Le Hudson Institute, un think tank basé à Washington, D.C., a organisé, le 18 octobre, un forum en ligne intitulé “China’s War on Religion.” Compte tenu de la persécution sévère à l'encontre des Ouïghours, des musulmans, des chrétiens, des pratiquants de Falun Dafa (connu également sous le nom de Falun Gong) et des bouddhistes tibétains par le Parti communiste chinois (PCC), le forum avait pour objectif de discuter de la manière dont les États-Unis et d'autres pays démocratiques peuvent contribuer à promouvoir une plus grande liberté religieuse et les droits de l'homme en Chine.
Animé par Nina Shea, Senior Fellow et directrice du Center for Religious Freedom de l'Hudson Institute, le panel comprenait également Xiaoxu Sean Lin (porte-parole de l'association Falun Dafa à Washington D.C.), Robert A. Destro (professeur de droit à la Catholic University of America et ancien secrétaire d'État adjoint pour la démocratie, les droits de l'homme et le travail) et Nury Turkel (Senior Fellow, Hudson Institute).
Shea a spécifiquement invité Lin à parler des prélèvements forcés d'organes effectués par le PCC sur des pratiquants de Falun Gong de leur vivant en Chine. Les atrocités se sont étendues au-delà des pratiquants de Falun Gong à d'autres groupes minoritaires...
Assassinats sur demande
De nombreux prisonniers d’opinion ont été détenus en Chine, parmi lesquels des pratiquants de Falun Gong et des Ouïghours, lesquels sont traités comme s’ils étaient des réservoirs d’organes, a expliqué Lin. En recueillant des informations sur le groupe sanguin, les organes et les tissus des détenus, le PCC a constitué une vaste base de données pour les centres de transplantation d'organes. En cas de besoin d'un organe particulier, les responsables peuvent effectuer des recherches dans la base de données, localiser un détenu spécifique et tuer la personne pour obtenir l'organe et réaliser un bénéfice..
Une telle chaîne d'approvisionnement est rendue possible par la police, le ministère public, les tribunaux et le système judiciaire chinois, ainsi que par le réseau de soins de santé. Selon un jugement du tribunal indépendant de la Chine à Londres, les pratiquants de Falun Gong sont la principale source de prélèvement d'organes. Les preuves montrent que les fonctionnaires du PCC pouvaient se rendre au domicile d'un pratiquant - en invoquant n'importe quelle excuse ou pas d'excuse - pour arrêter cet individu et prélever ses organes pendant la détention.
Un crime contre de nombreux groupes
La répression du Falun Gong a commencé en juillet 1999. Depuis lors, les pratiquants ont été soumis à des arrestations, à la torture, au travail forcé, à un lavage de cerveau intensif, ainsi qu'à des prélèvements d'organes. Malheureusement, le PCC a étendu sa persécution des pratiquants de Falun Gong à d'autres groupes religieux, tandis que certaines organisations internationales sont restées silencieuses et se sont même rendues complices, a ajouté Lin.
Les Nations unies, en particulier, n'ont pas pris de mesures concrètes pour mettre fin à cette tragédie. Doctors Against Forced Organ Harvesting (DAFOH), par exemple, a soumis des millions de signatures de pétition au Conseil des droits de l'homme des Nations unies il y a plusieurs années, demandant instamment à l'organisme de se pencher sur le prélèvement forcé d'organes par le PCC, mais aucune réponse n'a jamais été reçue de l'ONU. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a même collaboré avec le PCC pour former un groupe de travail spécial sur le prélèvement d'organes, dont Huang Jiefu, ancien vice-ministre chinois de la santé, faisait partie.
Selon M. Destro, le PCC a d'abord soutenu le Falun Gong pour ses bienfaits physiques et spirituels. Il a également fait la promotion de cette pratique par le biais des ambassades chinoises. Mais lorsque le Falun Gong est devenu plus populaire et a attiré de nombreux pratiquants, le régime a commencé à le réprimer.
Plus précisément, lorsque le PCC a découvert que le nombre de pratiquants dépassait celui des membres du PCC, il a épuisé les forces de police du pays tout entier pour réprimer le Falun Gong, causant la mort de nombreux pratiquants. Aujourd'hui encore, le régime considère le Falun Gong comme une menace existentielle. Pour aider à informer les Chinois de ce qui se passe, les pratiquants de Falun Gong ont développé des outils afin d’aider les gens à contourner le blocus Internet du PCC et à accéder à des informations non censurées.
Selon Minghui.org, durant les six premiers mois de 2021, au moins 674 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés pour leur croyance. Rien qu’en juillet et août, 24 pratiquants sont morts suite à la persécution.
Sanctionner les auteurs des crimes
Destro a déclaré que le PCC agit comme une organisation criminelle qui vend les organes de Chinois. Il a ajouté que les victimes sont en grande partie des pratiquants de Falun Gong, bien qu'il y ait également des Ouïghours. Même des étudiants ordinaires ont disparu dans des circonstances suspectes. Tant que le PCC possède les informations relatives à l'ADN d'une personne, il peut procéder à l'appariement des tissus avec les centres de transplantation d'organes. Au lieu d'admettre qu'il commet un crime, le PCC fait fièrement la publicité de ses capacités de transplantation d'organes.
Pour mettre fin à cette tragédie, Destro a proposé de sanctionner les médecins chinois impliqués dans le prélèvement forcé d’organes. Par exemple, a-t-il précisé, ils devraient être interdits d’entrer en Europe et aux États-Unis, et de publier des articles dans des revues médicales.
En tant que secrétaire adjoint du Bureau de la démocratie, des droits de l'homme et du travail (DRL), Destro rencontré ,cinq pratiquants de Falun Gong le 20 juillet 2020. Il a déclaré que le gouvernement américain a planifié des actions contre les responsables du PCC qui participent aux prélèvements forcés d'organes. Elles comprennent des mesures telles que des poursuites judiciaires pour tenir les auteurs responsables.
"Je ne peux pas penser à une violation des droits de l'homme plus horrible que de voler le foie de quelqu'un. Je veux dire, c'est - c'est - nous avons eu des rapports cohérents à ce sujet", a-t-il déclaré lors d'un briefing du Département d'État américain le 16 octobre 2020. "Nous avons effectivement examiné les allégations de cela".
Lors du forum, il a également salué les efforts des pratiquants de Falun Gong pour exposer les crimes du PCC, ajoutant que les pratiquants ont fait des contributions remarquables dans l’enquête sur les transplantations d’organes en Chine, dans les hôpitaux, tels que leurs " canaux verts " visant à accélérer le transport des organes. Destro a demandé plus d’aide pour faire connaître l’information afin que davantage de personnes soient informées.
Shea a acquiescé. Elle a déclaré que le prélèvement forcé d’organes est un crime contre l’humanité et qu’une campagne est nécessaire pour dénoncer et mettre fin à ces atrocités.
M. Destro a déclaré que si le prélèvement forcé d'organes par le PCC était considéré comme un génocide, le public en serait davantage informé. Lui et d'autres panélistes ont également proposé des plans pour mettre fin à la persécution religieuse en Chine, notamment en recourant à la loi Magnitsky, en interdisant aux médecins chinois impliqués dans le crime d'entrer sur le territoire et en leur interdisant de publier des articles de recherche.
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Version anglaise disponible à :
Hudson Institute: Online Forum Focuses on Organ Harvesting by the CCP
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