Dimanche 10 février
Un procès en cours aux Etats-Unis contre la visite du maire de Beijiing, Liu Qi, est un signe aux pratiquants chinois de Falun Gong que le monde n’a pas oublié leur situation critique.
“Rien ne peut être fait en Chine pour les aider, il faut donc que le reste du monde fasse quelque chose” a déclaré Terri Marsh, un avocat de Washington, spécialisé dans les droits de l’homme, impliqué dans l’affaire.
Le gouvernement chinois a interdit le groupe en juillet 1999, le qualifiant de la menace la plus dangereuse contre les règles du parti communiste depuis les protestations pour la démocratie à Tiananmen en 1989.
Les groupes de droits de l’homme ont accusé Beijing d’utiliser communément, comme moyen de répression contre le Falun Gong, la torture, la mort lors des gardes à vue et la détention de dizaines de milliers de pratiquants sans jugement.
« La Chine ne fait rien de nouveau – les gens continuent d’être persécutés pour leurs croyances, et ceci depuis le début de la répression – mais il est maintenant temps de dire « stop », a déclaré M. Marsh.
Jeudi dernier s’est déroulé le procès civil contre Liu intenté par quatre pratiquants occidentaux du mouvement spirituel déclarant qu’ils avaient été physiquement abusés lors d’une protestation à Beijing en novembre.
Deux femmes chinoises, qui sont maintenant aux Etats-Unis, ont aussi pris part au procès qui a été mené à la cour fédérale de grande instance par l’organisation des droits de l’homme basée à San Francisco, le centre de justice et de responsabilité (CJA).
Les pièces ont été remises à Liu – qui est aussi président du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques de Beijing de 2008 (BOCOG) – à l’aéroport de San Francisco peu de temps avant qu’il ne prenne l’avion pour Salt Lake City afin d’assister aux Jeux d’Hiver.
Sandra Coliver, directeur de la CJA, a dit que le procès était un message à l’attention de ceux qui sont responsables de violations graves des droits de l’homme. Ils peuvent et seront tenus responsables devant la justice des Etats-Unis s’ils se rendent sur le territoire américain ».
“Ils peuvent bénéficier de l’impunité sur le territoire de leur pays, mais ils ne peuvent franchir la frontière des Etats-Unis sans courir le risque que leurs victimes les trouveront et les poursuivront”, a –t-elle déclaré.
Le procès accuse Liu de “torture, de traitement cruel, inhumain et dégradant, de détention arbitraire, de crimes contre l’humanité et d’ingérence envers la liberté de religion et de pensée”.
“Le maire d’après la loi chinoise et aussi d’après la loi internationale a pour devoir d’empêcher la police de s’engager dans des activités illégales envers les citoyens et étrangers qui visitent la ville, » a déclaré M. Marsh lors d’une conférence de presse.
Il a aussi le devoir constitutionnel d’enquêter et de punir toute violation.. Et cependant, il n’a rien fait de ce qui est mentionné ci-dessus. En fait, le maire de Beijing a approuvé la campagne de terreur et de violence à Beijing contre le Falun gong. »
Ni Liu ni les officiels de l’Ambassade de la République de Chine à Washington n’ont accepté de commenter l’affaire..
Par l’Acte de protection des victimes de la torture et l’Acte des plaintes contre actes délictuels étrangers, les actions de torture commises hors des Etats-Unis relèvent des attributions des cours de justice des Etats-Unis.
Les accusés disposent d’un délai de 20 jours pour répondre au procès. En cas de non réponse, un jugement par défaut sera rendu contre eux .
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Les quatre plaignants occidentaux – un homme ayant la double nationalité américaine et israélienne, une française et deux suédois – font partie du groupe des 36 activistes étrangers de Falun Gong expulsés de Chine le 21 novembre, un jour après qu’ils aient été arrêtés pour avoir protesté à Tiananmen Square, Beijing.
Par la suite, Beijing a nié leurs revendications, déclarant qu’aucun d’entre eux n’aurait été maltraité lors de leur garde à vue.
Liu n’est pas le premier officiel chinois contre qui une action légale aurait été intenté lors d’une visite aux Etats-Unis.
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