La propagande de haine du PCC

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Écrit spécialement pour Epoch Times

Le 7 juillet 2005

Dans son bilan des droits de l’homme 2005, Amnesty International conclue : « Il y a eu des progrès vers la réforme dans certains domaines, mais cela n’a pas eu d’impact significatif sur les violations sérieuses et largement répandues des droits de l’homme perpétrées dans tout le pays. Des dizaines de milliers de gens ont continué à être détenus ou emprisonnés en violation de leurs droits de l’homme fondamentaux et ont couru de sérieux risques de torture et de mauvais traitements. Des milliers de personnes ont été condamnées à mort ou exécutées dont beaucoup après des parodies de jugement. » On ne trouvera rien d’une telle information dans les journaux officiels chinois. Au lieu de cela, le journal sous contrôle communiste le People’s Daily, continue à glorifier les « achèvements économiques » du régime et publie les discours officiels du Président Hu Jintao et du Premier ministre Wen Jiabao.

Ce phénomène est-t-il quelque chose d’exclusif à la Chine et au Parti communiste chinois (PCC ) ? Bien que mon expertise vienne d’avoir assisté à l’effondrement des régimes communistes européens et de l’avoir analysé, il n’est pas trop difficile de voir les nombreuses similarités qui existent dans le système de la Chine communiste, sans tenir compte des différences culturelles. En dépit de la flexibilité de son économie, le régime communiste en Chine a préservé toutes les caractéristiques politiques totalitaires traditionnelles. Les autres grands pouvoirs communistes ont tous disparu, mais celui qui reste continue à causer la souffrance de la population d’un grand pays ayant de riches traditions culturelles et spirituelles.

L’histoire du vingtième siècle nous rappelle que la propagande de haine peut amener d’immenses calamités à des millions de personnes innocentes. La propagande de haine communiste est ancrée dans leur dogme de lutte des classes, et entend justifier la violence de masse encouragée par l’Etat contre des « ennemis du peuple » imaginaires. Le leadership communiste a persécuté de nombreux groupes de gens durant ses décennies de règne dictatorial. Aujourd’hui, il persécute ceux qui ont des opinions indépendantes, les chrétiens et les autres minorités ethniques ou religieuses. Ces cinq dernières années il a pris le mouvement spirituel Falun Gong pour principal ennemi.

Je crois que la Chine et son peuple bénéficieraient énormément en n’apprenant pas seulement de leur tragique histoire de règne communiste, mais aussi du passé totalitaire d’autres pays, et en évitant les erreurs qui ont été faites ailleurs. Les leçons apprises durant la chute des régimes communistes en Europe peuvent être appliquées à la Chine. La désintégration des régimes communistes n’a pas toujours été pacifique et il a fallu du temps pour que la société occidentale reconnaisse ses propres illusions et réagisse avec fermeté à la violence de masse organisée en ex-yougoslavie. Le manque de réponse internationale appropriée a contribué à la déstabilisation dans d’autres régions et créé une fenêtre opportune pour d’autres exécuteurs. Les événements génocidaires au Rwanda et au Burundi sont un rappel tragique de la complexité de l’équilibre des puissances régionales et internationales.

Jetons un coup d’oeil sur trois exemples du passé récent et un peu moins récent. Cela fait déjà plus de trois ans que Slobodan Milosevic, ancien président de la Serbie se trouve dans une cellule de prison à la Hague, aux Pays –bas, et fait face à une nouvelle preuve des atrocités de masse commises par son régime sous son leadership. Vukovar, Srebrenica et les noms de nombreuses villes massacrées et mises à feu au Kosovo poursuivront le dictateur jusqu’à la fin de ses jours, qu’il passera très certainement en prison.

Le 3 décembre 2003, le Tribunal pénal international des Nations Unies pour le Rwanda (ICTR) dans la ville tanzanienne d’Arusha a condamné trois journalistes rwandais pour leur rôle en attisant le génocide de 1994. Deux d’entre eux, Ferdinand Nahimana, un membre fondateur de la Radio Libre Mille Collines (RTLM°) et Hassan Ngeze, propriétaire et rédacteur du journal extrémiste Kaguru, ont été condamnés à la prison à vie. Jean Bosco Barayagwiza, un autre cadre exécutif de RTML, a reçu une peine de 35 ans. Moins d’un mois avant, le 6 novembre, le procès de quatre anciens ministres rwandais inculpés de génocide s’est ouvert à Arusha.

Le 1er mai 1945, Joseph Goebbels, Ministre de la propagande nazie, et sa femme – pour échapper à leur inévitable procès pour crimes de guerre – se sont suicidés dans le bunker souterrain de leur chef Adolf Hitler. Goebbels n’était que trop conscient de l’immensité de son propre crime – sa propagande de haine a été responsable de la mort de six millions de juifs européens.

