Abandonner l'attachement à l'égoïsme et à l'égo

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Bonjour à Maître
Bonjour à tous

J’ai commencé à pratiquer en 1998, j’ai ressenti très clairement à ce moment que j’avais trouvé ce que je cherchais depuis toujours. S’il m’est arrivé parfois depuis le doute d’en être vraiment digne, l’évidence de ce moment a suffi à le dissiper aussitôt.

J’ai aujourd’hui une conscience plus claire que le Maître nous suit longtemps avant que nous ne rencontrions Dafa et je peux voir tous les épisodes de cette vie-ci sous cette lumière. Depuis mon enfance j’ai toujours été protégée et aidée malgré tous mes manquements, mes mauvais penchants, mon sentiment de chute, ma volonté de perfection, d’amélioration de soi, de désir d’idéal, développé en même temps qu’un esprit critique et exigeant envers soi et les autres. Pourtant je me souviens d’une réflexion revenue plusieurs fois dans la bouche de proches au cours de ma vie " Il y a toujours quelque chose qui te sauve".

Alors si depuis si longtemps le soin attentif du Maître me protège, n’est il que pour ma propre satisfaction, ma propre amélioration et sinon quel en est le véritable sens ? Ai-je réalisé la chance qui m’a été donnée, ai-je accompli ce pourquoi elle m’a été donnée. Au moment où j’écris me revient une phrase saillante de mon thème astrologique bien avant que je ne pratique Dafa ; "Un personnage qui a une haute conscience de sa valeur."

Ai-je vraiment validé Dafa où me suis-je plus souvent validé moi-même ?

Le xiu dépend de soi et le Gong dépend du Maître ! Le meilleur de ce que j’ai, de ce que je suis aujourd’hui m’a été donné par Dafa. Tout le reste est arrangement des forces de l’ancien univers où même l’évolution spirituelle porte des facteurs d'égoïsme .

Notre partie éveillée et lumineuse éclaire sans cesse la partie obscure et égoïste que nous devons cultiver.

La grande bienveillance, la grande tolérance n’est pas quelque chose que nous pouvons imiter mais un état de notre xiulian. Je ressens par moment cet état mais ma pensée droite n’est pas suffisamment forte pour le maintenir. Je dois sans cesse me corriger et me réajuster en évaluant les choses selon l’arrangement du Maître et non celui des forces anciennes. Ma première pensée n’est pas d’emblée compatissante ou du moins il y a dans chacune de mes pensées le bien et le mal.

Je prendrais l’exemple d’une tâche de Dafa dont j’ai accepté de me charger lors de la Conférence de Washington 2001, sans alors en évaluer l’investissement en temps et en énergie. C’est une tâche quotidienne pour un site de Dafa qui doit être faite et je m’en acquitte depuis trois ans. Ce faisant beaucoup de mes attachements ont été révélés, j’ai longtemps gardé la conscience de "moi-même" et j’ai souvent intérieurement, en l’exprimant aussi parfois, eu une attitude de plainte et de reproches envers les autres parce qu’ils ne m’aidaient pas davantage, faisant apparaître mon attachement au renom, un fort esprit de compétition et une attitude très critique si j’estimais que les autres ne faisaient pas aussi bien que je le voulais. L’attachement à soi-même, et tout un tas d’attachements l’accompagnant et tissant l'illusion, notamment la paresse et la recherche du confort, en dépit de tous mes efforts pour vaincre les difficultés.

