Des pratiquants de Falun Gong tiennent une banderole condamnant le Bureau 610, lors d'une manifestation devant l'Ambassade de Chine à Washington, D.C., le 21 avril. (Minghui.org) |
En 1999, le chef du Parti communiste chinois, Jiang Zemin; décidait d'éradiquer le Falun Gong, une paisible pratique spirituelle basée sur les principes chinois traditionnels.
Une obscure organisation du Parti communiste opérant en dehors de toute légalité fût créée pour persécuter des dizaines de millions de pratiquants de Falun Gong issus de toutes les couches de la société chinoise. Cette organisation fût nommée Bureau 610 d’après la date de sa création .
Quinze ans et d’innombrables assauts de propagande, d’actes de discrimination civile, de coups, de torture et de meurtres plus tard, les efforts du Bureau 610 n’ont pas connu le succès. Les pratiquants de Falun Gong continuent à informer la population chinoise de la persécution et de la nature du régime communiste.
Des fuites à propos de deux rapports “Très urgent” du Bureau 610 datant d’Avril 2013 et révélés par la Télévision New Tang Dynasty (NTD), reflètent les inquiétudes du personnel du 610 face à l'échec de leurs efforts pour exécuter les ordres de Jiang Zemin.
Non seulement les pratiquants de Falun Gong ont refusé de céder face à la persécution d’état, mais ils ont largement étendu leurs efforts ces dernières années.
D’après Heng He, un commentateur sur la Chine de NTD et Epoch Times, le langage de ce document est typique de la façon de s'exprimer du Parti, et très similaire aux documents ouvertement publiés à propos du Falun Gong. Les rapports sont estampillés de sceaux portant le nom du Bureau 610, avec le nombre de copies et le niveau de secret vus sur d’autres documents internes.
Une échelle impressionnante
Les rapports du Bureau 610 émanaient d’une branche dans le sud-ouest de la province chinoise du Sichuan, comme NTD le rapportait le 24 novembre.
Un des deux, soumis par un agent du nom de Yu Daming le 23 avril 2013, portait les étiquettes " top secret" et "très urgent." Son contenu concernait les termes "Falun Gong", "13 mai", "25 avril" et les activités des pratiquants concernant ces dates, qui sont des termes sensibles pour les autorités communistes.
Le 13 mai 1992 est la date à laquelle le Falun Gong a été pour la première fois présenté au public dans le Nord-est de la Chine.
Le 25 avril 1999 est la date d’une manifestation pacifique impromptue à Pékin, ayant rassemblé 10 000 pratiquants de Falun Gong devant Zhongnanhai, siège du gouvernement du PCC. Les manifestants entendaient protester de la détention illégale et du passage à tabac de pratiquants dans la ville de Tianjin, non loin de Pékin. Le Premier ministre Zhu Rongji invita alors plusieurs pratiquants à venir discuter avec lui et l'affaire fût aussitôt résolue, mais cette nuit-là, Jiang Zemin, alors secrétaire général du Parti communiste, fît circuler une lettre adressée au Bureau politique qui préparait la voie pour la persécution du Falun Gong.
Le rapport du 23 avril 2013 de Yu Daming, notait l’échelle impressionnante à laquelle les pratiquants de Falun Gong diffusaient matériaux et informations sensibles.
Citant des statistiques compilées par les autorités de la censure, le rapport déclarait que 20 millions de messages textes avec des matériaux de Falun Gong avaient été envoyés entre Janvier et Avril 2013, soit 3.7 fois le nombre total détecté en 2012.
Y était mentionné le vice PDG d’une entreprise de communications du Sichuan et pratiquant de Falun Gong, ayant, rapporte-t-on, acheté de nombreux téléphones portables ensuite utilisés pour envoyer des messages textes. Un blog avec des articles à propos du Falun Gong qu'il avait également créé, avait reçu 110 000 impulsions avant qu’il y soit mis fin.
Le rapport exprimait aussi des préoccupations à propos des efforts des pratiquants de Falun Gong pour encourager les Chinois à abandonner le Parti communiste, en révélant l’histoire et les caractéristiques du PCC. Entre novembre 2012 et avril 2013, d'après le rapport, 160 000 appels de cette nature avaient été passés depuis la seule province du Shandong. Beaucoup d’entre eux étaient dirigés vers des responsables du PCC, y compris ceux postés dans d’autres provinces.
