Le 28 mars, Ni Yulan, avocate à Beijing a écrit une lettre aux pratiquants de Falun Gong les remerciant d’avoir pris soin d’elle en prison. Parce qu’elle avait aidé des dissidents à Beijing qui avaient été forcés à partir de chez eux, Mme Ni a été arrêtée par la police le 27 avril 2002, alors qu’elle prenait des photos de la scène. Elle a été si méchamment battue par la police du commissariat de Xinjiekou dans le district de Xicheng à Beijing, qu’elle était handicapée. Elle a dit que sans la gentillesse des pratiquants de Falun Gong qui avaient pris soin d’elle, elle n’aurait pas pu survivre à un an d'emprisonnement. Ce qui suit est la transcription de sa lettre de remerciements.
Ni Yulan, avocate à Beijing |
Ni Yulan: Cette lettre est appelé "Echapper de justesse à la mort : mes remerciements aux pratiquants de Falun Gong."
Voici deux ans que je suis séparée des pratiquants de Falun Gong et ces gens de coeur m’ont manquée depuis. Ce sont eux qui m’ont aidée à avoir une nouvelle vie. Alors que je souffrais des mauvais traitements de la police, ils ont pris soin de moi, jour et nuit. Grâce à leur bienveillance, leur droiture et leur moralité, ils sont toujours capables d’établir amour et chaleur entre les gens. J’ai aussi construit une amitié profonde avec eux pendant le temps où je les ai connus.
Le 27 avril 2002 a été pour moi un jour sombre. La plus grande malchance de ma vie a commencé ce jour-là. A 11h 45, je prenais des photos de la scène de leur déménagement forcé au 55 Sitiao, Xinjiekou, Xicheng District, Beijing. Alors que je plaçais ma caméra dans mon sac, tout à coup un homme et une femme se sont précipités sur moi comme des fous. Ils m’ont fait tombée par terre et rouée de coups de pied sans une explication. Ma cheville a été sérieusement blessée. Ils ont pris ma caméra, d’une valeur de 600 dollars US et l’ont mise dans leur propre sac.
En même temps, le directeur de la Police de Xinjiekou, Xia Liguo, est accouru vers moi avec des policiers. Il n’a rien demandé sur le vol mais il m’a arrêtée et emmenée au poste de police. Après quoi, j’ai découvert que les deux voleurs étaient le secrétaire du parti communiste Zhang Yulan, et un membre de son personnel du nom de Mao Jie du Bureau de relocation du gouvernement du district de Xicheng, à Beijing.
Au poste de police, le directeur Xia a incité le vice directeur, Zhao Xijin et d’autres policiers à me jeter par terre. Ils m’ont étroitement attachée avec une corde et ont commencé à me torturer. Ils m’ont tellement battue que tout mon corps était tuméfié. Pour cacher leurs actions violentes, ils m’ont emmenée et cachée dans une cellule du centre de détention du Poste de police de Xicheng à minuit le 28 avril. Ce sont des jours qui ont vu ma vie changer pour toujours.
Cependant, je savais intérieurement, que je serais plus en sécurité en détention qu’en compagnie de la police parce que de nombreux pratiquants de Falun Gong étaient aussi emprisonnés là-bas. Ils avaient été kidnappés de partout dans le pays. C’était une catégorie de gens qui pratiquaient et cultivaient leur corps et leur esprit pour s’améliorer eux-mêmes. Ils croyaient en Authenticité, Compassion, Patience. Ils étaient polis et doux. Du fait de leur croyance ils étaient souvent maltraités, souffrant une torture autant physique que psychologique.
J’ai souvent vu les policiers les passer à tabac. Les policiers incitaient les criminels à les battre sans pitié. Les pratiquants de Falun Gong ont souvent protesté de leur emprisonnement illégal par des grèves de la faim. Afin de protéger leurs proches et amis, ils ne révélaient ni leurs noms ni leurs adresses et on les appelait par des surnoms.
J’ai vécu un an avec des pratiquants de Falun Gong. J’étais à cette époque si gravement blessée qu’ils se sont occupés de moi jour et nuit. Il y a eu de nombreuses nuits où ma vie était en danger. Ce sont les pratiquants de Falun Gong qui appelaient d’urgence les docteurs de la prison pour me traiter. Ils étaient attentifs à me donner de l’eau et des médicaments.
Ces personnes justes qui pratiquent le Falun Gong n’étaient pas menées par le mal mais m’ont montré au contraire amour et soutien. Sans eux je n’aurais jamais pu retrouver la bonté dans le monde. La société a besoin de leur droiture et de leur moralité. Après avoir été relâchée, j’ai essayé de retrouver ces pratiquants qui m’avaient aidée à travers les difficultés, mais sans succès.
Lorsque je marche avec mes béquilles beaucoup de gens qui me remarquent demandent, “Comment avez-vous été blessée ? » Je leur dis, « Je suis handicapée parce que Xie Liguo, le directeur du commissariat de Xinjiekou a incité des policiers à me battre et me torturer. » Ils me demandent « Comment as-tu pu survivre à tant de violence ? » J’ai l’honneur de pouvoir leur dire « Grâce à la gentillesse des pratiquants de Falun Gong. Sans leur soin attentif continu, je n’aurais jamais été capable de marcher avec ces béquilles. »
Mon expérience est malheureuse. Je serais handicapée à vie à cause de la torture que j’ai soufferte. Toutefois, j’ai établi une amitié sincère avec plusieurs pratiquants de Falun Gong. De toute ma vie je n’oublierai la bienveillance du Falun Gong, et la gentillesse que ces pratiquants m’ont témoignée. De tout cœur je remercie M. Li Hongzhi qui a enseigné tant de pratiquants de Falun Gong remarquables.
Ni Yulan,
Le 28 mars 2005
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