Des documents divulgués par le Comité des affaires politiques et juridiques (PLAC) du comté de Tieling, dans la province chinoise du Liaoning (nord‑est), montrent que les efforts du Parti communiste chinois (PCC) pour « transformer » ou « éliminer » le Falun Gong restent l’objectif principal du régime.
Un des documents intitulé « Rapport de situation soumis au groupe d’inspection provincial du PLAC » indique qu’en avril 2019, neuf des ministères les plus hauts placés sous l’autorité du Comité central du PCC ont émis un ordre pour forcer tous les pratiquants de Falun Gong à abandonner leur pratique spirituelle.
Minghui.org, un site Web qui documente la persécution du PCC contre le Falun Gong, a rapporté que des policiers ont frappé à la porte de la maison des parents de Peng Zhiqiang, en déclarant : « Vous devez signer ces papiers, sinon gare à vous ! » Le couple a refusé de signer, et les policiers sont partis.
La police a ensuite appelé le fils du couple, qui n’est pas pratiquant de Falun Gong : « Vos parents n’ont pas voulu signer ces papiers, ce geste va vous coûter votre carrière si vous ne signez pas pour eux ! »
Peng Zhiqiang a pris peur et a signé les papiers. Il a ensuite publié une déclaration sur minghui.org pour dire qu’il regrettait d’avoir agi ainsi.
Les parents de M. Peng sont des pratiquants de Falun Gong, une pratique spirituelle que le Parti communiste chinois (PCC) persécute depuis 1999.
Ce qui est arrivé à la famille Peng arrive régulièrement à des familles partout en Chine depuis des années. Selon minghui.org, cette campagne « de porte‑à‑porte » (sous la direction du Comité central) a pour but d’éliminer le Falun Gong, ne serait‑ce que sur le papier.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une ancienne pratique spirituelle chinoise qui allie des exercices de méditation lents et des enseignements moraux qui prônent la vérité, la compassion et la tolérance dans la vie quotidienne. Sa popularité a atteint son apogée à la fin des années 1990 en Chine, puisque, selon les estimations officielles, 70 à 100 millions de personnes y adhéraient.
La campagne « de porte‑à‑porte », mentionnée dans un des documents divulgués, a été ordonnée conjointement par neuf agences supérieures directement affiliées au Comité central du PCC.
Le PLAC est un des appareils de sécurité du PCC. Il exerce un contrôle à différents niveaux administratifs, central, provincial et municipal et détient des listes de pratiquants de Falun Gong au niveau des quartiers, avec leurs noms, leurs adresses et des informations sur leurs proches. La police locale mène la campagne « de porte‑à‑porte » en se rendant à chaque adresse et en exhortant les pratiquants de signer des documents de renoncement à leur pratique spirituelle.
S’ils obtiennent une signature, ils peuvent « mettre [les compteurs] de ce pratiquant à zéro », du moins sur le papier.
Document divulgué
Epoch Times a obtenu un accès exclusif aux documents du PLAC du district de Tieling, dans la province du Liaoning. Le comté de Tieling se trouve à environ 30 km au nord‑est de la ville de Shenyang, la capitale de la province du Liaoning.
Le système que forme le PLAC constitue un réseau de répression gigantesque et extrêmement efficace. Il s’agit du principal outil du PCC pour persécuter le Falun Gong. Le pouvoir du PLAC, et le haut niveau de corruption qui le caractérise, ont augmenté à mesure que la persécution s’est pérennisée.
Un des documents intitulé « Rapport de situation soumis au groupe d’inspection provincial du PLAC » indique qu’en avril 2019, neuf des ministères les plus hauts placés du régime central ont émis un ordre concernant principalement le Falun Gong, il s’agit de forcer tous les pratiquants de Falun Gong à abandonner cette discipline.
Selon le document, dans le district de Tieling, le PLAC a aussitôt organisé des séances de formation consacrées à la « transformation » des pratiquants de Falun Gong.
Outre le fait de se rendre au domicile des intéressés et d’essayer de les forcer à signer des documents, le PLAC a également demandé à la police du comté de surveiller et d’empêcher les personnes de partir à Hong Kong.
