Je m’appelle Zhang Qizhen et j’ai 55 ans. Ma femme An Xiukun est née en 1951. Elle est devenue membre du Parti en 1970. Elle était une excellente institutrice, et travaillait à l’école élémentaire de l’avenue centrale de la ville de Hengshui dans la province de Hebei. En septembre 1997, nous avions été assez fortunés de connaître la Falun Dafa, et nous en avions bénéficié énormément à la fois physiquement et mentalement.
Ma femme An Xiukun est allée 4 fois à Bejing pour faire appel. A chaque fois elle a été arrêtée, détenue, et torturée. En juin 2000, Geng Zhanwu, le directeur du centre de détention de Lubei et la police l’ont brutalement gavée de force. Elle est tombée dans le coma. Lorsque les perfusions intraveineuses du centre de détention n’ont pas pu la réanimer, on l’a envoyée à l’hôpital le 7 juin. Elle mourut le 11, à l’âge de 49 ans.
Geng Zhanwu abuse de son pouvoir, méprise la loi au lieu de la renforcer et extorque des confessions par la torture. Son traitement inhumain des pratiquants de Falun Gong est la cause principale de la mort de An Xiukun. Voici quelques détails spécifiques des tortures qu’elle a subies :
Fin octobre 1999, le directeur de l’école élémentaire de l’avenue centrale, Li Lanjiang, a mis en place un tribunal privé et a illégalement détenu ma femme pendant seize jours. Deux autres pratiquants Wu Xinmei et Yan Shujun étaient également détenus. On les forçait à assister aux classes de lavage de cerveau le jour, et à écrire des déclarations dénonçant Dafa la nuit. Fin novembre 1999, An Xiukun est allée faire appel à Beijing, et a été emmenée au commissariat de Tiananmen. Elle a été ramenée par Li Lanjiang plus tard. Le 30 novembre, deux personnes du commissariat de la rue Renmin l’ont emmenée au centre de détention de Lubei, où elle est détenue pendant un mois. Elle a du payer 20 yuans chaque jours, soit 600 yuans au total comme frais de vie quotidienne.
En mai 2000, Ma Bingshan, le directeur du bureau d’éducation du district Taocheng, et le directeur adjoint Zhang Guoliang ont consciencieusement violé la loi et secrètement détenu et interrogé des pratiquants de Dafa. An Xiukun et Wu Xinmei ont été détenus à l’étage, et surveillés par beaucoup de gardes. On ne leur permettait pas de rentrer chez eux, et n’ont été relâchée que sur demandes instantes des familles. A cause de sa croyance en « Vérité, compassion et patience », l’école d’An Xiukun l’a pénalisée pendant deux ans : elle était obligée de payer 2800 yuans d’amende, son salaire est impayé pendant plusieurs mois, et on ne lui donnait que 280 yuan pour vivre chaque mois. Après que son appel aux responsables de l’école contre ce traitement injustifiable a échoué, elle est allée une fois de plus faire appel à Beijing le 21 mai. Plus tard, le 24, elle revint et fut emmenée au centre de détention.
Quand je lui apportai les couvertures le soir, elle me dit : « nous étions assez vigoureux alors et faisions appel comme l’autorisait la loi. Mais la Sécurité publique nous a dispersé en nous taxant de ‘chercher des problèmes’. Ils vont nous détenir pendant 15 jours, mais nous refusons de signer le formulaire. »
Le lendemain, le directeur Geng Zhanwu a menotté de force An Xiukun car elle refusait de dénoncer Falun Gong. Elle est restée menottée pendant 5 jours et 5 nuits de suite.
An Xiukun commença une grève de la faim pour protester contre la torture. Le sixième jour de sa grève de faim, Geng Zhanwu ordonna à Kun Zhongshan et d’autres policiers de la gaver de force. Ils la plaquèrent contre une chaise avec les deux jambes rabaissées et les deux bras derrière la chaise. L’un d’eux pressa de force sa tête en arrière et un autre lui pinça le nez. Alors Geng Zhanwu lui ouvrit la bouche avec un outil de métal. Ils poussaient de force la nourriture dans sa gorge avec une grosse seringue aussi vite qu’ils pouvaient. La nourriture sortait de sa bouche et de son nez, la suffocant. La nourriture entra également dans ses voies respiratoires, ce qui la faisait tousser et cracher du sang…cette torture dura jusqu’au 6, où elle perdit connaissance, avec une incompétence urinaire et fécale.
