La sagesse intemporelle : plus précieuse que l’or

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l“Ecole d’Athènes” de Raphael, 1511 ‘(Domaine public)


Il y a peu de choses dont notre monde ait autant besoin aujourd’hui que de la sagesse.
Mais de quoi s'agit-il au juste ?


Permettez-moi de commencer par observer que nous, les humains, pouvons "connaître" les choses à trois niveaux différents.


Le premier niveau et le plus bas consiste en simples données, composées de faits isolés, de chiffres, de dates, de personnes, et d’observations. C’est la forme la plus inférieure du “savoir”.


Le deuxième niveau est la connaissance, qui organise et systématise les données que nous percevons de manière à en comprendre la cause et la fin.


Le troisième et plus haut niveau est la sagesse.


Tout au long de l'histoire, de grands esprits ont donné des définitions différentes mais, je dirais, mutuellement compatibles de la sagesse.


Commençons par Socrate. Dans l'"Apologie" de Platon, son élève, on raconte que Chaerephon, l'ami de Socrate, a demandé à l'Oracle de Delphes s'il y avait un homme plus sage que Socrate. L'oracle a répondu par la négative. Socrate était perplexe et, après avoir réfléchi à la réponse de l'Oracle, il en a déduit qu'elle signifiait : "Parmi vous, mortels, l'homme le plus sage est celui qui, comme Socrate, comprend que sa sagesse est sans valeur". De Socrate, nous voyons donc que la sagesse implique un sens de ses propres limites, un sens de l'humilité.


Dans son "Éthique à Nicomaque", Aristote, élève de Platon, distingue deux types de sagesse : théorique et pratique. La sagesse théorique consistant essentiellement en une connaissance et une compréhension approfondies d'un sujet particulier. La sagesse pratique, en revanche, étant la connaissance de la manière de bien vivre, car selon Aristote, "il est évident qu'il est impossible d'être pratiquement sage sans être bon." Ainsi, pour Aristote, la sagesse était à la fois une connaissance profonde et le fait de mener une vie vertueuse.


Xunzi, un philosophe chinois qui a vécu juste après Aristote, a affirmé que l'homme sage est celui qui s’ordonne d'abord lui-même et, à partir de là, ordonne son environnement - sa famille, son lieu de travail ou, s'il est un dirigeant, l'État.


"Pour un homme de bien qui cultive son cœur, a-t-il dit, rien ne vaut l'intégrité." Fort de cette intégrité personnelle, le sage pouvait alors s'adapter au monde qui l'entourait : "Si vous êtes bien ordonné, alors vous deviendrez éclairé. Lorsque vous êtes éclairé, vous pouvez alors vous adapter aux choses. Transformer et s'adapter successivement s'appelle la vertu céleste." Nous voyons donc que Xunzi pensait que la "vertu céleste" de la sagesse incluait la capacité à s'adapter au monde qui nous entoure.


De même, certains des livres de la Bible sont presque exclusivement centrés sur la sagesse. Par exemple, le Roi Salomon a identifié Dieu comme la source ultime de la sagesse. Selon les propos de St Thomas d’Aquin, qui lui-même citait Aristote, “il appartient à la sagesse de considérer la cause la plus élevée.” que Saint Thomas identifiait à Dieu, qui ordonne provisoirement toutes choses.


Et comme la sagesse est finalement identifiée à Dieu, la Bible est remplie de conseils pour écouter ceux qui ont autorité sur nous, les sages et les expérimentés. Ses livres de sagesse insistent également sur le fait que pour être sages, nous devons aussi écouter la critique et accepter les reproches des sages. L’écriture affirme également ce qui a été dit par Aristote, Xunzi et bien d’autres, à savoir qu’être sage signifie vivre vertueusement;


Ainsi, la sagesse dépasse de loin les données et les connaissances de bien des façons.


