Reculer est en réalité avancer

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Il y a une histoire significative sur "prendre" et "donner" dans le bouddhisme. Elle raconte qu’après les décés de deux personnes, "A" et "B", elles ont été amenées au roi de l'enfer. Celui-ci a vérifié le livre d'enregistrement des mérites et des démérites et décidé de leur donner une nouvelle vie. Deux choix s'offraient à elles : l'un consistait en "une vie de don", l'autre en "une vie d’acquisition".


“A” était avide et voulait avoir une vie sans épreuves, donc il a immédatement choisi la “vie d’acquisition, “B” n’était pas contrarié même si “A” était passé devant lui. “B” pensait qu’une “vie de don” pouvait aider les gens et il savait à quel point cela aurait du sens ! Après avoir écouté les deux souhaits, le roi a conclu le marché avec son pinceau du destin. Il a dit à “B”. “Puisque tu as choisi une vie de don, tu seras un homme riche dans ta prochaine vie et tu feras don de ton argent aux pauvres.” Qu’est-il arrivé à “A”? Puisqu’il voulait avoir une vie telle qu’il pourrait acquérir des autres, on lui a assigné de devenir un mendiant et d’être à la merci des autres pour le reste de sa vie.


Cette histoire révèle que les pertes et les gains pour les individus ne peuvent pas être décidés juste en surface. Parfois, il semble que vous ayez gagné quelque chose, mais d’un autre point de vue, vous pourriez avoir perdu davantage.


Quand Zheng Banqiao était en poste au gouvernement, son frère a eu une querelle avec son voisin pour des questions de construction de maisons. Les deux familles ne voulaient pas faire de compromis, alors elles ont construit devant leurs maisons des murs qui bloquaient la route. Le frère de Zheng lui a écrit pour obtenir de l'aide et gagner l'affaire. Mais Zheng Banqiao a répondu à son frère par un poème :


    De loin, la lettre est arrivée pour un problème de mur,
    Seulement trois chi, ne peux-tu pas juste lui donner ?
    La Grande Muraille de mille lieues est toujours là,
    Qui peut voir le bâtisseur original, Qin Shi Huang (1) ?


Le voisin l’a appris et a été touché. Ils ont tous les deux reculé de trois chi, ainsi la route entre les deux est devenue la célèbre “Voie des Six-Chi”.


L’attitude de Zheng Qiao face au problème nous apprend quelque chose. En se basant sur la tolérance, on peut reculer d’un pas et de là être capable de garder un état paisible, menant à un esprit plus clair et plus sage. Les conflits seront alors résolus et deviendront des opportunités et, par conséquent, un monde meilleur s’ensuivra.


Le Bouddha Rieur avait un chant célèbre :

    Des plants de riz dans une main et commençant à les repiquer,
    On peut en baissant la tête voir le ciel bleu dans l’eau,
    La doctrine est d’avoir des sensations pures et propres des six racines (2),
    Reculer c’est en fait avancer


La réalité était que les paysans devaient baisser les yeux et reculer pour repiquer les plants de riz, ce qui indique que les succès viennent en baissant la tête et en reculant. Il s’agit d’une profonde philosophie selon laquelle “reculer, c’est en fait avancer”. Ce concept est similaire au dicton chinois “parfois le meilleur gain est de perdre”. Dans une vie, en de nombreuxes circonstances, reculer peut sembler passif mais cela peut en fait être un mouvement positif. Les histoires ci-dessus sont des exemples pour montrer comment cela fonctionne.


Notes

1 - Qin Shi Huang : le premier empereur de Chine

2- Six racines : dans le bouddhisme, les organes des sens


Traduit de l’anglais

Version anglaise :
https://www.pureinsight.org/node/4960

Version chinoise :
https://xinsheng.net/xs/gb/da4print.asp?ID=40273

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