Qu’y a-t-il de commun entre ces trois exemples et en quoi ont-t-ils à faire avec le Parti communiste de Chine ? Tous ces gens ont été responsables d’avoir causé la mort violente et la souffrance de milliers et de millions de gens innocents. Une des armes les plus mortelles de leurs crimes a été la propagande de haine. Aussi puissants qu’ils aient été durant leur règne de terreur, finalement ils ont tous du faire face à la vérité et à la justice. On pourrait penser que ces trois exemples envoient un message suffisamment puissant pour stopper quiconque impliqué dans de la propagande de haine ou empêcher de même l’envisager. Pourtant, nous voyons que l’histoire semble se répéter elle-même et que le leadership du PCC ne semble pas apprendre des leçons du passé.

Milosevic, avant d’arriver au pouvoir absolu, était un ancien fonctionnaire communiste entraîné aux méthodes de propagande par ses mentors soviétiques. Lui et les coupables rwandais viennent de contextes différents mais ils sont semblables dans l’utilisation des méthodes et les conséquences de leur propagande de haine. Les instigateurs serbes et rwandais tout autant ont utilisé des techniques de propagande qui comprenaient les éléments les plus destructeurs des méthodes marxiste-léninistes de Goebbels. Tous ont suivi le conseil que Goebbels a donné aux propagandistes nazis dans son discours de 1934 à Nuremberg, que la propagande « doit être créative » et utiliser une « imagination productive. »

Prenons quelques exemples dont certains sont relativement récents, certains tout nouveaux. Depuis juillet 1988 jusqu’en mars 1991, le quotidien serbe, Politika, tenu par des partisans de Milosevic, a publié une colonne permanente « Echos et réactions, » propageant une haine incontrôlée contre les non-serbes. On a appelé le crime de masse qui a suivi « nettoyage ethnique. »

En novembre 2004, l’Epoch Times rapportait que les écoliers en Chine sont forcés de passer par un endoctrinement de haine envers le Falun Gong. A cause du blocus imposé de l’information, on ne peut qu’estimer la véritable échelle de la répression contre le Falun Gong.

A la fin de 1993 et au début de 1994, la station radio rwandaise RTLM a diffusé une série de programmes de haine dans un effort pour diviser et polariser la population du pays. La majorité Hutu a dit que la minorité Tutsi nourrissait des plans mystérieux et diaboliques contre eux. « Tuez les où ils vous tueront ! » était le message de base de RTML. Le 23 mai, AFP rapportait depuis l’Ouganda que des milliers de cadavres de victimes du génocide rwandais avaient été rejetés sur les berges du lac Victoria. En juin 2005, beaucoup de gens aux Etats-Unis et en Europe ont été surpris de recevoir des appels téléphoniques répétés de propagande communiste chinoise et de slogans anti-Falun Gong.

Le centre d’information du mouvement Falun Gong a réagi à cet incident s’inquiétant que cette campagne intrusive ne soit qu’un élément dans une plus vaste purge du Falun Gong entreprise par le régime communiste. Ces inquiétudes pourraient bien être fondées si l’on considère le résultat et les méthodes des persécutions communistes antérieures en Chine et que le journal contrôlé par le gouvernement le People’s Daily, qui évite généralement de mentionner le nom du mouvement, a prétendu dans son numéro du 5 juillet 2005 que le Falun Gong avait brouillé les transmissions du satellite appartenant au gouvernement.

La paranoïa du PCC avec le Falun Gong me rappelle l’obsession soviétique avec les “Diversions idéologiques occidentales” qui ont mené les communistes soviétiques à suspecter Radio Free Europe et d’autres diffuseurs occidentaux d’être derrière chaque opinion indépendante en URSS et derrière quasi chacune des nombreuses failles du système soviétique. Le système communiste ne peut pas vivre sans un ennemi à combattre et à blâmer pour ses propres manquements, et sans quelqu’un à persécuter, afin de maintenir son règne de terreur.

Les communistes ont l’avantage tactique en choisissant de jouer le jeu de la propagande : ils invoquent où ignorent les règles généralement acceptées et la loi internationale comme bon leur semble. Ils créent l’image de nouveaux ennemis pour détourner l’attention de leurs propres échecs.

Ils ont deux versions de la propagande. Une destinée à l’usage domestique et l’autre pour la consommation étrangère. Le PCC essaie d’influencer les gouvernements d’autres pays en utilisant les contacts au niveau gouvernemental et de déclencher l’action d’en bas en utilisant les filières du Parti et des services secrets. La récente campagne de propagande téléphonique aux Etats-Unis et en Europe correspond tout à fait à la dernière.

