Le demandeur : Zhang Guirong, femme, 53 ans, du village de Zhaozhuang, canton de Houji, comté de Wuyang, province de Henan.
La victime: Zhao Guoan, homme, 54 ans, époux de Zhang Guirong. Les fonctionnaires du camp de travaux forcés No. 3 de la ville de Xuchang ont torturé M. Zhao à mort le 29 décembre 2003.
Les défendeurs [accusés]:
Yan Zhenye, ancien directeur du camp de travaux forcés No. 3 de la ville de Xuchang.
Shi Baolong, ancien chef du camp de travaux forcés No. 3 de la ville de Xuchang.
Ma Huating, ancien membre du personnel d’éducation du camp de travaux forcés No. 3 de la ville de Xuchang.
Jia Zhigang, ancien chef-adjoint du camp de travaux forcés No. 3 de la ville de Xuchang.
Crime des accusés: Mon mari, Zhao Guoan, était un chauffeur et travaillait dans la ville de Guangzhou. Il avait de nombreuses maladies résultant de l'effort et de la fatigue provoqués par son travail. Il a commencé à pratiquer le Falun Gong en octobre 1998 et ses maladies ont bientôt disparues. Chaque jour il vivait selon les principes de la « Vérité-Bienveillance-Patience » tels qu’enseignés dans le livre Zhuan Falun en HTML et il essayait d'être une bonne personne prévenante à l’égard des autres à tous les points de vue. Après le 20 juillet 1999, le régime de Jiang Zemin a diffamé, persécuté et monté des coups contre le Falun Gong ainsi que trompé beaucoup de gens qui ne comprenaient pas vraiment la vérité au sujet du Falun Gong. Mon mari et moi avons été illégalement arrêtés le 23 mai 2003, parce que nous avions clarifié la vérité au sujet du Falun Gong aux gens. Nous avons été emprisonnés dans la prison de Wuyang. Mon mari a fait une grève de la faim en prison pour protester contre la persécution et c'est pour cette raison qu’il a été envoyé à la 3e Brigade du camp de travaux forcés No. 3 de la ville de Xuchang, le 7 août 2003. Là, la persécution est intense. Je fus libérée le 14 août. Le 5 septembre, je suis allée rendre visite à mon mari au camp de travaux forcés, accompagnée de mon frère, mon fils et ma belle-sœur. Chacun de nous devions payer 10 yuans pour obtenir une passe de visiteurs. Il y avait 3 barrières au camp de travaux forcés. Après avoir passé les 2 premières barrières, alors que nous allions atteindre la 3e, nous avions l’obligation de faire des remarques diffamatoires contre le Falun Dafa et Maître Li pour continuer notre démarche. J’ai refusé de me plier à cette demande et on m’a forcée de quitter les lieux. Le 5 octobre, mon frère et moi avons tenté de visiter Zhao Guoan de nouveau, mais encore une fois on m’a refusé l’accès. Lorsque j’ai vu de loin le visage émacié de mon mari, je n’ai pu m’empêcher d’éclater en sanglots.
Le 27 novembre 2003, le « Bureau 610 » du comté de Wuhan m’a enlevée pour m’emmener au centre de lavage de cerveau de Yancheng. Plus tard, à la mi-décembre, j’ai entendu dire que le camp de travail avait fait venir mon fils et ma belle-fille pour voir mon mari. Ils sont restés là quelques heures. Avant de partir, mon fils leur a donné son numéro de téléphone en demandant aux fonctionnaires de lui téléphoner si quelque chose arrivait à son père.
Le 30 décembre 2003, vers les 10h00, le camp de travail a envoyé quelqu'un au lieu de travail de mon fils pour l’avertir que son père avait souffert d’une crise cardiaque aiguë et qu’il était mort après traitement d’urgence. Il est mort pendant la nuit du 29 décembre 2003. Le camp de travail a fait les arrangements pour que nous ayons un hôtel et ils ont envoyé 3 membres du personnel de la clinique du camp de travail, nommés Ma, Zhao, et Zhang, nous rencontrer. (ce sont leurs noms de famille ; nous ne connaissons pas leurs prénoms.) Zhao a indiqué que mon mari n'écoutait pas le personnel du camp et criait dans la salle de travail : « Le Falun Dafa est bon! ». Pour cela mon mari a été attaché à une chaise et enfermé à clef pendant trois jours. Je leur ai demandé si on lui donnait à manger, mais on ne m’a pas répondu. Quand je leur ai demandé s'ils avaient essayé de sauver mon mari de la crise cardiaque, ils m'ont indiqué qu'ils avaient réclamé une ambulance, mais que celle-ci ne s’était pas présentée. Quand je leur ai demandé s'il était blessé, ils ont dit qu'il n’avait qu’une petite éraflure, qu'il avait eu lorsqu’on tentait de le traiter pour sa crise cardiaque. Il était tard et ils ont voulu nous montrer son corps, mais nous n’avons pas voulu y aller.
