Un homme du Sichuan meurt après trois années de torture brutale en prison et un harcèlement constant après sa libération

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Nom : Sun Renzhi

Nom chinois : 孙仁智

Sexe : masculin

Âge : 68 ans

Ville : Mianyang

Province : Sichuan

Profession : ancien directeur d’une coopérative de crédit

Date du décès : 25 juin 2022

Date de la dernière arrestation : 9 avril 2017

Dernier lieu de détention : prison de Jiazhou


Alors que M. Sun Renzhi a survécu à trois années de tortures incessantes en prison pour sa pratique du Falun Gong, cet habitant de la ville de Mianyang, dans la province du Sichuan, a vu sa santé décliner en raison du harcèlement continu et est décédé deux ans après sa libération. Douze jours seulement avant sa mort, un directeur de comité résidentiel était venu le harceler.


Arrestations et dernière condamnation à la prison

Depuis juillet 1999, époque à laquelle le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong, une discipline spirituelle ancestrale également connue sous le nom de Falun Dafa, M. Sun, ancien directeur d’une coopérative de crédit, a été arrêté à de multiples reprises, son domicile a été saccagé et il a été détenu dans des centres de lavage de cerveau. En 2003, il a été condamné à un an et demi de travail forcé au camp de Xinhua pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong.


Son avant-dernière arrestation a eu lieu le 13 décembre 2016 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. Deux personnes ont refusé d’écouter et l’ont signalé à la police. Lorsque la police est arrivée une demi-heure plus tard, elle a tenté de prendre des photos de M. Sun avec deux exemplaires de documents sur le Falun Gong. Il n’a pas obtempéré.


La police a continué à interroger M. Sun après l’avoir emmené au poste de police. Ils ont saccagé son domicile dans l’après-midi. Dans la soirée, il a été condamné à quinze jours de détention dans la prison d’Anzhou.


M. Sun a été ensuite arrêté le 9 avril 2017, également pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes. La police l’a interrogé et a saccagé son domicile alors qu’aucun membre de sa famille n’était présent. Aucune liste des objets confisqués n’a été fournie.


Bien que M. Sun ait été libéré après s’être vu refuser l’admission par le centre de détention d’Anzhou en raison de son hypertension artérielle, la police a tout de même soumis son cas au parquet du district d’Anzhou, qui l’a inculpé le 21 juin 2017.


M. Sun a été jugé au tribunal du district d’Anzhou le 27 mars 2018. Un avocat spécialisé dans les droits de l’homme a plaidé non coupable en sa faveur. Son neveu, M. Sun Houze, a également défendu son innocence. Le juge n’a pas annoncé le verdict à la fin de la séance. M. Sun est rentré chez lui par la suite.


Le 15 mai, alors que M. Sun arrivait chez son neveu pour l’aider dans ses travaux agricoles, quatre agents, dont trois en civil, se sont présentés et ont arrêté M. Sun.


Le 22 mai, il a été maintenu en détention et condamné à trois ans de prison et à une amende de 10 000 yuans. Il a fait appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Mianyang, mais celui-ci a décidé de maintenir le verdict initial.


Tortures brutales à la prison de Jiazhou

M. Sun a été emmené à la prison de Jiazhou le 9 août 2018. L’instructeur de la prison, Shao Lin, et le gardien Liu ont essayé de lui faire réciter le règlement de la prison à plusieurs reprises, mais il a refusé.


Shao a emmené M. Sun dans un endroit sans caméra de surveillance le 5 septembre 2018, et lui a pulvérisé de l’eau épicée sur le visage. Shao a dit : « Attends de voir comment je te punis. »


Yang Xilin, du département « éducation » de la prison, a parlé à M. Sun à six reprises fin mars 2019, en essayant de faire pression sur lui pour qu’il renonce au Falun Gong. M. Sun a refusé d’obtempérer et il a blâmé les gardiens d’avoir torturé M. Deng Qixing, 70 ans, à qui on avait donné l’ordre de rester debout douze à treize heures par jour pendant trois jours.


Un détenu ne permettait pas aux pratiquants qu’il surveillait de déféquer. S’ils le faisaient, ils étaient obligés de rester debout pendant de longues heures en guise de punition. M. Sun a pris la défense des pratiquants et le détenu a ensuite abandonné.


Avant qu’une campagne de lavage de cerveau visant à forcer tous les pratiquants à renoncer au Falun Gong ne commence le 18 juin 2019, les gardiens ont installé des bannières calomniant le Falun Gong autour de la prison. Le directeur adjoint de la prison a dit aux pratiquants : « Ce sera une longue bataille à l’avenir pour vous “transformer”. Nous frapperons fort et ne montrerons aucune pitié. Pour ceux qui restent têtus, vous devez reconnaître la situation et changer d’avis rapidement. »


La nuit du 3 juillet 2019, M. Sun a été privé de sommeil. Deux détenus étaient assis près de son lit et le réveillaient s’il fermait les yeux. On lui a également refusé l’accès aux toilettes. Lorsque M. Sun a protesté en s’asseyant dans le couloir, les détenus lui ont pincé les cuisses. Il a perdu toute sensation dans les jambes après avoir été torturé pendant une demi-heure. Même certains des détenus ont été effrayés par la torture.


