Parce que je pratique le Falun Gong, la police m’a envoyée dans une salle du 9e district de l’hôpital psychiatrique de Nanjing, où j’ai été maltraitée pendant plus de deux mois et subi des tortures médicales indescriptibles. Quelques mois après ma libération, la police m’a de nouveau arrêtée sans raison et m’a condamnée à un an dans un camp de travaux forcés, sans procès, car je ne renonçais pas en ma croyance en Falun Gong.
Le Falun Gong a guéri mes maladies.
J’ai 66 ans et j’habite dans la ruelle de Tongjia, rue de Majia à Nanjing. J’ai commencé à pratiquer le Falun Gong le 26 mai 1996. Après seulement dix jours de pratique je ne souffrais plus des mes anciennes maladies. J’avais auparavant était diagnostiquée avec un cancer du pancréas ; j’étais fébrile chaque jour et mon corps entier me faisait mal. En lisant simplement une fois le livre Zhuan Falun (contenant les enseignements et principes du Falun Gong) ma douleur physique et ma fièvre ont cessé. J’avais une mauvaise vue et ne pouvais pas lire clairement les mots dans les journaux. Cependant, dix jours plus tard, je pouvais voir les caractères chinois très clairement. Les symptômes du cancer pancréatique avaient disparus. J’ai alors fait l’expérience de la joie d’être en bonne santé et libérée de ma douleur.
Cependant le régime de Jiang a interdit la pratique du Falun Gong et personne n’est autorisé à suivre les principes d’authenticité, de bienveillance et de tolérance. Ceux qui ne se soumettent pas sont arrêtés et sont soumis à une série d’abus horribles afin de les obliger à renoncer à leurs croyances.
La torture que j’ai subie alors que j’étais détenue à l’hôpital psychiatrique.
Le 25 janvier 2000, j’avais décidé d’aller à Pékin faire appel pour le Falun Gong. Le commissariat de police local m’a arrêtée avant que je puisse partir et m’a envoyée dans un hôpital psychiatrique sans mon consentement. Ils ont même menti à mes enfants. Ils ont dit à mes enfants qu’ils me protégeaient en m’envoyant à l’hôpital psychiatrique car sinon j’aurais été envoyée au camp de travaux forcés du Nord Ouest. On a dit à mes enfants que je serais relâchée après deux semaines et qu’ils pourraient me rendre visite. Mes enfants ont cru leurs mensonges et ont été trompés à signer les documents pour me laisser partir.
Le 3e matin à la 9e salle du district de l’hôpital psychiatrique de Nanjing, quelques infirmières jeunes et fortes m’ont tirée et emmenée de force à la salle no. 1, m’ont pressée de force sur le lit et ont attaché ma tête, mes mains et mes pieds avec des sangles de tissus. Je ne pouvais pas bouger et fut nourrie de force simplement pour être torturée. A ce moment là, 14 membres du personnel médical m’ont traité cruellement. L’infirmière supérieure de la 9e salle de district m’a nourrie de force. Cette personne en charge m’a dit : « Vous êtes perverse, je veux vous empêcher d’être perverse... ». A ce moment là mon oesophage était bloqué, je ne pouvais respirer et ai senti une douleur incroyable. Cependant, j’ai clairement compris dans mon coeur que je ne pouvais pas mourir, car je devais clarifier la vérité au personnel médical. Après cette pensée j’ai pu lentement respirer de nouveau.
Ils ont inséré un tube dans mon nez, l’ont rempli de médicaments, et m’ont aussi injecté une grande dose de médicaments en intraveineuse, qui est normalement utilisée pour ceux qui souffrent de maladies mentales. La drogue forte a eu un effet nuisible sur mon système nerveux central. A cause de l’effet des médicaments je ne pouvais ni me tenir debout, ni assise, comme je sentais mon corps tout entier comme paralysé. Mais cela ne m’a pas dissuadé d’expliquer les faits sur la persécution du Falun Gong aux docteurs. J’ai marché lentement jusqu’au bureau du docteur. J’avais besoin de toute ma force. Je leur ai dit que je n’étais pas malade. J’avais 62 ans en l’an 2000 et comment osent-ils me traiter de cette façon ! N’avaient-ils aucune morale ? Leur réponse a été de me presser avec force dans le canapé dans le hall et de me médicamenter de nouveau. Je ne pouvais plus bouger après ça. Il y avait un grand nombre d’infirmières dans le hall mais personne n’osait parler fort. Après cela j’ai été sous médicaments chaque jour contre mon plein gré. Je ne pouvais pas être debout, assise ou allongée de manière confortable. Je me sentais très faible et avais des vertiges. J’étais désorientée, confuse et ne pouvait atteindre la tranquillité.
