Selon les données recueillies par Minghui.org, le régime communiste chinois a continué à persécuter le Falun Gong en 2015, avec au moins 19 095 incidents de pratiquants harcelés, arrêtés ou détenus pour leur croyance spirituelle. Beaucoup de pratiquants ont été ciblés plus d'une fois au cours de la dernière année.
Types de persécution
Un total de 27,3 % des incidents (5 213) impliquent le harcèlement des pratiquants à leur domicile ou au travail, tandis que le reste (13 882) résulte d’arrestations de pratiquants.
Bien que de nombreux pratiquants (7 626 cas) ont été libérés le jour même de leur arrestation, les 6 256 incidents restants sont associés à une détention à long terme.
Les pratiquants ciblés viennent de 26 provinces et de 4 municipalités au rang de province. La province du Shandong a vu le plus le plus grand nombre d'occurrences de pratiquants persécutés pour leur foi (3 048), suivie du Liaoning (2 108), du Heilongjiang (1 865), du Hebei (1 685), du Jilin (1 509) et du Sichuan (1 070). Les autres régions ont moins de 1 000 incidents.
Les causes du harcèlement et des arrestations
Les pratiquants concernés ont été généralement ciblés en raison de deux catalyseurs directs : ils avaient déposé des poursuites en justice contre l'ancien dirigeant chinois Jiang Zemin pour avoir lancé la persécution du Falun Gong (7 056 incidents), ou avaient été signalés à la police pour avoir informé les gens, en s’adressant à eux face à face ou en distribuant des documents, à propos du Falun Gong ( 2 565 incidents).
Le reste des incidents (9 474) implique des pratiquants sur des listes noires de la police et constamment surveillés dans leurs activités. Certains appartenant à cette catégorie ont été harcelés ou arrêtés autour des dates politiquement sensibles (telles que les réunions de l'Assemblée nationale populaire, les grands événements sportifs et les parades militaires), d'autres l’ont été alors qu’ils lisaient des livres de Falun Gong à la maison.
De plus en plus de pratiquants ciblés pour leurs actions en justice contre Jiang Zemin
Plus de 200 000 pratiquants de Falun Gong ont déposé des plaintes contre Jiang Zemin à la plus haute juridiction de Chine depuis mai 2015, quand un nouveau règlement est entré en vigueur stipulant que toutes les plaintes doivent être enregistrées auprès de la Cour une fois reçues.
Les demandeurs ont détaillé les tortures, les emprisonnements et la dévastation financière, parmi beaucoup d'autres formes de mauvais traitements dans leurs plaintes. Ils demandaient à ce que Jiang soit traduit en justice pour avoir ordonné la violente campagne contre le Falun Gong il y a dix-sept ans.
En réponse à la vague d'actions en justice contre Jiang Zemin, la police a riposté par une intensification du harcèlement et des arrestations. Certains policiers ont aussi menacé les membres de la famille des pratiquants afin de les empêcher de poursuivre Jiang Zemin.
Dans la ville de Chaoyang, province du Liaoning, plus de 300 pratiquants ont été arrêtés en un seul jour en novembre 2015. Bien que la plupart d'entre eux ont été libérés peu de temps après, 54 ont été confrontés à un procès depuis janvier 2016 et 14 sont en attente de jugement à leur domicile après avoir été libérés sous caution.
Mme Wu Qiu'e, une femme de 80 ans de la province du Heilongjiang, a été menacée par la police pour avoir poursuivie Jiang Zemin en justice. Elle était si terrifiée qu'elle a perdu conscience après que la police soit partie. Elle est morte quelques jours plus tard.
Mme Wu Qiu'e |
Un samedi matin en septembre 2015, Mme Wu Donghui de Tieling, province du Liaoning, a reçu un appel téléphonique de son superviseur au travail, lui demandant de venir à son bureau pour une réunion d'urgence. Dès que Mme Wu est entrée dans son bureau, elle a été arrêtée par la police. Les agents l'ont alors poussée, provoquant sa chute dans les escaliers.
