Un homme de bien n'a rien à craindre, même face à la mort

Le dernier discours de Socrate
 
Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

 
"La mort de socrate," 1787, par Jacques-Louis David. Huile sur toile, 130 × 196 cm. (The Metropolitan Museum of Art)

Nous sommes en 399 avant notre ère. Venant d’être jugé et condamné à mort, Socrate, l'ancien philosophe grec, réfléchit à sa situation. Plutôt que de se plaindre de son destin, il se réjouit de cette occasion de s'exprimer , en continuant de défendre ses valeurs comme il l’a fait tout au long de sa vie.


En attendant d'être emmené à la mort, plutôt que de faire un ultime appel, Socrate prononce un discours. Son élève, Platon, a consigné ce dernier discours dans son " Apologie", citée dans "Les célèbres oraisons du monde, Volume 1: Grèce".


Socrate s’adresse d'abord à ses oppresseurs : Étant un vieil homme, il sait que la mort approche. Ses ennemis n’ont qu’à attendre Mais, voici qu’il fait face à une mort prématurée.


Toutefois il reste résolu, refusant d’abaisser ses normes ou de parler contre ses valeurs pour sauver sa vie.


Il est facile d'échapper à la mort, dit-il, mais "il est beaucoup plus difficile d'éviter la dépravation, car elle court plus vite que la mort". Ses accusateurs ont été dépassés par cette "méchanceté", l'ayant accusé d'impiété et de corruption de la jeunesse d'Athènes. L'accusation de corruption de la jeunesse vient du fait que Socrate poursuit le vrai savoir en remettant en question plutôt qu'en acceptant le statu quo. La conséquence de telles accusations est d'être "condamné par la vérité, comme coupable d'iniquité et d'injustice".


Socrate prédit qu'un châtiment bien pire que celui qu'il encourt tombera sur ceux qui le condamnent, et que mettre les gens à mort ne permettra à aucun de ceux qui l’accusent d’échapper à la responsabilité pour leur injustice. Mieux vaut pour "un homme prêter attention à lui-même" que de regarder comment les autres se comportent.


Ensuite, Socrate parle à ceux qui le soutiennent. Il dit qu'il a été guidé par Dieu tout au long de sa vie et que, lorsque le mal apparaît, Dieu l’en avertit souvent Mais en attendant d'être mis à mort, il n'a pas entendu un tel avertissement. Inébranlable dans sa foi, Socrate croit que parce qu'il n'a été averti d'aucun mal, la condamnation à mort doit être une bénédiction.


Acceptant son destin, Socrate commence son questionnement.


Qu'est-ce que la mort?

Socrate suppose que la mort pourrait être deux choses : "l'annihilation" ou le "passage de l'âme" vers un autre lieu. Il compare l'anéantissement à la meilleure nuit de sommeil possible, sans rêves ni sensations. Si la mort est comme ça, comment ne serait-elle pas un gain ? dit-il.


Si la mort est une transition d'un endroit à un autre, alors tous les morts pourraient être dans l’Hadès. Dans l’Hadès, il pense qu'il sera jugé par les «vrais juges», car tel est le sort de tous les hommes à la fin de leurs jours.


Il énumère tous les hommes honorables qu'il aimerait interroger, tels qu'Orphée, Hésiode et Homère. Quelle merveilleuse opportunité: ce doit être un lieu de "bonheur inconcevable"», dit-il.


Puis il demande à ses oppresseurs de méditer ceci: " Pour un homme de bien, rien n’est mauvais, ni en étant en vie ni lorsqu’on est mort, ses préoccupations ne sont pas non plus négligées par les dieux. Et ce qui m'est échu n'est pas l'effet du hasard ", dit-il. Par conséquent, un homme de bien n'a rien à craindre lorsqu’il place sa foi dans le divin.


Dans ses dernières paroles, Socrate nourrit de la compassion et non du ressentiment envers ceux qui l'ont condamné à mort.


Ses oppresseurs pourraient l'aider, lui et sa famille, en châtiant ses fils s'ils faisaient passer "les richesses ou quoi que ce soit d'autre avant la vertu, et s'ils se croient quelque chose quand ils ne sont rien". Pour cela, il espère que ses oppresseurs reprocheront à ses fils, comme il l'a fait à ses accusateurs "de ne pas s’être occupés de ce qu'ils devaient faire". Ce serait un acte juste.


À la fin de cette vie terrestre, Socrate croyait que chaque personne serait jugée sur la façon dont elle avait vécu et que la balance sacrée de la justice prévaudrait.


Version originale :
https://www.theepochtimes.com/a-good-man-has-nothing-to-fear-even-when-faced-with-death_2948529.html

* * *

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.