Bonjour Maître, bonjour compagnons de pratique francophones.
Ces derniers jours, lors de la pratique, des larmes, sans couler, me viennent aux yeux. Parfois lors des pensées droites, je ne peux m’empêcher de les sentir aussi.
Cela fait maintenant cinq jours que je suis à New York. Cinq jours, des jours remplis des jours plein ou mon être est passé de la rencontre de pratiquants que je ne connaissais pas, aux exercices extérieurs dans différents lieux, à la distribution de journaux, aux expositions anti tortures, en passant par les bureaux d’entreprises, les pensées droites émises devant le consulat et les différentes réunions d’échanges et de lecture de la Loi entre pratiquants. En y repensant je me demande comment cela est possible, ces cinq jours pourraient bien équivaloir à des années.
Chaque fois que je me promène dans les rues de Manhattan aux heures de pointes un flot de personnes dont la source ne semble vouloir se tarir se déverse devant moi. Chaque matin se ne sont pas moins de millions de personnes qui affluent à Manhattan. Vivre à New York signifie aussi, passer des heures dans le métro et, me concernant, le vécus d’instants difficiles ou je faibli, fatigue et d’autres instants magiques offerts par Maître ou je ressens intensément la magnificence du temps qui nous est offert. Il m’est difficile de savoir que raconter et sous quel angle. Il ne m’est pas aisé de retracer tant les difficultés que les moments forts de manière appropriée pour dépeindre le tableau le plus réaliste possible de ce que je vis ici, en laissant au loin la tentation de me laisser influencer par mon humeur ou les sentiments du moment. Voici cependant quelques extraits ;
Qui aurait cru qu’un jour je me serais retrouvé en train de distribuer des journaux à la chaîne. Pourtant c’est un moment très fort que j’apprécie beaucoup. C’est un plaisir que d’avoir la possibilité d’offrir un journal de qualité et très bien conçu aux passants. La distribution ne dure que trois heures, mais ces trois heures sont très intensives et le débit ne diminue jamais. Les gens de toutes les strates sociales le prennent facilement et plusieurs pratiquants ont déjà reçu ce beau compliment « c’est le meilleur journal que je connaisse ».
Les pratiquants européens ont été assignés à une exposition anti-torture précise. Elle se situe vers Brodway, sur un trottoir. Les gens qui marchent sur ce trottoir ne peuvent l’éviter. Au début de l’exposition plusieurs panneaux dénoncent la persécution et les tortures, puis il y a deux tortures qui sont remises en scène, ensuite vient une table avec les pétitions,... pour finir à l’autre bout de l’exposition se trouvent des pratiquants faisant les exercices. Trois autres grandes pancartes sont tournées vers l’extérieurs de telles sorte que les gens circulant en voitures ou sur le trottoir d’en face puissent aussi avoir un aperçu du Falun Gong et de la situation en Chine. Sur la première de ces pancartes on voit des pratiquants sereins assis en médiation et sur les deux autres des pratiquants qui ont été torturés. De courtes légendes complémentent ces images. Souvent, je me trouve sur le trottoir opposé à l’exposition anti-torture. Cette place s’est désignée naturellement ; aucun pratiquant ne s’y était posté malgré toutes les personnes qui y passaient. Au début je ne comprenais pas vraiment pourquoi il n’y avait personne et je me sentais parfois un peu frustré d’avoir à « assumer » ce lieu. Cependant au fur et à mesure des rencontres, des discussions... j’ai compris et je me suis fait à l’évidence que tout avait été arrangé ; j’ai rencontré les gens que je devais rencontrer. D’une manière générale, à cet endroit beaucoup de passant prennent les informations et ceux qui la refusent ont quand même au minimum, à travers les trois panneaux et d’autres pancartes tenues par des pratiquants dans les coins de la rue, été une première fois confronté au Falun Gong et à la persécution. Ces dernières journées j’ai éprouvé des