Au poste de police, la police l'a interrogée au sujet de sa plainte contre Jiang Zemin. Lorsque Mme Wu a insisté sur le fait qu'elle suivait la loi dans le dépôt de la plainte, un agent lui a dit : « Ne parlez pas de la loi avec moi. Je suis celui qui enfreint la loi ».
Les deux parents âgés de Mme Wu ont été soumis à un stress énorme après son arrestation. La police a plus tard extorqué 15 000 yuans à son père avant de la libérer.
Menaces, déceptions et extorsions
Parmi les pratiquants harcelés par la police, certains ont reçu des appels téléphoniques menaçants, tandis que d'autres, y compris les membres de leur famille, ont été harcelés à leur domicile ou au travail.
La police a utilisé tous les moyens possibles pour entrer dans les maisons des pratiquants. Ils ont menacé de couper l'électricité ou l'eau, utilisé des passe-partout, embauchés des serruriers, ou ont même volé les clés des pratiquants dans la rue.
Tout en fouillant les domiciles des pratiquants, la police a souvent confisqué les documents et les livres de Falun Gong, des ordinateurs et des imprimantes, des cartes bancaires, de l'argent et d'autres objets de valeur.
Il y a eu aussi des cas où la police a extorqué de l'argent aux pratiquants et leurs familles. Certains pratiquants ont été forcés de quitter leur domicile suite au harcèlement pour éviter d'être arrêtés.
Brutalité policière
Les policiers ont non seulement utilisé la force en arrêtant les pratiquants, mais ils ont souvent eu recours à la violence et à la torture au cours des interrogatoires.
Trois pratiquants de Shanghai ont été arrêtés le 21 avril 2015 alors qu'ils lisaient des livres de Falun Gong ensemble. Un jeune agent de police a tenté de forcer un pratiquant de 80 ans à invectiver le fondateur du Falun Gong en pointant une arme sur sa tête.
Mme Wang Huizhen, de Tianjin, a été arrêtée en même temps que plus de 20 pratiquants au début de mars 2015. La police a fouillé son domicile et confisqué son ordinateur, des téléphones portables et tous les documents liés au Falun Gong. La police a utilisé la force pendant qu'elle l'emmenait au poste de police, en dépit de sa faible condition physique. Après avoir été interrogée, la santé de Mme Wang s'est rapidement détériorée. Elle est décédée le 21 mars 2015, peu de temps après que la police l'a libérée pour raison médicale.
Détenu au-delà des termes légalement permis
Comme la police et les forces de la sécurité intérieure en Chine détiennent un pouvoir extralégal pour persécuter le Falun Gong, de nombreux pratiquants ont été maintenus en détention pendant des mois ou des années, en dépit de la durée de détention légalement permise qui avait depuis longtemps expirée.
En plus des lieux « légaux » de détention, tels que les centres de détention, les pratiquants sont également détenus dans des « prisons noires » extralégales, telles que les centres de lavage de cerveau, les centres de désintoxication ou les hôpitaux psychiatriques.
Après l'expiration de la détention administrative ou pénale « légalement autorisée », un pratiquant peut être transféré entre les différentes prisons noires, où ils sont soumis à un lavage de cerveau et à une torture constante, avant d'être finalement condamnés pour leur refus d’abjurer leur foi.
Voir également :
Rapport annuel Minghui 2015 : Nouvelle vague de poursuites judiciaires contre Jiang Zemin
Chaoyang, province du Liaoning : Plus de 300 arrestations, 54 jugements, 14 en attente de procès pour avoir poursuivi en justice Jiang Zemin
Une femme de 80 ans décède suite aux menaces de la police de la punir pour sa plainte contre l’ancien dictateur chinois
Version chinoise :
明慧人权报告:2015年法轮功学员遭绑架抄家等迫害综述(上)
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