Le mouvement pour quitter le PCC, connu en chinois sous le nom de Tuidang, a fait son apparition en 2004 avec la publication par Epoch Times de la série éditoriale Neuf Commentaires sur le Parti communiste, qui a été ultérieurement publiée sous forme de livre.
Le site de Tuidang avait ce mois de décembre, enregistré plus de 185 millions de démissions du PCC et de ses organisations affiliées.
Sept millions d’appels en un semestre
Le second rapport de la branche du Bureau 610 concernait le volume d’appels téléphoniques passés par les pratiquants de Falun Gong en Chine à propos de la persécution et de Tuidang.
Publié le 28 avril 2013, le rapport déclare qu’à la suite du tremblement de terre de magnitude 7 à Lushan le 20 avril, les fonctionnaires chinois ont reçu des appels en masse les pressant de se retirer du PCC.
Le rapport révélait que durant la période de six mois allant d’octobre 2012 à Mars 2013, un centre de sécurité digitale du PCC avait intercepté 909 000 appels téléphoniques dirigés d'au delà des frontières chinoises vers le Sichuan, soit une moyenne de 5 000 appels quotidiens. Dans la même période de temps, 7,272,000 appels étrangers avaient été interceptés dans tout le pays, un chiffre probablement bien inférieur au nombre total d’appels ayant pu être composés et reçus.
La branche du Bureau 610 du Sichuan n’a pu être jointe pour des commentaires.
Changement de vents politiques
Depuis le 20 juillet 1999, le Falun Gong a été régulièrement persécuté à une échelle et avec une intensité qui n’avaient plus été vues depuis la Révolution culturelle (1966–1976), persécutions lors desquelles des millions de personnes ont été tuées où acculées au suicide pour de soi-disant conceptions politiques non orthodoxes.
Les pratiquants ont subi l’expulsion de leurs lieux de travail et leurs enfants se sont vus privés d’éducation. D'après le Centre d’Information de Falun Dafa, des millions de pratiquants ont été ou sont encore détenus dans des camps de travail, et d’autres installations de détention. Ceux qui sont emprisonnés sont soumis au lavage de cerveau et à diverses sortes de torture incluant les chocs électriques, l’injection de substances dangereuses, et la famine. Les pratiquantes subissent le viol et les avortements forcés.
Le Centre d’Information a documenté plus de 3 800 décès causés par la torture et les sévices, mais étant donné la difficulté de faire sortir l’information hors de Chine, ce chiffre est supposé n’être qu’une fraction du nombre réel.
Des enquêteurs sur les allégations de prélèvement non consentant d’organes sur des pratiquants de Falun Gong de leur vivant estiment que 62 000 ont été assassinés dans les hôpitaux de toute la Chine pour de lucratives parties de leurs corps, durant la période allant de 2000 à 2008 ; Le prélèvement non consentant d’organes se poursuit en Chine et les enquêteurs pensent que les pratiquants de Falun Gong demeurent la source principale des organes utilisés pour les greffes en Chine.
Bien que Jiang Zemin ait démissionné de sa position officielle de dirigeant en 2002 et 2003, il a laissé derrière lui un réseau étendu d’hommes de main et sa coterie, dont beaucoup doivent leurs rangs à l’enthousiasme qu'ils ont montré à persécuter le Falun Gong.
Cette faction politique dont les membres sont liés par leurs crimes et bienfaiteur communs, a lutté pour maintenir son influence au sein du PCC. Avec l’arrivée de Xi Jinping, un politicien n’ayant guère joué de rôle dans la répression du Falun Gong, comme nouveau dirigeant du régime, les subalternes de Jiang se sont trouvés soumis à une nouvelle série d’investigations et de purges. À travers le processus extrajudiciaire de shuanggui, les membres du Parti eux-mêmes peuvent être détenus indéfiniment. Certains sont même torturés pour leur extraire des aveux.
Le régime n’a pas indiqué qu’il se préparait à mettre fin à la persécution, bien qu’un nombre de fonctionnaires y étant impliqués soient tombés dans des enquêtes pour corruption. Parmi eux l’ancien tsar de la sécurité Zhou Yongkang et le chef du Bureau 610 Li Dongsheng.
Des dizaines de milliers de fonctionnaires, un vaste nombre bien qu’inconnu de ceux qui ont joué des rôles à divers degrés en persécutant le Falun Gong, ont fait face à des sorts similaires. Les individus au sein du Bureau 610 et des autres organes responsables de la persécution pourraient sentir que le temps vient à manquer.
Version anglaise :
Office Persecuting Falun Gong in China Reports Failure
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