difficultés à distribuer les flyers, perturbé par une forte pression dans la tête. Je sais que je dois être très concentré et centré pour ne pas être perturbé et dès que des failles se présentent, que la fissure grandit il est difficile de résister à la pression des interférences. Rien n’est plus dur que de voir les gens passer et de savoir que s’ils n’ont pas pris le flyer c’est à cause de soi, a cause du manque de compassion qui émanait de soi à cet instant. C’est incroyable que de voir la différence. Dans ce genre de situation j’essaie de me ressaisir et d’envoyer beaucoup de pensées droites. Voici maintenant une belle expérience parmi tant d’autres ; un moment touchant fut celui ou cette jeune fille qui interviewait les passant pour leur demander ce qu’il faudrait selon eux au monde pour qu’il devienne merveilleux. Son être a été bouleversé en apprenant les horreurs de cette persécution perverse, son corps secoué et les larmes lui sont venues aux yeux. Sans doute que le message donné par les pratiquants chinois résistant pacifiquement, sans rancune, à la persécution et émanant d’une bienveillance hors du commun face à cette violence inhumaine lui aura permis dépasser sa tristesse et lui aura donné un bel aperçu de ce qui peut être atteint dans ce monde.
Aujourd’hui nous sommes allés voir les entreprises. Les entreprises peuvent engendrer une impression trompeuse due au fait que l’effet immédiat est moins flagrant comparé aux distribution de flyers dans les expositions anti-tortures. Mais c’est surtout le nombre de personnes touchées qui peut paraître peu élevé par rapport aux efforts fournis. Souvent pour parvenir aux bureaux des entreprises nous faisons face à certaines difficultés parce qu’il faut pouvoir passer la sécurité faisant office de réception en bas de l’immeuble. Les pensées droites émises devant l’immeuble, voir même une journée avant, sont sans doutes primordiales. Rendre visite aux entreprises aux entreprises est une expérience forte et le fait de s’y rendre à deux est enrichissant. Une fois sur place nous avons souvent rencontré des assistantes bienveillante désirantes de nous aider. Par contre j’ai du juguler avec ma déception de ne pouvoir actuellement encore rencontrer de personnes « responsables » ; a chaque fois une dernière interférence a surgi juste avant, détruisant cette possibilité. Je dois apprendre à voir le bon côté des choses et à ne pas être attaché à voir ces « responsables. » Surtout ne pas oublier pourquoi nous sommes venus, et toujours rester imperturbablement positif. Des dossiers ont été remis presque à chaque fois et des numéros de téléphones échangés. Des petits pas se font et à force de persévérances de nouvelles portes s’ouvrent.
Voila donc quelques une des expériences que j’ai vécue à New York dans la clarification de la vérité. Dernièrement, après avoir échangé avec d’autres pratiquants, j’ai repris conscience de l’importance de vouloir pleinement profiter du temps octroyé pour élever d’avantage et plus rapidement mon Xinxing. Je me suis rappelé de l’importance de ce qu’on désire, et j’ai donc demandé à Maître de me mettre à l’épreuve pour que je puisse découvrir et combler le plus de lacunes possibles. L’égarement d’un pull-over, l’ordinateur qui semblait tout à coup ne plus fonctionner, les erreurs dans les directions choisies dans les métros mêlés à la fatigue, à la pression permanente de la perversité et à la tension que je ressens face à mes responsabilité dans ce lieu m’ont dévoilé beaucoup de facettes de mes attachements et des côtés sombres de ma personnalité. J’ai surtout remarqué qu’en Suisse, je me contentais des progrès réalisés, des nouvelles compréhensions que j’obtenais, sans essayer de faire plus, d’aller plus loin. Je crois que cette détermination cette volonté de chercher à se sublimer est essentielle et nécessaire pour que Maître puisse arranger quelques épreuves supplémentaires et nous permettre d’avancer plus vite. Zhuan Falun « ...la plus dure des