Quelques jours plus tard, mon enfant est venu me rendre visite. J’ai pleuré et ai demandé de quitter l’hôpital. Mon enfant savait aussi que la police avait menti, mais se sentait impuissant. Mon enfant voulait me ramener à la maison après deux semaines, mais le docteur refusa de donner sa permission sans le consentement du commissariat de police local. Mon enfant a appelé le commissariat local et la police lui a dit d’attendre encore quelques jours. Quelques jours plus tard mon enfant a demandé de nouveau que l’on me libère, mais la police a dit que le commissariat de police local n’avait pas le pouvoir de me relâcher, car ils demandaient le consentement des hautes autorités de la ville et du gouvernement de la province. Mon enfant a demandé : « Vous avez dit deux semaines, mais cela fait bientôt un mois ! ». La police a répondu : « Nous n’avons pas le pouvoir ». Mon enfant s’est alors rendu compte qu’ils avaient menti et a commencé à s’alarmer. J’ai été détenue pendant deux mois et quatre jours à l’hôpital psychiatrique et fut forcée de payer 8000 yuans (500 yuan est la salaire mensuel moyen d’un travailleur en Chine). J’ai souffert de blessures mentales et physiques, et de pertes financières pour ma famille. En plus c’était un abus terrible des ressources médicales du pays.
Mon enfant a vu que j’avais été traitée de manière inhumaine à l’hôpital et donc a demandé plusieurs fois à la police locale de me relâcher, comme je n’étais pas mentalement malade et avais demandé de quitter l’hôpital. La police a alors accepté de me relâcher mais ne m’a pas autorisée à retourner chez moi. Les autorités ont ordonné à mon enfant de me renvoyer dans ma ville natale dans la campagne afin que les autorités n’aient pas à être responsables de mon cas sous leur juridiction. Mon enfant n’avait aucun autre choix que d’accepter. La police a obligé mon enfant à leur montrer mon billet de transport. Le 30 mars 2000, j’ai quitté l’hôpital et me suis rendue dans ma ville natale sous escorte. La police a demandé à mon enfant de ne me donner aucun soutien financier et a dit aux villageois de ma ville natale qu’ils devaient me surveiller avec la police locale.
J’ai réalisé profondément dans mon coeur que la raison pour laquelle j’allais dans ma ville natale était pour expliquer les faits sur le Falun Gong. J’ai dit à tous ceux que je rencontrais que Falun Dafa est bon. La station de police locale a annoncée qu’ils allaient m’arrêter. Je n’y ai simplement payé aucune attention. Les gens autour de moi savaient tous que le Falun Dafa est bon. Donc, la station de police locale cessa de me surveiller.
J’ai été détenue sans raison dans le camp de travaux forcés de Judong dans la province de Jiangsu.
Après avoir vécu dans ma ville natale pendant plusieurs mois, je suis retournée encore une fois à Nanjing. Le 28 décembre 2000, la police m’a de nouveau arrêtée et m’a condamnée sommairement à un an dans un camp de travaux forcés.
Le 21 janvier 2001, j’ai été envoyée dans le camp de travaux forcés de Judong dans la province de Jiangsu. Les pratiquants de Falun Gong criaient de la cour à l’unisson : « Falun Dafa est bon !». La police du camp de travaux forcés attrapa six pratiquants (Sun Yingui, Liu Fang, Zhang Meifang, Huang Zheng, Li Suqing; le nom d’une autre personnes est inconnu). La police les a battus et frappés, les a torturés avec des bâtons électriques et les a brûlés aux fers chauds. Ils ont ensuite frappé les deux mains des pratiquants jusqu’à ce qu’elle soit brûlées et recouvertes d’ampoule. Les pratiquants ont ensuite été emmenés dans des cellules d’isolement. Tous les pratiquants de Falun Gong ont demandé à la police de les relâcher. La police n’a pas cédé, donc nous avons tous ensemble commencé une grève de la faim. La police a demandé aux criminels de nous amener pour être gavés de force. Le médecin a intentionnellement et au hasard inséré un tube de plastique très large dans notre nez et l’a fait aller et venir afin de perforer notre pharynx et notre larynx. La bouche des pratiquants était pleine de sang et leur visage est devenu enflé et bleu. Nous étions torturés de façon inhumaine quotidiennement par la police, et nous étions cependant obligés de dire « Bonjour! ». Si nous étions incapables d’émettre un son, nous étions punis. Un mois je n’ai pas écrit « les commentaires mensuels » (NB : les pratiquants sont forcés d’écrire des commentaires qui sont analysés par les autorités afin de déterminer si le lavage de cerveau et les tactiques de torture ont atteint leur but de forcer les pratiquants à renoncer à leur croyance en Falun Gong), alors une officier de police Zhou Ruihia m’a traînée dans une pièce vide qui contenait un nombre d’instruments de torture sur la table. Zhou Ruihia caressait la table et me dit de manière perverse « Je vais te faire souffrir toute la nuit ! ». J’ai silencieusement récité le poème du Maître :
« Vivre sans poursuite !