Le 31 décembre, plus de dix membres de ma famille et moi sommes allés à l’hôpital de Xuchang No. 3. Le corps de mon mari était dans une grande salle sur le troisième plancher dont la porte était verrouillée et on nous a dit que personne ne pouvait y entrer sans la permission de la police. Après que nous soyons entrés dans la salle, nous avons constaté que le corps de mon mari avait été déjà nettoyé et habillé. Il y avait des bandes de tissu attachant le bout de ses manches. J'ai ouvert ses vêtements et je me suis aperçue que la peau et la chair de son menton et de son cou était tout arrachée et il y avait une partie qui semblait ensanglantée et rouge. Il y avait une partie de la poitrine de la grosseur d'un poing où il n’y avait pas de chair. La strie sanglante de la brûlure de corde de la largeur d'un doigt marquait l'avant de ses épaules. Son abdomen inférieur était tout meurtri. J'ai délié les bandes enroulées autour du bout de ses manches et j’ai constaté que ses mains étaient grossièrement enflées. Ses chevilles avaient des marques pourpres tout autour de ses chevilles de la largeur d'une ceinture environ, et ses pieds et jambes étaient enflés. J'ai poussé sur son front et il s’est écrasé. Il y avait également d’anciennes blessures non guéries. Je l'ai tiré dans une position assise et j’ai découvert une brûlure de corde très large tout au long de son oreille jusqu’à son dos inférieur, et c'était tout meurtri.
J'ai pleuré et j’ai hurlé : « Comment pouvait-il y avoir de tels dommages externes pour une crise cardiaque aiguë? » Personne du camp de travail ne m'a répondu. Le personnel d'hôpital, au lieu d‘être sympathique envers moi, m'a accusée de faire trop de bruit et m’a traînée hors de la salle. L'après-midi, deux hommes sont venus du Bureau du procureur de Xuchang, dire qu'ils étaient allés au camp de travaux forcés et avaient fait une enquête. Cependant, ils n'étaient pas certains au sujet des faits. Au début, on disait qu’il était décédé à 5h00 et quelques instants plus tard, on disait que c'était à 7h00. Quand nous avons tenté de vérifier dans le journal d’enquête on nous l’a immédiatement retiré en disant que l’enquête ne comptait pas et qu’ils ne voulaient pas s’impliquer dans cette affaire ! Zhao du camp de travail a indiqué que puisque les procureurs avaient laissé tomber leur recherche dans le dossier, le camp de travail ferait de même. Mon beau-fils a dit quelque chose et ils ont téléphoné au commissariat de police, menaçant d'enquêter sur lui. Ils nous ont également avertis que si nous disions quoi que ce soit, toute preuve qu’ils avaient ne serait pas incluse dans le dossier. Ils ont fait du chantage à mon fils et à d'autres parents, leur disant qu'à moins qu'ils signent certains documents, le dossier serait immédiatement fermé. En ce qui nous concerne, nous avons été menacés, et puisque je n'avais pas d’argent pour les dépenses funèbres, j'ai pris le 7.000 yuans du camp de travaux forcés.
Mon mari était un homme fort quand il a été arrêté. Cela a pris seulement quatre mois au camp de travaux forcés No.3 de Xuchang pour que la police là-bas le torture brutalement à mort. Il avait des blessures partout sur le corps à l'heure de sa mort, comme peuvent en témoigner tous les membres de famille qui sont allés avec moi à l'hôpital. Quiconque ait libéré du camp de travaux forcés No.3 de Xuchang peut témoigner du fait que les prisonniers- là sont soumis à la torture. Même les gens qui travaillent au camp de travail doivent l'admettre.
La loi exige que tous les meurtriers soient sévèrement punis. Mon mari, Zhao Guoan, n'a violé aucune loi, pourtant il a été torturé à mort par la police et pendant plus d'une année maintenant les meurtriers ne sont pas poursuivis en justice. Ceci ne devrait pas se produire et n’a aucun sens. J'invite fortement le bureau du procureur d’étudier à fond ce meurtre pour découvrir la vérité au sujet de la façon dont mon mari a été tué et de s'assurer que les meurtriers soient punis selon la loi.
La demanderesse : Zhang Guirong
Le 6 novembre 2004
Traduit au canada le 12 décembre 2004 de l'anglais:
http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2004/12/12/55516p.html
Version chinoise disponible à:
http://www.minghui.org/mh/articles/2004/11/25/89976.html
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