pourquoi j’ai toujours agi comme cela.
Lorsque mon père est revenu à la maison après que nous ayons parlé de nos querelles précédentes et que nous ayons trouvé un accord, j’ai beaucoup pensé à tout cela. J’étais enfin consciente de nombre de mes problèmes. Je me reconnaissais telle que j’étais avant de pratiquer le Falun Gong. A cette époque-là, j’étais comme une « rebelle de la société » et j’étais convaincue que je savais plus de la vie que quiconque qui vivait une vie mondaine. Pendant toute ma ’cultivation’, j’ai pensé que j’avais fait une brèche dans tout cela et que j’étais en paix avec la société. C’était toujours l’une de mes premières réponses lorsqu’on me demandait ce que j’avais obtenu par le Falun Gong. Maintenant je devais reconnaître que j’étais encore cette petite « rebelle » et que je vivais une vie normale et me conformais à la société qu’en surface. Cependant, au fond de moi, je voulais toujours être celle qui savait tout et qui imposait son opinion aux autres, sous l’excuse d’aider les autres. J’ai toujours pensé que je regardais le côté positif des gens, mais je remarque maintenant que ce n’était qu’un souhait et que je trichais avec moi-même, en fait cela m’était préjudiciable. Je regardais les gens en pensant qu’ils étaient stupides, errant parmi d’autres êtres qui ne savaient pas ce qu’est la vie et j’étais convaincue que j’étais la seule à avoir raison en toute circonstance. Au moins, je reconnaissais ce qui est juste même si mes actions ne suivaient pas. J’agissais à tord, et cependant je demandais aux autres de vivre selon mes pensées. Je n’étais plus surprise de ne pas imaginer ou ressentir de la compassion pour chaque être humain jusqu’à ce moment-là. Maintenant, j’ai même réalisé pourquoi cela m’a tellement perturbé lorsque les pratiquants semblaient agir comme s’ils savaient tout et étaient meilleurs que moi.
Je me suis demandée, comment puis-je transformer cela, comment puis-je changer mes actions ? Comment puis-je véritablement les respecter ? J’ai ensuite réalisée que notre Maître nous a déjà expliqué cela, mais je n’ai jamais été capable de le comprendre du plus profond de mon cœur et je n’ai jamais pu le reconnaître non plus. A ce moment-là, j’ai senti que mes compréhensions changeaient complètement. Soudain, j’ai été capable de comprendre avec mon cœur, j’ai eu une nouvelle perception de ce qu’est véritablement la rectification de la loi, ce qu’est mon rôle et tout spécialement pourquoi les êtres sont sur cette Terre au moment présent.
Chaque personne, peu importe qu’elle soit mon père, mon voisin ou une personne que je rencontre dans la rue, etc., ils sont tous des êtres qui représentent un système cosmique complet. Si je n’ai pas de compassion envers cette personne, alors je n’ai pas de compassion pour son système cosmique non plus. Même si cette personne est perdue dans le labyrinthe et ne peut pas reconnaître ce qu’il ou elle est, grâce à l’étude de la Loi, nous en tant que pratiquants nous savons qu’ils sont vraiment spéciaux. Si cette personne n’est pas capable de le reconnaître, alors moi, qui sais à quel point cette personne est précieuse, je dois le (ou la) traiter avec respect. J’ai vraiment pris conscience de ce qu’est mon rôle. Je représente le Falun Gong. Je dois donner une chance aux gens de connaître cette pratique magnifique. Non par des cours magistraux ou des débats, mais en étant un exemple ! Non seulement en distribuant des brochures et en collectant des signatures, mais je dois agir, parler et penser comme un pratiquant de Falun Gong. C’est la raison pour laquelle les trois choses que notre Maître nous a demandé de faire sont si importantes. Seulement si nous faisons ces trois choses, pouvons-nous nous améliorer.
Enfin, j’ai pu m’élever. Même si j’ai dû lutter durement avec moi-même, cela en valait vraiment la peine. Cela n’a pas été facile de découvrir ce fort ego qui est en moi, de l’admettre et de trouver la brèche. Maintenant, je sais que j’ai fait un pas important vers mon véritable moi et grâce à cela, j’ai encore découvert plus de choses.
J’étais de nouveau capable de traiter les priorités, j’étais touchée lorsque je lisais, j’étais capable de me concentrer lorsque j’émettais la pensée droite et plus important encore, je savais pourquoi je faisais tout cela. Automatiquement, des opportunités pour aider à la rectification de la loi se sont créées. Des pratiquants m’ont demandé si je voulais prendre la responsabilité de ceci ou cela. Que c’était merveilleux de faire ces tâches, puisque j’étais capable de comprendre à quel point elles sont importantes. Dans le passé, c’était un fardeau pour moi lorsqu’on me demandait de faire certaines choses et je recherchais des excuses, ou bien je les faisais sans les analyser d’un point de vue de pratiquant.
Aujourd’hui, je suis capable de nous considérer comme un seul corps, prenant conscience que ce que nous faisons est tellement, tellement important, même en étant assis ici aujourd’hui ! J’espère que nous pourrons tous continuer à nous élever et à éliminer nos attachements humains de façon à supprimer les failles et agir en un seul corps pour mieux faire dans nos projets.
Je remercie notre vénérable Maître et mes compagnons de pratique pour leur aide et je vous remercie de votre attention.
Traduit de l’anglais
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