Mourir sans regret !
Toute pensée excessive éteinte
Cultiver la bouddhéité n'est pas difficile. »
(« Non-Existence »)
J’étais très en confiance et sans peur. J’ai demandé à Maître de m’apporter la sagesse. J’ai dit à Zhou les avantages que j’avais obtenus depuis que je pratiquais le Falun Gong. Je l’ai restreinte avec mes pensées droites. Enfin elle a quitté la pièce avec une excuse. Après qu’elle soit revenue, son attitude n’était plus agitée. J’ai encouragé son bon comportement avec compassion ; la policière n’a pas osé me toucher, mais m’a demandé de lui montrer les exercices (de Falun Gong). Elle ne m’a pas autorisé à dormir, ni à utiliser les toilettes et a demandé aux criminels de me surveiller. Elle m’a relâchée à l’aube. Les pratiquants détenus m’ont dit, que lorsque j’étais détenue dans la cellule de détention, Zhou Ruihia a menacé les pratiquants dans ma cellule en disant « Duan Xiangdi est enfermée en bas, et elle a écrit la déclaration. Refusez-vous toujours de l’écrire ? Si vous ne l’écrivez pas, vous serez également détenues dans la cellule de détention ». J’ai dit à mes co-pratiquants de restreindre la police avec leurs pensées droites et que je n’avais écrit aucune déclaration de renoncement au Falun Gong. Les pratiquants qui s’étaient laissé fléchir ont pleuré profondément. Dans le camp de travaux forcés de Judong, vous rencontrez souvent des pratiquants de Falun Gong déterminés couverts de marques dues aux tortures qu’ils subissent. La plupart d’entre nous sommes entre 50 et 60 ans. Ce qui suit est ce dont j’ai été témoin dans le camp de travaux forcés :
Les faits de la persécution des pratiquants de Falun Gong par les gardes du 4e escadron dans le camp de travaux forcés de Judong, dans la province de Jiangsu.
Un jour nous nous sommes alignés dans la cour pour écouter l’émission diffamant le Falun Gong. La pratiquante de Falun Gong de la banlieue Sud de Nanjing Mme Li Suqing a ensuite dit : « Falun Gong est bon ! ». La police l’a tirée dans le bureau et a fermé la porte. Plusieurs officiers de police masculins furent appelés pour la torturer à coup de bâtons électriques. Nous pouvions tous entendre ses cris de détresse. Quelques jours plus tard elle fut détenue seule dans une cellule. Je l’ai vu un jour et j’ai remarqué que l’expression du visage de Li Suqing était déformée et elle était à peine reconnaissable. Elle m’a dit que les officiers de police hommes et femmes, dont Zhou Ruihia, l’avaient torturée avec six bâtons électriques. Elle s’est évanouie et ils ont ensuite déversé de l’eau froide sur elle. Quand elle s’est réveillée elle était allongée sur le sol en ciment dans une mare d’eau. Ces policiers ont continué à la torturer à l’électricité. Elle ne pouvait pas se souvenir pendant combien de temps ils l’avaient torturée de cette manière. Ce n’était que sa foi inébranlable en Dafa qui lui a sauvé la vie au travers de cette torture. Mon amie détenue pratiquante Mme Zuo Yingai est de la ville de Zhenjiang dans la province de Jiangsu. Quand le garde est venu elle ne s’est pas levée assez vite. La police l’a emmenée dans une pièce vide et a incité le criminel Hua Yan à la battre violemment. La jambe de Mme Zuo a été fracturée par la violence. Une pratiquante nommée Shi de la ville de Zhenjiang, a aussi été torturée au point d’avoir ses jambes fracturées. Le camp de travaux forcés n’a donné aucun traitement médical. Nous avons tous présenté les faits au professeur Xu du 4e escadron. Elle a dit qu’elle ne pouvait pas le croire. Nous avons enlevé les pantalons de Mme Zuo et de Mme Shi et lui avons montré leurs jambes enflées et meurtries. Elle n’a rien dit. Depuis la police a tout fait pour dissimuler leur persécution. Par exemple, ils ont augmenté le volume des émissions quand ils battaient les gens, afin que nous n’entendions pas les sons de tortures et les cris d’angoisse.
