Mme Chen Lijun, 40 ans, était une pratiquante du Falun Gong de la ville de Zhengzhou, province de Henan. Elle a été envoyée à deux reprises et sans fondement légal dans le camp de travail forcé pour femmes de Shibalihe dans la ville de Zhengzhou. Les responsables du camp Mmes Zhou Xiaohong et Ren Yuanfang et d’autres policiers du camp de travail ont soumis Mme Chen à toutes sortes de tortures, dont le «ligotage » (1). Ils l’ont aussi violemment battue sur tout le corps dont la poitrine, l’estomac, et les parties génitales. Les agentes de police ont aussi ordonné à des toxicomanes de la bâillonner avec des serviettes hygiéniques utilisées ou de mettre des excréments dans sa bouche. A la suite de la persécution, Mme Chen est morte à 16h le 29 septembre 2004.
Pendant sa deuxième incarcération dans le camp de travail, la responsable du camp l’a appelée à se rendre au deuxième étage du bâtiment administratif avec l’excuse qu’elle ne faisait pas les exercices matinaux. Alors la responsable a ordonné à trois toxicomanes de la frapper tour à tour sur la poitrine, l’estomac, et le dos, ce qui a causé à Mme Chen une fièvre et une toux pendant plus d’un mois. Mme Chen ne pouvait plus tolérer des tortures et des insultes si inhumaines alors elle s’est mise en grève de la faim pour s’opposer à cette persécution par les responsables du camp. Finalement elle s’est considérablement affaiblie et a été envoyée à l’hôpital. On lui a diagnostiqué la tuberculose même si c’était certainement une inflammation des poumons causée par les coups. Elle était complètement défigurée.
Par peur d’être tenus responsables de son état de santé, les dirigeants du camp ont arrangé une médicalisation sous caution pour Mme Chen afin de tenter de transférer la responsabilité à sa famille. Sa famille a refusé d’accepter cet arrangement et a demandé que le camp de travail permette à Mme Chen de retrouver une bonne santé avant de la renvoyer chez elle. Alors le camp l’a envoyée au bureau de l’adjoint de Qinling dans le district de Zhongyuan de la ville de Zhengzhou, où elle a été inscrite comme résidente. Le bureau de l’adjoint a dû la renvoyer à l’hôpital. Pendant cette période, Ren Yuanfang du camp de travail l’a forcée à emprunter plusieurs milliers de Yuan à ses amis, sa famille, et d’autres pratiquants pour les soi-disant frais médicaux.
Mme Chen avait peur d’être renvoyée au camp de travail. Elle s’est enfuie de l’hôpital le 7 septembre 2004. A partir de là, le camp de travail et les gens impliqués ont eu peur que leurs mauvaises actions soient dévoilées au grand jour et ils ont donc lancé une recherche. Ils ont même menacé la tante de Mme Chen dans la ville de Leihe. Ils ont dit à sa tante de la renvoyer si elle la voyait. Après sa fuite, Mme Chen est justement allée chez sa tante. Mais sa tante a eu peur et ne l’a pas acceptée. Elle lui a même demandé de promettre par écrit qu’elle retournerait au camp de travail. Mme Chen n’avait nulle part où aller et pas d’argent. Elle a demandé de l’aide à une amie non pratiquante qui lui a prêté 50 Yuan. Ensuite elle est allée dans la maison d’une pratiquante qu’elle connaissait. Mme Chen, avant ces épisodes, avait bonne mine. Maintenant elle était pâle et jaunâtre et était très maigre, avec des bras aussi fins qu’un enfant. Elle avait besoin de quelqu’un pour marcher et ne pouvait manger que de la soupe de riz. Elle ne pouvait plus reconnaître l’argent et était assez troublée mentalement. Elle ne pouvait même plus se rappeler les noms des gens.
Pendant ses années dans le camp, Mme Chen Lijun a enduré des tortures extrêmement brutales à la fois mentalement et physiquement, jusqu’à ce qu’elle développe un sentiment de terreur permanent. Elle n’osait plus rester dans la maison de la pratiquante longtemps. Voir des étrangers la rendait très nerveuse et tendue. Elle se souvenait souvent des nombreuses couches de portes en fer au camp de travail forcé pour femmes de Shibalihe et elle en tremblait. À cause de toute la terreur inimaginable qu’elle a subie, elle n’a pas osé publier son horrible expérience sur Minghui. Elle a eu peur que les autorités intensifient leur persécution si elle les dénonçait. Elle avait peur de retourner dans ces cages démoniaques. Avant d’avoir pu témoigner de son expérience de la persécution, elle est morte à environ 16h le 29 septembre 2004.
Après le décès de Mme Chen, le commissariat de la ville de Zhengzhou, district de Zhongyuan, l’ancien « bureau 610 » (2) du district, le bureau de l’adjoint de Qinling du district et l’hôpital où Mme Chen avait été ont commencé à faire des interférences. Ils ont examiné où Mme Chen habitait avant sa mort (la maison d’une autre pratiquante), et ont pris les photos de Mme Chen. Ils ont aussi harcelé et surveillé d’autres pratiquants qui s’étaient occupés d’elle. Il a semblé qu’ils ont essayé de transférer la responsabilité de la mort de Mme Chen aux pratiquants qui s’étaient occupés d’elle pendant ses derniers jours. Le jeune frère de Mme Chen a eu aussi peur de la police et n’a pas autorisé les pratiquants à prendre des photos du corps de Mme Chen.
Le 15 octobre 2004
Note :
(1)« ligotage » : Le policier ficelle le pratiquant avec une corde assez fine qu’il fait passer autour du cou et qui sert aussi à attacher les mains jointes dans le dos. Puis le policier utilise toute sa force et sa puissance pour serrer la corde. La corde devient de plus en plus tendue autour du corps du pratiquant et cela l’empêche de respirer. La douleur est telle que le pratiquant perd quelquefois le contrôle de sa vessie. Il y a eu des cas où la corde a été serrée au point de casser le bras d’un pratiquant.
(2) « Bureau 610 » : [http://www.vraiesagesse.net/news/0307/24/E38196_2003717_fr.htm] - un service créé spécifiquement pour persécuter le Falun Gong; il dispose d'un pouvoir absolu sur chaque niveau de l’administration du Parti et tous les autres systèmes politiques et judiciaires.
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