Le 29 juillet 2004, Dai Zhizhen a participé à une interview en face de Liberty Bell à Philadelphie. Elle a raconté comment son mari a été persécuté à mort en Chine pour avoir pratiqué le Falun Gong. Ce qui suit est l’interview de Dai Zhizhen par Li Qingyun le journaliste de Zhengjizn/Pureinsight.
Li: Pourriez vous nous parler de vos sentiments après avoir visité la Liberty Bell ?
Dai: La Liberty Bell représente la démocratie et la liberté. Tous les membres de ma famille pratiquent le Falun Gong et nous croyons dans les principes de vérité, Compassion et Tolérance. A cause de cette croyance mon mari a été persécuté à mort. Aujourd’hui, des milliers de pratiquants de Falun Gong en Chine souffrent de la même persécution et d’aussi rudes épreuves que celles qu’ont vécus les membres de ma famille. La raison pour laquelle ma fille et moi avons survécue à cela est le fait que nous ayons des passeports australiens. Je chéris profondément l’occasion qui m’est donnée de parler au nom des autres pratiquants.
Li: J’ai lu dans un article que votre mari a été persécuté à mort en Chine. Pouvez vous nous parler de votre réaction quand vous avez appris cette nouvelle ?
Dai: Il y a trois ans, le 26 juillet 2001, ma campagne de chambre a lu sur Internet la mort de mon mari. Elle a eu peur que je ne puisse supporter la nouvelle. Vers 07h00 le lendemain matin, avant d’aller travailler, elle a décidé de me le dire. Elle m’a dit de venir voir avec elle un article sur Internet. Ma fille Fadu dormait toujours. Je suis allée regarder l’article. Dès que j’ai lu l’article je suis entrée en état de choc et mon corps a commencé à trembler sans que je puisse le contrôler. Les autorités ont appelé la sœur de mon mari pour identifier le corps. Quand elle est arrivée, elle a été arrêtée et envoyée dans une classe de lavage de cerveau. Je me suis retournée et regardé ma fille qui ressemble tellement à son père. En la voyant, je voyais mon mari. Mon cœur s’est brisé. Je me suis enfermée dans une chambre et je ne voulais plus voir personne. Mes cheveux sont devenus blancs du jour au lendemain. La douleur était indescriptible. Je suis vraiment reconnaissante que le Falun Gong m’ait appris de penser d’abord aux autres. Après que j’ai immigré en Australie j’étais retournée en Chine et j’y avais vécue pendant 8 ans. La plupart de mes bons amis là bas sont en prison parce qu’ils pratiquent le Falun Gong, et leurs enfants souffrent de la perte de leurs parents. J’ai décidé qu’en tant que mère je devais parler au nom de ces enfants. Si je ne le fais pas, qui va le faire ? Aussi en 2002, j’ai pris ma fille avec moi et je suis allée à la Conférence Internationale des Droits de l’Homme à Genève, faisant appel à toutes les mères à travers le monde d’aider à mettre fin à la torture des pratiquants de Falun Gong. De Genève j’ai commencé à voyager à travers le monde afin d’inciter les gens à aider à mettre fin à la persécution du Falun Gong.
Li : Savez vous combien de pays et de villes vous avez visités ?
Dai: Nous avons été dans 38 pays. Je ne sais plus combien de villes nous avons visitées. Le gouvernement chinois n’arrête pas de propager la haine et des mensonges contre le Falun Gong. Je me dois d’aller dire à plus de gens la vérité afin de mettre fin le plus tôt possible la persécution.
Li: Dans les pays que vous avez visités, quelle a été la réaction des gens et des medias?
Dai: Tous les pays ont publié des articles sur les médias nous concernant, dont plusieurs journaux, radios et TV. Partout où nous allons nous nous rendons au Ministère des Affaires Etrangères, aux organisations non gouvernementales. Beaucoup sont surpris de voir qu’une si horrible persécution puisse avoir lieu en plein 21ème siècle, particulièrement une qui soit aussi bien organisée.
Li: Vous êtes une des plaignante qui avez poursuivi en justice le dictateur chinois Jiang Zemin. Certaines personnes pensent que ça ne sert à rien de le faire. Pensez vous que cette poursuite judiciaire en vaut la peine ?