souffrances sera la plus précieuse. Vous vous cultivez dans l'égarement pour le retour avec le sens de l'éveil, quand vous endurez beaucoup, vous pourrez retourner rapidement. » et Zhuan Falun « Personne ne vous force ni vous impose la cultivation. Vous vous cultivez ou non, c'est votre problème personnel. C'est-à-dire sur la voie que vous allez prendre, sur ce que vous voulez et ce que vous désirez obtenir, personne ne dira rien, on ne peut qu'exhorter au bien. » En tout cas depuis que j’ai émis ce désir sincère, je n’ai pas été « déçu » et malgré la fatigue, les moments difficiles, les doutes quant à ma capacité de dépasser mes conceptions et mes attachements je suis incroyablement reconnaissant d’être à nouveau confronté aux lacunes dans lesquelles je me complaisais auparavant. C’est intéressant de se rendre compte à quel point je me satisfaisais de mon état, négligeant certains attachements que j’avais pourtant bien repéré. Durant cette phase actuelle, mes égards vont aux pratiquants qui m entourent de leur bienveillance et de leurs compréhensions qui sont essentielles dans ces moments. En réalité, qu’y a-t-il de plus beau que ce processus de progressivement se détacher de nos conceptions, nos défauts ? C’est regrettable cette tendance que j’ai à l’oublier ou plutôt à n’en rechercher que le minimum. J’espère parvenir à garder la force pour persévérer dans cette attitude de vouloir d’avantage. Zhuan Falun « Certains disent: je viens dans le monde des gens ordinaires, c'est comme si je logeais dans une auberge, après un petit séjour, je partirai à la hâte. Mais certaines personnes s'accrochent trop à ce lieu et ont oublié leur propre foyer. »
J’aimerai encore partager mon expérience devant le consulat chinois. Ce lieu est à l’évidence même construit de sorte à décourager les pratiquants. Le consulat se situe à l’extrémité d’une longue avenue au bout de laquelle se trouve l’océan. De loin on peut déjà ressentir le vent froid et puissant qui s’y engouffre. Le consulat est complètement exposé au vent. Des motards, aux motos les unes plus bruyantes que les autres viennent dans les environs pour travailler un peut sur la mécanique et faire vrombir leur moteurs le plus fortement possible au moment de s’en aller. Le jour où j’y étais, un ferry marquait les heures pleine de sa sirène ; la plus longue des sonneries s’est faite entendre à 6 heures... Dans de telles circonstances, mes pensées droites sont par moment devenues très fortes. J’ai été amusé de constater qu’à un certain moment le vent se renforçait proportionnellement à la force de ma concentration. C’est devant ce consulat que j’ai le mieux ressenti l’importance de l’endurance nécessaire dans cette lutte et de l’importance capitale des pensées droites émises dans le monde entier pour soutenir ce qui se passe à New York.
Juste avant de conclure, voici une interprétation des larmes dont je vous ai parlé au début ; j’éprouve une grande tristesse devant tous ces êtres éliminés, ces univers détruits ces vides actuels dont une partie proviennent peut-être de mes attachements. Mêlé à cette tristesse se trouvent aussi les larmes de gratitudes pour toutes ses secondes si magnifiques et si extraordinaires qui nous sont offertes pour faire ce que nous pouvons et avons à faire ; étude la Loi, clarification de la vérité et pensées droites.
Merci à vous tous pour vos partages, le soutient mutuel et ce corps unique que nous formons et dont nous renforçons au fur et a mesure la cohésion. Je souhaite que notre réussite puisse signifier notre remerciement le plus profond envers notre Maître respectueux.
Enseignement de la Loi lors de la Conférence de Loi de l’Ouest des États-Unis au moment de la Fête de la lanterne de l’an 2003 « Bien faire ce que vous devez faire, l’affinité et l’occasion sont rares, chérissez tout cela, il n’y aura plus une deuxième fois. »
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.
* * *
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.