Les pratiquants de Falun Gong en bas ont crié une fois « Au secours ! ». Tous les pratiquants dans notre cellule ont ensuite crié « N’utilisez pas la violence, ne battez pas les gens !». Quelques policiers ont accouru en haut, nous ont crié dessus, et nous ont choqués à l’électricité et nous ont battus.
J’ai aussi vu deux jeunes femmes pratiquantes qui ont été forcées à écrire la déclaration de garantie pour dénoncer la pratique. On avait ordonné aux criminels de les battre si elles ne l’écrivaient pas. J’ai vu les criminels tenir une raquette de badminton et frapper la tête de la pratiquante avec le manche. Ils l’ont obligée à s’accroupir et ne lui ont pas permis de bouger. A cet instant j’ai crié : « Ne frappez pas les gens ! ». Cependant le criminel se tenait contre la fenêtre pour m’empêcher de voir et l’a torturée encore plus violemment. Ils l’ont forcée à écrire la déclaration pour qu’elle renonce à sa foi, l’ont empêchée de dormir tout le jour et la nuit.
La jeune pratiquante était sévèrement tourmentée, s’est effondrée mentalement, et a perdu le contrôle de ses intestins.
Une autre pratiquante qui est proche de mon âge a été détenue pendant 21 jours parce qu’elle refusait d’écrire la déclaration de garantie. Elle n’était pas autorisée à dormir, ni à utiliser les toilettes ni à boire de l’eau. Il faisait très froid à cette époque, tout son corps était couvert de bleus, ses jambes et ses pieds sont devenus violets et ont enflé considérablement. Elle ne pouvait pas s’accroupir, donc elle posait ses mains enflées sur le sol pour trouver l’équilibre. Les criminels piétinaient ses mains avec violence. Ses mains étaient cassées et pleine de sang. Cependant la police faisait comme si de rien n’était.
Afin de recevoir un bonus des autorités supérieures, la police a essayé toutes les méthodes imaginables pour faire renoncer sa foi à un pratiquant de Falun Gong. Ils torturaient souvent les pratiquants en les forçant à rester sous le soleil brûlant d’été, ou dans le froid de l’hiver. Les autorités utilisent souvent des méthodes indescriptibles de torture et se prêtent à des abus contre les pratiquants de Falun Gong.
Dans le camp de travaux forcés, j’ai fait l’expérience de toutes sortes de tortures, mais la plus douloureuse était la torture de mon âme. Après avoir été torturée pendant une journée j’étais désorientée et dans la confusion, j’ai écrit la « déclaration de garantie, la déclaration de repentir, et la déclaration de dénonciation et de critique ». (Des déclarations qui exigent qu’un pratiquant renonce à sa croyance, cesse la pratique et dénonce les noms de ses compagnons de pratique à la police). Quand je suis redevenue plus claire d’esprit et ai réalisé ce que j’avais fait, je suis tombée dans un profond désespoir !
Je déclare ici solennellement que tout ce que j’ai écrit dans le « bureau 610 » (une organisation spécialement crée pour persécuter le Falun Gong, avec le pouvoir absolu sur tous les niveaux de l’administration dans le parti et tous les autres systèmes politiques et judiciaires), le centre de lavage de cerveau et le camp de travaux forcés et tout ce que j’ai fait et dit qui n’était pas conforme à Dafa est nul et non avenu !
Traduit en Europe le 20 Mars 2004
Version anglaise disponible à:
http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2004/3/2/45655p.html
Version chinoise disponible à:
http://minghui.org/mh/articles/2004/2/18/67782.html
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