Le 8 février marquera la Nouvelle année chinoise et le début de l’Année du Singe, symbole de créativité et d’inspiration dans le zodiaque chinois.
Honorer ces thèmes à l’occasion de l’Année du Singe est un moment parfait pour partager l’histoire du légendaire Roi Singe du roman classique "Voyage vers l’Ouest." Avec ses fantastiques compétences martiales et ses capacités surnaturelles, le Roi Singe manifeste non seulement un pouvoir tout puissant, mais il démontre aussi l’impressionnant ascendant et la dignité de la force au service du bien.
Publié au 16ème siècle durant la Dynastie Ming (1368-1644), " Le Voyage vers l’Ouest " est un pilier incontournable de la littérature chinoise.
Le roman, prodigue en aventures, se déroule au 7ème siècle durant la Dynastie Tang (618–907). Il raconte l’histoire du voyage de Xuan Zang (également connu sous le nom de Moine Tang) et de ses disciples vers ce qui serait l’Inde d’aujourd’hui, dans l’espoir de ramener les saintes écritures Bouddhistes en Chine.
Depuis sa publication, il a été et continue à être l’histoire la plus populaire racontée dans les ménages chinois. De nombreuses séries télévisées, des scenarii et des opéras ont été adaptés du texte original. Des industries artistiques entières se sont développées autour de cette seule œuvre, non sans rappeler certaines pièces majeures de Shakespeare. Certains acteurs d’opéra chinois ont fait toute leur carrière en jouant un des personnages du roman.
Synopsis
Datant de la Dynastie chinoise Tang, Voyage vers l’Ouest décrit les aventures d’un moine et de ses trois disciples—un singe, un cochon et un ogre—partant pour l’Inde afin de découvrir et de ramener les écritures Bouddhistes sacrées. Le singe et le cochon pourvoient en grande partie à l’action humoristique du roman. Le troisième disciple, un ogre de rivière nommé Sableux, est un personnage fiable mais sans personnalité frappante. Il sert de repoussoir aux manigances du singe et du cochon.
Alors que le groupe traverse des contrées dangereuses en direction de l’ouest, ils rencontrent des épreuves et des tribulations qui testent leur force spirituelle. Leur quête commune pour obtenir les Écritures, tout en constituant l'intrigue principale, est aussi une métaphore de la quête personnelle de l’éveil de chaque personnage principal
En chemin, chaque disciple fait face à des défis qui le font travailler sur ses défauts. Par exemple, le singe compétiteur et violent est souvent défié par des ennemis redoutables, alors que Porcelet, paresseux et coureur de jupon rencontre des tentations sexuelles. C’est un chemin plein de danger avec des adversaires humains et mystiques, mettant à plusieurs reprises leur vie en péril
Au cours de leur voyage, le quatuor rencontre une série de 81 tribulations, chacune testant leur pouvoir de volonté et leur foi. Ce n’est que lorsqu’ils ont traversé avec succès chacune d’entre elles, qu’ils atteignent leur destination et en conséquence, leur statut céleste, en accord avec leurs mérites individuels.
Le roi singe
Le personnage le plus apprécié du livre, le roi singe ou Sun Wukong, est le disciple le plus capable voyageant avec le moine Xuanzang. Il est méchant mais loyal, enfantin mais ingénieux et les pages sont remplies de ses exploits.
Sun Wugong est né d’une pierre mystique. Puis, il a obtenu des pouvoirs surnaturels grâce aux pratiques Taoïstes. Ses pouvoirs sont nombreux—il peut se transformer en presque n’importe quel objet ou personne en utilisant un de ses 72 sortilèges, se multiplier lui-même en soufflant sur un de ses cheveux, commander aux éléments, et faire des sauts périlleux de plus de 54 kilomètres en une seule fois.
Très talentueux, Sun Wukong laisse souvent son égo s'emparer du meilleur de lui-même. A cause des problèmes qu’il a causés sur terre, le dirigeant du ciel, L’Empereur de Jade, l’a recruté pour travailler comme garçon d’écurie au ciel, espérant que le poste lui permettrait d’avoir un bon comportement.
Cependant, plutôt que d’accepter le poste, Sun Wukong, gonflé d’orgueil, s’est proclamé l’égal du ciel. Il a volé plusieurs élixirs d’immortalité dans le palais royal céleste et est retourné dans son royaume pour planifier une rébellion contre l’Empereur de Jade et ses troupes.
Après avoir combattu seul, Sun Wukong a été vaincu par les milliers de troupes de l’armée céleste. Il a été coincé par des forces Bouddhistes et Taoïstes et maintenu dans un chaudron où il devait faire face à son destin fatal. Cependant, il a resurgi du chaudron vivant et plus puissant que jamais. Sans autre options, l’Empereur de jade a fait appel au Bouddha, qui a enfermé le singe insubordonné sous une montagne pendant cinq siècles.
Cinq siècles plus tard, la Boddhisattva Guanyin a annoncé qu’il était temps que quelqu’un apporte les écritures Bouddhistes en Chine. Elle a nommé le moine Xuanzang pour conduire le pèlerinage et chercher des disciples capables de le protéger dans son voyage. Entendant cela, Sun Wukong a offert son aide en échange de sa liberté.
Porcelet
Comme Sun Wukong, Porcelet, également appelé Zhu Bajie, a aussi entrepris le voyage vers l’Inde pour racheter ses crimes. Lorsque Sun Wukong et Xuanzang rencontrent Porcelet pour la première fois, ils le trouvent occupé à tenir une jeune femme en otage, demandant à ce que son père la lui donne en mariage. Après une querelle avec le singe, Porcelet abandonne son projet et se joint au pèlerinage.
Ancien maréchal céleste, il a été jeté sur Terre pour avoir tenté de séduire la déesse de la lune, qui a rapporté sa mauvaise conduite à l’Empereur de Jade. Lors de sa réincarnation sur terre, il est né sous la forme d’une bête mi-cochon, mi-homme.
Zhu Bajie est l'exemple même de notre définition moderne du terme “cochon” –il est paresseux, glouton et un coureur de jupon sans vergogne. Comparé au singe, il est bien moins capable, n’ayant seulement qu’un pouvoir de 36 transformations alors que Sun Wukong en a 72. Aussi est-il jaloux de Sun Wukong et tente de lui nuire.
Bien que profondément vicieux, Zhu Bajie est loyal envers son maître et dispose de certaines compétences que Sun Wukong ne possède pas, tel que la capacité de combattre sous l’eau. Il est dépeint portant un râteau céleste à neuf dents de plus de 5 tonnes.
A la fin du roman, après que les pèlerins soient rentrés en Chine avec les écritures Bouddhistes, chaque disciple réalise l’éveil au statut correspondant à son caractère. Le moine Xuanzang et Sun Wukong ont tous deux atteint le statut de Bouddha, et Sableux est devenu un Arhat. Porcelet, cependant, n’a jamais pleinement appris à se libérer de ses désirs. À la fin de son voyage, il est récompensé pour ses services par un poste de nettoyeur d’autel-- le mangeur du reste des offrandes.
(Sources :Epoch Times et Pure Insight)
* * *
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.