L’année 2019 correspondait au 70e anniversaire de la prise de pouvoir du PCC en Chine. Le document précisait que « la célébration du 70e anniversaire se rapprochant, et les activités à Hong Kong se multipliant, pour empêcher ces personnes à participer à ces activités à Hong Kong, la police du comté doit restreindre leurs déplacements. »
Inspections réalisées par le PLAC
Heng He, commentateur politique chevronné, a déclaré à Epoch Times : « D’après ce document [qui a été divulgué], nous pouvons constater que le PCC considère toujours le Falun Gong comme la cible principale à supprimer, même si le PCC en minimise l’importance publiquement et essaie de le cacher à la communauté internationale. »
« Sous la bannière de la lutte contre la corruption, le gouvernement central du PCC a envoyé des groupes d’inspection dans différentes régions du pays depuis 2017 », a‑t‑il déclaré. « Ils inspectent principalement le réseau d’agences PLAC, où la faiblesse et la réticence à l’égard de la persécution du Falun Gong sont repérées. Ce qui signifie que le maintien de la persécution a été très difficile. »
Selon le document qui a été divulgué, « cette année, dans le comté, 8 membres du Falun Gong ont été ‘transformés’, soit un pour cent du total, 122 membres du Falun Gong ont été ‘libérés’ et ce nombre a été communiqué au PLAC municipal concerné. » Le terme « libérés » reste flou.
Cas de persécution
Une telle campagne est menée dans tout le pays. Selon un rapport de minghui.org daté d’avril 2021, la campagne «plan zéro » de Pékin a entraîné la mort de trois pratiquants de Falun Gong en 2020, 29 pratiquants ont été condamnés à des peines de prison et 249 pratiquants ont été placés en détention forcée, ils ont été arrêtés chez eux ou sur leur lieu de travail.
D’autre part, 153 domiciles de pratiquants ont été saccagées, et 103 pratiquants ont reçu la visite de la police ou des appels téléphoniques visant à les harceler.
Plus récemment, une pratiquante du Falun Gong, Ji Yunzhi, de Mongolie intérieure, est morte 48 jours après avoir été emmenée au poste de police. Elle était âgée de 66 ans.
Le 1er février 2022, jour du Nouvel An chinois et trois jours avant le début des Jeux olympiques d’hiver à Pékin, Mme Ji a été emmenée de son domicile par neuf policiers. Elle a été battue et torturée au poste de police. Elle a entamé une grève de la faim pour protester, mais a été nourrie de force par une sonde d’alimentation introduite par le nez.
Par la suite, sa santé s’est rapidement détériorée.
Le 11 février, la police informait sa famille qu’elle était à l’hôpital. Lorsque son mari est arrivé, il l’a trouvée dans le coma. Ses chevilles étaient toujours attachées par des chaînes.
Malgré son état critique, la police a refusé de la libérer. Le 21 mars, Mme Ji est décédée.
Afin d’éviter que l’information ne soit divulguée au public, des dizaines de policiers ont surveillé l’hôpital, le funérarium et le domicile de Mme Ji pendant plusieurs jours, et ce même après la crémation du corps.
Simon Zhang, un architecte new-yorkais, et sa mère, Ji Yunzhi, une pratiquante de Falun Gong arrêtée à son domicile trois jours avant l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Pékin et morte 48 jours plus tard en garde à vue. (Avec l’aimable autorisation de Simon Zhang)
Le fils de Mme Ji, Simon Zhang, est architecte à New York. Le 25 avril, lui et plusieurs pratiquants de Falun Gong ont rencontré l’ambassadeur itinérant des États‑Unis pour la liberté religieuse internationale, Rashad Hussain, qui, après avoir pris connaissance de l’histoire de Mme Ji, a posté sur Twitter : « Personne ne mérite d’être harcelé, torturé ou emprisonné pour sa foi. »
Sensibilisation
Depuis le début de la persécution en 1999, le PCC et son dispositif PLAC ont lancé de nombreuses campagnes destinées à éradiquer le Falun Gong par divers moyens. Cependant, les contre‑mesures utilisées par les pratiquants de Falun Gong sont restées les mêmes, puisqu’ils distribuent ce que l’on appelle du « matériel de clarification de la vérité » pour sensibiliser le public à la persécution, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Chine.
Le document divulgué mentionnait que le PLAC du comté de Tieling organisait des actions pour faire le tour du comté et « nettoyer » le matériel du Falun Gong des lieux publics. Au cours de l’année 2019, le document indique que « 8 opérations de nettoyage ont été organisées, 378 pièces de matériel imprimé, 3 bannières et 26 affiches ont été récupérées ».
Le document précise qu’entre avril et juin, le PLAC du comté de Tieling a distribué au public 20.000 brochures et 35.000 autres types de documents destinés à diffamer le Falun Gong.
Affiche dans un arrêt de bus à Tieling, dans la province du Liaoning. Il est écrit : « La vérité, la compassion et la tolérance sont de bonnes, le Falun Dafa est bon ». (minghui.org)
Heng He a affirmé : « Comme la persécution n’a pas de fondement juridique, le PCC a dépensé des sommes énormes pour diffamer le Falun Gong en manipulant l’opinion publique et en inventant des mensonges diffusés par ses médias. Pendant ce temps, le PCC fait tout pour empêcher que la vérité sur le Falun Gong ne soit connue du public. »
Source : The Epoch Times
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