Oser dire « NON »

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[Note de l’éditeur: Sous des générations de dictature en Chine, les Chinois ont formé beaucoup de notions et de manières de pensée profondément ancrées, qui les empêchent de comprendre pourquoi les pratiquants de Falun Gong osent sauvegarder leurs convictions et pourquoi ils osent critiquer la persécution. Ils sont retenus par la pensée erronée qu’on ne doit pas mettre en question la dictature, par une incapacité de voir les fautes du régime. Par exemple, ils estiment qu'il n'est pas juste que les pratiquants exposent la persécution perverse, disant «l'enfant ne devrait pas critiquer son père ». Cet article écrit à l’origine en Chinois, n’a pas été écrit pour faire un commentaire politique ou social, mais pour aider les Chinois à comprendre pourquoi il est juste de remettre en cause la persécution du Falun Gong et pourquoi il est juste que les pratiquants de Falun Gong se défendent eux-mêmes. ]

Pendant la « Révolution Culturelle » Chinoise, il y avait un cas célèbre d’injustice impliquant le Président de la République populaire de Chine, Liu Shao-Qi, qui fut accusé d'être un traître. Après que l'annonceur ait fini de lire le rapport de recherche qui l'accusait d'être « un renégat, un traître caché», il était temps de voter sur sa culpabilité à main levée. Des bras se sont levés d'une manière ordonnée et se suivant. À ce moment même, une personne, Chen Shao-Min s’est penchée sur la table avec sa main droite sur le côté gauche de la poitrine, une façon spéciale de montrer sa protestation. Mécontent, Kang Sheng lui a demandé plus tard : « Pourquoi ne levez-vous pas votre main? » Chen Shao-Min a répondu : « Cela est mon droit. » Dire « Non » est un droit personnel et il faut du courage pour dire « Non ». Hu Yao-Bang a dit plus d'une fois : « Sur ce sujet, nous avons tous commis une erreur en levant nos mains. Il n’y avait que Chen Shao-Min qui n’a pas commis cette erreur. »

Dans une société autocratique, il n’existe aucune liberté de parole, mais une seule voix. Si les hommes du commun veulent exprimer leurs points de vue sur des affaires nationales, ils ne peuvent ni faire des suggestions à leurs leaders, ni même penser ouvertement ou publier ce qu’ils veulent. Si un homme du commun a certaines idées, et qu’il n’arrive pas à retenir ses sentiments, tout ce qu’il peut faire est d’aller voir son leader avec un sentiment de fidélité absolue et une confiance à 100 % dans le parti. Sinon, on considérera qu’il a offensé les fonctionnaires du gouvernement et commis une faute impardonnable.

Pourquoi y a t-il si peu de gens en Chine qui ont le courage de dire « Non » ?!


Ne pas oser dire « Non » signifie qu'on est devenu comme une marionnette. Avoir le courage de dire « Non » est une nécessité pour une personne ayant une pensée indépendante. Ce n'est pas grave s’il y a seulement une ou peu de personnes qui n’osent pas dire « Non ». Ce qui fait peur c’est quand une majorité ou une période entière devient obséquieuse. Une fois que les circonstances le permettent, une telle foule de gens pourrait devenir encore plus servile en suivant les autres en toute chose.

Les gens qui n’osent pas « Non » sont irrationnels. Ce sera terrible si une société ou un groupe entier n'a pas le courage de dire « Non ». De tels gens deviendront facilement si les circonstances le permettent, des marionnettes entre les mains des clans politiques. Et une fois que ces marionnettes détiennent le pouvoir, elles deviennent un des maîtres de marionnette-.

Ces gens qui disent noir en pensant blanc, et ceux qui n’osent pas dire « Non » sont frères jumeaux. Ces deux manières de penser coexistent chez les Chinois. Seuls, ils adoptent les manières de la dictature, disant noir en pensant blanc et pourtant ce qu’ils disent représente tout. Quand ils le font devant les gens importants, ils n’osent pas dire « Non » et ils sont représentés par d’ autres.
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Aujourd'hui, dire « Non » est un droit personnel, mais nous suivons toujours aveuglement ceux qui violent l’opinion publique, et les laissons décider de nos destinées. Le plus grand problème de notre temps est que nous ne protégeons pas notre droit de dire « Non ». Un tel comportement anti-moderne est suffisant pour faire honte à tout notre monde civilisé.

Si les dictateurs osent parler et agir comme ils le font, c’est parce que leurs citoyens n’osent pas dire non. La démocratie et l'indépendance de l'Inde existent parce qu’ils ont combattu par la non-violence et la non-coopération. En dépit du fait que l’actuelle dictature ne soit pas aussi clémente que celle de l’empire britannique et que nous ne puissions pas changer l’histoire de sa dictature, ne devrions nous pas dire non à ceux qui confondent bien et mal ? Je pense que nous pouvons sûrement réussir à le faire.

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