Les détenus l’ont ensuite traîné dans un coin sans caméra de surveillance et lui ont ordonné de s’accroupir. Il avait du mal à garder l’équilibre en restant debout après avoir été blessé aux jambes, mais les détenus l’ont poussé vers le sol pour qu’il s’accroupisse. Comme il ne pouvait pas garder l’équilibre, les détenus ont dû l’attraper par ses vêtements pour l’empêcher de tomber.


M. Sun a protesté et a dit que ce n’était pas bien de le battre. Le détenu Kang Yalei a versé de l’eau bouillante sur la tête de M. Sun et le long de son cou. M. Sun n’a pas pu supporter la douleur et s’est écroulé.


Reconstitution de torture : arroser à l’eau bouillante


Le cou de M. Sun a été échaudé et d’énormes cloques se sont formées. Après deux heures, les cloques se sont infectées. Il n’osait pas toucher son cuir chevelu. Il avait le cou brûlant et il souffrait d’une douleur insupportable. Il ne pouvait pas bouger les jambes. Il ne pouvait pas se lever s’il s’asseyait. Il ne pouvait pas tourner les jambes quand il dormait. Il lui était encore plus difficile d’aller aux toilettes. Il lui était extrêmement difficile de se lever après. Il essayait donc de manger moins chaque jour pour éviter d’aller aux toilettes.


M. Sun n’a pas pu déposer un dossier de plainte, car les détenus le surveillaient et ne le laissaient pas envoyer de courrier.


Lorsque M. Sun a refusé d’effectuer un travail non rémunéré le 27 juillet 2019, un détenu l’a signalé au gardien de service. Le gardien a emmené M. Sun dans son bureau et lui a pulvérisé de l’eau poivrée dans les yeux. Ils ont également réduit son temps de déjeuner à quelques secondes. Au cours des deux jours suivants, les gardiens lui ont pulvérisé de l’eau poivrée dans le visage à trois autres reprises. Il n’a pas eu l’autorisation de se laver le visage par la suite. La peau de son menton s’est infectée.


Harcèlement continu après la libération carcérale

M. Sun a été confronté à un harcèlement constant de la part des autorités après sa libération.


Le 1er août 2020, Xu, de la Commission des affaires politiques et juridiques du district de Fucheng, Zhang, du Bureau 610 de la ville de Xinzao, et Long Zhengwei, du Bureau de la sécurité intérieure, sont venus le harceler.


Deux policiers du poste de police de Xinzao et plusieurs directeurs de comités résidentiels ont à nouveau harcelé M. Sun un an plus tard, le 19 juillet 2021, et lui ont ordonné de signer une déclaration de renoncement au Falun Gong.


M. Sun a refusé d’obtempérer, leur disant qu’il n’avait pas signé une telle déclaration lorsque les autorités pénitentiaires lui avaient promis de lui verser 2000 yuans à sa libération, et qu’il était donc encore plus hors de question de la signer maintenant.


Le directeur Tang du comité résidentiel local s’est rendu une fois de plus chez M. Sun le 13 juin 2022. Quand M. Sun a permis à Tang d’entrer, ce dernier a essayé de faire rentrer la police pour prendre des photos de M. Sun. M. Sun a dit qu’il ne laisserait pas entrer la police.


M. Sun a dit à Tang que sa liberté de croyance était protégée par la Constitution et que leur présence fréquente à son domicile interférait avec sa vie quotidienne. Tang a répété la propagande diffamatoire diffusée par le régime communiste, essayant de justifier la persécution, même quand M. Sun lui a raconté les tortures brutales qu’il avait subies en prison, notamment des passages à tabac sauvages et avoir été brûlé avec de l’eau bouillante.


Lorsque Tang est parti, M. Sun a vu que la police était postée devant sa porte d’entrée. Il a fermé la porte à double tour et ils sont partis ensuite.


M. Sun était émacié et très faible lorsqu’il a été libéré de prison en 2020. En raison du harcèlement et de la détresse mentale dus à la persécution, sa santé a continué à décliner au cours des deux années qui ont suivi. Douze jours seulement après le harcèlement de Tang, il est décédé à 4 heures du matin le 25 juin. Il avait 68 ans.


Voir aussi:

Des pratiquants de Falun Gong torturés dans la prison de Jiazhou, province du Sichuan

M. Sun Renzhi dépose une plainte en justice contre un policier

Persécution des pratiquants de Falun Gong dans la prison de Jiazhou

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Source : http://fr.minghui.org

Version anglaise :
https://en.minghui.org/html/articles/2022/7/9/202165.html

Version chinoise :
https://www.minghui.org/mh/articles/2022/7/6/445860.html


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