NEW YORK—Tandis que les censeurs chinois se dépêchent d’effacer toute mention d’une tribune de 14 pages sur la torture, le travail forcé et la persécution politique au camp de travail de Masanjia, publiée la semaine dernière dans un magazine chinois, le Centre d’information du Falun Dafa presse les médias étrangers de creuser plus profondément car cette histoire est loin de s’arrêter là.
L’article intitulé “Les secrets du camp de rééducation par le travail pour femmes de Masanjia dévoilés : le "Banc du tigre" et le "Lit du mort," publié par le relativement libéral magazine Lens, est sans précédent pour un média d’actualité de l’intérieur de la Chine dans sa couverture détaillée des terrifiantes conditions régnant à Masanjia. Mais en raison de l’étroite censure entourant le terme “Falun Gong,” ostensiblement omis dans l’article, il n'est pas fait de mention explicite de ce groupe de détenus les plus méchamment torturés à Masanjia. L’article identifie cependant un " groupe spécial de gens " - double langage de la propagande communiste signifiant en réalité les "pratiquants de Falun Gong" - qui sont la première cible de certaines tortures et abus.
Les médias occidentaux ont à présent une opportunité critique de combler cette absence de détails.
“Les journalistes chinois qui ont écrit cette histoire, ceux qui l’ont imprimée, et les interviewés eux-mêmes ont tous pris d’énormes risques pour exposer les terribles crimes, " déclare Erping Zhang, porte-parole du Falun Gong. "Il est impératif que nous en occident ne laissions pas les efforts faits et les risques encourus être en vain. Cette histoire ne se limite pas à cela et des vies sont littéralement suspendues dans la balance. Des centaines de pratiquants de Falun Gong innocents et d’autres continuent à y être détenus et torturés”
Masanjia: Un terrain d’entraînement pour la torture, une " casse" systématique des pratiquants de Falun Gong
Pendant plus d’une décennie, des témoins du Falun Gong sortant du camp et leurs membres de familles ont raconté le recours systématique à la torture à l'intérieur.
En réalité, Masanjia est connu comme un des camps les plus notoires du pays.
Il a récemment fait les gros titres en décembre 2012, lorsqu’une femme de l’Orégon aux Etats-Unis, a trouvé une lettre en mauvais anglais, écrite à la main, apparemment issue du camp, dans un paquet de décorations d’halloween de chez Kmart. "Les gens qui travaillent ici, endurent en moyenne de 1à 3 ans de punitions, pouvait-on y lire. "Nombre d’entre eux sont des pratiquants de Falun Gong. "
Les abus documentés vont au-delà du travail forcé et de la torture pour n’avoir pas rempli les quotas de travail. Il a été rapporté que des détenues du Falun Gong ont été jetées dans des cellules de criminels masculins en 2001 et soumises à des viols collectifs. Le personnel d’autres installations de détention en Chine y est aussi venu pour se former en méthodes de "transformation" innovantes destinées à briser la volonté des pratiquants par la torture et le lavage de cerveau, et les forcer à abjurer leur croyance et à jurer allégeance au Parti communiste.
“D’autres camps de travail amènent des prisonniers obéissants à frapper ceux qui ne le sont pas” dit une pratiquante de Falun Gong qui a été emprisonnée pendant huit ans à Masanjia et qui vit aujourd’hui à New-York. "Masanjia a des professionnels pour conduire la torture."
En amont des Jeux Olympiques de Pékin, des sources à l’intérieur de Chine rapportaient que des pratiquants de Falun Gong de tout le pays y étaient transportés, fait ultérieurement confirmé par des détenues qui y ont été emprisonnées en 2008. Le site web d’outremer en langue chinoise, Minghui, a publié plus de 8100 rapports documentant la persécution des pratiquants de Falun Gong et d’autres détenus au camp de Masanjia depuis 2000.
Le Rapporteur spécial sur la liberté religieuse des Nations-Unies a transmis un tel cas au gouvernement chinois dans un appel urgent de 2009 au nom d'un pratiquant de Falun Gong détenu dans ce camp : "M. Yu a été forcé à signer une lettre de suicide, avant qu’il ne soit battu, y compris à la tête avec une barre en fer pendant plus d’une semaine. Les demandes répétées de sa famille pour lui rendre visite ont été refusées.”( actualités)
En couvrant l’histoire et toute investigation de suivi, le Centre d’Information de Falun Dafa avertit les journalistes des potentiels efforts des autorités pour dissimuler l’étendue des crimes commis à l’encontre des pratiquants de Falun Gong dans le camp.
Le 26 avril 2001, le Centre d’Information du Falun Dafa rapportait que Masanjia était parmi les quelques installations prêtes à recevoir des médias étrangers et chinois pour des " interviews "de pratiquants de Falun Gong choisis. Environ un mois plus tard, des journalistes ont été effectivement invités au camp pour être témoins de murs fraîchement repeints et de prisonniers arborant de toutes nouvelles combinaisons avec leurs noms en anglais écrits au dos, et jouissant apparemment d’un environnement sain et propre – en contraste aigu avec les terrifiants abus rapportés par des dizaines d’individus ayant été précédemment détenus et torturés à Masanjia.
Dans les reportages d’actualité à propos du récent article du magazine Lens, certains médias occidentaux ont republié des photos de cette " parodie de visite "( voir les photos) sans la moindre indication des circonstances questionnables dans lesquelles elles ont été prises.
"Ne vous y trompez pas," dit Zhang, "les autorités ne reculeront devant rien pour dissimuler la véritable nature de Masanjia, donc un effort opportun et tenace des médias occidentaux est nécessaire pour complètement dévoiler les terrifiants abus qui se sont produits derrière les murs de Masanjia."
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