Dans les années 1950, la propagande communiste chinoise et soviétique a mené pendant des années, des campagnes bien orchestrées et relativement réussies accusant faussement les Nations Unies et les américains d’avoir utilisé des armes bactériologiques durant la Guerre de Corée. Même la Croix rouge internationale et L’Organisation mondiale de la santé n’ont pas été épargnées et ont été décrites comme des agences contrôlées par les services secrets des EU. Les propagandistes ont prétendu que les armes biologiques américaines étaient à l’origine de nombreux cas de variole dans certaine provinces coréennes. La répétition insistante de mensonges combinée avec les déclarations répétées des fonctionnaires du gouvernement communiste ont eu leur effet sur les intellectuels de gauche des pays occidentaux. Jusqu’à certains politiciens occidentaux qui ont commencé à poser des questions sur la conduite des troupes des Nations Unies durant le conflit en Corée.

La déshumanisation à répétition des futures victimes sont les principales tactiques de la propagande de haine. Le régime de Slobodan Milosevic qualifiait toute opinion opposée d’ « activité terroriste » et était en lutte constante contre le « terrorisme » de la communauté internationale et à la recherche de « terroristes » à l’intérieur du pays. Les exécuteurs rwandais traitaient de « cafards » leurs victimes tutsis. Le ministère de la propagande nazie Joseph Goebbels a incité à la haine contre les Juifs. Les atrocités de masse de tous ces régimes sont bien connues. Les criminels nazis ont été condamnés au procès de Nuremberg, les coupables rwandais et serbes sont encore en train d’être jugés par les cours des Nations Unies. Le seul grand pouvoir totalitaire qui continue à persécuter des gens innocents et dont les crimes ne sont pas encore complètement comptabilisés est la Chine communiste.

Le nom de l’ « ennemi » peut varier d’un pays communiste à l’ autre mais les règles du jeu demeurent les mêmes. Parce que la propagande communiste ne correspond pas à la réalité, ils ont besoin de boucs émissaires pour justifier leurs propres échecs. Idéalement, ils choisissent un ennemi imaginaire en dehors du pays et lancent une campagne de « chasse aux sorcières » - à la recherche de tous les prétendus agents de cet ennemi imaginaire à l’intérieur du pays. Au cours de son histoire, le PCC a fait de nombreuses victimes après les avoir étiquetée ses « ennemis. » La victime actuelle, et espérons la dernière, est le Falun Gong.

La campagne du PCC contre le Falun Gong est d’une certaine façon similaire à des campagnes semblables en Union soviétique. Celle qui a duré le plus longtemps était le combat du Kremlin contre les « diversion idéologiques occidentales. » Lorsqu’en 1960 le leadership soviétique a réalisé que chaque citoyen pouvait voir que leurs slogans sur l’édification d’une société socialiste prospère ne correspondait pas à la réalité, ils se sont dépêchés d’en faire porter l’échec à la « conspiration impérialiste. » Yuri Andropov, alors chef de la sécurité d’Etat (le KGB) a créé en 1967 le « Cinquième département » pour combattre les « diversions idéologiques. » Les médias occidentaux en général et Radio Free Europe en particulier, ont été diabolisés. Le gigantesque appareil bureaucratique devait prouver son utilité. Les médias contrôlés par l’Etat ont déchaîné leurs campagnes de diffamation contre les personnalités des reporters radio et des analystes ; les forces de sécurité ont persécuté les auditeurs des stations radios occidentales.

Le mythe d’une conspiration extérieure était si pratique pour le régime communiste qu’il a duré presque jusqu’à la fin du système. Mais le sort de ce mythe a été ironique. Les gens qui renforçaient le mythe croyaient d’un côté à la puissance de la prétendue conspiration extérieure, et de l’autre ils croyaient que l’information venant de sources occidentales était fiable à 99%. Une partie de l’ancienne élite du parti et des fonctionnaires de la sécurité ont plus tard confessé qu’ils utilisaient secrètement les diffusions occidentales comme leur principale source d’information.

Ayant vu l’effondrement du système communiste soviétique et l’effet domino de la fin des régimes communistes européens, je peux dire avec assurance que la fin de l’autorité du Parti communiste chinois ne relève plus d’un futur éloigné. Le changement approche à une vitesse en accélération constante. J’espère que dans l’intérêt du peuple chinois, le changement arrivera le plus tôt possible. Plus on laissera le PCC jouer ses jeux sales, plus l’écart sera grand entre son idéologie et la réalité. Au contraire, plus courte sera la durée de vie du Parti communiste en Chine, moins il y aura de risques que des tragédies comme celles de la Yougoslavie et du Rwanda se répètent en Asie.

Si l’esprit des gens reste trop longtemps dans l’obscurité et séparé de la réalité, le réveil pourrait être douloureux. Diffuser une information indépendante et véridique aide les gens à se réveiller et à revenir à la réalité. Les récentes démissions du PCC sont des signes clairs de réveil. Dès que ce phénomène aura pris un élan suffisant, nous nous référerons au PCC à l’imparfait.

Peter Zvagulis est un écrivain spécialiste des affaires internationales et ancien rédacteur de Radio Free Europe

Source :
http://www.theepochtimes.com/news/5-7-7/30115.html

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