Athènes – Place Syntagma, en face des bâtiments du Parlement Hellénique Le 9 aout 2007.
La déesse de la justice se fraie un chemin à travers la foule jusqu’au podium lors de la cérémonie d’ouverture de la Flamme des droits de l’homme le 9 août. (Janv. Jekielek, Eopch Times) |
A la tombée du crépuscule des gens de tous horizons, venus du monde entier, se sont rassemblés en cercle devant un podium en tenant le drapeau de leur pays.
Ce n'est pourtant pas une célébration. On peut aussi voir des banderoles avec des déclarations puissantes : " Les abus des droits de l’homme ne peuvent pas coexister avec les Jeux Olympiques ", "Arrêtez de prélever des organes sur des personnes vivantes ", " Des Jeux Olympiques et non la Honte Olympique."
Ils sont là pour soutenir le lancement officiel du Relais de la Flamme des droits de l’homme, une initiative de la Coalition pour Investiguer sur la Persécution du Falun Gong en Chine (CIPFG).
Quelques heures plus tôt, les organisateurs du Relais de la Flamme des droits de l’homme ont tenu une conférence de presse pour expliquer son but. Utiliser la menace du boycott des Jeux Olympiques pour mettre la pression sur Pékin et lui faire respecter les droits fondamentaux de la population chinoise.
Mais à présent, les déesses de la Grèce antique dansent au milieu du cercle, symbolisant la droiture des principes Olympiques. Un flot de touristes, attirés par la paix de la scène, se mélangent aux sympathisants.
Avec douceur, Giorgos Koutogiannis commence à gratter sa guitare, un mélodie bien connue en Grèce. Tandis que le rythme s’accélère, sous l’ombre vespérale des arbres de la place Syntagma, la scène évoque la présence de l’esprit olympique original et primitif. La cérémonie d’ouverture du Relais de la Flamme des droits de l’homme vient de commencer !
Un des principaux membres de la CIPFG et Secrétaire général d’Interfaith International, le Dr Charles Graves prononce le premier discours. La CIPFG est une organisation non gouvernementale composée de politiciens, d’avocats, d’organisations et de délégations d’Europe, Asie, Amérique du Nord et Australie. Elle a été établie en 2006 pour investiguer sur les abus des droits de l’homme perpétrés contre le Falun Gong – un mouvement spirituel brutalement persécuté par le régime communiste chinois depuis 1999, sans doute pour sa popularité et sa croyance dans les valeurs traditionnelles.
De plus en plus de gens arrivent tandis que Graves évoque la persécution du mouvement spirituel Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC). Au moment où il réitére les demandes de la CIPFG des applaudissements se font entendre :
Tout d'abord, arrêtez immédiatement la persécution du Falun Gong et libérez tous les pratiquants incarcérés pour leur croyance. Ensuite arrêtez la persécution des amis, des défenseurs et des avocats de la défense des pratiquants du Falun Gong y compris Gao Zhisheng et Li Hong. Enfin arrangez avec la CIPFG les détails de l’ouverture des camps de travail, des centres de détention, des hôpitaux et des institutions concernés, à l'inspection de ses enquêteurs indépendants.
Le ton de la soirée est donné. Une déclaration de la Baronne Caroline Cox du RU fait appel au monde entier et demande de prendre des mesures plus fermes contre le régime communiste chinois. Une vidéo intitulée " Un mal encore jamais vu sur cette planète " est projetée, documentant le rapport de l’enquête indépendante de David Kilgour et David Matas sur la collecte d’organes commanditée par l’état en Chine.
La soprano autrichienne Melanie Fleck entonne le “Chant de la colombe ” qui raconte comment la Flamme Olympique a été allumée sur le Mt Olympe, unifiant les vertus d'amitié, de gloire, de contribution et de coopération. La vie dans ce monde mortel s'épanouit en optant pour la paix, la justice, les droits de l’homme et la liberté.
Pourtant comment parler de ces valeurs en regardant Pékin, dans un pays où les 50 dernières années les gens ont tremblé de peur sous le drapeau rouge ? demande le présentateur.
“Quatre vingt millions de squelettes pavent la route de la prospérité : des larmes de sang ont construit le palais grandiose " énonce la chanson qui poursuit : Quelque chose dans ces Jeux doit être sérieusement réexaminé . La voix claire de Fleck résonne dans la nuit.
La présence de Fadu, une jolie petite fille de sept ans qui vit en Australie, en touche plus d'un. Fadu a perdu son père alors qu’elle n’était qu’un bébé. Il a été torturé à mort par le régime communiste chinois. Sa mère a mis plusieurs mois pour découvrir que son corps sans vie avait été jeté dans une remise dans les faubourgs de Pékin.
Depuis qu’elles se sont échappées en Australie Fadu et sa mère n’ont pas cessé de voyager dans le monde pour apporter un message d’espoir à l’humanité. Les gens poussent un cri de joie quand elle ouvre un panier pour libérer les colombes de la paix, mais certaines semblent ne pas vouloir s’envoler. Une colombe reste perchée sur une banderole sur le podium.
Un grand homme à la carrure athlétique saisit vivement le micro. Il s’agit de Martin Rubenis un champion de luge de Riga en Lettonie. En tant qu’athlète de haut niveau il partage sa compréhension sur l’esprit Olympique et la façon dont nous, êtres humains, pouvons préserver son beau message de standards moraux élevés en refusant au régime communiste chinois le droit de l’altérer.
Sur la place tout se tait quand il demande une minute de silence pour “rendre hommage aux 100 millions [de pratiquants de Falun Gong] dont les vies ont été ruinées par le Parti communiste chinois, et une minute de réflexion sur ce qui arrivera si nous continuons à fermer les yeux sur la situation. "
La tentative amusante de l’Honorable David Kilgour essayant de prononcer une expression grecque est suivie d’un discours solennel. L’ancien Secrétaire d’Etat canadien cite une lettre en circulation, signée par un groupe d’écrivains et d’érudits éminents en Chine . Elle demande sept initiatives qui pourraient faire du rêve olympique de la Chine une réalité.
Ils demandent en particulier que le régime communiste chinois déclare l’amnistie pour tous les prisonniers de conscience, ils proposent aussi que le slogan officiel des Jeux Olympiques 2008 de Pékin devienne : "Un monde, un rêve et des droits de l’homme universels ".
Suit la prise de parole particulièrement vigoureuse d’un dissident chinois Pan Qing, dirigeant de l’Alliance Nationale pour Défendre les Droits de l’Homme et Résister à la Violence. D’une voix forte il déclare : " Les droits de l’homme, oui ! Les Jeux Olympiques, non ! "
Puis un clip vidéo sur la compassion et l’espoir au sein de la sinistre persécution montre des images de la résistance chinoise et du soutien outremer.
Giorgos Koutogiannis fait une dernière démonstration de ses talents de guitariste. Puis soudain la mélodie diminue d'intensité et les trois déesses de la Liberté, la Justice et la Paix arrivent sur scène suivies par neuf Flammes des droits de l’homme. La musique du thème du Relais de la Flamme se fait entendre crescendo.
Dans la foule on peut voir des gens s’étreindre, touristes, agents de police, organisateurs… et c’est ainsi que la soirée s’achève .
Les organisateurs disent que la flamme ira maintenant dans plus de 100 villes de plus de 35 pays et ils espèrent que d’autres villes signeront tout au long de l’année. Ils forment aussi le grand espoir que la flamme des droits de l’homme aille aussi en Chine dans un an.
Reportage complémentaire par Jan Jekielek.
Traduit de l’anglais de:
http://www.clearharmony.net/articles/200708/40739.html
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