Mercredi 9 mars 2005
‘Vu de l’ Amerique ‘
Blanquita Cullum
Tranquillement et sans fanfare, CCTV et 11 autres chaînes de télévision chinoises ont commencé à diffuser aux Etats-Unis. La soi disant «Image de marque de la Grande muraille » est une partie de l’effort concerté des chinois pour communiquer leurs points de vue sur la Chine au reste du monde.
C’est une bonne chose que la Chine soit aujourd’hui désireuse de raconter son histoire, c’est un signe de confiance en soi. Le pays devient une puissance internationale, il est membre de l’Organisation mondiale du commerce et accueille les Olympiques de 2008. La hausse des besoins en énergie fera bientôt de la Chine une rivale de l’influence américaine sur les prix du pétrole.
Malheureusement, la Chine d’aujourd’hui ne croit toujours pas aux terrains de jeux honnêtes. Trop souvent elle veut pour elle-même ce qu’elle n’est pas prête à accorder aux autres.
D’un côté, la Chine achète des Boeing tandis que de l’autre, elle censure toute l’information liée à la politique et aux relations internationales. Regardez comment elle a fait avec la mort de l’ancien premier ministre Zhao Ziyang .
A son heure de gloire, Zhao était félicité par le président des Etats-Unis, Ronald Reagan, pour avoir initié des réformes, pourtant même le secrétaire privé de Zhao n’a pas été autorisé à rendre un dernier hommage à son ancien mentor en assistant au service funéraire. Sa femme a eu une côte cassée lorsque l'un et l'autre ont été empêchés de sortir de chez eux durant la période de visite à la maison de Zhao.
Quel genre de pays attend d’accueillir les Olympiques mais tabasse la femme d’un ancien dignitaire parce qu’elle pleure un collègue tombé ?
C’est un pays qui a peur de ses propres citoyens. C’est un pays qui fera n’importe quoi pour empêcher sa propre population d’apprendre les faits à propos des développements politiques. La Chine a réussi à révolutionner son économie mais elle en est encore à l’Age de pierre de la politique. Le contraste ne pourrait être plus fort que dans la manière dont les chinois restreignent le mouvement des journalistes étrangers dans le pays. Les règlements leur interdisent de voyager en dehors de Beijing à mois d’avoir la permission des autorités locales.
Pour obtenir la permission, un journaliste doit produire une liste de noms des gens qu’ils veulent interviewer, avec un plan de l’interview et les questions qui seront posées. Obtenir la permission prend du temps, et les demandes sont souvent refusées.
Les chinois autorisent un voyage fortuit dans les régions “ouvertes” mais leurs règlements interdisent les interviews non programmées. Et tout voyage dans les régions « fermées » comme le Tibet ou là où a lieu une démonstration – doit être autorisé à l’avance par le bureau de la sécurité local.
Ces règlements contrastent avec la façon dont le Département d’Etat des US conseille les journalistes de Chine sur comment et où ils peuvent voyager. Les chinois sont libres de se déplacer dans le pays, interviewer qui ils veulent à tout moment – tout comme n’importe quel autre journaliste américain ou étranger.
C’est la manière dont fonctionne un pays civilisé. Et c’est ainsi qu’on attend que la Chine fonctionne au moment où elle accueillera les Jeux Olympiques, lorsqu’une légion de 10.000 ou plus journalistes descendra à Pékin.
Blanquita Cullum est membre de l’Administration de radiodiffusion des Etats-Unis, l’entité autonome et indépendante responsable de toutes les radiodiffusions du gouvernement et sponsorisées par le gouvernement des US, non militaires, internationales. Les opinions exprimées sont les siennes propres.
http://focus.scmp.com/focusnews/45JA585E.html
Traduction non officielle de l'anglais
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.
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