Le 2 juin je suis allé la voir. Elle avait l’air faible et très maigre, et marchait de façon très instable. Après l’avoir rendue ainsi par la torture, Geng Zhanwu ne voulait toujours pas la relâcher. Il la fit amener dans un bureau de garde pour écrire une « promesse de renoncer à sa croyance en Falun Gong et de ne plus jamais pratiquer ». J’ai fait appel à Geng Zhanwu de la relâcher pour qu’elle puisse recevoir des soins médicaux, mais il refusa.
Le 6 au matin, An Xiukun demeurait inconsciente et incompétente. Geng Zhanwu lui fit faire une perfusion intraveineuse par quelqu’un dans le centre, mais cela ne fit aucune différence. On ne l’envoya pas au département de soin interne de l’hôpital de la ville avant 10h ce matin-là. A ce moment là, Geng Zhanwu empêchait encore toute information la concernant de sortir, et n’informa sa famille qu’à 11h du lendemain matin. Le physicien responsable ne cessait de dire que An avait trop de glaire pour des raisons inconnues. Le 11 juin à 7h30 du matin, elle quitta ce monde à l’hôpital.
Après la mort de ma femme, j’ai essayé de faire appel aux responsables du comité municipal du Parti de la ville de Hengshui, au gouvernement local, au Congrès National du peuple, à la fédération des femmes, au comité d’éducation et au comité du district. Personne n’y a prêté aucune attention. Je suis allé à l’hôpital demander le registre médical, mais le registre a été bloqué par la Sécurité, prétendant qu’il ne serait délivré que si j’avais une autorisation écrite du bureau de la Sécurité Publique.
Voici la persécution que j’ai subie depuis le 20 juillet 1999 :
En octobre 1999, Zhang Zhifu du comité Politique et Légal du bureau de Hexi de la ville de Hengshui (il est maintenant secrétaire du comité Politique et Légal du bureau Zhonghua) et deux autres personnes m’emmenèrent dans l’hôtel au 4ème étage du bureau, où je fus détenu pendant 5 jours. Je n’avais pas le droit de descendre pendant qu’ils tentaient de me faire dénoncer le Falun Gong. Ils me forçaient aussi à payer 300 yuans (j’ai encore le reçu). En novembre 1999, je suis allé faire appel à Beijing et on m’a emmené au commissariat de Tiananmen. Plus tard, le directeur Wang du bureau de Sécurité publique de la ville de Hengshui qui vient du bureau de Liaison de Beijing m’emmena dans son bureau et me menotta au tuyau du radiateur. Le directeur adjoint du bureau d’Appel publique du district de Taocheng prit tout l’argent que j’avais sur moi, soit plus de 400 yuans. Plus tard, la directrice Wang du bureau Hexi de la ville de Hengshui vint et me ramena dans ma ville natale. On me força à payer 3 000 yuans : 1 500 pour le commissariat de Tiananmen, 1 500 pour les frais de transport.
Après être ramené au bureau Hexi de la ville de Hengshui, je fus enfermé dans une froide petite chambre pendant une nuit. Le jour d’après je fus enfermé dans un garage sale et froid. Liu Xiujie, le secrétaire du comité Politique et Légal du bureau Hexi, usa de différents moyens pour m’extorquer de l’argent. J’étais obligé de payer 2 900 yuan (j’ai gardé le reçu). Le 30 novembre, Chen et Wang (noms complets inconnus) du commissariat de la rue Renmin m’emmenèrent dans le centre de détention où je fus détenu pendant un mois. Les criminels ne devaient payer que 5 yuans par jour, et certain n’avaient pas besoin de payer du tout. Mais les pratiquants de Falun Gong devaient payer 20 yuans par jours. A ce moment-là, ma femme était également détenue là.
Le 5 juin 2000, Li Haitao de la première division du bureau de Sécurité de la ville m’emmena de force au centre de détention pour leur fournir un certain nombre de dossier. J’y étais détenu pendant 3 jours. Plus tard je ne fus relâché que parce que ma femme a été envoyée à l’hôpital. La personne responsable de mon cas est Sun Jiancai.
Le 28 juin, le corps de ma femme a été incinéré. Le 29, Hu et une autre personne du bureau de la Sécurité publique de Taocheng m’ont secrètement détenu pendant 3 jours.
Le 19 juillet je j’ai été enlevé par le commissariat de la rue Renmin. Le 20 juillet j’ai été condamné à 3 ans de travaux forcés et envoyé au camp de travail Balizhuang de la ville de Baoding, province de Hebei, laissant mes deux fils à la maison, l’un est âgé de 22 ans, l’autre de 18. Les personnes responsable de mon envoi au camp de travaux forcés sont Li Haitao du bureau de Sécurité Publique et Li Yibing de la division du district du bureau de sécurité publique.