Un jour j’ai lu le témoignage d’un pratiquant Taiwanais qui racontait que comme il s’acquittait bien d’une tâche, les autres lui ont peu à peu demandé d’en faire de plus en plus, jusqu’au jour où il n’a plus supporté et a commencé à se plaindre, jusqu’à ce qu’un ami lui dise, "peut-être est-ce simplement ce que tu avais fait le vœu d’accomplir lorsque tu es venu en ce monde". J’ai ressenti profondément ce partage, il m’a permis d’augmenter ma capacité de tolérance par la conscience que ce qui nous revient, nous avons la possibilité de l’accomplir si nous sommes complètement dans l’arrangement de Maître. Lorsque j’éprouve de l’irritation devant la quantité de travail et qu’il me vient à l’esprit que si tel ou tel avait accompli sa tâche cela aurait été pour moi moins difficile, je me calme, m’efforce de me concentrer uniquement sur le fait de bien faire moi-même, laissant de côté la pensée " j’ai déjà si peu de temps" où "je suis fatiguée" ou "je n’aurais pas le temps de lire" où "je ne suis plus si jeune pour travailler autant ". Lorsque je fais les choses de cette manière avec une pensée uniquement bienveillante et soucieuse de bien faire, je sens que je suis dans l’arrangement du Maître, j’en bénéficie et je sens que tous les êtres de mon monde, de mon environnement, se libèrent aussi et que cette énergie s’assimile à Dafa, que c’est cette énergie qui sauve, et rectifie l’environnement ….

En ce qui concerne le fait d’être exigeant envers autrui, je me rappelle simplement à moi même que dans cet arrangement tout est comme il doit être en mouvement et en rythme et tout finira par s’harmoniser pour le meilleur avec l’esprit de bienveillance et de grande tolérance, c’est aussi une chance que d’avoir l’occasion de compléter les failles qui peuvent se présenter, comment nous y réagissons, tout est là, chacun a un rôle différent à jouer, les hauts et les bas de chacun sont aussi arrangés, chacun sur son propre chemin, la Loi de l’univers est harmonie, ainsi il n’y a rien à rechercher et rien à craindre.

La persécution a été faite avec des mots, et elle pris une ampleur si grande, tout ce qui est publié sur les sites de Dafa s’oppose, avec des mots, à cette persécution dans cette dimension et dans toute les dimensions, bien que nous ne puissions en voir l’effet. Pourtant il m’arrive de ne plus être sûre que je suis bien en train de faire ce que je dois faire, en particulier lorsqu’il s’agit de clarifier la vérité aux chinois qui ont été les plus empoisonnés par les mensonges, mon cœur veut y aller, j’ai plusieurs fois essayé de trouver du temps pour le faire sans jamais y réussir dans le long terme. Pourtant dans cette pensée, outre le premier élan généreux immédiat, je vois aussi en observant plus attentivement quelque chose d’impur. Suis-je en train de craindre de ne pas obtenir assez ou de ne pas donner assez ? Je crois qu’il y a derrière ce doute encore de l’égoïsme.

Maître nous dit de bien nous assurer que nous validions la Loi et pas nous-même. J’aime être au centre, j’éprouve toujours un pincement au cœur si j’apprends que telle ou telle chose a eu lieu sans que j’en sois avertie. Bien sûr ça ne me perturbe pas longtemps comme avant, je reconnais le phénomène et m’efforce aussitôt de rester tranquille, mais c’est là. Le mieux que je puisse faire jusque là est de m’en rendre compte de plus en plus clairement et d’être désolée d’avoir agi ou parlé d’une manière qui ne prenait pas en compte l’intérêt d’autrui. Je pense que c’est le cœur de tous mes attachements. La partie de granit dont parle Maître dans la Cf. de Chicago. Je me souviens avoir su cela au moment où j’ai commencé à cultiver, j’ai même pensé que c’était quelque chose auquel je ne pouvais pas échapper, j’ai essayé de l’oublier et d’avancer, d’avancer encore. Le moment est arrivé de l’abandonner, ces dernières semaines cet attachement a constamment été mis en situation, je ressens quand cela se manifeste parfois un total découragement, mais derrière ce découragement n’y a t’il pas encore la pensée égoïste de ne pas être soi-même suffisamment bien. Là encore, ce découragement vient-il de mon être véritable ?

