Les scientifiques utilisent des méthodes inhabituelles pour trouver les plus nouvelles planètes à l’extérieur du système solaire

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Conception d’artiste d’une planète nouvellement découverte. Photo avec la courtoisie de la NASA

WASHINGTON – Une équipe internationale d’astronomes a encore découvert une autre planète loin au-delà de notre système solaire, mais les astronomes ont utilisé une méthode différente de celles utilisées jusque là pour découvrir des planètes. Ils ont utilisé une loupe cosmique fournie par la nature.

Les télescopes ne sont pas encore assez puissants pour voir les planètes en orbite autour des étoiles lointaines, ainsi les astronomes doivent déduire leur présence. Il ont fait cela en notant une perturbation dans le mouvement d’une étoile, un tremblement très léger, presque imperceptible, signifiant que la gravité d’une planète agissait sur elle. Cette technique a mené à la découverte de 120 planètes dans des systèmes solaires distants depuis 1995.

Maintenant, deux équipes internationales travaillant ensemble ont découvert la planète numéro 121 par une méthode différente, qui a l'avantage d'un phénomène naturel dans lequel une étoile passant agit comme une lentille qui amplifie la lumière d’une étoile directement derrière elle.

Le chasseur de planètes en chef de l’agence spatiale américaine NASA, Charles Beichman, dit que cela s’appelle micro lentille gravitationnelle parce qu’elle dépend de la traction gravitationnelle de l’étoile passant sur la lumière venant de derrière elle.

« Si nous alignons deux étoiles exactement l"une devant l’autre, l’étoile intermédiaire peut réfracter la lumière de l"étoile distante et agir comme une loupe cosmique. Nous pouvons voir l"étoile distante plus brillamment, » a-t-il dit.

Mais si l’étoile qui passe a un compagnon tel qu’une planète, la brillance de l’étoile distante derrière elle éclaire deux fois plus. C’est parce que la gravité de la planète elle-même contribue à cet effet.

Le physicien allemand Albert Einstein avait prédit la lentille gravitationnelle dans sa Théorie Générale de la Relativité. Il y a treize ans, l’astronome né en Pologne Bohdan Paczynski de l’Université Princeton dans le New Jersey a proposé l’utilisation de la méthode pour détecter les planètes à l’extérieur de notre système solaire. Maintenant le groupe d’astronomes dont M. Pacsynski est membre a utilisé la technique pour observer un système étoile-planéte éloigné de 17000 années lumières.

« Je me considère moi-même comme un théoricien vraiment chanceux de trouver cela de mon vivant, voir une prédiction devenir vraie. Ce n’est pas du tout commun », a-t-il dit

La planète nouvellement découverte est dans la constellation du Sagittaire. Comme les scientifiques l’ont rapporté dans la question du 10 mai de « Lettres de la Revue d’Astrophysique », ils ont calculé sa masse approximative en mesurant la forme précise de la ligne courbe venant de l’étoile de derrière. Ils ont déterminé que la masse est inférieure à un demi pour cent de son étoile accompagnatrice et sont sûrs qu’il doit s’agir d’une planète.

« Il s’agit d"une grande, planète comme Jupiter en orbite autour d"une faible étoile rouge naine », dit l’astronome écossais Ian Bond de l’Université d’Edimbourg. Il a dit que de tels événements micro lentilles ne sont pas communs et requièrent la vigilance d’une constante étude automatisée du ciel pour observer des millions d’étoiles. La grande majorité d’étoiles lenticulaires n’ont pas de planètes, ainsi il est important d’avoir autant d’exemples que possible pour augmenter les chances d’en trouver une. Mais M. Bond dit qu’il est possible de manquer des planètes qui se trouveraient là.

« Cela dépend de choses comme l’alignement géométrique du système étoile- planète et aussi quelques-unes unes de ces déviations sont assez courtes. Elles peuvent aussi bien facilement être manquées dans les observations, » dit il.

Bien que toutes ces planètes trouvées a l’extérieur de notre système solaire soient à peu prés de la masse de Jupiter, Charles Beichman de la NASA espère qu’avec des instruments améliorés, des corps de la taille de la Terre se révéleront éventuellement.

« Nous sommes en quête de planètes comme la notre autour d"autres étoiles. Chaque fois que nous avons une autre technique pour le faire, cela nous dirige dans la direction qui nous permettra de savoir combien de Terres il y a là , quelles sont les chances éventuelles d’être capables de trouver une planète juste comme notre Terre dans la zone habitable autour d"une étoile proche, et éventuellement trouver des preuves de vie sur une telle planète, » a-t-il dit

Pour accélérer la recherche de planètes, les deux équipes internationales en coopération utiliseront bientôt un télescope plus grand que celui qui est actuellement utilisé au Chili et une nouvelle caméra à large champ pour capturer plus de ciel dans ses images.

Dans le même temps, un consortium d’astronomes a commencé à utiliser un nouveau télescope dans les Iles Canaries avec un champ extrêmement large et une haute sensibilité aux changements de brillance. Son travail consistera à chercher des étoiles qui se voileraient pendant un court moment selon la théorie qu’une planète passant devant elle bloquerait une partie de sa lumière.


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