Dans le camp de travail Balizhuang, j’ai subi de brutales tortures :
- 1) Bruit assourdissant : j’ai été enfermé dans la même pièce que d’autres pratiquants de Falun Gong, nous étions surveillés de près par les criminels. De 6h du matin où nous nous levions à 22h du soir où nous nous couchions, la télé était allumée avec le volume au maximum. Le vacarme durait 16h par jour.
- 2) Forcé à s’assoire sur des banc dur : on nous forçait à nous assoire face au mur avec interdiction de parler les uns aux autres. Parfois cette torture durait plusieurs mois.
- 3) Forcé à se tenir debout face au mur, il ne nous était pas permis de parler pendant qu’on était debout.
- 4) Exposition au soleil : pendant les jours les plus chauds d’été, on nous forçait à nous aligner et de courir sous le soleil brûlant. Parfois nous devions courir plusieurs kilomètres.
- 5) Nos familles n’avaient pas le droit de nous visiter pour des durées allant parfois jusqu’à 6 mois.
- 6) Strictement encadrés : nous étions toujours suivis et constamment encadrés. Il ne nous était pas permis de parler aux autres, de pratiquer les exercices, d’étudier la loi ou d’envoyer des pensées droites.
- 7) Travail d’esclave : ils m’obligeaient, moi un homme de plus de 50 ans, à faire le même travail qu’un jeune homme.
- 8) Privation de sommeil : si nous refusions de dénoncer Dafa, on nous privait de sommeil pendant plusieurs jours de suite.
Le policier Li Liang (23 ans. Il était très vicieux à ce moment-là, mais j’ai entendu dire qu’il a beaucoup changé après que des pratiquants lui ont clarifié la vérité) torturait souvent les pratiquants à souhait quand il était soûl. Il s’entraînait à la boxe en se servant de ma tête comme d’un punching-ball, me frappant et faisant saigner et enfler mon visage. Il torturait aussi d’autres pratiquants. Un autre pratiquant, Ma Lin, qui venait de la ville de Baoding et avait 42 ans, a été cruellement torturé. Son nez avait enflé d’avoir été battu. La police lui enfonçait aussi des baguettes dans les lèvres jusqu’à ce qu’elles saignent à profusion et qu’il était incapable de manger pendant des jours. Ils ont aussi choqué sa bouche avec une matraque électrique. Les pratiquants qui refusaient de dénoncer Dafa sont attaché au lit du « mort » : où la victime est menottée au quatre coins d’un lit de planche avec les bras et jambes tendus. On utilise alors une corde pour l’attacher autour du corps. Un magnétophone est alors allumé au volume maximal. La victime n’a pas le droit de fermer les yeux.
Quand ils se sont soûlés la nuit, les policiers Liu Qingyong et Li Liang m’attachaient alors pour me torturer. Ils me frappaient au visage et m’attachaient au radiateur et ne me permettaient pas de dormir.
C’est la routine pour ces policiers de torturer les pratiquants après s’être soûlés. Presque tous les pratiquants qui ont refusé de subir le lavage de cerveau subissaient leurs tortures. Tous les 11 policiers de la 1ère division sauf un m’attachèrent, me balayèrent au sol, enlevèrent mon manteau (c’était l’hiver) et attachèrent mes mains derrière le dos avec des cordes de Nylon mouillées encerclant mes bras. Plusieurs personnes marchaient sur mon dos pour m’attacher solidement. Ils insérèrent alors des bouteilles de bières sous entre mes bras et mon dos, soulevant mes bras et criant : « Pratique ou pas ? » Si je refusais de répondre, ils continuaient à insérer plus de bouteilles. Ils avaient inséré 6 bouteilles en tout, causant d’insoutenables douleurs. Même eux admettaient que 30 minutes d’une telle torture nécessiterait 6 mois de rétablissement. Et si le supplice durait plus d’une heure, les bras deviendraient durablement handicapés. Je possède encore des marques de cette torture, qui ne guériront vraisemblablement jamais. Ensuite ils me rouaient de coups, le policier Wang Lei frappait alors spécialement mes yeux. Quand ils se fatiguait, ils enlevait son manteau et continuait à me frapper. Il me frappa ainsi pendant 30 minutes et je pouvais à peine voir à travers mes yeux après coup.
Le lendemain je dis au policier Liu YongQing que quelque chose n’allait pas dans mes yeux. En guise de réponse, le policier Zhang Qiang passa tout mon corps à la matraque électrique pendant 30 minutes. J’ai des blessures partout sur le corps et j’ai encore des cicatrices sur les parties brûlées.
Le 2 mai 2003, j’ai finalement quitté cet enfer sur terre.
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