Premièrement, alors que les données et la connaissance peuvent être orientées autour d'une variété de causes inférieures (la beauté dans l'art, la conception dans l'ingénierie, la loi dans la jurisprudence, etc.), la sagesse est finalement orientée vers la cause la plus élevée, à savoir Dieu. En tant que telle, elle s'applique et oriente tout le reste de la vie, car la vie procède de Dieu.


Deuxièmement, la sagesse exige de l'humilité et la faculté d'accepter des conseils, voire des reproches, qui ne sont pas nécessaires pour acquérir des données ou des connaissances.


Troisièmement, la sagesse est intrinsèquement connectée à la vertu, et donc pas seulement à ce que nous pensons de la vie, mais aussi à la façon dont nous la vivons. Les données et les connaissances peuvent rester des abstractions dans l’esprit. Mais la sagesse doit nécessairement s’incarner. C’est un état d’être. Il voit au-delà de l’horizon, et comprend ce que les données et les connaissances ne peuvent jamais pleinement saisir, mais seulement décrire.


Enfin, la sagesse doit être animée par l'amour - de l'apprentissage, de la vie, des êtres humains, et finalement de Dieu. Beaucoup de gens ont des données et des connaissances précises dans leur tête, mais s'ils manquent de sagesse, ils risquent d'en faire un mauvais usage parce qu'ils ne sont pas ancrés par l'amour de quelque chose de plus grand qu'eux-mêmes, car comme l'a fait remarquer saint Paul, " la "connaissance" enfle, mais l'amour édifie. " Posséder des données et des connaissances peut conduire, et conduit souvent, à l'arrogance. Posséder de la sagesse conduit à l'inverse.


Bien qu'il ne s'agisse pas d'un traitement exhaustif de la sagesse, cela nous donne suffisamment d'éléments pour identifier de manière générale ce qui caractérise une personne sage selon de nombreux grands esprits à travers l'histoire. Pour être une personne sage, il faut - au minimum - être quelqu'un qui :
1. Craint et respecte Dieu ;
2. Reconnaît humblement ses imperfections et ses limites ;
3. Écoute les corrections et les conseils des autorités, des anciens et de ceux qui ont plus d'expérience ; et
4. Adapte tout cela dans le but de mener une vie vertueuse.


Ce sont les quatre principes qui sous-tendent la rubrique "Sagesse intemporelle", dont l'objectif est d'apporter la sagesse des grands esprits du monde entier et de l'histoire de l'humanité à la vie moderne - même si, ou peut-être surtout si, elle contredit nos propres opinions et hypothèses.


La raison en est simple et a été parfaitement formulée il y a 3 000 ans par le roi Salomon : "Heureux l'homme qui trouve la sagesse, et l'homme qui acquiert l'intelligence, car le gain qu'il en tire est meilleur que celui de l'argent et son profit meilleur que celui de l'or."


Joshua Charles est un ancien rédacteur de discours de la Maison Blanche du Vice Président Mike Pence, numéro 1 auteur à succés, historien, écrivain/ghostwriter et orateur public. Il a été un conseiller historique pour plusieurs documentaires et a publié des livres sur les sujets allant des Pères Fondateurs, à Isarël, au rôle de la foi dans l’histoire américaine, à l’impact de la Bible sur la civilisation américaine. Il a été rédacteur en chef et développeur de concept de l’ “Impact global de la Bible”, publié par le D.C. based Museum of the Bible en 2017, et est un chercheur affilié au Faith and Liberty Discovery Center de Philadelphie. Il est membre de Tikvah et Philos et a parlé à travers le pays sur des sujets tels que l’histoire, la politique, la foi, et la vision du monde. Il est pianiste de concert et titulaire d’une maîtrise en gouvernement et d’un diplôme en droit. Suivez-le sur Twitter@JoshuaTCharles ou voir JoshuaTCharles.com.


Version originale :
https://www.theepochtimes.com/timeless-wisdom-better-than-gold_3717397.html

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