Dai: Bien sûr que ça en vaut la peine. Plusieurs avocats renommés prennent part à ces plaintes. Pourquoi ont-ils (les fonctionnaires Chinois) peur? Le mois dernier mon bon ami David Liang a été victime d’une blessure par balle en Afrique du Sud et a été gravement blessé. Une fois il m’a aidée alors que j’étais dans une période très difficile. En ce temps là je voulais retourner en Chine pour récupérer les cendres de mon mari. Mais le Consulat Chinois m’a refusé un visa d’entrée en Chine. Liang a conduit pendant 6 heures pour m’emmener de Sydney à Canberra, la capitale de l’Australie, afin que je puisse rencontrer les fonctionnaires australiens pour parler de mes épreuves. Après neuf mois, le gouvernement australien a pu enfin me ramener les cendres de mon mari. Quand j’ai appris que David a été blessé par balle, j’ai pris ma fille et je suis allée en Afrique du Sud pour faire face à la terreur. Le gouvernement chinois propage ses activités terroristes outremer. Si on ne l’arrête pas, que ne feront ils pas dans l’avenir ? Je ne veux vraiment pas que d’autres enfants et des mères vivent une expérience à vous briser le cœur comme je l’ai vécu moi-même. Ma souffrance ne suffit-elle pas? Pourquoi le régime chinois a-t-il tiré sur Liang ? C’est parce qu’ils ont peur de la plainte que nous allons déposé là bas. Nous avons déposé des plaintes aux USA, en Belgique, en Allemagne, en Espagne, en Finlande et dans beaucoup d’autres pays. Le chef du bureau 610 (l’organisation responsable de la persécution du Falun Gong) Zeng Qinghong est allé en visite en Afrique du Sud et les pratiquants sont allés là bas pour déposer une plainte contre lui. Aussi il a embauché des gangsters pour tuer les pratiquants de Falun Gong. Il l’a fait parce qu’il a peur de la plainte qui allait être déposée. C’est pour ça que je pense que déposer une plainte est très important.
Li: Certains pensent que cela équivaut à s’immiscer dans la politique. Qu’en pensez vous ?
Dai: Quand les gens font de la politique, ils demandent des choses. Tout ce que nous voulons est pouvoir pratiquer le Falun Gong dans les parcs publics et lire les livres du Falun Gong chez nous. Ce sont les droits fondamentaux basiques, et ça n’a rien à voir avec de la politique. Mais en Chine, si vous faites ces choses, vous serez envoyé dans des classes de lavage de cerveau, dans des camps de travail ou des hôpitaux psychiatriques. Les pratiquants sont torturés par une variété de méthodes de tortures méprisables et inhumaines afin d’essayer de les faire renoncer à leur croyance en Falun Gong. Les autorités chinoises essaient aussi de leur laver le cerveau. Vous n’avez que deux choix : laisser mourir votre corps ou votre esprit. Quand je pense à la mort de mon mari, je me demande pourquoi il n’a pas laissé tomber sa croyance même à la fin de sa vie. C’est parce que les principes de Vérité, Compassion et Tolérance sont enracinés dans nos cœurs et aucune force extérieure ne peut nous les enlever. Bien que mon mari soit décédé, ma fille et moi nous sillonnons le monde pour dire aux gens que les principes de Vérité, Compassion et Tolérance ne peuvent pas être balayés. Quand nous jetons un œil à l’histoire, nous pouvons voir que la Chrétienté a été persécutée pendant 300 ans. Mais elle existe toujours aujourd’hui. L’histoire montre aux gens que les croyances d’une personne ne peuvent lui être enlevées.
Li: Y a t il beaucoup de Famille en Chine qui ont vécu la même expérience que vous?
Dai: Certaines familles ont vécu des expériences pires que la mienne. Je dis souvent à ma fille qu’elle a de la chance parce qu’elle a une mère en Australie. Mais en Chine, beaucoup d’enfants ont perdu leur père et leur mètre. Personne ne s’occupe d’eux. Ils sont oubliés par le reste du monde.
Li : Quel est votre plus grand espoir aujourd’hui ?
Dai: Mettre fin à la persécution en Chine. Empêcher le terrorisme du régime chinois de se propager outremer
[à suivre… ]
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