Etre disciple de Dafa et faire vraiment passer les autres avant soi-même … Nous devrions être plus attentifs lorsque nous sommes pressés d’arriver à un résultat, lorsque nous sommes inquiets de ne pas en avoir assez fait, lorsque nous sommes critiques vis à vis des autres, ce n’est que lorsque nous sommes véritablement calmes sereins et altruistes que nous validons Dafa.

Mais toute chose a toujours deux aspects et cette inquiétude m’a aussi amené quelques expériences encourageantes, récemment j’ai décidé de commencer à m’adresser aux gens que je rencontrais et à leur clarifier la vérité. En fait, je n’ai pas trouvé que ce soit un pas difficile à franchir, j’avais formé la conception que c’était quelque chose que je n’aie pas développé étant plus souvent devant mon ordinateur qu’au contact des gens, mais en fait, il ne s’agit dans les deux cas que de dépasser la pensée humaine, d’observer les attachements qui font surface et la Loi fait le reste, il n’y a pas de différence et de séparation entre les tâches de Dafa. En une demi-heure où je me suis adressée à chaque personne rencontrée en rentrant de mon travail combien de notions humaines n’ai-je pas observées, la crainte de ne pas être bien acceptée, donner à celui-ci mais pas à celui là, en jugeant les gens d’après leur apparence, hésiter à m’adresser à un jeune à la mine désabusée et agressive, j’ai eu l’occasion de dépasser ces notions et de voir comme la réaction de l’autre ne dépend que de nous, si nous maintenions la pensée juste…

Un soir, devant ma porte en attendant le concierge pour récupérer une clé, un monsieur est passé auquel j’avais un peu timidement tendu un tract le jour précédent, et auquel je n’avais jamais adressé la parole jusque là, le trouvant si terne que c’est à peine si je le voyais, il m’a dit avec un sourire, « j’ai lu ce que vous m’avez donné, c’est très intéressant. » j’étais si contente que dans les minutes qui ont suivi je me suis adressé à tous les voisins qui sont passés, de façon surprenante au moins deux dames étaient intéressés par la pratique, l’une d’elle m’a dit, ça fait du bien de parler avec vous !

Les êtres attendent que nous leur apportions le salut.

Ayant écrit cette expérience, je me suis étonnée de ne pas ressentir l’immense gratitude d’un disciple de Dafa pour son Maître et pour la Loi. J’ai découvert, où plutôt la Loi a permis à mon véritable moi de découvrir un autre moi, qui prenait mes paroles à son compte et empêchait une véritable validation de la Loi. J’ai ressenti tout à coup un afflux d’énergie et une soif de retourner à la source Zhen Shan Ren et de m’y assimiler totalement sans rien retenir ni rechercher.

Si nous pouvons véritablement juger sur la base de ces trois mots, ne serons nous pas alors capables de voir les vraies situations de toutes choses ? et cela est la plus droite des « pensées droites » !

Toute chose qui s’oppose à la caractéristique de Vérité, Compassion, et Tolérance se ruinera elle-même puisque toutes les vies et les matières, et leur sagesse et leurs capacités, sont composées de particules microscopiques amenées à l’existence par ces caractéristiques. Aller contre les principes de l’univers c’est aller à sa propre ruine.

Que nous soyons aujourd’hui disciples de Dafa, n’est-ce pas à des niveaux très élevé seulement le choix de l’univers, il a été arrangé que nous achevions le xiulian en cette période particulière, et nos insuffisances sont intégrées dans cet arrangement, alors nous devons simplement continuer le xiulian et nous efforcer vigoureusement d’avancer avec détermination :

J’aimerais terminer par ce poème de Maître pour nous encourager tous :

« Se reposer un peu, réfléchir sur soi-même, ajouter la pensée droite ;
Analyser clairement l’insuffisance, avancer de nouveau diligemment ».

("Rationnel et Eveillé," Hong Yin II)


Version chinoise disponible à : http://yuanming.net/articles/200411/36523.html

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