CIEFG : La persécution du Falun Gong suscite les plus larges efforts juridiques depuis Nuremberg

Jane Dai, avec sa fille Fadu, est une plaignante dans plusieurs poursuites accusant les dirigeants chinois de crimes contre l'humanité. Le mari de Jane a été torturé à mort par la police chinoise parce qu'il pratiquait le Falun Gong.

Les efforts pour tenir juridiquement responsable les membres du Parti Communiste Chinois (PCC) pour leurs rôles dans la persécution du Falun Gong s'amplifient. Le mois dernier a vu des plaintes déposées au Canada, en Irlande, en Corée et aux Pays-Bas. Les efforts juridiques à l'intérieur de la Chine sont aussi en augmentation.

La première plainte a été déposée en Juin 2001, un procès avec un verdict favorable pour le Falun Gong. Elle a été menée contre le chef de la police chinoise Zhao Zhifei pour génocide, torture et crimes contre l'humanité. (nouvelles)

Cette semaine, des jugements en faveur du Falun Gong ont été accordés dans des procès américains contre l'ancien maire de Beijing et chef du Comité Olympique de la Chine Liu Qi, et contre l'ancien député gouverneur de la province de Liaoning Xia Deren.

En tout, 66 plaintes ont été déposées dans 28 pays et territoires.

L'ancien président du PCC Jiang Zemin est directement accusé dans 13 de ces plaintes, ainsi que Luo Gan, Li Lanqing et Bo Xilai qui sont nommés également dans de multiples cas pour leurs rôles clefs dans la brutale campagne de persécution.

Jiang a initié une campagne contre le Falun Gong en 1999 à un moment où il était à la tête du PCC, du gouvernement chinois et de l'armée chinoise. Li a dirigé le "bureau 610", l'unité de police en civil responsable d'exécuter la campagne de Jiang contre le Falun Gong. Et Bo est l'ancien gouverneur de la province de Liaoning, qui reste la province la plus tristement célèbre dans la torture et l'assassinat de pratiquants de Falun Gong.

Beaucoup de plaintes récentes visent les instigateurs du PCC responsables de la propagande anti Falun Gong, telle que la poursuite en diffamation contre le Vice-consul chinois à Toronto, M. Pan Xinchun. Pan a été jugé coupable devant une cour canadienne pour avoir calomnié M. Joel Chipkar, un porte-parole pour les pratiquants de Falun Gong de Toronto. Comme l'indemnité n'a pas été perçue, la Cour Supérieure a issu une Ordonnance de Saisie contre M. Pan, qui aussitôt après s'envola vers la Chine. (nouvelles)

Une autre affaire de propagande haineuse est la plainte déposée en Tanzanie contre l'ancien Ministre de l'Education de la Chine Chen Zhili, qui a quitté le pays peu après le dépôt de plainte contre elle. Chen est supposée avoir utilisé le système d'éducation chinois afin d'endoctriner les professeurs et les étudiants contre le Falun Gong – incitant souvent à la violence. (nouvelles)

"Notre prochaine étape sera d'initier des poursuites judiciaires sur le plan international," dit Terri Marsh, l'avocate des droits de l'homme qui dirige plusieurs poursuites aux Etats-Unis. "Cela pourrait se faire à travers un tribunal criminel international temporaire, tel que pour le Rwanda et l'ancienne Yougoslavie, ou bien à travers une cour spéciale, telle que pour le Sierra Leone."

Affaires récentes

Le 2 décembre, des individus aux Pays-Bas ont déposé une plainte accusant Jiang, Li et Bo de génocide, comme défini dans la Convention des Nations Unies de 1948 sur le génocide.

Le 18 novembre 2004, deux coréens ont intenté une poursuite accusant l'ancien Ministre de l'Education chinois Chen Zhili d'avoir participé au génocide.

Egalement à la mi novembre, cinq pratiquants de Falun Gong en Irlande ont déposé une plainte contre le Vice Premier de la Chine Huang Ju, qui était en visite à Dublin. La plainte accusait Huang d'être responsable de tortures préméditées contre des pratiquants de Falun Gong en nette violation de la loi internationale.

Entre les 12 et 15 novembre, plus d'une centaine de pratiquants de Falun Gong au Canada ont conjointement initié une action juridique contre Jiang, Li, Luo, Liu Jing, Zhou Yongkang et d'autres fonctionnaires chinois responsables de la campagne de persécution.

Le 4 novembre en Zambie, des plaignants ont déposé une plainte civile accusant le secrétaire du PCC de la province de Gansu, Su Rong, de délit de meurtres, tortures et traitement dégradant sur les pratiquants de Falun Gong. Suite à sa non présentation devant la cour, un mandat d'arrêt a été issu, mais avant que les autorités ne puissent l'appréhender, Su avait déjà quitté le pays utilisant une fausse identité.

Pour plus de détails concernant toutes les plaintes du Falun Gong, visitez: www.flgjustice.org

NOUVELLES – Le 11 décembre 2004
Le Centre d'Information Européen du Falun Gong, Pour plus d'informations www.clearharmony.net

Rappel

Le Falun Gong, ou Falun Dafa, est une méthode de méditation et d’exercices avec un enseignement basé sur le principe universel « Authenticité – Bienveillance – Patience ». C’est une méthode qui a été enseignée en privé pendant des milliers d’années avant d’être rendue publique en 1992 par Me. Li Hongzhi. Falun Gong prend ses racines dans la culture chinoise traditionnelle, mais est différent du bouddhisme et du taoïsme. Depuis son introduction en 1992, la méthode s’est transmise rapidement de bouche à oreille à travers la Chine, et on la pratique maintenant dans plus de 50 pays.

D’après les estimations du gouvernement, le nombre de pratiquants ayant atteint les 70-80 millions, le dirigeant chinois Jiang Zemin a interdit cette pratique pacifique en juillet 1999 (rapport), de peur qu’elle n’ait plus de succès au sein du peuple que le Parti Communiste lui-même. Mais, dans l’incapacité d’ébranler les convictions de millions de personnes qui avaient bénéficié de la pratique du Falun Gong dans leur vie quotidienne, le régime de Jiang a intensifié la propagande pour tourner l’opinion publique contre cette méthode et ainsi pouvoir tranquillement emprisonner, torturer et même tuer ceux qui la pratiquent.

Le Centre d’Information du Falun Dafa a pu documenter plus de 1152 cas de morts (rapport / sources) depuis le début de la persécution du Falun Gong en Chine en 1999. Cependant, les dirigeants chinois rapportent que le nombre de morts dépasse les 1 600 et des experts estiment que le chiffre doit être beaucoup plus élevé. Des centaines de milliers de personnes sont détenues, dont plus de 100 000 ont été condamnées aux camps de travaux forcés, souvent de manière arbitraire.